Petites causes, grands effets, quand tout ne tient qu’à un fil…

janvier 31, 2008 on 5:31 | In Economie, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Tant de choses ne tiennent qu’à un fil, ou à un câble.

Il semble que la rupture d’un seul câble de télécommunications ait parasité l’accès Internet de toute l’Egypte. Et celle d’un autre câble affecte de nombreux pays du Golfe. L’Inde, pays où la sous-traitance informatique et les centres d’appel sont 2 industries puissantes, a également du mettre en place des solutions de remplacement coûteuses et peu performantes.

Pendant ce temps-là, le fil qui fait défaut à la Chine est celui que tissent les innombrables camions de charbon qui satisfont sa fringale énergétique. Mais d’exceptionnelles chutes de neige paralysent les routes, les rails et les aéroports, et l’électricité manque autant là que les connections Internet ailleurs.

Le fil à la française, c’est celui des traces que Jérôme Kerviel a laissé derrière lui. En l’occurrence il n’a pas pris de vacances pendant un an, ce qui est une trace manifeste d’un problème possible.

En revanche ce qui ne tient même plus à un fil, c’est le secret. Le contenu du rapport Attali dévoilé avant même qu’il soit remis à son commanditaire. Idem pour le rapport Pochard sur l’Education, à l’élaboration duquel a travaillé Michel Rocard.

Idem encore pour les PV d’audition de Jérôme Kerviel, largement publiés dans la presse. Et notamment dans le Monde, dont, il est vrai, les structures et les finances ne tiennent qu’à un fil. Et ça, ce n’est pas un secret.

Un étonnant silence avec un air de déjà vu!

janvier 31, 2008 on 4:53 | In Economie, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi s’étonne de ne rien lire, entendre ou voir sur le sujet.

Les Etats-Unis sont ou seraient sur le point d’entrer en récession, et de nombreux experts pensent qu’ils pourraient entraîner à leur suite une bonne partie du reste du monde. Quelle en est la cause d’après eux?

- la fin, naturelle, d’un cycle de croissance. Tout simplement.

- la crise des subprimes, qui, en bouleversant le marché immobilier américain, a généré de lourdes pertes dans les banques, et un effet « boule de neige » à la fois sectoriel et géographique.

Mais JusMurmurandi pose une question de simple bon sens. Quelle est la cause de la crise des subprimes? La hausse des taux d’intérêts. Et quelle est la cause de la hausse des taux d’intérêts? Le désir des banques centrales de contenir la hausse des prix. Et quelle est la cause de la hausse des prix? La hausse vertigineuse des prix des matières premières en général, de l’énergie en particulier, et tout particulièrement du pétrole.

Nous y voilà. En 2006-2007 le pétrole a plus que doublé, et le monde est tout étonné de voir arriver une récession dans la première économie mondiale, qui est aussi la plus énergivore.

Et personne ne parle d’un 3e choc pétrolier? Qui a oublié les récessions dures dans lesquelles nous ont plongé les 1e et 2e chocs? JusMurmurandi s’étonne à chaque fois de l’absence de mémoire des « experts », qui oublient les leçons des crises précédentes et s’étonnent de les voir se répéter.

Que ce soit la récession due au choc pétrolier, l’éclatement de la bulle immobilière facilitée par des crédits trop abondants, comme aujourd’hui aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou en Espagne, ou les errements d’un trader à qui sa hiérarchie laisse trop de liberté, les crises sont plus souvent les échos du passé qu’une réelle nouveauté.

Quand les coûts sont hauts, le pouvoir d’achat est bas

janvier 31, 2008 on 3:10 | In Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Le couple Nicolas Sarkozy-Carla Bruni poursuit la compagnie irlandaise à bas coût Ryanair, qui a utilisé une photo qui les montre tous 2 dans une de ses publicités.

