Jack en a sa Clack

JusMurmurandi présente ses excuses à ceux de ses lecteurs qui seraient saturés d’articles sur les aléas, déboires, turpitudes et autres avatars du Parti Socialiste.

Mais quand une personnalité aussi emblématique que Jack Lang claque la porte, lui qui pendant de nombreuses années a été la personnalité PS la plus populaire de France, lui qui a été le seul éléphant à prendre fait et cause pour Ségolène Royal, lui qui est le dernier des grands affidés mitterrandiens au Conseil national à avoir fait 14 ans de parcours aux côtés de celui qu’il faut bien appeler le seul Président PS de la Ve République, c’est une nouvelle onde de choc qui fait vaciller les décombres du parti de François Mitterrand. Par charité, on ne dira pas du parti de Jaurès, de Blum ou de Mendès, vite renvoyés à leur chère naphtaline une fois éteints les lampions de la campagne électorale, tant la grande ombre qu’ils projettent gène ceux qui se voudraient leurs successeurs.

Quel crime est reproché à Jack Lang? Celui de « considérer » la proposition qui lui est faite par le Président Sarkozy de participer à une commission sur l’évolution des institutions de la Ve République. Commission dont on ne sait encore presque rien, c’est dire si le procès fait à JL est avant tout d’intention. Le plus curieux est que, d’une part, Lang était l’un des rares éléphants à ne pas avoir manifesté d’ambition personnelle démesurée, contrairement à tant d’autres qui se verraient bien en Premier Secrétaire. Et d’autre part que l’attaque vient de Jean-Marc Ayrault, c’est-à-dire de l’un des fidèles ségolènistes de la dernière campagne, donc, en toute logique, d’un allié de l’accusé.

Cette liquidation en bonne et due forme à laquelle vient de se livrer Jean-Marc Ayrault montre bien à quel point la campagne de Ségolène Royal était fondée sur la notion que le « fromage » disponible et bon à partager est de taille constante et fixe. Pour un partage plus égal, on fait les 35 heures pour que plus de gens aient moins de travail. Pour un partage avec de plus grosses parts de pouvoir, on réduit le nombre des éléphants invités au banquet.

Ceci contraste évidemment avec la vision sarkozienne des choses, pour qui le « gâteau » est manifestement extensible, et, il l’espère, de plus en plus gros. Car pour lui, l’ouverture c’est « faire travailler plus de socialistes pour gagner plus de voix ». En tout cas, il est clair que la réussite phénoménale de cette manœuvre de captation des personnalités socialistes le plus populaires aura fait faire de nombreuses réunions imprévues aux caciques du PS. Ils pourront faire crédit au Président d’avoir rendu ces heures supplémentaires libres de tous impôts ou charges sociales, et d’avoir réduit le risque d’être poursuivi pour excès de travail (plus de 35h hebdomadaires) par le terrible inspecteur du travail Gérard Filoche.

Quant à l’émiettement des sous-ensembles à l’intérieur des courants du PS, cela s’appelle de la balkanisation. Mais balkaniser le territoire de Hollande, JusMurmurandi y perd son latin.

Pologne, vous avez dit Pologne?

La Pologne a soumis à ses alliés européens la candidature de Marek Belka au poste de Directeur Général du FMI. Sans grande surprise, ces alliés ont préféré celle de Dominique Strauss-Kahn.

Quand on sait à quel point l’attitude des jumeaux Kaczynski, Président de la République et Premier Ministre de la Pologne a déplu, irrité et choqué les européen lors du sommet de Bruxelles, on se demande à quoi pouvaient s’attendre ceux qui ont mis cette candidature en avant.

Car la Pologne doit apprendre que le statut de « grand pays européen », si important pour elle que ses représentants ont lutté depuis le sommet de Nice pour que celui-ci leur soit reconnu, est plus difficile à obtenir qu’avec un simple -et nauséabond- chantage au résultat lors d’un sommet.

Un grand pays, c’est un pays dont l’influence est grande. Un pays que d’autres regardent avec respect, et dont les déclarations sont lues avec intérêt. Depuis la loi des frères Kaczynski sur la décommunisation, puis leur argument à Bruxelles, suivant lequel la Pologne devait être créditée de la population qu’elle aurait aujourd’hui si l’Allemagne nazie ne l’avait attaquée en 1939, les déclarations polonaises sont accueillies avec un mélange d’indifférenceet d’ironie, quand ce n’est pas d’hostilité ou de dégoût.

