Lubricator ?

Le conflit social n’en finit pas d’en finir.

JusMurmurandi s’est déjà penché sur la question, y consacrant une série de « perles de grève ».

Mais pour que les Français voient le bout du tunnel, il serait peut être bon de faire appel au Superman des négociations périlleuses avec les syndicats, celui en charge de « fluidifier le dialogue social », Denis Gautier Sauvagnac, alias Lubricator.

Car depuis qu’il a démissionné de son poste à l’UIMM, poste pour lequel se sont derechef présentés des candidats pour lui succéder la dépouille de Lubricator étant encore chaude, il faut remarquer que tout le monde s’y met. Cheminots SNCF, passagers comme fret, RATP, fonctionnaires, étudiants, enseignants. Comme si l’on avait perdu les clés du coffre.
Mais heureusement pour lui, le MEDEF a décidé de ne pas se porter partie civile. « Il faut laisser la police faire son boulot ; l’UIMM est une fédération adhérente, ce n’est pas une filiale que je contrôle. » déclare ainsi Laurence Parisot.

Faut-il rappeler que le lubrifiant, ça tache, et cela pourrait même entacher la réputation de son prédécesseur, Ernest-Antoine Seillière, décidément bien discret sur ces fonds secrets.

Il est vrai que parmi les patrons, avec son conglomérat Wendel à l’activité florissante, c’est une huile.

Affaires Chirac: quand l’examen est de mise

Aujourd’hui l’ex-Président Jacques Chirac a été mis en examen. Cela a du être particulièrement difficile pour lui, dont la carrière a beaucoup plus été marquée par des concours que par des examens.

D’abord les concours de sciences Politiques et de l’ENA, puis une carrière remplies d’élections, certaines perdues, certaines gagnées, qui furent autant de concours. Mais a-t-on jamais vu un juge mettre quelqu’un en concours?

Toujours est-il que cette mise en examen est une première pour un ex-Président. Les prédécesseurs de Jacques Chirac ont, eux, été mis à l’honneur (de Gaulle), mis en bière (Pompidou), mis en conserve (Giscard d’Estaing), et re-mis en bière (Mitterrand).

Mais de toute façon, nul ne devrait être surpris de cette mise en examen d’un homme qui, en tant que Président, a toujours milité pour le dialogue des cultures et les peuples premiers.

Or, par rapport aux moeurs politiques actuelles, avoir rémunéré des gens à la Mairie de Paris des gens qui n’y travaillaient pas, si on en croit l’accusation, c’est effectivement primitif, même pour le premier des Français.

Et on peut imaginer la difficulté de dialoguer entre l’ex-Président, qui invoque des moeurs politiques primitives, et le juge qui se croit à l’époque de la transparence mondialisée.

Le moment de vérité viendra après la mise en examen (ou les mises en examen, puisqu’il apparait qu’il pourrait y en avoir jusqu’à 4).

La mise en difficulté, après l’échec du dialogue des cultures.

La mise en accusation, quand il sera cité à comparaitre en correctionnelle.

Puis, peut-être, l’impensable. La mise en prison…

Lider Minimo

Si le surnom de Lider Maximo est connu pour être celui attribué à Fidel Castro, JusMurmurandi attribue celui de Lider Minimo à Hugo Chavez après son passage à Paris.

« J’arrive avec des preuves de vie d’Ingrid Betancourt ». « J’apporte de bonnes nouvelles à Nicolas Sarkozy » avait clamé le Président vénézuélien.

Que nenni. Il est venu les mains vides.

Tromperie sur la marchandise.

Que reste t il de cette visite ? Le passage d’un chef d’Etat aux « amitiés » sulfureuses en passe de transformer son pays en dictature.

Ainsi il qualifie l’iranien Mahmoud Ahmadinejad, celui-là même qui prône l’éradication d’Israël, d’être humain extraordinaire ; Fidel Castro de père compagnon et maître; le Zimbabwéen sanguinaire Robert Mugabe de combattant de la liberté.

Chavez est reparti. Et comme il est venu les mains vides, la France ne lui doit rien.

Ouf !

La cité des Etoiles

C’est le nom du centre russe de formation des cosmonautes, à proximité de Moscou. Moscou, c’est aussi la cité des étoiles d’un autre genre, les danseuses étoile du célébrissime ballet du Théâtre du Bolchoi.