Que dirait l’opposition PS si, en fait, les 2 tourtereaux utilisaient vraiment Ryanair pour les invités de leur mariage: que Nicolas Sarkozy fréquente le milliardaire Michaël O’Leary? Car le PDG et plus gros actionnaire de la compagnie a une fortune inversement proportionnelle aux prix des billets vendus par Ryanair

JusMurmurandi a une proposition à faire: que l’Administration française ouvre plus de créneaux aux compagnies à bas coût. La France a le taux le plus bas de ces vols bon marché parmi tous les grands pays européens, tant et si bien qu’il n’y a pas (plus) une seule de ces compagnies qui soit française malgré un marché intérieur qui le supporterait largement.

Cela créerait des emplois, car les gens qui volent à bas coût sont pour la plupart des gens qui sans cela ne prennent pas l’avion. Et le pouvoir d’achat serait, comme la fortune de Michaël O’Leary, inversement proportionnel au prix des billets.

Finalement, elle n’est pas si nulle, cette pub…

Des économies, mais pour quoi faire?

janvier 30, 2008 on 5:20 | In Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

La Commission Attali pour la libération de la croissance française préconise la suppression des départements. Cette proposition, plus que toutes les autres, fait l’unanimité contre elle. Ce sujet semble à JusMurmurandi cristalliser beaucoup des questions qui agitent la société française.

D’abord parce que, quand le président Sarkozy parle du « grand Paris « , subitement tous, de Bertrand Delanoë à Marielle de Sarnez, en passant par Jean-Paul Huchon font de ce « grand Paris » un pôle central de tout ce qui va, à l’avenir, se passer à Paris.

Un exemple, parmi d’autres: Vélib’. Pour avoir conçu Vélib’ en circuit fermé parisiano-parisien, le dispositif n’atteint pas sa pleine efficacité. Celle-ci nécessiterait que Vélib’ soit aussi implanté dans les communes de la première couronne. Mais le faire « après coup » n’est ni simple administrativement ni optimal.

Un autre exemple, les transports en commun, et le tramway parisien en particulier. Celui-ci relie Paris à Paris. Et là encore, le bénéfice serait beaucoup plus évident s’il était, au moins, interconnecté avec les réseaux qui relient la banlieue à Paris. La même chose est vraie pour la circulation des voitures: le projet de Bertrand Delanoë veut réserver aux cars, bus et taxis une file sur les voies autoroutières qui relient Paris à ses aéroports. Il peut toujours l’afficher. Comme il n’en a pas le pouvoir administratif, cela ne risque pas de porter à conséquence.
Ce qui interpelle JusMurmurandi, c’est que, dans ce débat, un échelon a disparu. On voit bien la commune parisienne. Les communes de banlieue. La nécessaire intercommunalité. La région Ile-de-France.

Mais, dans ce débat, où est donc passé le département de la Seine? Ah, oui, il a été supprimé en 1968… Aujourd’hui, il y a un département de Paris. Qui a entendu sa voix? A quelle réalité correspond-il? Quelle est son action?
Dans ce débat, il est frappant de voir que la suppression des départements n’a pas, même au sein de la Commission Attali, de vertu d’économie de l’argent public. Pourtant, supprimer 95 administrations et en redistribuer les tâches à des administrations existantes au niveau communal ou régional serait partout ailleurs au monde, une extraordinaire source d’économie. Mais pas en France, où on mesure le pouvoir à l’argent dépensé et non aux résultats obtenus, et où productivité et efficacité économique sont autant de gros mots.

Quand les régions ont été créées, et ont reçu pour mission des tâches préalablement dévolues soit à l’Etat central soit aux départements, ni l’Etat ni les départements n’ont réduit d’un centime ou d’un fonctionnaire leur envergure. De même que, quand la TVA sur les importations est passée d’un calcul importation par importation à un calcul entreprise par entreprise du fait du grand marché unique européen, les entreprises françaises ont fait l’économie de 80.000 emplois non productifs de richesse chez les transitaires, et l’Etat de 0 douaniers. Ils ont été « redéployés ».

En outre, recentraliser vers l’Etat et la région ce qui est aujourd’hui départementalisé est a priori une idée curieuse. Sauf pour qui se souvient que Jacques Attali est le pur produit de l’Administration française et de son Ecole Nationale d’Administration.

