Habemus habeas corpus

juin 13, 2008 on 6:59 | In Best of, France, Insolite, International | Commentaires fermés

L’ordonnance de habeas corpus est un des piliers de droits individuels dans les pays anglo-saxons. C’est ce qui permet à tout détenu de comparaitre devant un juge pour que celui-ci juge de l’éventuel bien-fondé de sa détention. Et l’absence de habeas copus en droit français peut être considéré comme un retard de notre pratique judiciaire sur la leur.

Ca, c’étaient les Etats-Unis d’avant Bin Laden. L’administration Bush, pleine de fureur après tous ceux qui pouvaient, de près comme de loin, être associés par l’action, l’intention ou l’opinion avec l’attaque du 11 septembre, a inventé avec Guantanamo une prison américaine située hors des Etats-Unis, et lui a appliqué un jeu de règles (on n’onse dire un droit) bien spécifique, créé pour l’occasion.

Fondamentalement, les détenus de Guantanamo n’ont guère de droits. Pas d’accès à une défense indépendante, pas de droits de la défense. Et surtout, pas d’habeas corpus. Ce qui permettrait au gouvernement américain, au cas, improbable, où le tribunal spécial de Guantanamo trouverait un détenu innocent des charges retenues contre lui, de continuer à détenir cette personne indéfiniment…

Oui, mais voilà, abattre un pilier aussi fondamental que le habeas corpus n’est pas si facile que cela. La Cour Suprême des Etats-Unis vient de désavouer massivement l’administration Bush (c’est la troisième fois sur le sujet de Guantanamo) en reconnaissant le droit des détenus de la base cubaine de bénéficier de ce droit fondamental.

Que le 11 septembre soit un crime et un acte de guerre n’autorise pas tout. Les Etats-Unis, leur Constitution, leur histoire, leurs valeurs, et l’habeas corpus sont des piliers qui s’élèvent infiniment plus haut que même les tours du World Trade Center. Et qui viennent de montrer qu’elles sont autrement plus solides.

JusMurmurandi salue la Cour Suprême des Etats-Unis d’Amérique.

drapeau américain

Le Tiercé, quarté plus de Jacques Chirac

juin 6, 2008 on 6:18 | In Best of, France, Incongruités | Commentaires fermés

Petits extraits, dans le désordre, d’un entretien de Jacques Chirac au Figaro de ce jour (version papier, là encore les internautes sont priés de rester sur leur faim).

Q: Quel est votre avis sur la réforme des institutions ?

JC: Je suis très respectueux des institutions. Moins on les touche, mieux ça vaut.Même s’il est normal d’envisager quelques adaptations comme j’y ai procédé moi même.[...] [NDLR: en particulier c'est Jacques Chirac qui a modifié la durée du mandat présidentiel, et introduit la notion de principe de précaution, qui incite à l'inaction, image fidèle de ses deux mandats; pas mal comme modifications minimes, non ??]

Q: Que pensez vous de l’amendement anti Turquie ?

JC: J’ai toujours pensé et dit que l’on devait discuter avec la Turquie des conditions de son éventuelle adhésion à l’Union Européenne.

Q: Vous mettez un point d’honneur à ne pas commenter l’action de votre successeur.

JC: C’est pour moi un principe et une exigence républicaine [NDLR Valéry Giscard d'Estaing doit avoir le sourire amer, et Raymond Barre se retourner dans sa tombe]

Q: Comment allez vous depuis vos problèmes de santé ?

JC: Comme vous le voyez très, bien.

Question (de JusMurmurandi cette fois): Combien d’incohérences avez vous trouvé dans cet entretien ?

Zéro: vous venez de découvrir JusMurmurandi; venez nous voir plus souvent !

1-2: vous êtes un lecteur occasionnel, et avez donc un potentiel d’amélioration;

3: vous êtes un lecteur régulier et fréquent, toute l’équipe JusMurmurandi vous remercie.

Yves Saint Laurent défile au Paradis

juin 2, 2008 on 9:05 | In Best of, Economie, France, International | 2 Comments

Peu de Français ont plus fait pour l’image de la France dans le monde qu’Yves Saint Laurent. Non seulement il a porté au plus haut l’image de l’élégance à la française, mais il l’a fait avec une modernité qu’elle n’avait pas nécessairement.

Et le plus bel hommage qu’on puisse lui rendre, c’est de constater que la couture après lui ne sera plus jamais comme avant. Ses inventions telles que la saharienne, le tailleur pantalon ou le smoking pour femmes sont entrées dans les garde-robes du monde entier et ont franchi le mur de la très grande diffusion.

JusMurmurandi aimerait dire que le paradis a maintenant reçu celui qui est le mieux à même d’habiller les anges. Mais quand il s’occupait des plus jolies femmes du monde, n’est-ce pas ce qu’il a toujours fait?