Il se trouve que la démission d’un partenaire des Kaczynski dans la coalition gouvernementale qu’ils forment rend celle-ci minoritaire, rendant probable la tenue d’élections anticipées.

C’est l’occasion pour la Pologne de faire un pas vers le statut de grand pays européen. JusMurmurandi souhaite bonne chance aux Polonais

L’amnistue, c’est-à-dire l’amnistie-qui-tue

Nicolas Sarkozy a connu de près un bel exemple d’amnistue. Celle que Jacques Chirac a généreusement octroyée à Guy Drut. Le tollé qu’a soulevé cette faveur donnée à un de ses partisans « tombé au champ d’honneur » du financement des copains pourrait, s’il se répétait, mettre en lambeaux la popularité du nouveau Président.

Un autre exemple est là pour rappeler les dangers d’un amnistue. Celle que George Bush a concédé à Lewis « Scooter » Libby, l’ancien chef de cabinet de son vice-président, le sinistre Dick Cheney. Le Président américain était dans un inconfortable étau: ne pas gracier Libby, c’était écoeurer ses partisans, qui auraient accusé Bush de ne pas soutenir un allié « tombé au champ d’honneur » du combat partisan, comme Guy Drut. C’était en outre, comme dans le cas de Guy Drut, prendre le risque que le non-gracié déballe tout ce qu’il savait, et implique le vice-président, voire le Président lui-même.

Mais gracier a rappelé à toute l’Amérique à quel point GB est un Président partisan qui ne recule devant rien pour obtenir ce qu’il veut. En l’occurrence, il n’a même pas consulté, comme c’est l’usage, le Département de la Justice avant de prendre sa décision. Et a donné l’image d’un Président pour qui ses amis sont hors d’atteinte de la Justice, au mépris de la séparation des pouvoirs
.

C’est pourquoi le vrai sens du refus de Nicolas Sarkozy d’une amnistie générale et traditionnelle le 14 juillet est là. Pas d’amnistie « normale » pour éviter une amnistue un peu plus tard, qui pourrait concerner Dominique de Villepin dans l’affaire des flux de renseignements pas très clairs fournis à un juge (NdT, en anglais, un flux clair se dit  » a clear stream »), voire Jacques Chirac dans l’affaire de financement du RPR.

Et JusMurmurandi veut apaiser les craintes de François Hollande. Si l’un, l’autre, voire les 2 ex hauts personnages (plus d’1m90 chacun) venaient être condamnés à de la prison ferme, JusMurmurandi tient de source sûre que, malgré le surpeuplement carcéral dénoncé par le Premier Secrétaire du PS, il sera toujours possible de libérer 2 cellules du quartier VIP de la Santé.

De les libérer sans recourir à une quelconque amnistie, bien sûr…

Air Tahiti Nui: ecstasy pour vahinés en duty-free, les syndicats protestent

JusMurmurandi ne sait ce qui est le plus stupéfiant (c’est le cas de le dire) dans cette affaire:

- la comparution pour trafic de drogue de 33 accusés, tous membres du personnel navigant de cette petite compagnie subventionnée par des fonds publics français. Ils auraient acheté des drogues diverses aux USA pour les revendre 15 fois plus chères à Tahiti. Cela fait quelque 4% de l’ensemble du personnel, et tous sont notés comme dealers et consommateurs à la fois. Les contribuables apprécieront. Les consommateurs tahitiens aussi, qui trouvent que tout est diablement cher sur leur archipel…:-)
- le fait que ces personnes non seulement violaient la loi, mais aussi toutes les consignes de sécurité en vol. Les passagers apprécieront.

- le fait que cette comparution massive pour présomption de délits multiples ait entraîné une riposte des syndicats qui déposent un préavis de grève. Qu’ils protestent pour défendre le droit de grève, JusMurmurandi peut le comprendre. Mais protester pour défendre le droit de dealer du shit ou de la coke? Les syndiqués « normaux » apprécieront

- le plus drôle: l’excellente compagnie Skytrax, qui évalue les prestations des compagnies aériennes, vient de saluer le service à bord des avions d’Air Tahiti Nui. Visiblement, c’était un service planant…

La complainte des socialistes: où suis-je, d’où viens-je, où vais-je, dans quel état j’erre ?