Il est cependant amusant de constater que le même Jacques Attali, à titre personnel, a créé PlanetFinance, qui veut, par le micro-crédit donner à chacun sa chance. C’est tout l’inverse de la centralisation administrative.

Et si on créait la microadministration?

Le plus grand jeu vidéo au monde: le 787 de Boeing ?

janvier 30, 2008 on 2:10 | In Economie, France, Incongruités, Insolite, International | 2 Comments

JusMurmurandi s’efforce de trouver dans l’actualité ce qui « cloche », ce qui « ne colle pas », ce qui, pour reprendre notre phrase favorite, nous fait hocher la tête, perdus entre ahurissement et incrédulité.

Mais là, les mots nous manquent, tant tout bon sens semble avoir déserté les décideurs d’un projet qui va mettre en jeu tous les jours les vies de dizaines de milliers de passagers.

Le Boeing 787 est le futur nouvel avion de Boeing, le premier à être à structure en composites. Ses performances annoncées en matière tant de consommation que de coût d’entretien ou de confort pour les passagers font qu’il a reçu un accueil très positif de la part des compagnies aériennes du monde entier, et qu’il a été commandé à près de 1000 exemplaires avant même que le premier avion ait volé.

Tout ceci serait bel et bon, s’il n’était apparu un petit souci. Cet avion moderne va offrir aux passagers la possibilité d’une connection Internet en vol. Et le réseau qui véhicule cette connection est relié au réseau de commande de l’avion, commandes de vol y compris! Oui, vous avez bien lu, il y a un lien entre une connection Internet et les commandes de vol du Boeing 787.

Alors, bien sûr, Boeing nous assure que cette connection est sécurisée. Tant par des dispositifs physiques que par du logiciel, ce qui garantit qu’il n’y a aucun risque.

Aucun risque. Bien sûr. Comme toujours. Des systèmes infaillibles, bien sûr. Comme toujours.

JusMurmurandi voudrait rappeler l’accident du Boeing 767 de Lauda Air, dont une faille logicielle inversa un réacteur en plein vol au dessus de la Thailande, provoquant la mort de tous les passagers et membres d’équipage.

Plus récemment, un Boeing 777 de British Airways s’est écrasé à l’atterrissage à Londres, heureusement sans faire de morts. L’enquête préalable montre que les pilotes ont correctement effectué la manoeuvre d’augmentation de puissance des 2 moteurs lors de l’approche finale, mais que la puissance, au lieu d’augmenter, a baissé. Cela suggère, en attendant de le démontrer ou non, une faille logicielle.

Alors, connecter les commandes de vol à un réseau lui même connecté à l’Internet, ses pirates, ses hackers, ses cyberterroristes et terroristes tout court? Des protections infaillibles? Des systèmes de contrôle à toute épreuve?

La très sérieuse FAA, autorité de contrôle du vol aérien aux USA s’en est émue et a émis des réserves sur ce dispositif.
La Société Générale aussi avait, semble-t-il, des systèmes de contrôle à toute épreuve. Et ils n’étaient même pas connectés à l’Internet…

Aujourd’hui, une panne logicielle, demain l’Internet?

Daniel Bouton, plus fort que Jérôme Kerviel ?

janvier 29, 2008 on 12:19 | In Economie, France, Incongruités, Insolite | 3 Comments

Non, Jérôme Kerviel n’est pas l’homme qui a fait perdre 4,9 milliards d’euros à la Société Générale.

D’abord parce que sa culpabilité en quoi que ce soit n’est en rien prouvée, et que la présomption d’innocence doit jouer.

Ensuite parce que, si cet argent a été perdu, c’est parce que la SocGen a donné les moyens (ou laissé la possibilité, ce qui revient au même) à un homme seul, de peu d’expérience et de niveau modeste, de procéder à des opérations qui ont abouti à une position supérieure à 50 milliards d’euros, soit plus que les fonds propres de la banque, ou que sa capitalisation boursière.

Mais surtout parce que, si l’on en croit la presse, la position accumulée par Jérôme Kerviel « vaut » une perte de 1 milliards le samedi matin quand la SocGen la « voit » en totalité. La rumeur voudrait même que, le vendredi matin, la position était équilibrée autour de 0.