JusMurmurandi s’incline devant le souvenir d’un génie français

Saharienne YSL

smoking YSL

La guerre des Chefs

juin 1, 2008 on 4:50 | In Best of, Elections municipales 2008, Europe, France, Insolite, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi a résisté pendant longtemps, mais l’heure est grave, il ne nous est plus possible de ne pas parler de ce sujet qui est sur toutes les lèvres.

La guerre est déclarée, même si certains tentent encore d’éviter ce combat fratricide qui rejaillira sur tout la communauté.

Eh oui, après s’être entendus pendant des années, les dagues sont sorties, et tous les coups sont permis

Car avec toutes les salades que racontent les uns et les autres, il y a à boire et à manger.

Santi Santamaria, six macarons au Michelin en Espagne, a initié des hostilités qui ont pris tout le monde de court, accusant ses collègues étoilés espagnols de faire une cuisine prétentieuse, et d’utiliser des produits chimiques qui n’ont pas leur place dans une cuisine. « Il faut que nous décidions nous chefs si nous voulons continuer à utiliser des produits frais ou nous mettre à utiliser des additifs ».

Et il s’attaque ainsi au grands noms de la cuisine espagnole et son héros Ferran Adrià, et parle de divorce « éthique et et conceptuel ».

Et les attaqués d’affirmer que Santamaria ne cherche qu’un coup de pub, et une reconnaissance qu’il n’a pas encore malgré ses macarons.

Bref, un peu comme Ségolène Royal qui veut rester dans le socialisme traditionnel, tandis que Bertrand Delanoë prend fait et cause pour un socialisme avec un additif de libéralisme.

Reste à savoir si les électeurs jugeront l’un ou l’autre comme étant un produit frais….

Santi SantaMaria

Santi SantaMaria par qui le scandale arrive.

Le Mariage de Pinocchio

juin 1, 2008 on 7:19 | In Best of, C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Elle avait menti, elle n’était pas vierge, et son nez a du s’allonger comme celui de Pinocchio quand le pot aux roses (si l’on peut dire) a été découvert par le mari. Ce qui s’est produit durant la nuit de noces. Sans que nous sachions quelles émotions l’agitèrent lors de cette découverte, celui-ci se précipita dès le lendemain matin chez le juge pour obtenir rien moins que l’annulation dudit mariage.

Jusqu’ici, nous sommes dans Beaumarchais, Courteline et Feydeau.

Mais là où nous entrons dans le domaine de JusMurmurandi, c’est quand le Tribunal de Grande Instance de Lille fait droit à sa demande et annule le mariage au motif qu’il y a eu « tromperie substantielle »

Il n’est pas question d’entrer ici dans le débat sur la réduction d’une femme à son hymen, ni sur le fait que ce mariage reposait, en ce qui concerne l’homme, sur une base incroyablement étroite et matérielle. Ni dans le fait que de nombreuses femmes perdent leur hymen dans des circonstances autres que l’acte sexuel, tandis que d’autres se font refaire un hymen par une reconstruction chirurgicale, ce qui rend la virginité très « relative ».

Non, la question qui interpelle JusMurmurandi est celle de toutes les actions qui pourraient être annulées dès lors qu’elles reposent sur un mensonge préalable. Il n’est même pas nécessaire de les énumérer tant sont nombreuses celles qui viennent à l’esprit.

Par exemple, celle de Bertrand Delanoë, déclarant il y a quelques mois à peine qu’il ne recherchait aucune responsabilité nationale et que Maire de Paris serait un emploi à temps plein. Alors que maintenant il se livre à corps perdu à sa tentative de prise de contrôle du PS. Il est pourtant évident que, s’il devient Premier Secrétaire, il aura beaucoup moins de temps à consacrer à Paris.

Le lecteur se souviendra que le précédent Maire de Paris, Jacques Chirac, était aussi Président du RPR. Et que c’est tout le temps qu’il a passé, à en croire sa défense, à diriger ce parti qui l’a empêché d’être au courant des « affaires » correctionnelles de la Mairie de Paris pendant ses mandats. Serait-ce le but recherché par BD? De toute façon, cette prise du PS ne ferait qu’accentuer sa ressemblance, quoi qu’il en dise, avec son prédécesseur qu’il déclare honnir. Et qui expliquerait pourquoi certaines « pratiques » des temps précédents, et qu’il avait juré d’extirper comme de la mauvaise herbe, ont en fait largement perduré.

Tromperie substantielle, vous avez dit tromperie substantielle?

Autre aspect, encore plus grinçant de cette affaire. L’homme (on ne peut pas dire le marié, puisque le mariage a été annulé, et est donc réputé ne jamais avoir eu lieu) est algérien de confession musulmane. Rien, dans le Coran ne prescrit la virginité, la première femme de Mahomet ayant préalablement déjà divorcé deux fois.

