Le « nient-nient »

août 18, 2008 on 6:24 | In Best of, Economie | Commentaires fermés

Les chiffres de la croissance française du deuxième trimestre, ou plutôt de sa décroissance, sont sortis et JusMurmurandi s’en est déjà fait l’écho. Mais les commentaires qu’ils suscitent ne peuvent qu’entraîner, à leur tour, d’autres commentaires. Si bien que, à force de commenter les commentaires des commentaires, c’est toujours un peu de PIB en plus qui viendra au secours de l’économie française aujourd’hui patraque.

Les socialistes ont été, depuis sa conception, des adversaires déclarés de la loi TEPA, le paquet fiscal mis en oeuvre dès son élection par l’équipe Sarkozy-Fillon. Ce paquet comprend un ensemble de mesures de réduction d’impôts, notamment sur les heures suplémentaires, sur les successions, sur les investissements dans les PME, sur les intérêts d’emprunts immobiliers.

Aujourd’hui que la croissance est en berne, les socialistes s’étranglent d’indignation et réclament un plan de relance de la part du gouvernement. Or, c’est exactement ce qu’est la loi TEPA.

Quand on sait qu’elle a été votée à la fin du premier semestre 2008, et qu’il faut quelques mois pour que les dispositions de toute loi de ce type produisent de l’effet, compte tenu des délais de publication des décrets d’application, et du temps qu’il faut aux décideurs économiques (entreprises aussi bien que consommateurs) pour en comprendre les avantages, savoir comment en profiter, et s’y adapter, JusMurmurandi se demande ce que serait l’économie française si un tel paquet fiscal n’avait pas été voté.

Car enfin, les choses sont simples. Soit cette loi produit des effets, ce que les socialistes nient, soit elle n’en produit pas, ce qui suppose que ces dispositions restent inutilisées, et alors elles ne coûtent rien, ce qu’ils nient aussi. C’est sans doute ce qu’on appelle le « nient-nient », version modernisée de l’immobiliste « ni-ni » de François Mitterrand (ni nationalisations ni privatisations).

Il est clair qu’en politique, il vaut mieux ne pas avoir de mémoire, car cela obligerait à se souvenir de ce qu’on a déclaré. Et notamment que ni Ségolène Royal ni François Bayrou n’avaient détecté que le pouvoir d’achat serait au centre des préoccupations des Français. Ni prévu de le stimuler par de quelconques mesures. Tiens, encore un « ni-ni »…

Bien sûr, Nicolas Sarkozy non plus n’avait pas prévu la crise internationale issue de la combinaison de la hausse vertiginieuse des prix des matières premières, des produits alimentaires et de l’énergie, et par la crise financière née des pertes abyssales des banques sur la marché immobilier américain, avec la contraction du marché du crédit qui s’ensuit. Bien sûr TEPA était prévu pour stimuler une croissance positive et non pas pour éviter de plonger en récession.

Mais l’adéquation de TEPA à une conjoncture qui requiert une vigoureuse stimulation a été actée par rien moins que le Fonds Monétaire International, dont l’orthodoxie financière le rend d’habitude allergique à ce genre de mesures, surout de la part d’un pays au déficit budgétaire aussi creusé que celui de la France. LE FMI a même déclaré que cette mesure donnait plusieurs mois d’avance à la France, qui « a avancé un programme de réformes ambitieux pour renouer avec une croissance soutenue et durable »

Bien sûr, les socialistes français pourront toujours dire que l’analyse économique du FMI, c’est du grand n’importe quoi. Le problème, c’est que son chef est Dominique Strauss-Kahn, depuis 20 ans meilleur économiste… du parti socialiste.

En attendant, JusMurmurandi constate la vente de la célèbre villa Leopolda sur la Côte d’Azur à un oligarque russe pour 492 millions d’euros (!!!). Ca fait au moins un record du monde français, ce dont les Jeux Olympiques sont jusqu’ici avares, et ça fera toujours un peu de rentrées fiscales en plus….
la Villa Leopolda, au Cap Ferret

Des châteaux en Espagne… qui attendent des riches français

août 16, 2008 on 7:09 | In Best of, Economie, France, International | 2 Comments

Déjà le Roman de la rose et La Fontaine usaient de cette expression qui désigne des illusions d’une grandeur possible et trop facile.