Ce serait la liquidation catastrophique dans un marché très déprimé le lundi qui aurait entraîné le gonflement de la perte jusqu’aux montants astronomiques que l’on connait.

Qui a choisi le moment le pire pour cette liquidation? Certes pas Jérôme Kerviel, déjà mis à pied, mais l’équipe de la SocGen, et, vu les montants, il est évident que cela a été dirigé personnellement par Daniel Bouton.

Il est donc raisonnable de penser que, si Jérôme Kerviel a mis en place une position totalement anormale, c’est Daniel Bouton qui a appuyé sur la détente et qui a choisi le pire moment pour liquider, et qui a donc transformé cette position en perte abyssale.
La Société Générale nous affirme que le responsable de la perte était un homme seul de niveau modeste. Daniel Bouton, PDG, peut effectivement, sur cette affaire, être décrit comme un homme seul. Et, vu les résultats, son niveau doit être qualifié, au mieux, de modeste.

Qu’attend la Société Générale pour porter plainte contre le responsable, Daniel Bouton?

P.S. Pour ceux qui penseraient que la SG n’avait pas le choix de la manière de liquider cette position géante ou du moment de le faire, il y a des exemples de processus plus habiles. Notamment celui de la liquidation de LTCM aux USA. A laquelle a participé avec succès….la Société Générale.

Jérôme Kerviel est il socialiste ?

janvier 29, 2008 on 5:43 | In Economie, France, Incongruités | Commentaires fermés

JusMurmurandi est impressionné par cette propulsion en avant de ce qui n’était il y a encore quelques heures qu’un petit trader visiblement insignifiant pour son entourage.

Le voici jeté en pâture par son employeur qui le condamne avec une rapidité supérieure à celle de la justice chinoise, oubliant au passage la présomption d’innocence; la Banque de France elle même démarre au quart de tour pour attiser le feu.

Car JusMurmurandi ne peut que se demander combien M. Kerviel a dû investir pour « perdre » 4,9 milliards d’Euro ? Sont-ce 20, 30 ou 40 milliards d’Euro ou même plus ? Tout cela avec les maigres autorisations données à un jeune trader d’une trentaine d’années ? Bizarre, autant qu’étrange.

JusMurmurandi, souhaitant observer les événements sous un autre angle, se demande comment a été monté en épingle avec une telle rapidité cette mise en avant de M. Kerviel.

Or qui accusait-on de monopoliser l’espace médiatique ? A qui reprochait-on d’être omniprésent sur les écrans de télévision, à la une de nos quotidiens, sur les pages glacées des magazines « people », si ce n’est Nicolas Sarkozy ?
Nicolas qui ? Parti en Inde, on l’a presque oublié, tant le nom de Jérôme K. est sur toutes les bouches.

Est-ce une tentative du Parti Socialiste de reconquérir une partie de l’espace médiatique perdu ? Jérôme K. est-il une taupe de la rue de Solférino pour que les Français détournent leur attention de l’Elysée ?

JusMurmurandi mène l’enquête !

La nouvelle taupe du PS ?

Hasard, vous avez dit hasard?

janvier 28, 2008 on 8:16 | In Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Le hasard est-il un abre, pour qu’on dise qu’un évènement est « le fruit du hasard »? Toujours est-il que cet arbre porte des fruits bizarres ces jours-ci.

Ainsi la Société Générale affiche une perte abyssale due à une « fraude » d’un trader débutant, agissant isolément. Le hasard veut que cette perte soit affichée en pleine période de turbulences financières, qui vient donc rendre moins aigu le sentiment de catastrophe spécifique.

Quand ils découvrent le drame, le week-end dernier, la SocGen décide de liquider immédiatement sa gigantesque position. Il se trouve que, ce jour-là, la Bourse est éxécrable dans le monde entier. Cela fait enfler les pertes de la banque, la position étant un pari sur la hausse des marchés. Vous avez dit hasard?