Mais ici, il s’agit encore d’autres étoiles, celles du Guide Michelin. Celui-ci vient de sortir pour le Japon, et ô énorme surprise, les restaurants de la ville de Tokyo sont gratifiés d’un total d’étoiles, 191, qui non seulement lui vaut la première place au monde, mais est quasiment le double du total de Paris, 94, précédemment N°1.

Que faut-il en déduire? Que l’on peut admirablement manger à Tokyo? Indiscutablement. Qu’un autre fleuron de la culture occidentale se déplace en Orient. C’est une évidence.

Mais JusMurmurandi estime que, s’il s’était agi de récompenser la cuisine électorale, le Président Sarkozy, vu la façon dont il a accomodé l’opposition en général et le parti socialiste en particulier eût eu à lui seul plus d’étoiles que la Chine et le Japon réunis.

Et que les syndicats français, qui empêchent par leur grève minoritaire et impopulaire la France de fonctionner normalement, sont de vrais gâte-sauce.

Nico qui se raidit… ou Kissraidi ?

Dans un domaine un peu paillard, le nom de Rocco Siffredi évoquera peut être quelque chose à certains de nos lecteurs, le bouillant italien étant effectivement une star d’un 7ème art un peu particulier, la pornographie.

Et dans l’exercice de cet art, la raideur est un atout majeur.

Il semblerait qu’il en soit de même dans l’art de la politique, où il est quelque fois temps de sonner la fin de la récréation.

C’est visiblement ce qu’a souhaité faire le chef de l’Etat aujourd’hui avec le discours prononcé lors du congrès des maires de France.

Et on le comprend. Légitimement élu sur la base d’un programme électoral précis, des engagements clairs, contrairement à nombre de ses prédécesseurs, il fait ce qu’il dit, ne se contentant pas de dire ce qu’il ferait.

Une nouveauté qui ne semble pas venir seule, puisque face à ce conflit qui affecte quotidiennement des millions de nos concitoyens, 69% des Français ne souhaitent pas que le gouvernement cède face aux syndicats dans un sondage réalisé du 17 au 19 novembre.

Plus important encore, 40% d’entre eux estiment que le gouvernement est ouvert au dialogue, contre 17% qui créditent les syndicats d’ouverture à cette même discussion.

Et 50% mettent ce conflit social sur le dos des syndicats contre 33% sur celui du gouvernement.

Avec de tels chiffres, qui montrent clairement que les Français ne les soutiennent pas, les syndicats sont peut être en train de perdre une bataille majeure.

Et si divorce il y a d’avec la population active, ils risquent d’en prendre plein la figure et de la trouver plus raide encore à l’avenir.

Vous reprendez bien quelques coups de canne

Une femme de 19 ans se rend chez un homme pour récupérer des photos qu’elle lui a prêtées. L’homme et la femme, en voiture, sont enlevés et tous les deux violés. Elle, 14 fois.
7 violeurs sont condamnés à des peines de 10 mois à 5 ans de prison.

La femme est condamnée à 90 coups de canne, au motif que, si elle ne s’était pas déplacée toute seule (ce qui dans ce pays veut dire sans homme de sa famille), rien ne serait arrivé.

Se sentant victime et non coupable, la femme fait appel. Pour sa peine (littéralement), le tribunal augmente la sentence à 200 coups de canne, assortis de 6 mois de prison, notamment pour avoir « tenté d’influencer le verdict en parlant aux media ».

Les sentences des violeurs sont elles aussi doublées, mais restent modestes compte tenu qu’ils risquaient le peine de mort.

Le plus « curieux »? L’avocat de la femme s’est vu retirer sa licence!

Le pays où ceci se passe? Notre allié l’Arabie Saoudite. Le code de justice? La charia coranique.

JusMurmurandi est incapable d’en tomber de sa chaise, parce qu’après 200 coups de canne, la chaise n’est rien moins qu’un instrument de torture.

Préparation de lapidation coranique en Iran, identique à la pratique saoudienne.

Perles de grève – 4

Décidément, les socialistes ne savent pas quelle bêtise raconter quand il s’agit de la grève des régimes spéciaux.

Ce soir, c’est Bertrand Delanoë qui ajoute son grain de sel, après les piquantes recommandations sur le site de la mairie de Paris, invitant les franciliens à moins se servir de leur voiture et à adopter une conduite souple.