C’est pourquoi JusMurmurandi conseille à tous les Français de ne surtout pas regarder ce qui se passe en Espagne. Notamment ce que va faire le gouvernement pour lutter contre la très forte chute de la croissance espagnole (ils sont encore positifs, contrairement à la situation française, au deuxième trimestre, mais en partant de plus haut).

Le gouvernement va sacrifier une partie de son excédent budgétaire (un excédent! Quand on pense que le dernier budget en équilibre en France remonte à Raymond Barre, c’est-à-dire à 30 ans, on voit bien le manque de courage consternant des hommes politiques qui se sont succédés au pouvoir) pour réduire les impôts, et relancer ainsi le pouvoir d’achat, et ils l’espèrent, l’économie.

Sur le fond, ce n’est pas gagné d’avance, car, si les consommateurs sont inquiets, il est possible qu’ils utilisent ce bonus (ou plutôt, parlant d’une baisse d’impôts, cette absence de malus) non pas pour consommer, mais pour augmenter leur épargne de précaution.

Mais ce qui fascine JusMurmurandi, c’est le choix de l’impôt que le gouvernement espagnol va baisser. Il va annuler l’impôt sur la fortune! En France, une telle action action serait réputée n’avoir aucun effet sur la croissance au motif que les « riches » n’augmenteraient pas leur consommation, et qu’il faudrait donc agir sur un autre impôt, comme la T.V.A. pour avoir un impact sur la consommation.

Sauf que l’annulation de leur impôt sur la fortune peut donner aux espagnols riches l’envie (et les moyens) d’investir davantage. Et l’on sait qu’une relance de l’économie par l’investissement est plus saine et durable qu’une relance par la consommation, spécialité française.

Fondamentalement, la France souffre de ce que la classe politique ne croit pas à la vertu économique des « riches », à la création de richesse, à l’investissement, et à toute cette sorte de choses. Pour la gauche, les « riches », qu’elle n’aime pas, sont coupables par nature, et ne sont (à peine) absous de leur péché de richesse que quand ils sont tondus. Pour la droite, qui a perdu cette guerre idéologico-économico-mediatico-sémantique contre la gauche, les riches sont comme un parent encombrant qu’on tente avec mauvaise conscience de cacher au monde comme l’idiot de la famille.

En attendant, la suppression espagnole de l’impôt sur la fortune laissera la France comme seul pays européen (le dernier, comme Astérix) à imposer ainsi la richesse et les riches.

Et le gouvernement espagnol qui procède à cette suppression est le gouvernement socialiste de Jose Luis Zapatero…

Jusqu’ici, les riches français partaient en Belgique ou en Grande-Bretagne pour rester riches. Maintenant, ils auront aussi le choix d’aller se construire des châteaux en Espagne.

Palais de l'Escurial, à côté de Madrid

Le Roi Nicolas

août 15, 2008 on 8:46 | In France | Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy est-il un monarque élu, voire carrément un empereur, comme beaucoup de ses adversaires l’en accusent, sous le nom de Sarkoléon?

Ils mettent en cause sa manière de se saisir de tous les problèmes, y compris ceux précédemment traités par le Premier Ministre, de décider de tout, et de se précipiter à la moindre occasion vers les media, à commencer par la télévision.

JusMurmurandi ne peut que constater qu’un certain nombre de faits contredisent cette analyse.

Le parler, d’abord. Nicolas Sarkozy ne parle pas « énarque », encore moins « monarque ». Imagine-t-on un roi de France dire à un manant « casse-toi pauvre con! »? Un roi eût dit, au mieux « laissez-nous, mon bon », au pire eût fait rouer ledit manant pour lèse-majesté.

Comment on lui parle. Imagine-t-on les journalistes parler à François Mitterrand ou à Jacques Chirac comme ils le font maintenant couramment à Nicolas Sarkozy? On se souvient des célèbres marques d’agacement du Président Mitterrand, qui allaient jusqu’à mettre un terme prématuré à un interview où les questions le chatouillaient désagréablement.

L’exercice du pouvoir ensuite. Si nous étions effectivement présidés par Sarkoléon, pourquoi a-t-il refusé d’exercer quelque droit de grâce ou d’amnistie que ce soit, justement au motif que ce droit régalien lui paraît anachronique?

De même, la réforme de la Constitution va réduire fortement le nombre de titulaires de poste nommés par le seul Président de la République. Voilà une réforme bien peu monarchique.