En revanche, la forte baisse des marchés de ce jour-là s’accompagne d’un volume très important. Ce qui permet à la SG de liquider sa position sans que la taille gigantesque -et anormale- de cette position soit remarquée. Car, si le marché avait perçu la situation avant qu’elle soit débouclée, la banque eût été immédiatement attaquée de façon massive, ce qui eût déclenché un vent de panique. Le hasard, toujours?

Le problème pour la banque, ce n’est pas seulement les milliards perdus. C’est le dommage fait à sa réputation auprès de ses actionnaires et de ses clients. Et là, le pire, c’est de faire les grands titres des journaux jour après jour, comme, en son temps, le Crédit Lyonnais. Le lendemain de l’annonce du désastre, 2 évènements qui n’ont rien à voir diluent la présence de la Générale à la une des JT. L’un dramatique, la mort de 2 gendarmes. L’autre, sportif, un exploit en tennis. Encore le hasard…

Dire que les dirigeants de la Générale ont été ravis de la mort des gendarmes, certes pas. Mais qu’ils ont du applaudir à la victoire de Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale de l’Open d’Australie, on peut le penser. Car de nombreuses questions subsistent, dans cette scandaleuse affaire, et notamment, comment un homme seul a pu perdre un tel montant. Ou bien il n’était pas seul, ou bien les systèmes de contrôle étaient plus troués qu’un fromage suisse. Autant de questions que la banque souhaite avidement voire réléguées en p.6 plutôt qu’en appel de Une.
Si, et ceci est pure spéculation, un homme politique français très en vue devait, ce week-end, épouser une très belle femme d’origine européenne, on peut penser que cette nouvelle ferait donc très bien les affaires de la Société Générale, aujourd’hui avide de discrétion et d’oubli.

Serait-ce un effet du hasard? Ou, comme l’écrivait Marivaux, le jeu de l’amour et du hasard…

La Société Générale sur les traces du Crédit Lyonnais

janvier 27, 2008 on 6:16 | In Best of, Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Qu’est-ce que 5 miliards d’euros?

C’est, grosso modo, presque un million de fois le SMIC. C’est toujours grosso modo, 15% du déficit public français. C’est 5 fois plus que le budget de Fadela Amara pour les banlieues. C’est la totalité du plan pluriennal d’investissement dans les universités françaises.
C’est une hausse d’intérêts d’emprunts de 1000 euros par an pour 5 millions de clients.

C’est, si elle est avérée, la plus grosse perte générée par un homme seul dans l’histoire de la finance mondiale.

Mais ça ne paie même pas un aller simple pour M. Daniel Bouton, PDG de la Société Générale.

Car la Société Générale vient de dévoiler une perte de 5 milliards d’euros due à une « fraude ». Sans compter 2 milliards d’euros supplémentaires dues au subprime américain, histoire de faire (de mauvais affaires) comme les autres.

Ledit Bouton aurait proposé sa démission au Conseil d’Administration de la Générale, qui l’aurait refusée. Donc il reste en place, tout comme le Conseil d’ailleurs, pour continuer d’appliquer une politique qui porte de si beaux fruits.

Les clients de la Générale à qui la banque refusera un crédit ou augmentera ses taux pour compenser par les honnêtes gens les trous creusés par l’incurie du système de contrôle qui a laissé agir un employé -oui, un, un seul!, à lui tout seul!- ne lui diront pas merci.

JusMurmurandi ne serait pas surpris que ça leur donne… des boutons! Et qu’ils exigent que la Générale se déboutonne!

Mais JusMurmurandi a aussi un conseil à donner au Conseil de la banque. Comme le nom « Crédit Lyonnais » est libre depuis que celui-ci, pour mettre ses turpitudes derrière lui, a changé de nom pour s’appeler LCL, ce nom de Crédit Lyonnais est disponible. Il serait donc judicieux que la Générale se rebaptise « Crédit Lyonnais ».

Comme cela, les clients seront prévenus.
Daniel Bouton, avant…

Daniel Bouton, après…

Des yaourts qui fument ???

janvier 27, 2008 on 6:09 | In Economie, France, Insolite, International | Commentaires fermés

Imperial Tobacco, entreprise britannique, vient de débourser 12,6 milliards d’Euro pour faire l’acquisition du groupe Altadis, fruit de la fusion en 1999 entre la française Séïta et sa consoeur espagnole Tabacalera.