Mais JusMurmurandi pense que si l’homme avait été, par exemple, protestant, le juge ne se serait pas nécessairement passionné pour sa…. protestation. Il y a en Occident, une véritable passion pour le préservation de toutes les traditions ancestrales, religieuses, tribales ou autres de toutes les communautés qui, sans cela, se proclament opprimées par d’affreux colonialo-racistes, que cela conduit parfois les Autorités à perdre la tête et le sens des valeurs républicaines.

Les radars peuvent souffler

mai 30, 2008 on 7:10 | In Best of, France | Commentaires fermés

Après l’ange qui passe et le doute qui plane, voici le radar qui souffle.

Non, JusMurmurandi ne veut pas parodier l’immense Raymond Devos, hélas disparu.

Il s’agit de l’accident survenu à Frédéric Rabiller dans la bonne ville de Clichy la Garenne.

Tandis qu’il jouait avec la boîte du parfait petit chimiste, il a tellement bien calculé son coup…qu’il est parti, le blessant grièvement. Il n’a, selon la presse, plus de main, arrachées par le souffle de l’explosion, a été grièvement brûlé et est dans le coma.

A l’occasion de cet incident, la police, qui a eu le souffle coupé devant la gravité de l’accident, a visité son appartement, y trouvant explosifs, tracts du Front Nationaliste Armée Révolutionnaire, qui revendiquait depuis quelques temps la destruction systématique de radars de la police nationale.

Alors pourquoi les radars soufflent ils? Eh bien parce qu’après avoir retenu leur souffle alors qu’au moins dix exemplaires avaient été détruits, on aurait enfin retrouvé des traces de l’ADN de Rabiller sur un radar du nord de la région parisienne. Et que l’un au moins de leurs destructeurs serait donc sur le banc de touche.

Le dit Radar du Val d’Oise, [NDLR radar: acronyme qui signifie RAdio Detection And Ranging, que l'on peut traduire par « détection et estimation de la distance par ondes radio », source Wikipédia], aurait donc « parlé » et permis de démasquer son agresseur.

Les temps s’annoncent en revanche difficiles pour Rabiller lorsqu’il reprendra connaissance. A moins qu’il ne rende son dernier souffle.

Il faut signaler qu’il est employé à la Poste, et est décrit comme quelqu’un de renfermé, « en retrait socialement ».

Hormis le fait que cela démontre que l’on trouve tous types de personnalités à la Poste, comme soufflerait Michel Drucker, on comprend qu’il ne souriait pas devant un radar.

Un radar au souffle coupé.

Il y a une couillard dans le potage

mai 28, 2008 on 7:20 | In Best of, Insolite, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi n’a pu résister en lisant cette histoire qu’il a jugée désopilante.

Le ministre des affaires étrangères du Canada, Maxime Bernier, est épris d’une chère et tendre aux relations douteuses.

Julie Couillard, avant d’être sa maîtresse, fréquente un bandit proche des Hells Angels. Qui finit mortellement plombé. L’amant suivant appartient à une bande rivale.

Elle est aussi une femme d’affaires avisée, ayant répondu à des appels d’offre pour assurer la sécurité d’aéroports canadiens.

Si le ministre commet quelques bourdes, il est jusqu’à ces jours derniers couvert par le premier ministre Stephen Harper.

De gaffes telles qu’il ira jusqu’à oublier des dossiers confidentiels chez sa dulcinée.

Et là patatras, le coup….de grâce.

Le ministre est mis à la porte. Comme s’il s’était fait bernier.

Julie Couillard Maxime Bernier

Voici nos deux tourtereaux.

Quand le Nouvel Obs’ se noie dans son crachat – bis

mai 25, 2008 on 8:55 | In Best of, France, Incongruités | 4 Comments

Au royaume de la résistance citoyenne au Bling-Bling, il ne fait pas bon s’arroger l’exclusivité de la dénonciation. Libération, Le Monde, Marianne, Libération, Télérama, Les Inrocks et toute la gauche qui pense et qui rit n’aime guère qu’un confrère lui vole le scoop, le bon mot, la petite vulgarité du Président.

