Une femme respectable

mai 25, 2011 on 11:12 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

C’est par ces mots que Martine Aubry a qualifié Christine Lagarde quant à sa candidature au FMI…pendant quelques heures seulement.
Comme ce fut le cas pour l’âge des retraites où elle avait annoncé sur le plateau du JT de TF1 que le PS ne reviendrait pas sur la réforme engagée par Nicolas Sarkozy (réforme qu’aucun parlementaire socialiste ne vota…), deux jours plus tard, avec « l’aide » de Benoit Hamon que Laurent Gerra n’hésite pas à baptiser l’ayatollah du PS, machine arrière toute !!
Martine annonce que si, finalement, on reviendrait à 60 ans, sous certaines conditions bien sûr. Bref prise de pieds dans la moquette, et hypocrisie.

C’est à peut près la même chose dans le cas de la candidature de Christine Lagarde.
Femme au pédigrée exceptionnel, elle vient du monde des affaires où elle a dirigé un des plus grands cabinets d’avocats new yorkais, Baker and Mackenzie.
Bref, elle connait intimement les Etats Unis, sait négocier, et on a vu au travers de son action pour combattre la crise que les quatre ans qu’elle a passés à Bercy ont parfait sa culture économique.
Les voix n’ont donc pas tardé à se faire entendre au PS pour rappeler que le parti ne partageait pas les mêmes idées économiques que Me. Lagarde etc. etc. et j’en passe.
Qui plus est, ce sont ces mêmes socialistes qui risquent de faire capoter sa candidature, par le biais de l’action qui est intentée pour l’arbitrage en « faveur » de Bernard Tapie.
Quand on se souvient que ce sont les mêmes socialistes qui ont monté Tapie au firmament pour le couler ensuite, on s’étrangle…
Mais revenons au titre de notre billet.
Une femme respectable.
N’est il pas vrai que personne mieux que le PS français ne sait quelle femme doit jouir d’un pareil qualificatif, lorsque l’on voit comment ses membres dirigeants ont quasi unanimement traité la présumée victime de Dominique Strauss Kahn ???….

Tous innocents!

mai 24, 2011 on 11:06 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | 2 Comments

Les Français sont innocents. De tout. Par construction, pourrait-on dire, comme s’ils voulaient donner vie au proverbe « aux innocents les plains pleines », ou à la béatitude biblique: « heureux les innocents, car ils verront le royaume de Dieu ».

Quelques exemples d’innocence:

DSK est « innocent ». Après avoir dit qu’il ne s’était « rien passé », puis qu’il n’était pas à l’hôtel quand le « problème » avait eu lieu, il a maintenant l’intention de plaider « non-coupable ». Avec des traces multiples de son sperme retrouvées sur le vêtements de la femme de chambre, ça va être plus difficile, beaucoup plus difficile…

Les « amis » du PS sont tout aussi innocents.
Non, pas un d’entre eux n’a dit que, peut-être, il aurait fallu être plus regardant, plus exigeant, sur certaines pratiques de certains dignitaires du parti. Un problème privé, dont rien n’est prouvé, n’a rien à voir avec le parti quand même. Théorie intéressante, selon laquelle un parti qui fermerait les yeux sur des pratiques coupables pourrait être quand même innocent.

Dominique de Villepin est innocent dans l’affaire Clearstream.
Non seulement innocent, mais c’est une victime de l’acharnement de Sarkozy, déterminé à le perdre. C’est tout juste s’il n’accuse pas Sarkozy d’avoir lui-même monté la manipulation de A à Z. Difficile d’aller jusque là, quand même, parce que ce n’est pas Sarko qui a saisi le général Rondot, ou qui a eu des entretiens avec Gergorin, ou qui a anonymement envoyé les éléments falsifiés sur un CD au juge Van Ruymbeeke…

Les médecins français sont innocents. Ils ont prescrit du Mediator, médicament anti-diabétique, à des patients pas du tout diabétiques, mais qui voulaient maigrir, et rien de ce qui est arrivé (morts, graves maladies cardio-vasculaires handicapantes) n’est de leur faute. Innocents! Ils arguent que l’autorisation de mise sur le marché ne mentionnait pas les contre-indications et effets secondaires, donc ils n’y sont pour rien. Le fait qu’ils aient détourné ce médicament de son indication thérapeutique, ce grâce à quoi ils ont prescrit de quoi satisfaire de très nombreux « clients » (JusMurmurandi n’arrive plus à écrire « patients » à ce stade, désolé), ne saurait en quoi que ce soit leur faire porter la moindre responsabilité, puisqu’ils sont innocents, limite victimes…

Les conducteurs français sont innocents.
Ils augmentent leur vitesse moyenne? Innocents! Le nombre de morts augmente? innocents! On décide de leur enlever les panneaux avertisseurs de la présence d’un radar fixe: ils se révoltent, parce que ces panneaux, en fait, sont « bons pour la sécurité routière ». Pas du tout pour ralentir uniquement devant le radar, avant de réaccélérer après, bien sûr…, comme les avertisseurs électroniques de radar, aussi…

Cela explique pourquoi les Français, qui sont, on vient de le voir, innocents, de tout ce dont on les accuse, n’aiment pas leur Président. Lui, et sont Gouvernement, sont coupables de tout. La crise financière? Coupables! La hausse du prix de l’essence? Coupables! La sécheresse? Coupables! Donc quoi de plus normal que la majorité des Français et l’immense majorité des socialistes aient voulu, jusqu’à la semaine dernière, remplacer le coupable Sarkozy par l’innocent Strauss-Kahn…

Restructurer la dette grecque?

mai 19, 2011 on 9:30 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

La Grèce s’enfonce dans la crise financière. Malgré ses plans d’austérité annoncés et le plan de soutien européen, le coût de sa dette ne cesse d’augmenter. Fondamentalement, plus de 80% des acteurs des marchés financiers croient qu’il ne sera pas possible qu’elle s’en sorte sans une restructuration, c’est à dire sans une renégociation défavorable aux prêteurs. D’où la réticence de prêter dans ces circonstances, sauf à des taux d’intérêt très élevés.

Il semblerait normal, dans ces conditions, d’aller à la restructuration. D’autant que la Grèce, fidèle à sa tradition constante, laquelle lui a valu ses ennuis actuels, ne tient pas ses engagements. Pas assez de restructurations, de réduction de ses dépenses et de son déficit, de recettes de privatisations. Bref, des promesses non tenues, à la grecque à-t-on envie de dire. Non pas que tous les Grecs se comportent comme cela, mais leurs gouvernements, oui, qui ont menti tant et plus pour pouvoir être admis dans la zone euro. Ce qui leur permettait de financer leur dette énorme et croissante à des taux plus bas que jamais.