Il commence par déclarer que le gouvernement n’a pas été à la hauteur. C’est sûr, s’il s’agit de ne pas faire de réforme ou de se coucher, comme l’ont fait tous les gouvernements précédents devant les syndicats, y compris les socialistes de 1997 à 2002, pas à la hauteur est le mot qui convient.

On ne doit pas s’abaisser devant des preneurs d’otages.

Pour poursuivre les négociations « Il faut du respect, du dialogue et de la négociation », a estimé M. Delanoë.

Exactement tout le contraire de ce qu’il a fait à Paris avec la circulation, en dépensant des centaines de millions d’Euro qui contribuent activement chaque jour de grève à rendre l’air encore plus irrespirable.

Et rien sur le fond, tout sur la forme, comme d’habitude avec la politique paillettes de la mairie de Paris.

La grève est finie mercredi.

JusMurmurandi l’affirme, mercredi verra la fin des conflits sur les régimes spéciaux.

Avant de vous dévoiler notre scoop, faisons un petit retour en arrière sur les six premiers mois depuis l’entrée en fonction de Nicolas Sarkozy.

Quelles sont quelques unes des caractéristiques saillantes de ce nouveau quinquennat ?

D’une part, une communication soignée au détail près, d’autre part, le fait que le Président s’entoure de nombreux conseils, que ce soit sur la libération de la croissance, sur la réforme des institutions ou encore, dans un autre domaine, sur les moyens à mettre en oeuvre pour affronter la maladie d’Alzheimer.

Or, le porte parole de l’Elysée l’annonce ce soir, Nicolas Sarkozy recevra demain à 13 heures, un homme qui se revendique l’allié, l’ami, le frère de l’un des derniers despotes encore en exercice.

Demain, Hugo Chavez se rendra au palais présidentiel pour rencontrer le chef de l’Etat. Officiellement pour discuter de l’intermédiation avec les FARC qui détiennent Ingrid Betancourt en otage en Colombie, Nicolas Sarkozy ne sera t il pas tenté d’en apprendre davantage sur les méthodes du Lider Maximo, Fidel Castro, dont Chavez se dit le plus proche?
Avec l’arsenal de « techniques » de négociation du président castriste vénézuélien mis à sa disposition, qui peut encore penser que les syndicats prendront le risque de s’opposer au Président de la République et de prolonger le conflit ?

Perles de grève – 3

Au grand jury de la radio préférée des Français, Francois Hollande dénonce les occasions perdues pour que soit mis fin au conflit des régimes spéciaux.

Pourquoi les négociations ne s’ouvriront elles que mercredi s’insurge le premier secrétaire du parti socialiste. « Il y a eu des occasions qui ont été perdues entre le 18 octobre et le 13 novembre.

François Hollande fait bien de ne pas préciser l’année. Car cette faillite des régimes spéciaux, tout le monde la connait depuis de longues années.

En particulier, que faisait le PS lorsqu’il fut au gouvernement durant cinq longues années entre 1997 et 2002 ? Ce ne sont pas les occasions ratées sur un mois, à peine, dont parle JusMurmurandi, mais de cinq longues années.

Cinq longues années durant lesquelles aucune réforme du régime des retraites ne fut même esquissée par Lionel Jospin.

Uniquement des rapports et autres livres blancs recommandant toujours la même chose, tout occupé qu’était ce gouvernement à mettre en place cette usine à gaz destructrice d’emplois qu’étaient les 35 heures.
Mais il est tout de même un point sur lequel JusMurmurandi rejoint François Hollande, celui des occasions perdues. En l’occurrence ici de se taire.

Surfer sur la physique fondamentale et glisser sur les déficits

Comprendre la physique moderne quand on n’a pas soi-même un doctorat ou deux dans ce domaine est de plus en plus improbable. Il est loin le temps ou Archimède faisait progresser l’humanité en prenant son bain et Newton en regardant tomber une pomme.

Loin? Pas si sûr. Improbable? Certainement. Car un certain Anthony Garrett Lisi a mis sur Internet un article décrivant une théorie de la « grande unification », la partie de la physique qui a mis en échec Einstein lui-même, et tous ses successeurs.

Le hic, c’est que depuis 10 ans qu’il a son doctorat en physique, Lisi a gagné sa vie comme moniteur de surf à Hawaii. On imagine à quel point cela ne fait pas grand-chose pour le rendre crédible dans le monde des chercheurs académiques.