Tant ses « amis » politiques (Chirac, Villepin) que l’ensemble de ses adversaires ont tenté de diaboliser Nicolas Sarkozy pendant les récentes campagnes électorales.

JusMurmurandi pense qu’ils ont réussi. Parce que le cocktail qu’il fait absorber à ses opposants socialistes et centristes du Modem est vraiment diabolique. Ce breuvage au goût amer ne leur laisse aucun espace politique sur lequel développer leur opposition

Habituellement, une opposition commence par dénoncer les promesses non tenues, qui ont été la plaie de tous les gouvernements français depuis Raymond Barre (1978-1981), certains renoncements frisant même la trahison. Cela permet déjà de mettre un gouvernement en porte à faux avec ses propres électeurs, ce qui l’affaiblit pour la suite. Or Nicolas Sarkozy ne manque pas une occasion de rappeler que ses promesses l’engagent pour 5 ans, et tous ses premiers projets, et il y en a beaucoup, portent sur les plus emblématiques de ses promesses (paquet fiscal, réforme des universités, loi sur le service minimum, loi sur les multirécidivistes, etc) sans parler du mini-traité européen, mis sur les rails en si peu de temps.

Ensuite l’opposition enfourche les causes des opposants aux réformes, ce qui leur permet de trouver une cause et une tribune pour exprimer à quel point elle est, contrairement à un gouvernement sectaire, à l’écoute des Français. Or Nicolas Sarkozy, dès qu’il sent une opposition à un projet de loi se cristalliser, reçoit lui-même les candidats opposants, et leur prodigue force assurances sur la possibilité de négocier les aspects du projet. En clair, il leur dit: si vous vous opposez, je ne négocie pas et vous aurez en partage la version « dure » du projet. Négociez, et je suis prêt à l’assouplir. Jusqu’ici, ça marche (étudiants, syndicats sur le service minimum), et les opposants ont tous choisi de négocier, privant les opposants de causes et de tribunes.
Enfin, Nicolas Sarkozy reçoit à l’Elysée, pour les consulter pour les évènements importants, tous les leaders de tous les partis. Même Jean-Marie le Pen, dont le FN était jusqu’ici banni, ou Ségolène Royal, qui n’est chef que d’elle-même au PS. Ce qui les prive de l’habituelle accusation d’une présidence partisane et sectaire.

Le plus curieux, et qui fait JusMurmurandi avec un certain cynisme, c’est que ce que fait le Président aujourd’hui, c’est exactement ce que le PS et le Modem conseillaient comme une bonne pratique du gouvernement de la France: l’ouverture à l’opposition (6 socialistes au gouvernement), la participation de cette opposition au pouvoir (la présidence de la commission des finances à un PS, des missions à Hubert Védrine et Jack Lang), la négociation avec ses adversaires politiques (étudiants, syndicats). On en déduit que PS et Modem devraient être contents. Eh bien pas du tout! Signe que leurs méthodes n’ont de bon que quand ce sont eux-mêmes qui les appliquent.

Comme le PS pour ses affaires internes, où les débats sont manifestement marqués par l’ouverture, la négociation, la tolérance de l’opposition. Si c’est comme cela qu’ils veulent gérer la France…

L’ouverture selon Saint François des Bas Pays ?

Le Président de la République vient d’annoncer qu’il n’y aura pas de grâce présidentielle à l’occasion de la fête du 14 juillet.

Ceci est dans la lignée de la décision prise une première fois après son élection de ne pas amnistier quelque délit que ce soit, y compris les procès verbaux pour stationnement illicite.

Rappelons que cette « non-amnistie » a entrainé un « non-coût » pour l’Etat estimé à 100 millions d’Euro ; la dette de l’Etat étant à des niveaux très anormalement élevés, chaque Euro compte. Hormis le fait bien entendu que cela découragera ceux qui rêvaient de refaire une santé à leur permis de conduire sur le dos de l’élection présidentielle.