Alors, pour quoi ne pas restructurer? Il y a deux raisons. L’une est que cela coûterait cher à ceux qui possèdent de la dette grecque, et notamment aux banques européennes, allemandes, italiennes, françaises, etc… Comme celles-ci sont encore fragilisées par l’hémorragie de la crise financière récente, malgré les profits élevés de cette dernière année, elles n’ont certes pas besoin de cela au moment où de nouvelles normes, dites « Bâle III » leur demandent des fonds propres plus élevés pour éviter une répétition de 2008.

L’autre raison est que, si les investisseurs savent que la dette souveraine en euros présente un risque, les taux sur la part fragile de cette dette vont monter fortement, notamment pour le Portugal et l’Espagne, voire, à un moindre degré, mais avec une gravité toute autre, pour l’Italie et la France. Et ceci au moment où les taux vont de toute façon monter pour refléter la reprise économique, et la remontée d’inflation induite par la forte hausse des matières premières.

Le problème est que la dette grecque et la dette irlandaise sont déjà traités par les marchés comme si la restructuration était une certitude. Donc ces deux pays sont frappés des deux côtés: punis au niveau des taux sans être soulagés par la restructuration. Et, si l’UE met en place un nouveau package de soutien à la Grèce, ce sera lui dire qu’elle peut continuer à ne pas en faire assez, parce qu’elle a trouvé un « papa-gâteau » pour lui donne son argent de poche même quand les résultats scolaires sont mauvais…

Donc, pour le moment, il y a des investisseurs qui encaissent des taux de rendement formidables sur leur achat de dette « faible », et ne sont pas pénalisés en capital. C’est le paradis! Si, en plus, les gouvernements européens se décident à mettre la main à la poche pour sauver tout le monde, ce sera carrément l’orgie! Et comme nos gouvernants font très clairement savoir qu’ils ne laisseront pas tomber une banque trop grosse, et que, donc, par exemple, si l’une d’entre elles venait à faire une indigestion de mauvaise dette, elle serait sauvée, cela veut dire que, une fois de plus, les profits seront privés, et les pertes publiques par le biais de plans d’aide.

Il semble bien, que, pour moraliser le système et en éviter les abus, les inconvénients de la restructuration soit finalement moindres que de laisser tout le monde se goinfrer sur le dos des contribuables sans leur donner en contre partie de moyen de contrôle sur les risques pris.

Allez, c’est voté: à la trappe les Grecs!!! On pourra toujours dire que c’est la faute du FMI qui, faute de dirigeant, DSK ayant finalement démissionné, n’a pas voulu participer au sauvetage…

(se) conduire à la Française….

mai 12, 2011 on 9:35 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, France, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Les chiffres sont sans pitié. Et les conducteurs aussi a-t-on envie de dire: le nombre de morts sur les routes, après avoir fortement baissé depuis une dizaine d’années, est reparti en nette hausse. Le gouvernement vient d’annoncer les mesures qu’il compte prendre pour inverser cette tendance mortelle.

Il faut dire que la sécurité routière est un des triomphes de Nicolas Sarkozy, peut être celui qui a fait le plus de bien aux Français, même si ce n’est pas celui dont on on parle le plus. Imaginez, depuis qu’il a osé sévir contre les les mauvais conducteurs, en appliquant enfin des mesures fermes, dont on disait qu’elles fusilleraient la popularité de n’importe quel homme politique, des milliers de morts en moins chaque année, sans compter la réduction du nombre des blessés graves, des veufs, veuves et orphelins épargnés parce qu’un homme, seul ou presque, a eu du courage. Depuis le début de ces mesures, permis à points renforcé, radars automatiques, sanctions durcies, c’est toute la population d’une ville de 100.000 habitants qui n’est pas passée à l’hôpital ou à la morgue!

Mais voilà, les députés, harcelés dans leurs circonscriptions par les pleureurs et pleureuses en manque de points de permis, ont fini par obtenir des mesures d’assouplissement. Et le décompte macabre de repartir à la hausse.

Mais c’est la symbolique des nouvelles mesures qui intéresse aujourd’hui JusMurmurandi: les panneaux qui « annonçaient » les radars automatiques bien à l’avance seront supprimés, et les avertisseurs de radars seront interdits.

Car, il faut le savoir, en dehors des contrôles « volants », les radars étaient annoncés, permettant à n’importe quel conducteur de ne pas se faire prendre. On roule trop vite, on ralentit pour le passage du radar, on réaccélère derrière, et on sourit en pensant qu’on a été plus malin que ces idiots de flics et du gouvernement.

De même, les détecteurs de radar étant interdits, une solution a vite été trouvée. Un GPS avec un carte des radars fixes, et hop! le système bipe à l’approche de toute caméra, fixe ou volante, et vous permet de rouler trop vite sans perte de points ou amende.

Bref, alors que l’époque des sanctions avait amené une conduite apaisée par la peur du gendarme, maintenant c’est redevenu un jeu de gendarmes et de voleurs, où comme toujours, c’est le voleur qui est le plus malin et ridiculise le gendarme.

Bref, la sécurité routière, c’est « à la Française », c’est-à-dire en laissant la porte grande ouverte aux petits futés pour qu’ils détournent le système.

Sauf que, encore une fois, à force de se croire malins, les Français causent des centaines de morts et des milliers de blessés par an évitables.

Mais maintenant, sans panneaux d’avertissement et sans avertisseurs de radar, il va falloir redevenir sages ou perdre des points, puis son permis. Les Français seront sans nul doute furieux de ne plus pouvoir jouer à un jeu si délicieux: battre le système. Et le nombre de victimes va de nouveau baisser.

JusMurmurandi en profite pour faire un parallèle avec l’autre réforme d’actualité en ce moment: les impôts. L’impôt sur le revenu ne rapporte plus que le tiers de ce que rapporte la TVA. Cinquante milliards au lieu de cent cinquante. C’est le rendement le plus bas de toute l’OCDE. Pourquoi? Parce qu’il y a des détecteurs et des avertisseurs d’impôts qui permettent mille façons de ne pas le payer. Et plus vous êtes riche, plus il y en a. Des déductions fiscales pour tout. Déductions TEPA pour les heures supplémentaires. Déduction Sellier pour la construction de logements neufs. Déduction pour les employés de maison, déduction pour les améliorations de l’habitat et pour les économies d’énergie. Déductions, économies, ce sont les fameuses niches fiscales. Il y en a des centaines. Sans compter que la moitié des foyers français sont purement et simplement exonérés pour cause de revenus trop faibles.