Le cœur du problème, c’est que, si un certain nombre de ces chercheurs rejettent les écrits de Lisi comme étant, au mieux, sans intérêt novateur, et, au pire, une affabulation, d’autres, tous aussi sérieux, parlent d’élégance, de cohérence, de choses incroyablement belles qui découlent de sa théorie, qui serait une nouvelle et très intéressante idée sur l’unification de la physique. La polémique fait fumer l’Internet de la communauté scientifique.

Le fond de la théorie de Lisi permet d’embrasser en un seul système les 4 forces de base de l’univers, jusqu’ici divisées en 2 morceaux, la mécanique quantique et la relativité générale.

Tout ceci inspire à JusMurmurandi une comparaison d’actualité. Car la France pâtit de voir ses 4 forces de base que sont le déficit public, les dépenses sociales, la croissance et les impôts divisés en fractions incompatibles. Impossible de baisser les impôts sans augmenter les déficits. Impossible de financer les dépenses sociales sans tronquer la croissance. C’est physique!

JusMurmurandi propose à M. Lisi de se pencher sur ces 4 forces là pour voir s’il peut unifier les lois de la physique à la française. Et JusMurmurandi se réjouit d’avance de la tête que feraient les énarques devant une solution venue d’un surfer! Mais, à bien chercher, peut-être la solution est-elle à chercher aussi chez les pratiquants non seulement du surf, mais aussi du roller, du snowboard ou du skateboard. Bref, des autres sports de glisse.

Sauf que, attendez, en matière de sports de glisse n’avons-nous pas de grands spécialistes? Bayrou, qui glisse du centre droit au centre ailleurs. Le Pen, qui glisse dans l’oubli. Hollande, qui glisse du lit de Ségolène dans le lit d’une autre. Delanoë qui veut glisser avec discrétion sur son bilan pour surfer sur sa cote de popularité « à la Ségo ». Chirac, qui glisse la main dans l’enveloppe des fonds secrets. Non, décidément nous n’avons pas besoin d’un autre spécialiste de la glisse!

Perles de grève – 2

La grève des transports pour cause de révision des régimes spéciaux génère vraiment des propos qui font bondir JusMurmurandi.

Sans parler du fait que, pour une fois, les Français semblent ne pas mettre tout sur le dos du gouvernement qui devrait, comme toujours, trouver toutes les solutions, ce qui reviendrait à ne s’attacher qu’à la forme. Cette fois-ci, les sondages semblent indiquer qu’ils jugent le fond, en estimant majoritairement la grève inacceptable.
Mais revenons sur quelques perles récentes en mettant plusieurs déclarations côte à côte.

Tout d’abord celle d’un consultant spécialiste en empreinte carbone qui affirme que chaque jour de grève génèrera 10.000 tonnes de CO2 supplémentaires en Ile de France. En effet, tous ceux qui ne peuvent prendre les transports en commun sont bien obligés de venir travailler autrement et ils prennent le plus souvent leur voiture; il estime ainsi qu’un million et demi d’automobiles supplémentaires vont circuler dans cette région à cause de la grève.

On pourrait espérer entendre des Verts sonner l’alarme, appeler les grévistes à la raison afin d’aller dans le sens de ce qui devrait théoriquement être leur credo, la défense de l’environnement.

Tout ce que l’on entend, c’est le petit Baupin, adjoint Verts aux Transports à la mairie de Paris, qui déclare que « Vélib’ n’est pas dimensionné pour constituer un palliatif à la grève des transports ».

D’une part, il avoue son incapacité à offrir des solutions de rechange en cas de conflit dans le monopole des transports.

Mais surtout il ne prend pas la parole pour prendre la défense de la majorité des citoyens qui doivent souffrir de cette pollution supplémentaire, il ne fait aucune déclaration en faveur de l’environnement. Sans parler que cela lui permet en sous main de pouvoir s’affirmer solidaire des grévistes.
Bel exemple.

Mais le pompon revient sans doute à Bertrand Delanoë. Sur le site de la ville de Paris, on peut ainsi lire l’article suivant mis en ligne le 16 novembre :
« Le maire invite les Parisiens à éviter si possible les déplacements en transports motorisés, à préférer les moyens de circulation moins polluants, et pour les automobilistes, à adopter une conduite souple, économique, sans à coup et à réduire la vitesse de circulation. »

D’une part, c’est se moquer de ceux qui doivent tous les jours affronter les difficultés de circulation à cause de la grève, mais surtout, et c’est le plus grave, c’est faire preuve d’un trou de mémoire béant venant de celui qui a été la cheville ouvrière de la dégradation méthodiquement organisée de la circulation automobile parisienne depuis son élection en 2001.