De même les Français ne cessent de se tourner vers lui pour solliciter toujours plus. Plus de détaxes, plus d’avantages, plus d’action. Comme s’ils attendaient tout de lui. On a atteint aujourd’hui un sommet quand un homme gravement infirme lui a demandé le droit de mourir par euthanasie. On n’est plus dans la monarchie, qui ne pouvait « que » guérir la maladie des écrouelles, mais bel et bien dans des prérogatives divines…

En fait, quand on regarde la courbe du désamour entre l’opinion publique et Nicolas Sarkozy, on s’aperçoit que c’est quand il n’est « pas assez » monarque que l’opinion le sanctionne, comme dans l’affaire du célèbre « casse-toi ». De même avec son divorce et sa romance avec Carla. Manifestement, dans les prérogatives royales figure celle d’avoir une ou des maîtresses, complètes avec enfants naturels, et de les loger aux frais de la Nation…

Ce qui fait que, paradoxalement, plus il agit en monarque, plus il est critiqué comme « ominiprésident », et moins il se comporte en monarque, plus il est critiqué pour ne pas « être assez présidentiel ». Il faudrait donc qu’il se comporte en monarque sans agir comme tel.

Il y a déjà eu des précedents de cet ordre dans la monarchie française. On les appelait les rois fainéants…

Ah, que la Chine est belle…

août 13, 2008 on 6:56 | In Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques a suscité l’admiration dans le monde entier. Pas forcément la surprise, parce que la Chine est un pays d’une immense richesse historique, culturelle et artistique, et que son engagement à faire de ces Jeux la vitrine d’auto-promotion la plus spectaculaire possible aura été sans limite.

Pour beaucoup, le « clou » de cette longue et fastueuse cérémonie aura été le chant par une adorable petite fille de 9 ans, Yang Peiyi, de l’hymne chinois « ode à la mère patrie ». Une fille aussi belle que dotée d’une voix merveilleuse.

Le problème est que sa voix n’est pas la sienne, mais celle d’une autre fille, moins montrable à la télévision mondiale parce que que moins belle et craquante.

Aujourd’hui, ceci fait scandale. Tous les adversaires idéologiques de la Chine y voient au minimum une tromperie, plus souvent une forfaiture, voire carrément la preuve que la Chine n’est qu’une dictature sanguinaire.

JusMurmurandi en reste sans voix. Certes, ce n’est pas très bien. Surtout quand on sait que les nombreux interviews donnés par la petite fille, par sa famille, par le réalisateur de la cérémonie, Zhang Yimou montrent qu’il s’agit bien d’un mensonge d’Etat et pas seulement d’un petit tour de passe-passe.

Il est donc loisible aux adversaires de la Chine de monter en épingle cette manipulation sur fond de tendresse enfantine. Et de mettre en accusation la Chine comme dictature communiste, c’est-à-dire aux antipodes des Etats-Unis, démocratie et économie de marché.

Car, soyons en sûr, jamais pareille trahison de l’opinion publique mondiale ne pourrait arriver aux Etats-Unis, pays de la Déclaration d’Indépendance, de la Constitution, de la Cour Suprême, qui lui garantissent toutes les valeurs de morale publique possibles et imaginables.

Ainsi, il est tout à fait impossible d’imaginer que, dans un film comme Pretty Woman, qui, après tout, porte sur la séduction féminine, les jambes de l’actrice principale, la sublime Julia Roberts, aient été remplacées par d’autres, plus belles, mais propriété d’une actrice anonyme.

Vous me direz, ce n’est qu’un film, c’est-à-dire du divertissement. Comme si la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques était autre chose qu’un spectacle de divertissement.

Vous me direz, un « effet spécial » dans un film n’est pas un mensonge d’Etat, et vous aurez raison. Mais quand vous affirmerez que jamais les Etats-Unis ne se livreraient à une telle manipulation, JusMurmurandi ne peut que s’étrangler. Et se râcler la gorge. Ou plutôt se l’irakler…

Après tout, le sage chinois Confucius disait « la vérité a mille visages ». Tous simplement, la Chine aussi. Certains plus beaux que d’autres…

2 jeunes filles chinoises

Bonne nouvelle, oui, mais pour qui?

août 12, 2008 on 1:55 | In Economie, France, Incongruités, International | 6 Comments

Hier le pétrole a coté 113 dollars le baril. Par rapport à son maximum de 147 dollars, c’est 23% de moins. Presqu’un quart en moins.

Qui en parle? Personne. Pourtant, si la hausse a tous les effets négatifs qui sont complaisamment décrits par les media, il semblerait que la baisse doive avoir tous les avantages opposés.