C’est devenu une véritable drogue. Aucun produit d’épargne ne fonctionne sans carotte fiscale. La moitié des logements sont construits avec des déductions fiscales. Trente pour cent des Français habitent des HLM subventionnés. La prime que Sarkozy voulait que les entreprises distribuent à leurs employés pour équilibrer une hausse de dividendes pour les actionnaires? Pour la rendre digeste, on va l’adoucir d’un avantage fiscal, bien sûr…

Aujourd’hui, payer son impôt « plein pot », sans en profiter, le plus légalement du monde, c’est comme acheter un billet d’avion « plein pot », sans profiter de tous les sièges bon marché qui sont offerts. Cela ne vaut que la commisération réservée aux idiots de service.

La TVA, c’est l’inverse. Pas une niche. Tu veux consommer, tu payes.

N’est-il pas temps, quand la France est en faillite (même la gauche le dit, sans reconnaître la part déterminante qu’elle y a pris, ni renoncer en quoi que ce soit à promettre de dépenser plus que nous n’allons lui donner de notre argent. Pensez, tout son projet est fondé sur une croissance annuelle moyenne de 2,5%, et ne s’attaque pas la montagne de dette existante), d’en venir à un impôt aussi simple qu’une limite de vitesse: en dessous, c’est gratuit, au dessus, c’est payant?

A moins, bien sûr que vous ne préfériez que la France soit réduite au sort qui frappe aujourd’hui la Grèce et l’Irlande: la mendicité, et une austérité « hard » imposée de l’extérieur, là où les pleureurs et pleureuses à la Française n’ont aucune influence sur un FMI ou une UE d’autant plus endurcis que le serrage de ceinture qu’ils imposent est pour les autres…

Droit de réponse à Jacques Attali

mai 11, 2011 on 6:46 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Dans un entretien aux Echos, l’ancien sherpa de François Mitterrand confie ses dernières pensées.

JusMurmurandi ne pouvait pas laisser passer de telles contre vérités et autres contradictions sans réagir, le lendemain du jour où la tontonmania tourna à plein régime et la gauche sur son seul succès électoral majeur depuis 1958.

Interrogé sur la victoire du 10 mai 1981, Jacques Attali répond que ce n’est pas une surprise.

« En réalité la campagne de 1981 ne fut que la répétition de celle de 1974, que François Mitterrand avait en fait emportée puisque l’on sait maintenant que les résultats dans les DOM-TOM ont été truqués. »

Première nouvelle, JusMurmurandi ne savait pas que les résultats des dom-tom avaient été falsifiés. Il est vrai qu’au P.S., on connait bien les magouilles électorales, confère la dernière élection pour le poste de premier secrétaire, entre Martine Aubry et Ségolène Royal….

Bavez, il en reste toujours un peu.

Sur l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand, Jacques Attali a un sens de la modestie qui laisse JusMurmurandi pantois d’admiration. Lisez plutôt.

«  Pour l’exercice du pouvoir, tout était prêt. Avec Pierre Joxe, Nicole Questiaux ou Jacques Fournier, j’avais préparé tous les décrets, textes de loi et schémas d’organisation destinés à mettre en oeuvre le projet socialiste. Le Premier ministre, Pierre Mauroy, n’avait plus qu’à distribuer leur feuille de route aux ministres. » Bref, ce dernier n’avait plus grand-chose à faire. Il appréciera….

Nous reviendrons plus après sur ce magnifique projet socialiste que Jacques Attali, pas tout seul quand même (!), avait si bien préparé.

Que reste t il du 10 mai 1981?

« Aucune des grandes réformes accomplies alors n’est aujourd’hui remise en cause.[..] Deux réformes sont contestées. »

La remise en cause et la contestation sont donc deux choses bien différentes pour notre intervenant. Subtile différence, en effet !  Toujours est- il que même Jacques Attali doit reconnaitre que la retraite à 60 ans était une utopie qui a mis son régime en faillite…

Commentaires sur la fonction présidentielle (JusMurmurandi s’étrangle).

« La présidence de la République n’a plus qu’une fonction symbolique, de gestion de crise, de définition d’une stratégie d’intégration en Europe et dans la mondialisation. »

Ah bon ???!! Et pourquoi tout le monde au P.S. s’évertue alors à glapir que Sarkozy est un « omniprésident » qui fait tout et intervient en toute chose ???

Le candidat de 2012 devra être « quelqu’un de sérieux, de solide, mais qui soit dans l’empathie avec la population, qui lui ressemble ». DSK s’étrangle à son tour. François Hollande ne doit plus se sentir.

De l’avis de Jacques Attali, en dépit de (et contradiction avec) ce qu’il vient de dire, cela se jouera justement entre Hollande et DSK, Martine ne remplissant pas « les deux caractéristiques de la fonction : la gestion des crises, la compréhension du pays. » Quant à Ségolène, « elle n’est pas aujourd’hui en situation ».

Quelle description émouvante. Tout le monde est habillé pour l’hiver avec notre ami.

Cela ne s’arrête pas là d’ailleurs.

« Le programme que le PS vient d’adopter n’est pas un programme présidentiel, c’est un programme législatif. Et il comporte en outre de nombreuses lacunes : rien sur l’école, rien sur l’Europe, rien sur la flexisécurité, rien sur la compétitivité… »

Merci de nous le rappeler, on s’en était bien rendu compte…

Modestie, encore et toujours (JusMurmurandi s’étrangle à nouveau)

Comment jugez-vous le bilan de Nicolas Sarkozy ?

« Je suis mal placé pour en parler, parce que ce que j’estime être de bons résultats sont issus des préconisations que j’avais faites au chef de l’Etat dans le rapport de ma commission.[…] Il a fait du copier-coller de ce que je proposais. »

Mais alors, cher Jacques Attali, pourquoi diable Sarkozy est- il allé vous chercher si ce n’est pas pour suivre vos suggestions ??? Et réduire les réformes du gouvernement aux seules recommandations d’Attali, c’est un peu facile, pour ne pas dire réducteur.

On sent l’ambiguïté qui assaille notre intervenant.

« Nicolas Sarkozy laissera cependant des réformes profondes de la société française. Et il a bien géré les crises. »

Merci, on en prend bonne note. Sarkozy doit prendre plaisir à lire qu’il y a au moins un socialiste qui ne tire pas à boulet rouge et à jet continu sur tout ce qu’il fait…

Le clou vient pour la fin.