Venant de Bertrand Delanoë, cela ne surprend certainement plus personne.

Le microcosme médiatico-politique

JusMurmurandi se délecte les titres qui accompagnent les sondages qui sont publiés sur la popularité du Président de la République.

Haro sur le baudet, tout le petit monde des journalistes est en effervescence pour trouver la formule qui attirera le plus le chaland : « Sarkozy s’essouffle », ou encore « la fin de l’état de grâce » sont des exemples de ce qui fleurit les kiosques à journaux.

Rappelons tout d’abord que la cote de popularité du Président est à ce jour supérieure à 50% dans les différentes enquêtes publiées, alors que des réformes substantielles ont déjà été votées et que le pays traverse un conflit dur face à une dictature syndicale habituée aux gouvernements qui se couchent à la moindre bise.

Personne ne pouvait imaginer que cette dépendance (désintoxication ?) allait se passer dans la douceur….et que le gouvernement ne perdrait pas des plumes face à ce bras de fer aussi viril qu’inévitable.

Soit.

JusMurmurandi, toujours à l’affût pour chercher des comparaisons qui croustillent, s’est procuré le dernier sondage effectué en Grande Bretagne par le « Sunday Times » jugeant les premiers mois de Gordon Brown.

Et que disent les Britanniques sur leur nouveau Premier Ministre, arrivé aux affaires après Sarkozy ? Comment jugent ils son inconstance quant à la convocation de nouvelles élections législatives anticipées, les suggérant d’abord, les repoussant ensuite ? Quelle opinion ont-ils du fait qu’il souhaite rallonger considérablement la durée de la garde à vue, de 28 à 56 jours, en cas d’activité présumée terroriste ?

Le bilan est sans appel.

Si à la fin du mois dernier, le même institut de sondage le créditait de 59% d’électeurs satisfaits, et 29% d’insatisfaits, ils ne sont plus que 33% à être satisfaits et 43% à ne pas l’être…M. Brown est donc jugé majoritairement insatisfaisant sur une durée plus courte que son homologue français.

C’est bel et bien la fin de l’état de grâce pour Gordon Brown.

Peut-être Gordon Brown devrait-il, lui, se mettre à la course à pied, s’il s’essouffle si vite ? Car électeurs anglais et français semblent se rejoindre sur un fait : la mollesse et l’indécision ne remportent pas autant de suffrages que l’action et la détermination.

Mais il faut sans doute un peu plus de temps aux journalistes français qu’aux reporters anglais pour le comprendre…

Du caviar au Sahara?

Quel rapport entre le caviar et le pétrole? L’Iran, bien sûr, spécialiste de l’un comme de l’autre. Mais il pourrait bientôt y en avoir un autre. Quand l’Iran et les autres pays bordant la mer Caspienne ont surexploité les esturgeons, ils ont mis en danger l’approvisionnement mondial en caviar. Cela a eu pour effet d’en faire monter le prix, mais aussi de susciter des productions alternatives. Notamment en France, où la production en Gironde est devenue significative tant en qualité qu’en quantité.

C’est pourquoi, quand le président Ahmadinejad déclare que le pétrole à près de 100$ par baril, est sous-évalué, et en attribue la cause à des pressions politiques américaines sur l’Arabie Saoudite, il démontre qu’il n’a rien compris à l’exemple, pourtant simple, du caviar.

Car le monde regorge de projets d’énergies alternatives. Non seulement indépendantes du pétrole, mais, tant qu’à faire, renouvelables, et sans effet sur le réchauffement climatique.

L’une des plus fascinantes consiste à utiliser la chaleur et l’ensoleillement des déserts pour chauffer de l’eau, et, à partir de là, produire de l’électricité. Il semble que seulement 1% de la chaleur des déserts terrestres suffirait à produire assez d’énergie pour la totalité des besoins de la planète. Et ce ne sont pas des excités (vu le sujet, il serait plus approprié de dire des allumés) qui le disent. Ou plus exactement, ils ne sont plus seuls à le dire, puisqu’ils ont convaincu des experts du CNRS et de son équivalent allemand.