Pourquoi la baisse ne semble-t-elle intéresser personne?

Parce que les bonnes nouvelles (celle-ci n’est que relative, après tout, 113 dollars, c’est encore très cher) ne feraient pas « vendre », donc les media ne s’y intéresseraient pas? Ce serait le syndrôme des trains qui arrivent à l’heure…

Parce que le gouvernement voudrait mettre les Français dans une disposition d’esprit de pétrole cher, de façon à déclencher des réflexes d’économie d’énergie, de soutien au nucléaire, de choc économique indépendant de sa politique, et que donc une baisse n’irait pas dans le sens souhaité?

Parce que l’opposition voudrait blâmer le gouvernement pour tout ce qui arrive, et qu’il serait difficile de le blâmer pour une baisse du prix du baril?

Parce que cette baisse ne serait peut-être que transitoire, et que donc il ne faudrait pas s’y fier. A la hausse non plus, alors…

Pourtant, les entreprises peuvent profiter de cette baisse pour couvrir leurs besoins sur plusieurs mois sur la base du cours actuel, ce qui les protégerait contre une éventuelle remontée. Sur ce plan là, la compagnie aérienne à bas coûts Ryanair doit se sentir mal à l’aise. Ils ne se sont pas couverts quand le pétrole montait, ce que leur a valu de le payer au plus cher et de faire des pertes le trimestre dernier. Moyennant quoi ils ont fini par se couvrir, mais à prix élevé, et maintenant ils le voient baisser…

Bref, tout le monde semble-t-il aurait intérêt à la hausse du baril. Sans compter, bien sûr les Total et autres sheiks arabes et oilgarques russes.

Sauf le consommateur, bien sûr. Mais lui, qui s’en soucie?

Prix du baril  à la hausse

1984 en 2008

août 11, 2008 on 7:58 | In Best of, France, Insolite, International | 2 Comments

Il y a des cas où JusMurmurandi a besoin de pousser un coup de gueule. Trop, c’est trop!

C’est la guerre russo-géorgienne qui a fait déborder le vase. Pas ses aspects humanitaires, qui sont comme toujours lamentables. Mais « l’information » qu’on nous sert, et qu’on voudrait nous faire avaler.

Les Géorgiens nous disent que les troupes russes sont entrées en Géorgie au-delà de la seule Ossétie, notamment dans la ville de Gori. Pourtant des journalistes occidentaux témoignent en direct que Gori est calme…

Les Russes se plaignent que les Géorgiens se soient livrés à un nettoyage ethnique en Ossétie. Cela paraît difficile dans la mesure ou Tbilissi ne contrôle plus la région depuis des années…

On ne sait d’ailleurs pas qui a « commencé » cette offensive le premier jour des Jeux Olympiques.

Mais ce phénomène de mensonge total et en direct se retrouve dans pratiquement tous les cas où l’on veut s’assurer le soutien de l’opinion publique.

La famille d’Ingrid Betancour a juré ses grands dieux qu’elle était mourante de multiples maladies tropicales, de malnutrition et j’en passe. Mais dès qu’elle réapparait libre-quelle joie!-, elle va bien…

Les Chinois disent que les évènements de Lhassa ont commencé par des émeutes tibétaines qui ont provoqué la mort de multiples Chinois, ce qui a entraîné la répression policière légitime contre les émeutiers. Les Tibétains disent exactement l’inverse. Les 2 parties ne peuvent avoir raison en même temps…

Plus tôt, pendant l’Intifada, de multiples décès, le plus souvent des enfants, attribués par les Palestiniens l’armée israélienne, se sont révélés ou douteux, ou le résultat de montages…

Et l’administration Bush avec sa « justification » de la guerre en Irak, a élevé le mensonge au rang d’un des Beaux-Arts [voir http://www.nytimes.com/2008/04/20/washington/20generals.html?_r=2&adxnnl=1&oref=slogin&adxnnlx=1218460089-ClaHfKbvF7FwcOhTnBeGGw].

Bien sûr, ce n’est pas nouveau. L’hitlérisme et le stalinisme partageaient le goût de mentir aux peuples.

Mais avec le rôle croissant des opinions publiques et des media, ce phénomène devient une forme d’arme de destruction massive.

Ce qu’elle détruit? Notre esprit critique, notre jugement, notre indépendance de pensée. Totalement « propre », en ce qu’elle ne fait ni morts, ni blessés, ni victimes conscientes de l’être.