Pour Jacques Attali, la crise que devra affronter le locataire de l’Elysée sera terrible , « elle n’aura rien à voir avec celle que François Mitterrand a affrontée en mars 1983. S’il n’y avait pas l’euro, on serait en faillite. »

En ces temps de tontonmania, rappelons-nous cette magnifique mise en œuvre du programme socialiste issu du cerveau fécond de Jacques Attali.

En 1983, on en est à trois dévaluations successives, deux ans seulement pour vider les caisses de l’Etat, le contrôle des changes avec le carnet éponyme qui rend impossible la sortie du territoire national avec plus que 300 Euro par an (2.000 Frf de l’époque). Autant dire, une privation du droit d’aller et venir.

Par conséquent, la faillite, Jacques Attali la connait d’autant mieux qu’il en a été un des géniteurs actifs.

La conclusion est sublime, lyrique.

« L’affaire des quotas ethniques dans le football est aussi révélatrice. La vraie question c’est pourquoi ces binationaux partent-ils, pourquoi ne parvenons-nous pas à les retenir ? Avec la mondialisation, un pays est un hôtel qui doit savoir retenir ses clients. Que fait-on pour retenir ces joueurs de football ?  »

Attali sherpa de François Mitterrand qui veut faire peuple en se préoccupant de la France qui ne retient pas les joueurs de foot ! Et abaisse la fonction de chef de l’Etat à celle de « taulier » !!!

Mais la conclusion la plus cruelle, est celle qui ne sera pas abordée; n’est elle pas dans le fait que le bilan électoral de la gauche au pouvoir s’est soldé par deux cohabitations tandis que Mitterrand était à l’Elysée, phénomène inconnu jusqu’alors, et une incapacité à gagner les élections présidentielles depuis, en 1995, 2002 et 2007 ???

Copyright Les Echos

Fukushimini ou Fukushimaxi ?

mai 6, 2011 on 10:24 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Fukushima, vous connaissez? Oui, bien sûr, mais qui donc connaissait cette ville côtière japonaise il y a deux mois? Toujours est-il que les dégâts combinés du terrible tremblement de terre et du tsunami qui s’en est suivi ont, pour l’essentiel, rendu l’industrie et l’énergie nucléaire politiquement incorrectes dans le monde entier. Tous les politiques font assaut de diligence pour promettre de sortir leur pays de ce piège maudit.

Tous? Non, car un seul résiste, comme eût dit le remarquable et regretté René Goscinny.

En attendant, regardons les faits. Combien sont morts du fait des explosions de la centrale? Le compte exact n’est pas fait, mais c’est un petit nombre de dizaines. C’est-à-dire, comptablement parlant, une infime fraction des quelques 28.000 morts et disparus de l’ensemble de la catastrophe. C’est moins que les victimes de la tempête Xanthia en France.

Par ailleurs, 80.000 japonais ont été forcés de quitter leur foyer, et ne pourront, sans nul doute jamais y revenir. Cela a un coût, si l’on veut se placer sur le seul plan financier, de quelques 30 à 50 milliards de dollars. Là encore, une fraction du coût total du désastre.

Lequel désastre aura servi, si l’on ose dire d’une telle catastrophe, à donner les leçons qui éviteront sa répétition. De même que Tchernobyl a servi à ce que toutes les centrales soviétiques soient améliorées sur le plan sécurité, de même que Xanthia a enseigné que, quand les zones étaient déclarées inondables, c’est que, justement, des inondations catastrophiques étaient possibles.

Il n’est pas sans intérêt de noter que le danger des centrales nucléaires soviétiques était connu bien avant l’explosion de Tchernobyl, que le modèle de Fukushima avait pour vertu majeure son coût inférieur à ses concurrents par l’économie qu’il faisait d’un double circuit, primaire et secondaire, d’eau, avec les conséquences à en redouter en cas de panne de refroidissement, et que la construction en zone inondable était tout simplement tenter le diable.

Mais il semble que seule une catastrophe déjà survenue mobilise les politiques, et non celles à survenir. Comme des militaires qui préparent la guerre qui vient de se dérouler et non la prochaine.

Et donc les ayatollahs de l’anti-nucléaire préparent notre monde à en sortir comme si le pétrole était pour toujours disponible, sans même parler d’abordable…

Il vaudrait tellement mieux chercher de quoi l’avenir sera fait que d’excommunier le passé.

Tout à gagner et rien à perdre et…. inversement

avril 30, 2011 on 9:27 | In Best of, C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Délectations hebdomadaires de JusMurmurandi.

Commençons par un syndrome « tuer le père » au Front National où l’on voit Jean-Marie sortir de ce qui est officiellement sa retraite pour diriger (ou tenter de le faire) les opérations de « la banquette arrière de la voiture » pour utiliser une expression anglo saxonne.

Tout d’abord une affaire de gros sous, l’ancien siège du parti vient d’être vendu après des mois de tractation avec différents acquéreurs potentiels.

Là où cela croustille, c’est que c’est le président d’honneur du FN qui l’a annoncé, Jean-Marie, et non Marine, présidente en fonction….

L’évènement est-il donc si mineur alors que le parti est en quasi cessation de paiement, devant des créances à son imprimeur ou encore à l’URSSAF ?

Précisons que toutes les cotisations des membres du FN ne sont pas directement versées à ce dernier, mais à un micro parti, COTELEC, dont le président est (toujours)…Jean- Marie le Pen, qui prête les fonds au Front.

Bref, on comprend que papa tient toujours les cordons de la bourse….Marine en tutelle ou curatelle en quelque sorte…

Peut être est ce pour cela qu’il est intervenu dans la mise à l’écart d’un militant pris en photo avec le bras tendu mode salut hitlérien. Marine a demandé son renvoi mais Jean-Marie souhaitait que l’on ne le suspendit point.

Jean-Marie, à son âge, semble ne rien avoir à perdre, avec ses interventions plus ou moins substantielles dans la gestion quotidienne du parti…Il est peu probable qu’il en soit de même pour Marine qui visiblement veut tourner la page.

Dans le même ordre d’idée, on entend Delanoë prendre fait et cause pour les Tunisiens arrivant de manière incontrôlée et illégale en France.

Il exprime son émotion et son indignation parce que l’on applique la loi républicaine. On est dans le bon registre.

Ils pourraient devenir des électeurs, qui sait, et entre temps servent de caillou dans la chaussure de la majorité présidentielle.