Nicolas Sarkozy déclare donc aujourd’hui qu’il n’appartient pas au chef de l’Etat de réguler le nombre de personnes incarcérées dans les prisons.

Qu’il y ait des grâces spécifiques pour des raisons exceptionnelles (humanitaire…), et qu’une peine puisse individuelle être commuée, pourquoi pas ? Mais pas de grâce généralisée. Ce droit doit appartenir au seul juge d’application des peines.
JusMurmurandi est en parfait en accord avec cette position. D’une part, un arbitraire nauséabond qui veut que le chef de l’Etat se transforme en super gardien de prisons, en devenant le gestionnaire de pénitentiaires à l’occasion de la fête nationale est supprimé. D’autre part, on répète le message à l’encontre de ceux qui imaginent pouvoir profiter du calendrier pour bénéficier de peines revues à la baisse.

François Hollande, premier secrétaire du Parti Socialiste, aborde lui cette question sous un autre angle.

Puisqu’il n’y a pas de grâce présidentielle le 14 juillet, donc que le chef de l’Etat ne régule pas le niveau de population des prisons, il faut des moyens très importants pour améliorer la situation dans les prisons françaises [autrement dit dépenser l'argent du contribuable] dit M. Hollande. Les trois mille personnes habituellement libérées et qui ne le seront pas cette année vont créer une situation de surpopulation dangereuse d’après lui.

JusMurmurandi se demande plutôt s’il ne s’agit pas d’une tentative d’ouverture inversée; JusMurmurandi s’est déjà longuement étendu sur le sujet des nombreux socialistes qui « tentent leur chance » auprès de Nicolas Sarkozy (Kouchner, Jouyet, etc. etc.).

En voulant améliorer la condition de détention dans les prisons françaises, François Hollande n’est il pas en fait en train de faire de l’oeil à Jacques Chirac ou à Dominique de Villepin, condamnés en puissance ?

Des Socialistes Ko (en abrégé DSK) ?

Dans une interview accordée à un hebdomadaire français à paraitre demain, JusMurmurandi apprend que Nicolas Sarkozy a choisi de soutenir la candidature de Dominique Strauss Khan à la tête du Fonds Monétaire International.

Nul doute que ce qui n’était encore qu’une rumeur ces derniers jours va à nouveau secouer le landerneau socialiste français.

JusMurmurandi avait vu, tel Raymond Devos, un doute planer quant à celui qui serait finalement sélectionné. Laurent Fabius, autre ancien Ministre de l’Economie et des Finances socialiste, avait ainsi passé près d’une heure d’entretien avec le Nicolas Sarkozy à l’Elysée encore hier.
Mais celui qui fut aussi un des plus jeunes Premiers Ministres de France en 1984, a activement fait campagne contre la le projet de Constitution européenne qui aboutit au référendum raté de 2005, n’était pas compatible avec ce prestigieux dessein.

C’est donc DSK, autre poids lourd du PS qui est aujourd’hui mis en avant par le Président.

Ce dernier annonce dans l’interview qu’il a déjà parlé de cette candidature à certains dirigeants importants comme Gordon Brown, George Bush ou Romano Prodi.

Ses détracteurs au sein du PS accusent DSK de clignoter à gauche et de tourner à droite.

Avec ce nouveau départ annoncé, JusMurmurandi conseille au PS d’allumer ses feux de détresse…

Ségolène la prochaine?

Le premier fut Bernard Kouchner. Personnalité la plus populaire du PS depuis des années, il fut le premier à rejoindre « l’écurie » de Nicolas Sarokzy au poste de Ministre des Affaires Etrangères.

Le deuxième sera sans doute Jack Lang. Lui aussi icône des sondages socialistes, il devrait répondre favorablement à la proposition présidentielle de faire partie d’une commission de réflexion sur l’avenir des institutions de la Ve République.
Le troisième sera-t-il Dominique Strauss-Kahn? Non que le soutien du Président lui soit mesuré, mais obtenir le prestigieux poste de Directeur Général du FMI ne dépend pas que de la France. A noter que Laurent Fabius, lui aussi candidat, n’a pas bénéficié du présidentiel appui. Pourtant ses titres sont sur le papier plus éminents que ceux de DSK. Si tous deux ont été Ministres des Finances, Laurent Fabius pouvait se prévaloir d’avoir été en plus Premier Ministre. Parce que sa faible popularité lui donnait un moindre attrait?