 

Bien mal en a pris au Nouvel Observateur de rapporter des propos censés être off et retranscrits dans la rubrique « téléphone rouge » où le lectorat se délecte de petites phrases perfides dont il imagine qu’elles constituent l’accès aux secrets des dieux. On imagine aisément la jubilation du Nouvel Obs’ lorsque l’illustre hebdomadaire décida d’inscrire dans sa rubrique off la preuve de la vulgarité du langage sarkozyste grâce aux mots suivants prêtés au Président à l’égard de journalistes venus l’interroger à Bruxelles : Putain les mecs, il fait chaud, on se fout sur la terrasse !» Puis, à l’issue d’une question sur les droits de l’homme en Tunisie, le Président aurait répondu : Rien à foutre, de toute manière, ce ne sont que des connards qui posent des questions à la con

 

Ouaoh ! Jubilation du Nouvel Obs, frustration grimaçante des autres. Après ce petit plaisir du jeudi, Libération riposte dès le vendredi par le truchement de Jean Quatremer : ce dernier, commentant les prétendus propos rapportés par le Nouvel Obs écrit avec une ironie mordante : « Saignant, non ? Sauf que c’est totalement faux. Je le sais puisque, j’étais présent à la différence du Nouvel Obs qui n’était pas invité faute d’avoir un correspondant à Bruxelles. Et je peux vous affirmer que jamais le Président n’a tenu de tels propos. En le disant, je brise le « off » dont nous étions convenus avec l’Elysée, mais c’est nécessaire pour rétablir la vérité. »[1]

 

Et toc ! Nananère ! Vous ne l’aurez pas votre scoop bling-bling et vulgaire, les propos sont erronés ! Il y a eu mensonge ! Et le journaliste de Libé, oubliant son devoir de résistance citoyenne, ne rechigne pas à susurrer une certaine complicité avec l’Elysée, avec qui il convient d’un off, là où le Nouvel Obs’ n’était même pas invité. Et je suis dans les petits papiers du Président, et le Président et moi sommes copains comme cochons, et le Nouvel obs n’a même pas été convié à la petite sauterie, et le Président est un type charmant injustement calomnié par le Nouvel Obs qui est bourré d’a priori, etc. Pour un peu, Libé s’indignerait que l’on accusât le Président de vulgarité, préférant prendre la défense de celui-ci[2] plutôt que de laisser un confrère avoir un scoop de vulgarité bling-bling avec lequel on est prié de ne pas rigoler.

 

Après Libé, Le Monde enchaînait dès son édition du week-end sur l’erreur du Nouvel Obs’ en rappelant dès la première phrase le précédent mensonge du sms. A quand un éditorial postillonné par J. F. Kahn à sa secrétaire appelant à la déontologie et au respect du Président élu par les Français ?

 

JusMurmurandi ne peut que rire de cet épisode grotesque, offert, une fois de plus, par la presse française, pour laquelle il apparaît désormais certain que la seule énergie déontologique déployée n’est autre que celle de la vigilance à l’égard des confrères lorsque le fondamental est en jeu : la vulgarité présidentielle.

 

Nous connaissions le « touche pas à mon pote », la presse française vient d’inventer le « touche pas à mon scoop bling-bling », où chaque organe de presse anti-sarkozyste (pléonasme ?) ne peut souffrir qu’un confrère rapporte des propos vulgaires ou déplacés du Président ; alors là, et là seulement, la presse cherchera à vérifier les sources des confrères en priant pour que le Président soit resté correct et, préférant prendre la défense de ce dernier plutôt que d’admettre qu’elle ait manqué un « sale con » ou un « enculé », elle rapportera d’un air goguenard l’erreur ou la « faute » du collègue, en priant à nouveau que la prochaine (véritable) insulte présidentielle lui soit destinée…



[1] Libération, 23 mai 2008

[2] L’auteur a en effet admis sur son blog que si le Président avait parlé « sans langue de bois », « il n’avait jamais été méprisant avec les journalistes… »

Vous avez dit connards?

mai 24, 2008 on 5:00 | In Best of, Elections présidentielles 2007, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Dans son n° 2271, le Nouvel Observateur écrit que Nicolas Sarkozy a dit que les journalistes « ne sont que des connards qui posent des questions à la con« .

Le problème, c’est que les autres journalistes présents affirment que le Président n’a jamais tenu ces propos. Tant et si bien que le Nouvel Observateur va devoir manger, une fois de plus, son chapeau, reconnaitre que ce n’est pas vrai, rectifier, et à nouveau présenter ses excuses. On imagine l’amertume dudit chapeau mangé sans sel.

JusMurmurandi voudrait en profiter pour rappeler qu’il y a un an tout juste, tous les beaux esprits de gauche affirmaient que les liens de Sarkozy avec les patrons de presse étaient de nature liberticide et promettaient à la France un avenir de république bananière.

Vu la façon dont la presse maltraite le Président, on voit à quel point lesdits beaux esprits se sont trompés. A peu près autant que les journalistes du Nouvel Observateur. Il s’ensuit qu’ils vont incontinent devoir, eux aussi, manger leurs chapeaux.

Ce qui, à force d’en consommer fréquemment vu le nombre de conneries qui s’écrivent (conneries, ou déclarations des connards cités plus haut) ne va pas manquer de faire augmenter le cours du chapeau.

Voilà qui va s’ajouter à la hausse des autres produits alimentaires et amputer le pouvoir d’achat.