Est ce l’intérêt du pays ? Delanoë ne se pose probablement pas la question de savoir si le pays à quelque chose à perdre ou à gagner, la gauche ayant pris l’habitude de légaliser les illégaux, créant des appels d’air non maîtrisables.

C’est toujours dans le même registre que Christophe Girard revendique un abaissement de l’âge du droit de vote de 18 à 16 ans.

Encore un peu plus d’électeurs pour la gauche parisienne qui doit commencer à se faire du souci pour les prochaines élections municipales. Rien à perdre.

Enfin terminons par Mme. Woerth qui après avoir démissionné de Clymène en juin dernier, réclamerait par l’intermédiaire des prud’hommes un million d’Euro en voulant faire requalifier son départ volontaire en licenciement.

Visiblement elle a compris qu’elle n’avait rien à perdre à tenter sa chance. Comme tous les gagnants au Loto, ainsi que le dit la publicité.

Heureusement, le seuil de l’ISF devant être porté de 800.000 à 1,3 million, cette somme, si elle l’obtenait, ne serait pas taxable.
Bref, rien à perdre, sa carrière professionnelle étant désespérément à l’arrêt. A moins que Marine le Pen ne fasse appel à ses services pour se dégager de sa tutelle paternelle :-)

Partie et contre partie

avril 30, 2011 on 12:06 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

André Charles Boulle est probablement l’un des plus fameux ébénistes que la France ait compté.

Ayant vécu aux 17ème et 18ème siécles, le mobilier qu’il nous a laissé en héritage est très caractéristique.

L’essentiel des bureaux, commodes qu’il a manufacturés sont incrustés de cuivre et de carapace de tortue de telle façon que chaque meuble a sa partie (une espèce d’avers) et sa contrepartie (une espèce de revers).

En voici un petit exemple

C’est un peu l’analyse que fait JusMurmurandi de ce début timide de campagne présidentielle 2012.

En effet, le nombre de réformes mises en route au cours des quatre dernières années par le gouvernement va obliger l’opposition à devoir prendre position par rapport à ces changements.

Quelques exemples.

Lorsque Nicolas Sarkozy est élu, l’Europe est en panne,à cause de l’échec du référendum en France et en Irlande.

Il la remet sur les rails avec le traité de Lisbonne qui, s’il n’est parfait, remet les institutions européennes sur les rails.

MM. Hollande et/ou Strauss Kahn vont ils dénoncer le traité de Lisbonne ??

La loi sur le service minimum permet au pays de continuer à fonctionner lorsque le secteur public fait grève. Les socialistes vont ils revenir sur le droit des Français à continuer à bénéficier des services de l’Etat au moins en partie tandis que la fonction publique fait grève ?

La réforme des retraites a été saluée à l’étranger à la fois comme la preuve que la France pouvait se réformer mais en même temps comme une réforme à minima. Martine Aubry va t elle demander un retour en arrière comme elle l’a annoncé lors d’un journal télévisé?

Le fonds stratégique d’investissement a permis de sauver et ou de créer des emplois tandis que la France traversait, comme ses partenaires, une crise d’une extrême violence. L’opposition si elle devait être élue démantèlerait elle le FSI?

La réduction de la publicité sur le service public télévisuel affecte notre quotidien dès 20:35 tandis que nous ne sommes plus obligés de subir les afflux de messages publicitaires lorsque nous regardons France Télévision ? Les socialistes vont ils remettre le capitalisme en avant en réinstaurant la pub sur le service public en soirée ?

Le Grenelle de l’environnement sera t il remis en cause ? Reviendra t on sur les peines plancher ? Va t on ressortir l’ancienne carte militaire ou judiciaire des placards ? Supprimer l’autonomie des universités ? Enlever le supplément de pouvoir accordé au Parlement avec la révision de la Constitution ? Abroger le fait que les comptes de l’Elysée soient désormais publics et audités par la Cour des Comptes annuellement ? Mettre au placard le projet du Grand Paris ? Réembaucher les 150.000 fonctionnaires non remplacés ???

Arrêtons nous là, il ne s’agit pas de faire un catalogue des réformes des quatre premières années du mandat de Sarkozy.

JusMurmurandi veut rappeler que tous ces sujets, à effet rapide ou long terme, constituent la preuve irréfutable d’une rupture avec le passé.

Par conséquent que si les socialistes veulent proposer une autre vision de la France, ils devront nécessairement prendre position par rapport aux réformes profondes qui ont été mises en place par leur prédécesseur

Prendre position, ce sera aussi pour eux l’aveu que ces réformes ont bien eu lieu tandis qu’ils n’en ont pas voté une seule, hormis Jack Lang pour la réforme de la Constitution !

Mais ce sera également une façon de parler du passé, du quinquennat écoulé.

Moment auquel, s’il est bien conseillé, Nicolas Sarkozy sera bien avisé de parler de l’avenir et du travail qui reste à faire.

Pour être l’homme de l’actif et non le candidat du passé :-)

Prime, frime… ou crime?

avril 25, 2011 on 3:51 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy a trouvé de quoi matérialiser sa promesse de « travailler plus pour gagner plus ». Il est choqué, et on le comprend puisque JusMurmurandi l’est aussi, de constater l’énormité de certains profits d’entreprises dans un monde où le commun des mortels est encore dans le sillage pénible de la crise. Les banques en particulier, font des dizaines de milliards de profits alors qu’il a fallu sauver leur peau à grand renfort d’argent public il y a 24 mois à peine.

Même si l’aide d’État française a été rentable pour le contribuable, et même si les banques françaises étaient moins proches de l’agonie que les américaines ou les anglaises, il y a quand même un sentiment de disproportion entre leurs difficultés, largement absorbées par le contribuables, et leur retour à meilleure (Ô combien meilleure!) fortune, exclusivement réservée à leurs actionnaires.

Que faire? L’idée sarkozyenne n’est pas mauvaise: constatant que les dividendes sont faits d’argent que l’entreprise n’utilise pas pour ses investissements ou sa croissance, il s’agit de contraindre les entreprises à distribuer ce surplus non seulement aux actionnaires, mais aussi à leurs employés. Une prime de 1000€ euros pour chacun est « née », comme une promesse facile à comprendre.

Mais c’est là que cela dérape. D’abord, chaque entre prise est dans une situation qui lui est propre, et une prime pour tous bafoue cette évidence. Ensuite chaque collaborateur est dans une situation qui lui est propre; contrairement à la prime à taille unique.

Ensuite, il est évident que forcer les entreprises à distribuer de la sorte va augmenter leurs coûts, ce qui va être pris en compte au moment de calculer les augmentations de salaire. L’entreprise va donc reprendre d’une min ce que l’État l’aura forcer à distribuer de l’autre.