Dans cette logique, où Nicolas Sarkozy phagocyte toutes les personnalités socialistes les plus populaires, la prochaine sur la liste doit donc être Ségolène Royal. Question: que lui proposer? Une mission sur la francophonie? Difficile pour celle qui a inventé la « bravitude », là où la bravoure suffit aux communs des mortels. Une mission sur l’avenir écologique? Pas simple quand on connait sa valse hésitation pour décider s’il fallait réduire le nucléaire en France de 50% ou de simplement 20%. Une mission sur la jeunesse? Conflictuel quand on sait qu’elle propose de faire entrer de force les jeunes voyous dans un cadre militaire.

Alors quelle mission pour Ségolène ? JusMurmurandi voudrait conseiller au Président de lui confier la tâche d’inscrire les débats participatifs et l’ordre juste dans la Constitution française. Cela lui permettra de beaucoup parler et d’être sous l’oeil des médias qui lui est si cher. Et comme ça ne veut rien dire, ça ne changera pas grand chose. C’est dire à quel point cette mission lui ressemble et lui convient.

Royal Arrêt sur Image

Candidature de DSK au FMI soutenue par Nicolas Sarkozy, Jack Lang qui claque la porte du groupe PS de l’Assemblée Nationale, les têtes pensantes du PS sont décidément bien troublées par l’ouverture politique entamée par le président de la République.

Heureusement, JusMurmurandi a trouvé une image apaisante, pleine de sérénité au sein du parti, qui contraste avec le « climat de chasse aux sorcières » dénoncé par Manuel Valls.

Ségolène Royal a en effet déclaré qu’ »elle travaillait à son rythme » afin de « mettre en place » ses équipes et préparer sa rentrée, le 25 août, une semaine avant l’université d’été du parti.

Pour JusMurmurandi il s’agit plus d’un rythme de Sénateur que de celui d’un chef de l’Etat…

Heureusement, comme pour se rattraper, elle ajoute qu’elle effectue ce travail « à l’abri des média », et affirme avoir décliné plusieurs interviews.

C’est, à n’en point douter, pour cette raison qu’elle a contacté Daniel Schneidermann afin de lui proposer de produire son émission avec les deniers de la région Poitou Charentes [lire les impôts des contribuables Picto Charentais].

Doit-on en déduire que le rythme de travail de Me. Royal est celui…d’un Arrêt Sur Image ?

Peopleanoë

Bertrand Delanoë, Maire de Paris, a célébré aujourd’hui le mariage du basketteur français Tony Parker et de l’actrice américaine Eva Longoria, célèbre pour sa participation à la série « Desperate Housewives ».

Dans une déclaration à la presse, il dit qu’il va célébrer le mariage d’amis ; « il s’agit de deux jeunes gens hyper attachants qui s’aiment et sont à un moment important de leur vie » déclare le premier édile parisien.

« Je suis le maire et je trouve assez gentil qu’ils m’aient demandé de célébrer leur mariage. Je vais le faire en pensant à leurs sentiments, à leur vie, à leur bonheur et pas du tout au spectacle », a-t-il dit.

Bertrand Peopleanoë, Maire du Vide, trop petit pour être basketteur, chercherait il un rôle dans la série « Desperate Housewives » ?

Bien joué M. Lassalle!

On se souvient de la spectaculaire opération du député pyrennéen Jean Lassalle (UDF). Comme le japonais Toyal, principal employeur de son village, à Accous, voulait agrandir son entreprise en la déplaçant de quelques dizaines de kilomètres, sur le site de Lacq, il a mené une grève de la faim en pleine Assemblée Nationale jusqu’à ce que l’entreprise japonaise, ne voulant pas être responsable de la lort du député kamikaze, signe un protocole prévoyant une extension de son activité à Accous et une renonciation de l’acqisition de terrains à Lacq. Le tout largement arrosé d’aide de l’Etat.

Résultat des courses, une fois les feux des projecteurs éteints et M. Lassalle réélu député, Toyal fait ses comptes et constate que les raisons qui le poussaient à une extension à Lacq et non à Accous n’ont pas disparu. De ce fait, l’extension à Accous ne se fera pas, et tout le site pourrait bien partir à l’étranger.