Ce n’est pas grave, ils pourront toujours en imputer la faute à Sarko…

Des batraciens rue de Solférino ?

mai 19, 2008 on 4:32 | In Best of, France, Insolite, International | Commentaires fermés

Toute catastrophe est aussi une « opportunité » pour observer de nouveaux phénomènes.

On se souviendra ainsi qu’à la suite de la catastrophe de l’Amoco Cadiz le long des côtes bretonnes, l’élevage de crevettes fut stimulé de façon très importante. Le lien entre un déversement d’hydrocarbures dans l’océan et l’amélioration de la fertilité de certaines espèces animales n’était pas connu jusqu’alors. Et ce sans bien entendu parler des dégâts considérables que causa le naufrage de ce bateau à la fin des années 70.

Similairement, des observations scientifiques ont eu lieu à la suite du tremblement de terre au Myanmar. Et certains savants d’avancer que les crapauds auraient pressenti l’arrivée d’un évènement sismique car des centaines de crapauds auraient fui avant même le début des secousses. Des milliers de batraciens avaient envahi les rues.

Si l’on en croit les récentes déclarations des uns et des autres (Ségolène Royal annonçant sa candidature à la tête du PS, dit aussi qu’elle fera tout pour éviter la guerre des chefs au PS, Cambadélis qui parle de pétaudière au Parti, DSK de passage à Paris qui fait une pré annonce pour sa candidature de 2012, Delanoë dont on sait qu’il est dans les startings blocks aussi pour novembre), il nous faudra bien regarder lors d’un éventuel passage rue de Solférino.

Nous pourrions voir des centaines, voir des milliers de crapauds qui prennent la fuite…..

Bling Bling et Bobo : b-a ba de la pensée bébête

mai 14, 2008 on 10:05 | In Best of, France, Insolite | 4 Comments

JusMurmurandi vient de sortir de deux années de cours intensifs de sociologie militante ; deux notions conceptuelles fortes lui ont été inculquées, une par année, le temps de bien les assimiler. JusMurmurandi tient par avance à présenter ses excuses aux lecteurs quelque peu rebutés par la difficulté technique et le pédantisme des termes qui vont suivre, mais la sociologie de haut vol ne peut faire l’économie d’un lexique à forte technicité.

La première année, JusMurmurandi a donc reçu un enseignement fondé sur un mot assez complexe : « bobo ». Le bobo est un concept provenant des Etats-Unis, importé sous emballage avec son contenu sous vide, le « bourgeois bohemian », ou bourgeois bohème, en français, sorte de bourgeoisie culturelle branchée, investissant les quartiers populaires avec l’air émerveillé que l’on imaginait jadis sur le visage des épouses de patrons d’industrie au XIXème siècle, lorsque ces dernières découvraient l’existence de la casquette ouvrière. Plus gauche que caviar, mais plus caviar que populaire ; pas facile… Puis finalement, avec le temps, JusMurmurandi finit par comprendre ce concept étrange ne désignait rien d’autre que les intellos roulant en vélib’ pour économiser l’argent des fraises bio venues par camions polluants de pays étrangers, et votant Dominique Voynet quoique cette dernière n’avoue lire que des bédés, soit dit sans discrimination aucune contre les bédés, on ne sait jamais…

Très vite hélas, l’affaire se corsa ; l’extrême-gauche s’empara de l’affaire, et s’en servit pour fustiger le divorce de la gauche avec le peuple ; le bobo, quoique bohême, demeurait bourgeois. Très vite, deux des têtes pensantes les plus prometteuses de l’extrême-gauche, utilisèrent leur plume acérée pour dénoncer cette nouvelle classe sociale qui rentrait même pas dans les cases de Trotski, parce qu’une classe sans case, ça manque de classe, quoi, merde ! Les deux brillants intellectuels engagés que sont donc Renaud et Didier Bénureau écrivirent chacun un pamphlet assassin contre les bobos, le premier sous forme d’une chanson que France Inter qualifia de « à texte », tandis que le second, dans un spectacle engagé lui aussi, put rappeler l’insoutenable vérité : certains bobos n’avaient pas hésité à voter Sarkozy. Ainsi que la professeure de sociologie se plut à l’expliquer, il allait de soi que si les bobos se mettaient à voter Sarkozy comme le prouvait l’étude sérieuse de Bénureau, la dimension originairement culturelle des bobos s’était naturellement estompée…