On se souvient que la France de Chirac avait décrété certains pans de l’économie stratégiques après des rumeurs, jamais confirmées ni dans un sens ni dans l’autre, d’intérêt marqué de Pepsi pour Danone.

Ainsi les yaourts furent déclarés secteur protégé.

Mais les cigarettes non…La Gitane, les Gauloises, les 27.000 salariés du groupe franco espagnol battent désormais pavillon britannique.

Pourquoi protéger les yaourts, et pas les cigarettes ? N’est-ce pas un concept un peu…fumeux?

Excédent sur la balance ?

janvier 27, 2008 on 5:22 | In Economie, France, International | Commentaires fermés

Ah, les excédents sur la balance, qui ne les connait, les subit ou au moins les observe…chez les autres.

C’est ce que doit faire l’Insee en lisant les résultats de la balance commerciale chinoise.

L’excédent commercial chinois a atteint le chiffre record de 178 milliards d’Euro en 2007. Ceci représente une augmentation de 47% par rapport à 2006; mais il faut surtout rappeler qu’il était quasiment nul jusqu’en 2004.

A ce montant, cet excédent représente environ la moitié des exportations de la France.

Heureusement, les économistes tablent sur sa stabilisation en 2008. Ouf, on a eu chaud…

Commission Attali : libérer quoi ??

janvier 27, 2008 on 5:08 | In Economie, France, Incongruités | Commentaires fermés

JusMurmurandi est de nouveau goguenard en entendant une nouvelle hilarante.

Un grand quotidien économique français, récemment repassé sous pavillon hexagonal après avoir appartenu à la Perfide Albion, a eu l’audace de mettre en ligne sur son site internet le rapport de la commission Attali.

La réplique ne s’est pas fait attendre. Bernard Fixot, éditeur, avait d’ores et déjà négocié les droits de publication avec la Documentation Française, et menaça donc derechef le quotidien de poursuites judiciaires. Et le quotidien de s’exécuter dans la foulée et de retirer le rapport de son site.

Mais quel était le titre de cette commission déjà ? Oui, c’est cela, « Libérer la croissance »…..

Pourquoi Nicolas Sarkozy est un crabe

janvier 26, 2008 on 8:51 | In Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Non, ce n’est pas un « vieux crabe ». Ca, c’aurait plutôt été le genre Chirac ou Mitterrand.

On ne peut pas non plus dire du Président qu’il « avance en crabe » , c’est à dire de biais. Il a énoncé un programme, et indiqué qu’il faudrait le juger sur sa mise en oeuvre. Pas plus, pas moins. Donc, pas de place pour la marche en crabe.

Nicolas Sarkozy n’est pas non plus un python, qui enserre sa proie dans ses anneaux, de façon à l’étouffer avant de l’engloutir.

Nicolas Sarkozy est un crabe parce que le crabe a deux pinces. Il vient de démontrer deux fois avec maestria comment employer ces appendices.

Première illustration: juger les ministres. Dès avant son élection, Nicolas Sarkozy avait indiqué que l’irresponsabilité des dirigeants politiques ne lui convenait pas. De même qu’il se disait prêt à être jugé sur ses réalisations, il veut que ses subordonnés, ministres et secrétaires d’Etat (oui, je sais, ce n’est pas très constitutionnel, mais relativement réaliste de l’écrire ainsi), le soient aussi. Il commence par lancer un ballon d’essai, disant qu’ils seront évalués par un cabinet de conseil privé et anglo-saxon. Devant la levée de boucliers, qui était totalement prévisible, il change son fusil d’épaule. Et son fusil, il l’appuie sur son épaule gauche, c’est Eric Besson.

Souvenez-vous, Besson, c’est ce socialiste déçu du Royalisme qui a rejoint la campagne de Sarkozy puis le gouvernement de Fillon. Pourquoi assigner ce rôle à Besson? Justement parce que cela prend ses adversaires et alliés en tenaille. En pince de crabe, si vous préférez. Parce que Besson, issu du PS et non de l’UMP, pourra juger des ministres UMP sans trahir des amitiés ou se fermer des portes pour l’avenir. Et inversement, il sera extrêmement utile d’aligner un PS pour argumenter contre les critiques des autres membres du PS, qui ne manqueront pas de tomber à bras raccourcis sur cette mesure.