Je me demande ce que pensera M. Lassalle de son action quand non seulement Toyal aura fermé à Accous, mais sans créer aucun emploi à Lacq, qui, pour mémoire, est dans le même département à défaut d’être dans la même circonscription. On ne saurait donc qualifier le projet original de délocalisation, et de nombreux employés d’Accous auraient suivi à Lacq, ce qui ne sera pas le cas, si les emplois partent à l’étranger.

JusMurmurandi s’élève contre cette mentalité française qui refuse aux entreprises le droit de mener à bien leur nécessaire adaptation à un monde qui change. Ici, M. Lassalle sera directement responsable et coupable de la non-création des emplois de Toyal à Lacq. Et d’un nombre indéterminé de non-créations d’emploi par des investisseurs qui n’auront pas envie de pouvoir être victimes d’un insupportable chantage à la mort mis en scène par le député Lassalle.

Contre des démarches comme celles de M. Lassalle, qui sont gravement attentatoires à l’intérêt général et à l’image de la France, JusMurmurandi propose que M. Lassalle soit décrété d’indignité nationale. Car causer la pertes d’emplois de cette manière, c’est une façon de trahir la France

Un revenant qui ne doit pas en revenir….

JusMurmurandi a tenu ses lecteurs fidèlement informés des poursuites judiciaires qui guetteraient Jacques Chirac alors qu’il n’est plus protégé par son statut de Chef de l’Etat depuis le 16 juin dernier, un mois jour pour jour après avoir quitté ses fonctions.

Aujourd’hui dans le cadre de l’enquête concernant le dossier Clearstream, le nom de Dominique Galouzeau de Villepin revient sur les devants de la scène avec fracas.

En effet, il semblerait que les juges d’Huy et Pons aient réussi à lire les données que le Général Rondot avait tenté d’effacer du disque dur de son ordinateur.

Et on y trouve des informations…passionnantes : Jean Louis Gergorin aurait reçu des instructions du premier ministre afin de transmettre les listings falsifiés de Clearstream dans le but de compromettre Nicolas Sarkozy. Villepin lui même aurait reçu des ordres du Président de la République lui même (JusMurmurandi se demande d’ailleurs s’il s’agit d’un remake de « Je décide, il exécute » ?)

Or Villepin, s’il n’a jamais caché sa haine de Nicolas Sarkozy, qu’il surnommait Nabotléon, a toujours nié être au courant de la transmission de ces informations à la justice.

Bref, JusMurmurandi n’est pas au bout de ses surprises…

Alors que l’audition par la justice de Jacques Chirac était sur toutes les lèvres à sa sortie de l’Elysée, Dominique de Villepin lui grillera-t-il la politesse en se faisant convoquer avant lui par la Justice ?

L’ancien Président de la République ayant déjà invoqué l’article 67 de la Constitution qui stipule que « le président de la République n’est pas responsable des actes accomplis en cette qualité », Villepin se retrouvera t il abandonné en première ligne comme le fut « le meilleur d’entre nous », Alain Juppé, qui porta le chapeau et fut condamné pour l’affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris ? Sera-ce le dernier cri de la gargouille ?

On se demandait quel serait le point de chute de Villepin: terminera t il à Sainte Hélène ?

Une chose est sûre, Dominique de Villepin ne doit pas en revenir….

Ménage à 27…

Les Européens du continent ont une vie sexuelle, les Anglais ont une bouillote disait l’écrivain…anglais d’origine hongroise George Mikes dans son célèbre roman « How to be an alien ».

Après l’ère de la Reine Victoria pendant laquelle la pudeur se confondit avec pudibonderie, le débat semble relancé outre Manche à la suite d’une vidéo…de la Commission européenne destinée à soutenir l’industrie cinématographique européenne.

Nos voisins britanniques, eux ne la supportent pas, affirmant ça et là qu’il s’agit d’un film pornographique, d’argent jeté par les fenêtres etc.

La Commission répond en disant qu’il ne s’agit que de montages de films existants et que par conséquent ce clip n’a coûté que 350 Euro.