Fort de cette première année d’enseignement, JusMurmurandi rempila donc pour une seconde et essaya d’apprendre un second concept, plus difficile encore, et sémantiquement tout aussi complexe, celui de « blingbling » ; malgré la consonance quelque peu rebutante du mot, JusMurmurandi apprit assez rapidement que ce mot possédait un synonyme : Sarkozy. Pratique. Au lieu de dire que Nicolas Sarkozy venait de lancer une réforme du dialogue social dans des modalités que personne ne connaissait vraiment en détail, il suffisait de remplacer « Nicolas Sarkozy » par « blingbling » tout en supprimant évidemment la partie consacrée à la réforme, et l’analyse politique était faite ; ainsi, lors du partiel de synthèse de fin d’année où la question portait sur le détail de l’autonomie des universités, JusMurmurandi obtint un 18 en écrivant uniquement ceci : « Les Français n’ont plus confiance dans ce Président Bling-Bling qui ne pense qu’à l’argent » Mme la professeure gratifia même la copie de JusMurmurandi d’un encourageant commentaire : « analyse lucide, courageuse et originale. Prenez garde toutefois à l’excès de prolixité. » Combien réjoui était JusMurmurandi d’avoir trouvé le sésame de la reconnaissance intellectuelle !

Après ces deux années d’études intensives, JusMurmurandi fut donc doté de deux concepts forts, qu’il aimait à utiliser pour montrer l’étendue de sa maîtrise et la profondeur de ses analyses conceptuelles lorsqu’il lui fallait commenter l’actualité et la « vie sociétale de ce pays ».

Fier, les chevilles gonflées et le torse bombé de concepts brillants, JusMurmurandi chercha aussitôt à les utiliser devant un ami étranger pour lui montrer l’étendue de son intelligence ; sceptique, ledit ami étranger fronça les sourcils et, regardant JusMurmurandi d’un air hilare, s’esclaffa : « c’est donc ça, la dernière mode française : bégayer dans les salons parisiens des onomatopées enfantines comme un Bayou à ses débuts ? » Estomaqué, JusMurmurandi ne put que faire remarquer d’un air qui se voulait fin que Marianne et le Nouvel observateur faisaient souvent leur Une à l’aide de ces « onomatopées », et que Jean-François Khan n’était quand même pas un imbécile. « Jean-François qui ? » demanda l’ami étranger avec indifférence.

« Un bobo se délassant aux gargantuesques anniversaires blingbling d’Henri Weber au Cirque d’Hiver » pensa intérieurement JusMurmurandi en offrant à son interlocuteur un sourire de dépit.

Le compte est bon

mai 1, 2008 on 2:23 | In Best of, Incongruités, International | Commentaires fermés

Z comme Zimbabwe. La dernière lettre de l’alphabet pour un pays qui arrive tragiquement dernier dans un certain nombre de domaines. Dernier en matière d’inflation, avec 100.000% par an. Dernier en matière d’emplois avec seulement 25% de la population qui en a un. Dernier en matière d’autosuffisance alimentaire, avec 40% de la population dépendante de l’aide internationale, un comble pour un pays qui était le grenier de l’Afrique australe il n’y a pas si longtemps.

Il n’y a pas si longtemps, c’était il y a 28 ans, c’est à dire avant que le chef de l’Etat ne s’appelle Robert Mugabe, l’homme qui, au nom de sa lutte contre l’apartheid en Rhodésie a totalement ruiné son pays. Et qui est un terrifiant contre-exemple de tout ce qu’un chef d’Etat devrait être. A tel point qu’on en viendrait presque à regretter certains aspects du régime d’apartheid qui précédait. C’est dire.

La situation va-t-elle changer? Les dernières élections législatives ont donné la victoire à l’opposition du MDC malgré les actions grossièrement anti-démocratiques du Zanu-PF, le parti de Mugabe. Qu’à cela ne tienne, ledit Zanu-PF demande qu’on recompte les voix dans 23 circonscriptions, ce qui n’est au yeux de tous, opposition zimbabwéenne comme opinion internationale, qu’une tentative à peine déguisée de renverser le résultat des élections par des manipulations à grande échelle du contenu d’urnes entre les seules mains du Zanu-PF. Entre-temps, on ne compte plus les manœuvres d’intimidation, les descentes de police dans les locaux de l’opposition, les menaces, les brutalités les blessés, les citoyens mis en fuite pour avoir « mal voté ».

Demander qu’on recompte n’est pas, en soi scandaleux. Les Américains l’ont bien fait dans l’Etat de Floride en 2000 pour l’élection présidentielle très controversée qui a vu la victoire de George Bush sur Al Gore. Simplement, recompter, c’est admettre qu’on n’a peut-être pas très bien su compter la première fois.

Là où cela devient curieux, c’est que la commission électorale du Zimbabwe a déclaré que les résultats, après recomptage, sont intégralement maintenus. Ce qui veut dire que le Zanu-PF a bel et bien, cette fois-ci, perdu la majorité au Parlement.