Pour que les coûts soient compétitifs et relever tous les autres défis, tel le transport, il faut que l’industrialisation à grande échelle fasse baisser le coût des matériels, mais ceci ne devrait pas présenter de problèmes insurmontables avec des alliés tels que le Président iranien.

Evidemment, cela ne va pas faire les affaires de l’Iran, dont les réserves en pétrole seront les premières à décliner parmi les grands pays producteurs. Notamment à cause de la gestion catastrophique des ressources pétrolières par le régime qui a porté le Président Ahmadinejad au pouvoir.

Que restera-t-il à ce pouvoir qui aura gaspillé la manne pétrolière sans aucun bénéfice pour le peuple, ni pour la modernisation du pays? Comment Ahmadninejad et ses clones barbus éviteront-ils la catastrophe? Fort heureusement pour eux, l’Iran est non seulement richement doté en ressources pétrolières et en caviar, mais il y a aussi des déserts.

Jusmurmurandi se demande d’ailleurs si ce n’est pas un excès d’exposition au soleil du désert qui est à l’origine des « excentriques » déclarations du Président iranien.

Une leçon de dignité et d’indignité à la fois

Le procès d’Yvan Colonna inculpé de meurtre sur la personne du Préfet Erignac évoque plusieurs sentiments pour JusMurmurandi.

Commençons par ceux qui nous inspirent, la dignité et la pudeur affichée par sa veuve, Dominique Erignac.

Celle qui a subi la perte douloureuse, tragique et violente de son époux en mission sur le territoire corse semble exemplaire à JusMurmurandi, tandis qu’elle attend depuis bientôt dix ans que la lumière soit faite sur l’assassinat de son mari.

Et c’est bien là tout le problème. Comment se peut il que dans un pays démocratique comme la France il faille attendre dix ans pour, éventuellement, rien n’est sûr à l’heure où nous écrivons ces lignes, savoir ce qui s’est réellement passé, et que les coupables de cet acte odieux soient confondus, jugés et punis.

En attendant, les socialistes, si prompts à défendre la veuve et l’orphelin en règle générale, se font bien discrets.

Comme s’ils avaient oublié que c’est pendant une législature socialiste que ce représentant de l’Etat a été assassiné, mais pas pendant une législature socialiste que son assassin présumé fut arrêté. Comme ce fut le cas pour le Général Audran et George Besse avec Action Directe.

Taisez vous, Elkabbach !!

C’était hier le dixième anniversaire de la disparition de Georges Marchais, personnage historique du Parti Communiste français dont il fut le secrétaire général pendant presque vingt ans.Homme à l’histoire douteuse, avec à son passage comme STO chez Messerchmitt en Allemagne en 1940, il marquera la politique française par son mode de discours bien à lui, n’hésitant pas à invectiver les journalistes qui l’interrogent ; cela permit à certains humoristes de se pencher sur son cas de manière spirituelle (voir ci-dessous).

Il eut de longues et parfois houleuses relations avec les socialistes, le plus souvent en la personne de François Mitterrand.

Mais on ne peut nier qu’il obtint un grand succès en ayant quatre ministres communistes au gouvernement de Pierre Mauroy en 1981.

Lorsqu’il quitte la tête du PCF en 1994, c’est à dire 5 ans après la chute du mur de Berlin, nombreux sont ceux qui disent que Marchais n’a pas compris l’évolution de la société.

Il y a donc treize ans que Marchais ne dirige plus le PCF, et le score de ce dernier ne cesse de baisser aux élections nationales, Marie George Buffet n’obtenant que 2% des voix en avril dernier.

N’en déplaise à ses détracteurs, ce n’est donc pas une question de personne, mais de vision du monde offerte par le parti, désormais bien seul entre Moscou qui ne le soutient plus, et un débordement à sa gauche par le parti du facteur de Neuilly sur Seine, le poupin Besancenot.

Et entretemps, les chars soviétiques étant rentrés au garage, nous avons tous perdu l’occasion de rire en écoutant un homme politique.

Georges Marchais face à Jean Pierre Elkabbach

http://www.dailymotion.com/video/xwywe_taisezvous-elkabbach_news

http://www.dailymotion.com/tag/Thierry/video/x3c8sr_thierry-le-luron-le-veritometre_fun