JusMurmurandi prend position, et décide de vous demander à vous, fidèles lecteurs d’exprimer votre opinion. A vos souris !

http://www.youtube.com/watch?v=koRlFnBlDH0

La personnalité préférée des socialistes et du centre

Décidément, Ségolène Royal et François Bayrou avaient raison: le temps de l’ouverture est bel et bien venu en France. Il n’est plus possible de fonctionner à bloc contre bloc comme des nations du temps de la guerre froide.

A preuve, l’ouverture de Nicolas Sarkozy vers les centristes de l’UDF a produit des résultats éloquents: 4 députés pour l’UDF, et 21 ralliés à Sarkozy.

A preuve, côté PS, les Bernard Kouchner, Eric Besson, Jean-Pierre Jouyet, Martin Hirsch, et autres Jean Marie Bockel. Sans compter maintenant la mission confiée à Hubert Védrine, celle dont tout le monde parle pour Jack Lang, qui ne ménage plus ses compliments envers le Président. Et Manuel Valls, Jean-Yves le Drian et Julien Dray disent avoir été contactés par lui.

Compte tenu que les PS se déchire entre ses différents courants, les Ségolistes, les Strauss-Kahniens, les Fabiusiens, sans compter les socialistes de l’aile gauche, les partisans de Bertrand Delanoë, etc.. un décompte montre que la personnalité qui rassemble le plus grand nombre de voix socialistes est aujourd’hui …. Nicolas Sarkozy! Lequel est déjà la personnalité favorite des élus centristes comme on l’a vu plus haut.
Donc le temps de l’ouverture telle que voulaient la faire François Bayrou et Ségolène Royal est en effet venu. Le problème c’est que cette ouverture est celle de la porte des poulaillers socialiste et centriste, par laquelle est rentré le goupil Sarkozy. Et on sait que quand le renard est dans le poulailler, rien ne peut l’empêcher de plumer la volaille.

JuMurmurandi imagine d’ici les ravages que pourra faire cette ouverture dans les rangs de l’opposition au moment des municipales. L’UMP soutenant un socialiste (JM Bockel) contre un autre investi par le PS à Mulhouse par exemple. A quand une municipalité pour Marie-George Buffet, José Bové, et Olivier Besancenot? D’autant que ce dernier est facteur à Neuilly, ville où Nicolas sarkozy n’est pas sans influence.

Heureusement que la France pourra toujours compter sur l’intransigeant refus des inusables Jean-Marie le Pen ou Arlette Laguiller. Cela évitera de sombrer dans le parti unique…

Pas tout à fait comme en France

Aux Etats-Unis aussi un couple défraie la chronique de l’élection présidentielle à venir, celui des époux Clinton. Bill, l’ancien Président, et Hilary, la candidate. Le parallèle avec le couple Ségolène Royal-François Hollande s’impose.

Mais comparaison n’est pas raison. Parce que, pour commencer, les Clinton sont mariés, même si ce n’est pas exclusivement pour le meilleur, comme en témoigna l’affaire Monica Lewinsky. Ensuite parce qu’ils ne sont pas rivaux pour l’élection, alors que François Hollande a longtemps caressé l’idée d’y aller lui-même.

Ensuite parce que, contrairement à notre couple gaulois qui a largement étalé ses divergences politiques, Bill apparaît en soutien franc et massif à sa femme. Qui non seulement accepte ce soutien, mais le revendique comme un atout majeur face au redoutable Barak Obama.

La vision des Clinton unis malgré les aléas de leur couple met crûment en lumière ce qu’il pouvait y avoir d’incongru à vouloir rassembler sur son nom une majorité de Français quand non seulement Ségolène n’arrivait pas à rassembler, même le temps d’une campagne, ses camarades du PS, et que même son compagnon ne lui était pas le soutien auquel tout conjoint a droit pour affronter le étapes de la vie.

Avant de vouloir être première à Rome, au moins faut-il commencer par l’être chez soi. Les Clinton l’ont bien compris. Cela pourrait valoir à Hilary d’être la première Présidente des Etats-Unis. Et son mari pourra toujours deviser pendant les sommets internationaux avec M. Merkel. Pendant que Ségolène et François se chamailleront pour le contrôle de ce qui reste du PS. A ne pas se vouloir se donner les moyens de réussir, on récolte les fruits qu’on mérite.