On ne peut que constater que, si l’on part du principe qu’il faut recompter quand on n’a pas su compter, au Zimbabwe, on n’a pas su recompter non plus. En tout cas, du point de Mugabe, qui jusqu’ici, était le seul point de vue qui comptait.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. En même temps que les élections législatives ont eu lieu des élections présidentielles, où s’affrontaient Mugabe lui-même, Tsvangirai, le leader de l’opposition, et un dissident du Zanu-PF. Et là, depuis 6 semaines que les élections ont eu lieu, ce qui a pourtant suffi à un comptage et un recomptage pour les législatives, aucun résultat n’a été publié, comme si on n’avait pas su compter du tout. De toute façon, personne ne compte que Mugabe accepte le résultat des urnes, ni qu’il s’en aille paisiblement.

Pendant ce temps-là, la communauté internationale, si active sur le Tibet, est en service minimum: bonnes paroles à mots comptés. Parce qu’il n’y a rien, au Zimbabwe, hormis la misère et la dictature, ce qui en fait un pays qui ne compte pas.

Zimbabwe

Journalistes ou garçons-coiffeurs?

avril 28, 2008 on 8:15 | In Best of, France | Commentaires fermés

Voici un article fort curieux du Figaro:

“les Français aimeraient voir Bayrou à Matignon”

Le problème de cet article au titre explicite et sans ambigüité, c’est quand on lit les chiffres. Si 39% des Français souhaitent effectivement, selon un sondage CSA pour le Parisien-Aujourd’ui en France, que ce soit François Bayrou (MoDem) qui occupe l’Hôtel Matignon et donc exerce la fonction de Premier Ministre, 58% ne le souhaitent pas. Soit une très large majorité de « contre ». Comment peut-on dire que les Français aimeraient quelque chose ou quelqu’un que 58% rejettent quand seulement 39% l’approuvent?

En outre, qui sont les personnalités suivantes dans le sondage? Bernard Kouchner (ex PS), avec 37% et Michèle Alliot-Marie (UMP) avec 34%, soit tout près (quasiment séparés par la marge d’erreur du sondage) du score de Bayrou alors même que leurs familles politiques sont différentes.

Mais, comme si cela ne suffisait pas, le journaliste du Figaro s’enthousiasme, et parle de « plébiscite » en faveur de Bayrou: ils (les Français) plébiscitent aujourd’hui son principal opposant François Bayrou pour occuper les fonctions de premier ministre, à en croire un sondage CSA (*) publié par Le Parisien-Aujourd’hui en France de jeudi.. Un plébiscite, vraiment? Avec 39% d’opinions favorables et 58% d’opinions défavorables?

Plus curieux encore, où donc est la cote de François Fillon, qui, lui est à Matignon « pour de vrai » et non pour un sondage ou un journaliste en mal de sensationnel? Car au moins, on pourrait dire que Bayrou, faute d’être plébiscité, est au moins « le plus populaire de ceux que les Français voudraient voir à Matignon ». Aux dernières nouvelles, elle (la cote de Fillon) était au moins 10% au dessus de celle de Bayrou, et ses opposants aussi 10% moins nombreux.

Dernière bizarrerie: le sondage cité par le Figaro, avec renvoi en « une » du Parisien-Aujourd’hui en France ne semble plus être en ligne, quelques heures à peine après sa parution. Comme s’il y avait un problème.

Bref, ou bien les chiffres et les mots ne veulent plus rien dire, ou bien JusMurmurandi n’a rien compris. A moins qu’il ne faille penser que le Figaro veuille donner tout son sens à son nom, en employant des garçons-coiffeurs…

L’horreur de toutes les couleurs, ou la fin du règne de la mauvaise conscience

avril 18, 2008 on 1:19 | In Best of, Elections municipales 2008, Europe, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

La révulsion que soulève la répression exercée au Tibet a ceci de nouveau que ce n’est pas, comme toujours, le schéma classique d’un pays riche et blanc oppressant un pays pauvre et non-blanc

Cette fois-ci, peut-être pour le première fois, c’est un pays asiatique et pas encore riche qui est la cible de la réprobation mondiale. Car, ne nous y trompons pas, si la Chine impressionne par ses prouesses industrielles et sa croissance endiablée, elle est encore très loin d’être un pays riche en termes de revenu par habitant. Rappelons que 80% de sa population est encore agricole.

Et, historiquement, la Chine a 2 « atouts » historiques majeurs qui eussent du l’empêcher d’être trop critiquée: elle a été la victime de pays plus forts qu’elle (les occidentaux et leur politique des canonnières, imposant des traités inégaux au vieil empire, les japonais commettant des atrocités comme le « sac de Nankin », qui fit 250.000 morts civiles, pendant la seconde guerre mondiale), et elle est un pays de gauche, gouverné par un parti communiste.