Mais surtout, cette idée a quatre composants clairement toxiques.

L’un, que c’est de l’État, en France, qu’il faut tout attendre, y compris qu’il se serve dans les profits des entreprises prétendument privées.

Le deuxième, que cette prime est distribuée sans contrepartie aucune (budget ou objectif atteint, productivité en hausse, mérite individuel, etc…) et que la loi du marché, qui équilibre emploi et salaires, est bonne à jeter aux chiens.

Le troisième, qu’il y a, en France, des « réserves » d’argent à distribuer, des dividendes « abusifs », bref tout ce que la gauche la plus dure partage avec le Front National.

Le quatrième, qui commence à poindre le bout de son nez, est qu’on va assortir cette prime, comme d’habitude, d’un bon vieil avantage fiscal (franchises de charges, ou d’impôts, ou les deux?), ce dont les finances publiques n’ont vraiment pas besoin…

On voit bien que cette prime a à la fois des relents de communisme économique et de populisme démagogique. Quand on voit qu’elle ne sera distribuée que par les entreprises qui augmenteront leur dividende, c’est-à-dire finalement par peu d’entre elles, l’immense majorité d’entre elles n’en distribuant pas du tout, JusMurmurandi se dit qu’un tel vacarme pour aussi peu, une telle promesse pour une réalité qui sera modeste, était-ce vraiment indispensable?

Alors, prime, frime, ou crime?

Retour vers le futur

avril 21, 2011 on 8:46 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 Comment

Alexis de Tocqueville déclara un jour que l’Histoire est une galerie de tableaux comprenant de nombreuses copies, et peu d’originaux.

1948, George Orwell écrit 1984, description d’un monde « sous contrôle ».

1981, imaginons que l’esprit fécond de nos gouvernants propose à tous les citoyens de porter un « mouchard » afin de savoir où se trouve chacun d’entre nous à tout moment.
Même si cela était suggéré par un gouvernement de gauche, tout le monde,ou presque aurait hurlé à l’atteinte aux libertés fondamentales etc. et j’en passe et des meilleures.

Eh bien, c’est pourtant ce que nous avons tous dans nos poches aujourd’hui….cela s’appelle un téléphone mobile….Et la France compte plus de possesseurs de ligne mobile que d’habitants.

L’affaire n’est pas nouvelle, direz vous et vous aurez raison.

Pour vous donner un exemple, un parlementaire allemand a récemment demandé à Deutsche Telekom le relevé du nombre de fois que son téléphone avait fait « coucou » à une antenne GSM sur un immeuble ou autre afin de pouvoir le suivre et lui permettre de téléphoner. Sur six mois d’utilisation courante, il y a eu 35.000 relevés.
35.000 points qui permettent par conséquent de cartographier relativement précisément les va et vients du monsieur.

Tout ceci avec le seul GSM, sans utiliser une quelconque fonction GPS qui améliorerait encore la précision.

Toujours rien de nouveau, si ce n’est qu’il faut tout de même rappeler que nous payons pour (aussi) être suivis. Orwell doit être mort de rire.

Là où cela devient moins drôle, c’est que des chercheurs sont allés lever le capot d’un modèle particulier en l’occurrence l’iPhone d’Apple et se sont rendus compte que le téléphone enregistrait, chaque jour, jour après jour, les déplacements de son « porteur ».

L’un d’entre eux qui possède un modèle 4, et qui a donc la dernière version du système opérateur ou OS4 qui possède ces fonctions, s’est aperçu que son téléphone a enregistré tous ses déplacements depuis 293 jours qu’il l’a.

Comment ? En épluchant le contenu des données transférées par l’iPhone lors d’une synchronisation avec son ordinateur avec le logiciel Apple iTunes.

Par conséquent non content d’enregistrer les informations sur le téléphone, Apple les transfère à l’insu de votre plein gré sur votre ordinateur, dans un fichier non crypté, donc non protégé.

En clair, cela signifie que non seulement l’opérateur vous trace, mais le fabricant de votre téléphone mobile aussi….Et comme nous l’avons dit, sans demander une quelconque autorisation à son possesseur, et encore moins dire ce qu’il fait ou compte faire avec les données collectées.

Jusqu’à aujourd’hui, parce qu’il est clair que la petite vidéo que nous sommes sur le point de vous montrer va faire des vagues.

Là où cela devient cocasse, c’est que cette information tombe au moment où Apple publie ses informations trimestrielles et annonce des ventes d’iPhone plus fortes que jamais. Elles sont supérieures à celles de Nokia en valeur, et totalisent plus de dix huit millions de combinés vendus sur les trois premiers mois de l’année.

Dans ce cas-ci, c’est Steve Jobs qui est tout sourire.

Mais toujours pas nous. Allez comprendre ???

Le Mur de la Dette

avril 19, 2011 on 9:50 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est la nouvelle expression à la mode. Elle est employée pour désigner les montants pharamineux que les banques vont devoir rembourser à partir de l’année prochaine, elles qui ont été refinancées si largement et à si bon compte par les différents banques centrales américaine, européenne, britannique notamment. L’idée étant que ces montants sont si importants qu’il sera impossible que toutes trouvent la totalité de l’argent nécessaire, ou alors à des taux prohibitifs, comme ceux que payent aujourd’hui l’Irlande, le Portugal ou la Grèce. Ainsi cette dernière paye près de 16% pour de l’argent à 2 ans….

Ce qui montre qu’il n’y a pas un Mur de la Dette, mais plusieurs. Celui de la dette bancaire, à n’en pas douter. Mais aussi, comme le montrent les pays « mal notés » de l’Union Européenne, celle des États. Et, depuis hier, un fait majeur vient de bouleverser le paysage financier mondial. une agence de notation, et pas la moindre, la très puissante Standard & Poors, a maintenu la note à long terme de l’Oncle Sam au tout-puissant AAA (ce qu’il y a de mieux), mais a abaissé sa perspective de « stable » à « négative ». La cause: un déficit du budget vertigineux, une accumulation de dettes au fil du temps, depuis le jour où George W. Bush a hérité d’un budget en excédent des mains de Clinton, et surtout une absence de volonté politique partagée des législateurs américains pour y remédier énergiquement.