Deuxième illustration: les propositions de modernisation. En choisissant Jacques Attali pour présider la Commission pour la libération de la Croissance, la pince de crabe est en place. Si on objecte aux mesures libérales que contient le rapport, ce que ne manqueront pas de faire les socialistes, il sera facile de leur opposer que ces conclusions sont produites par l’un des leurs. Si l’on objecte que cela ne va pas assez loin, NS pourra metttre en avant que c’est le programme le plus ambitieux depuis le rapport Rueff-Armand de 1960.

Si vous préférez faire de Nicolas Sarkozy un homard plutôt qu’un crabe, sachez que cette pince-là marche aussi. De même d’ailleurs une écorce et un arbre, un marteau et une enclume, ou un étau, ou une tenaille.

Mais si vous préférez les sushi, JusMurmurmurandi ne peut rien pour vous.

Trois petites lignes…

janvier 26, 2008 on 5:39 | In Economie, France | Commentaires fermés

Trois petites lignes, c’est tout ce qu’a mérité la statistique de création d’entreprises en 2007.

Il est vrai que c’est une bonne nouvelle et un record à la fois.

322.000 entreprises ont vu le jour en 2007, soit une hausse de 13% par rapport à 2006.

Quelle que soit la raison, JusMurmurandi se réjouit de cette excellente nouvelle et souhaite bonne chance à ces nouveaux entrepreneurs !

Qui est ce qui dévisse ?

janvier 25, 2008 on 1:22 | In Best of, Economie, Insolite, International | Commentaires fermés

En lançant un plan de 140 milliards de Dollars pour soutenir l’économie, George W. Bush semble avoir fait souffler le froid sur les bourses mondiales.

D’une part, annoncer un plan de soutien contre un ralentissement économique, c’est quelque part reconnaître que la crise est au coin de la rue.

Et une fois cette mauvaise nouvelle consommée, annoncer une relance à 140 milliards lorsque par ailleurs les Etats Unis consacrent tellement plus année après année pour le Pentagone, c’es vraiment faire une vaguelette sur un océan.

Les marchés ont très mal pris la nouvelle.

La bourse de Paris, à titre d’exemple, a connu sa plus forte baisse depuis le 11 septembre 2001.

Et, comme par hasard, les valeurs qui ont le plus trinqué sont les valeurs financières (banques et assimilées); comme si le marché opérait (donnait ?) une correction (ou la première d’une série, rien n’est dit au crépuscule du 21 janvier) soit a priori soit a posteriori en fonction des comptes déjà publiés à ou l’être afin de sanctionner les décisions prises pour financer l’immobilier américain de manière aussi irresponsable qu’incontrôlée.

Irresponsable parce que les banques ont prêté de l’argent ad nauseam et avec des taux flottants dans une majorité de cas, laissant les emprunteurs très exposés en cas de baisse du marché immobilier américain ou d’une hausse des taux d’intérêt (ou les deux).

Incontrôlée, parce que La Federal Reserve bank américaine n’avait pas les contrôles en place pour se rendre compte de l’étendue des dégâts avant que les digues ne lâchent.

Et aujourd’hui, les marchés sembleraient opérer une certaine sorte d’autorégulation.

D’une certaine façon comparable à la crise Enron qui enfanta de la loi Sarbanes Oxley pour mieux contrôler les entreprises cotées en bourse, il est parfaitement imaginable que la crise des subprimes génère une nouvelle législation prochainement.

Face à l’étendue des dégâts boursiers planétaires qui feront d’ores et déjà entrer le 21 janvier 2008 dans l’histoire, JusMurmurandi juge utile de rappeler la célèbre phrase d’un grand fan de l’action étatique, Lionel Jospin, « l’Etat ne peut pas tout ».

Un logo qui va peut être refaire parler de lui prochainement, pour différentes raisons

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