La mauvaise conscience occidentale, notamment envers tout ce qui a des relents de crimes colonialistes qu’ils ont commis, et la supériorité morale que s’auto-attribuent les régimes de gauche ont longtemps fonctionné comme autant d’excuses « en blanc » décernées aux pays qui se conduisaient mal. Comme ces pays avaient été mal traités, il était excusable qu’ils se conduisent mal à leur tour. Cela semble périmé avec la Chine. peut-être leur réussite est-elle trop voyante pour leur chercher des excuses…

Il reste cependant un dernier tabou à lever: que des Blancs puissent librement condamner des Noirs sans que leur mauvaise conscience leur revienne et leur soit renvoyée en pleine figure. Et évidemment que des Noirs se condamnent sans référence immédiate à la colonisation.

Il y aurait pourtant un très bon sujet d’indignation internationale: le Zimbabwe. Voilà un pays anciennement riche qui a atteint 100.000% d’inflation. Un pays où moins d’un quart de la population « active » a encore un emploi. Un pays où les résultats de l’élection présidentielle du mois dernier n’ont pas été publiés, tant il est devenu clair que le président sortant, le vieux Robert Mugabe, ne les a pas gagnées, même avec les méthodes (monopole de l’information, intimidation et interdiction de l’opposition, manipulation des résultats) qui lui ont permis de s’afficher vainqueur des élections précédentes).

Il se trouve que c’est l’Afrique du Sud, pays « frère » en apartheid, dont le président Mbeki est le « médiateur » chargé depuis des années de trouver des solutions à l’impasse sanglante et affamée du Zimbabwe. Or Mbeki n’arrive pas à critiquer le pays frère, le poids de l’histoire servant, ici encore de mot d’excuse.

Un exemple: alors que le Zimbabwe meurt de faim (15% des Zimbabwéens ont du s’exiler dans les pays voisins, faute de trouver à manger chez eux, malgré l’aide internationale massive qui fait vivre 40% de la population), un navire chinois (tiens, encore eux!), le An Yue Jiang, a abordé au port sud-africain de Durban, avec un chargement d’armements pour le Zimbabwe.

De nombreux pays, au niveau gouvernemental, demandent à l’Afrique du Sud de ne pas laisser passer sur son sol ces armes chinoises, destinées à une armée qui réprime ses propres citoyens avec une extrême violence. Et l’Afrique du Sud répond « qu’elle ne peut rien faire » pour s’y opposer…

Ce qui rend la juxtaposition intéressante entre la Chine et l’Afrique du Sud, c’est que, après les Jeux Olympiques de Beijing en 2008, le prochain évènement sportif mondial sera la Coupe du Monde de football de 2010. Et elle se tiendra en Afrique du Sud

A quand un appel au boycott de l’Afrique du Sud pour protester contre leur politique vis-à-vis du Zimbabwe?

Ah, non, j’oubliais. Nous aurions trop mauvaise conscience…

Mugabe et Mbeki

Berlusconi est-il un Rigoletto?

avril 17, 2008 on 4:07 | In Best of, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Record battu! La France pensait avoir eu avec Jacques Chirac le Président qui avait établi un record indépassable en matière de promesses non tenues. Ce qui avait surpassé (de peu, il faut le dire) François Mitterrand, qui avait été élu sur 110 propositions de gauche avant de devenir le président de la rigueur.

Oui, mais ça, c’est la France. Avant de violer leurs promesses, les hommes politiques respectent un délai de décence, même s’il est réduit à quelques mois, voire quelques semaines. En Italie, on respecte ses promesses, mais pas forcément plus de quelques heures.

Car, élu lundi, Silvio Berlusconi a dès mercredi indiqué qu’il était prêt à voir Air France-KLM acheter Alitalia, alors que, pendant la campagne électorale, il refusait mordicus cette idée, affirmant qu’il y avait des dizaines de chefs d’entreprises italiens décidés à investir pour préserver « l’italianité » de la compagnie aérienne nationale

En France, un homme qui retournerait sa veste aussi vite et avec aussi peu de vergogne , qui, soit dit en passant, est un mot italien, qui à l’origine veut dire « honte » serait indiscutablement qualifié de « rigolo ». Mot, lui aussi d’origine italienne qui ne fait pas référence à sa capacité d’amuseur, mais montre qu’on ne peut pas le prendre au sérieux. Et quelqu’un qui dévoile aussi vite et avec tant de cynisme qu’il a délibérément raconté n’importe quoi pour être élu est bien un « rigolo ».

Comme Berlusconi est petit, même s’il se dit plus grand que Nicolas Sarkozy, il répondrait donc au diminutif de « rigolo », qui, en italien, serait « rigoletto ».

Rigoletto se trouve être un opéra de Verdi, qui contient un air très connu, « la donna e mobile », qui dit que la femme est changeante comme une plume au vent. Cette fois-ci, c’est un homme qui est changeant comme une plume au vent.

Et le nom de Rigoletto convient décidément très bien à Berlusconi. Parce que, dans l’opéra de Verdi, c’est le bouffon. Et il n’est pas rigolo du tout.

Berlusconi

Rigoletto

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