C’est en effet le terrain de « jeux » (des jeux très belliqueux) favori entre Républicains et Démocrates. les Démocrates veulent restreindre les dépenses militaires et augmenter les impôts sur les riches, très largement diminués par leur ami Bush, tandis que les Républicains veulent restreindre les dépenses de l’État et sortir « par le haut » (par la croissance) en relançant l’économie … par des baisses d’impôts. Or non seulement les riches n’ont eu qu’à se louer des années Bush, mais les baisses d’impôts ont fait que moins d’un foyer américain sur deux paye l’impôt sur le revenu. Comme il n’y a pas de TVA nationale, et que la plupart des autres impôts sont au niveau des états, on voit bien que ce n’est pas un débat simple, dans une année préélectorale en plus.

Alors, que se passera-t-il si la note de la dette américaine chute de AAA à AA? Une chose est sûre, son coût augmentera, ce qui aggravera le déficit, et cela ouvrira une spirale dont il est bien difficile de sortir, comme les Grecs en font l’amère expérience.

Mais si on examine des hypothèses plus apocalyptiques, telles que des difficultés de financement de la dette américaine, JusMurmurandi se demande qui a le plus à perdre: les États-Unis, ou ceux qui détiennent des montants gigantesques de cette dette, tels la Chine et le Japon.

C’est la même chose avec la dette grecque, dont le coût croissant, malgré le « sauvetage » européen, étrangle le pays. Une « solution » simple pour en diminuer le coût consiste à la « renégocier » en taux et en remboursement, comme après une vulgaire faillite de république bananière. Le problème, c’est que les banques européennes se sont gavées de dette grecque pour obtenir des meilleurs taux de rendement de leurs placements en euros. Et que donc, tout bénéfice pour la Grèce est une perte pour les banques européennes, qui n’en ont vraiment pas besoin. On comprend donc la volonté de l’Allemagne, la France, l’Angleterre ou l’Italie de ne pas laisser tomber la Grèce. Sans compter l’Espagne, qui sait qu’elle serait le prochain pays après le Portugal à faire les frais de ce jeu de dominos infernal.

Ce qui fait que l’existence du Mur de la Dette est bel et bien avérée. Mais qu’on ne sait pas qui a le plus de chances de se fracasser dessus, si fracas il y a: les emprunteurs, ou les créditeurs?

Energie: le néant!

avril 18, 2011 on 9:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | 4 Comments

Les écologistes se sont trouvé un nouvel ennemi: les gaz de schiste. C’est une source d’énergie dont la France aurait des ressources potentiellement significatives. Des permis d’exploration ont été délivrés par Jean-Louis Borloo. Mais, parce qu’aux États-Unis, l’exploitation de cette ressource toute récente est très « sale » (injection de produits chimiques pour « libérer » le gaz, utilisation de grandes quantités d’eau), les écologistes sont mobilisés.

Ce qui provoque l’exaspération de JusMurmurandi porte sur trois points.

La pratique américaine actuelle balbutiante, est sale. Soit. La réaction normale ne serait-elle pas de pousser les candidats à cette énergie à trouver par de la recherche, des procédés plus propres? De la recherche en France, ne serait-ce pas une bonne idée, pour le pays qui disait, face aux choc pétrolier de 1973 « en France on n’a pas de pétrole, mais on a des idées » ? Non, les écologistes préfèrent le veto absolu, le barrage, l’immobilisme, l’exigence que cette idée d’exploiter les gaz de schiste soit bannie pour l’éternité. Comme dans tant d’autres dossiers, comme les OGM. Le tout sanctifié par le crétinisme absolu du « principe de précaution » gravé dans la Constitution par un Chirac capitulard devant les lobbies de l’écologiquement correct.

Les permis sont des permis d’exploration, pas des permis d’exploitation. Comment peut-on imaginer que des sociétés fassent des recherches pour trouver des procédés propres d’exploitation de gisements si on n’est pas sûr qu’ils existent? En revanche, si des découvertes importantes confirment les espérances, ils seront encouragés à pousser les feu de la recherche vers le « propre »… Mais, là encore, c’est le « non » absolu, le « non » paré de toutes les vertus, la joie quand le prix du litre de super bat des records, parce que cela réduit les kilomètres parcourus par les Français, sans voir que c’est par restriction et non par libre choix…

Il faut bien faire face au fait que les ressources d’hydrocarbures « conventionnels » (pétrole, gaz) s’épuisent rapidement. Comme les écolos sont aussi contre l’énergie nucléaire, et contre les bio-carburants, comme les énergies renouvelables ne sont pas une ressource suffisante, même si on met des éoliennes partout (et ça ne pollue pas le paysage et le silence, peut-être?), comment ferons-nous? Car même le cheval qui tire la carriole émet des quantités significatives de méthane, gaz beaucoup plus néfaste que le CO² en termes d’effet de serre….

Bref, une fois de plus, la France, qui a pourtant de belles cartes à jouer en termes de recherche énergétique, se voit terrorisée par les ayatollahs du « non à tout ». Comme en termes agricoles et agro-alimentaires, face à la concurrence mondiale et au besoin de nourrir 6 milliards d’êtres humains, ce qui n’est sans doute pas une priorité pour nos amis de la Planète. Il n’est pas inutile de rappeler que les écologistes ont lutté pendant des décennies contre le nucléaire en « oubliant » au passage que la seule alternative de l’époque, le pétrole et le gaz nous jetait dans la fournaise du réchauffement climatique… Et on voudrait confier les clefs de notre avenir, ou plutôt de notre absence d’avenir, à ces gens-là, au motif qu’ils savent encore plus habilement susciter des peurs que le Front National de Marine Le Pen? On n’a qu’à imaginer si les écolos de l’époque avaient eu leur mot à dire, si on aurait eu la révolution industrielle, le train, la machine à vapeur, la voiture, l’avion? La réponse est « non », évidemment.

Non, vraiment, dire « non » à tout, ce n’est pas une politique. Comme, soit dit en passant, l’opposition du FN à « tout ce qui ne va pas et fait peur » n’en est pas une non plus. Et si le PS se demande pourquoi le désamour vis-à-vis de Sarkozy ne lui profite pas, peut-être se sont-ils contenté de trop de « non », eux aussi…

Eva Joly

France qui gagne, France qui….?

avril 16, 2011 on 9:45 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il y a 30 ans aujourd’hui naissait le TGV. Surclassant le Shinkansen japonais, il installait la France au sommet de la hiérarchie du rail. Depuis, 1.700.000.000 de passagers l’ont pris. Oui, plus d’un milliard et demie! Et même si d’autres pays font aussi bien ou mieux (les trains japonais vont aujourd’hui plus vite, l’ICE allemand est plus confortable, les chinois sont moins chers) il reste un étendard de la réussite à la française.

Bravo et bon anniversaire au TGV, à Alstom qui l’a conçu et à la SNCF qui y a cru!

Jacques Attali, vous connaissez? Un intellectuel aux fulgurances très médiatiques. Conseiller de Tonton pendant des années. Auteur de très nombreux livres et grand agitateur d’idées. Inspirateur et premier Président un peu scandaleux de la BERD (Banque pour la reconstruction de l’Europe de l’Est), Président de la commission sarkozyenne pour « libérer la croissance ». La dernière idée d’Attali? Notre économie est mondialisée, si notre politique ne se dote pas bientôt d’un gouvernement mondial, alors il évoluera comme à la fin du XIXe siècle, vers un retour du protectionnisme, avec son cortège de régressions. Pour faire avancer l’idée, il va créer un site Internet pour en débattre.

Le nom du site: « étatsgénérauxdumonde.org » (d’après une émission de radio). JusMurmurandi, qui ne vole certes pas si haut, fait modestement remarquer que le français n’est pas forcément la langue véhiculaire la mieux choisie pour faire avancer une idée au plan mondial. Et que les États Généraux sont un évènement dont la mémoire n’est peut-être pas aussi universelle que leurs aspirations. En d’autres termes, Jacques Attali veut un gouvernement mondial dont seuls des intellectuels français auront les clefs.

Pourquoi pas « GrenelleduMonde.org », tant qu’il y est?

TGV

Le centre qui tue!

avril 14, 2011 on 9:04 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

Ça y est le piège est en train de fonctionner! La réforme fiscale annoncée par le ministre du Budget, François Baroin laisse peu d’espoir. Pourtant les précédents sont nombreux et explicites, faire campagne au centre, qu’on soit à gauche ou à droite, est un moyen certain de courir à sa perte.

Laissez JusMurmurandi vous rafraîchir la mémoire. Valéry Giscard d’Estaing tenta d’amadouer le centre, voir la droite de la gauche avec de nombreuses mesures de gauche, dont quelques-une sont restées légendaires, telle l’indemnisation du chômage pendant un an avec 90% du dernier salaire. Peine perdue, il n’a pas gagné un seul électeur de gauche avec ces mesures, qui préférèrent tous voter carrément à gauche. Mais, en se souciant plus de conquérir les électeurs du centre-gauche que de satisfaire ceux qui l’avaient- et de justesse- porté au pouvoir en 1974, il ouvrit un boulevard sur sa droite au RPR de Chirac, ce qui provoqua sa perte.

Même scénario en 1986 avec le tandem Mitterrand-Fabius, qui voulut se poser en « bon gestionnaire », enfin rigoureux après les années de gabegie du début du septennat. Peine -et élections- perdue, les électeurs préfèrent la droite pour la rigueur et renvoient la gauche sèchement à ses chères études.

Et ainsi de suite, comme Chirac en 1997, ce qui valut à la France 5 ans de cohabitation et les 35 heures.

Vous me direz: quel rapport avec aujourd’hui? Simple: le gouvernement va supprimer le bouclier fiscal, mesure emblématique qui disait qu’enfin l’État mettait un plafond sur sa rapacité à l’endroit des contribuables. Mesure « impopulaire » dans la presse de gauche (aujourd’hui, c’est presque un pléonasme en France), que le pouvoir juge donc « expédient » de supprimer, en gage à l’opinion. Comme si cela pouvait rapporter un seul vote de centre-gauche. Dans le même temps, une forte réduction de l’ISF, un alourdissement des droits de succession déjà les plus lourds du monde, une restriction des donations en franchise d’impôts. Bref, de quoi rendre furieuse la gauche (forte réduction de l’ISF), et lui fournir encore un bel exemple de « cadeau aux riches », tout en montrant à la droite que la suppression de l’ISF est encore taboue, alors que renier le bouclier fiscal ne l’est pas, ce qui réussit l’exploit de mécontenter tout le monde.

Oui, vraiment, n’y a-t-il personne pour expliquer au Président que plaire au centre est, en France, une politique mortelle, car c’est déplaire à son camp sans satisfaire en quoi que ce soit un camp adverse qui le déteste?

JusMurmurandi en délire

avril 8, 2011 on 1:18 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Écroulé de rire, JusMurmurandi.

Après avoir entendu Martine promettre un retour en arrière sans précédent sur la plupart des réformes du quinquennat actuel, et se taire sur deux sujets « mineurs », la sécurité et l’immigration, voici qu’un député PS propose de remonter le temps jusqu’en 1981.

Rappelez vous, le temps des 110 propositions de gouvernement de François Mitterrand dont une emblématique, la nationalisation des banques ayant un dépôt de plus de un milliard de francs (150 millions d’Euro pour les « jeunes ») au 31.12.1980.

On sait ce que cela a donné. Gaspillage d’argent, et retour à la « normale » en 1986 lorsque l’on reprivatisa tout, sans que personne ne veuille jamais y revenir, et comme si cela n’avait jamais eu lieu…

Eh bien le voici revenu le temps des nationalisations.

Le député PS du Tarn et Garonne propose de faire une nationalisation sanction pour les laboratoires Servier et leur mortifère Médiator.

Et de déclarer que ce ne serait pas « aux contribuables ni aux assurés sociaux de supporter la charge financière de l’indemnisation de dommages sanitaires dont l’entreprise Servier porte la responsabilité première ».

JusMurmurandi n’a pas tout compris parce que si l’on nationalise, ne seront ce pas les contribuables qui vont mettre la main à la poche?

Ceci ne s’appelle t-il pas nationaliser les pertes et privatiser les bénéfices ?

Va t il aussi proposer de (re)nationaliser Renault, déjà nationalisé une fois pour sanctionner le Louis éponyme et ses relations trop proches avec l’occupant, au motif que trois salariés ont été maltraités, par exemple ???

Autre information qui nous a fait hurler de rire, la condamnation de TF1 pour ne pas avoir rémunéré les participants à l’émission « l’île de la tentation », qui toucheront environ 15.000 Euro pour s’être dandinés à dessein voire plus devant les caméras

Cette participation a été requalifiée en contrat de travail. Tenez vous bien, si cette condamnation est pour nous déjà outrancière, les candidats demandaient initialement 400.000 Euro par personne !!!!!

Morts de rire.

Il est vrai que pour vouloir passer à la télé pour une émission d’un niveau aussi élevé que le caniveau à visage découvert, il faut vraiment en avoir envie.

Alors de là à réclamer un salaire, il n’y a qu’un pas que d’une certaine façon, JusMurmurandi comprend….

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