1984, nous voilà…
George Orwell, génial auteur de

La guerre aux Jeux Olympiques ?

août 9, 2008 on 5:50 | In Incongruités, International | Commentaires fermés

L’Histoire donne quelquefois des raccourcis saisissants. Alors que les Jeux de Beijing viennent de débuter, et que ce moyen de pression sur la Chine pour obtenir qu’elle assouplisse son attitude avec le Tibet va disparaître avec la cérémonie de clôture, un autre « méchant » va la remplacer sur la scène mondiale: la Russie qui veut étrangler son modeste voisin géorgien.

Sans rentrer dans le détail de cette affaire où l’Occident, en reconnaissant précipitamment le Kossovo, a ouvert un boulevard à La Russie qui revendique de multiples territoires à majorité russe chez ses nombreux voisins, une coïncidence ne peut manquer de frapper les esprits:

Quel est le prochain pays « olympique »? La Russie, avec les Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi, en 2010.

Il est donc certain que Tbilissi remplacera Lhassa dans le rôle de lieu d’oppression et d’injustice, et que Moscou remplacera Beijing comme siège de l’oppression, les mêmes causes produisant les mêmes effets.

Toujours est-il qu’on peut se demander si, alors que les Jeux Olympiques étaient une période de trève pour les Grecs anciens, ce n’est pas justement pour profiter de ce que les Jeux monopolisent les media que la phase active de ce conflit larvé a été déclenchée précisément maintenant.

Comme ça on n’aura plus qu’à inscrire la guerre sur la liste des disciplines olympiques. Après tout les militaires sont, comme les sportifs, habitués à voir leurs exploits récompensés par des médailles. Et la guerre, comme le sport, est largement devenue un business.

Le gauchisme n’est pas mort

août 9, 2008 on 8:00 | In Best of, Europe, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Mai 1968, c’était il y a 40 ans. C’était le printemps des gauchistes, quand on pouvait tout dire, tout écrire, quelle que soit l’inconséquence, ou les conséquences, de ce qu’on écrivait, pourvu que la formule soit belle « Il est interdit d’interdire » en est un bon exemple.

Les choses ont-elles tellement changé 40 ans plus tard? JusMurmurandi en doute.

Les gauchistes sont toujours gauchistes, jamais avares d’une provocation, d’une outrance, d’un excès pour peu que cela « sonne bien » dans les media.

Ainsi Olivier Besancenot, qui prend pourtant bien soin de limer les aspérités de sa personnalité, ne craint-il pas de rencontrer Jean-Marc Rouillan, le « tueur de patrons » d’Action Directe, qui ne s’est jamais repenti de ses assassinats. Et le gentil facteur d’indiquer que, si Rouillan veut adhérer à son parti, il n’y voit aucun inconvénient…

Mais la plus récente déclaration de Daniel Cohn-Bendit, l’un des 3 leaders emblématiques de mai 68, dépasse les bornes, quand il dit, parlant de la présence de Nicolas Sarkozy à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Beijing: « Etait-il juste en Allemagne en 1936 d’aller serrer la pince à Hitler? »

JusMurmurandi ne devrait pas avoir à rappeler à Daniel Cohn-Bendit que les Jeux Olympiques de Berlin n’ont joué aucun rôle dans les 30 millions de morts de l’hitlerisme. Ni que le fait de ne pas parler à Hitler, comme il conseille aujourd’hui de ne pas parler aux Chinois, n’aurait en rien empêché le leader nazi de lancer sa conquête meurtrière ou sa campagne d’extermination des Juifs. Il eût fallu, pour le stopper peut-être, non un silence réprobateur, mais une action militaire volontariste au moment de la remilitarisation de la Rhénanie. Mais comme les gauchistes, Verts et Cohn-Bendit en tête, sont antimilitaristes, on voit mal comment Daniel Cohn-Bendit aurait pu soutenir une telle action.

Et surtout, le régime chinois n’est pas le régime national-socialiste. Banaliser les nazis en traitant Hu Jin Tao d’Hitler relève de la même logique (ou illogique) que la formule de mai 68: CRS:SS. Ceux qui savent ce qu’était la SS et qui respectent ses innombrables victimes se gardent bien d’en affadir la mémoire par des comparaisons qui la sacrifient au profit d’un titre vite et mal glané dans les journaux.

M. Cohn Bendit, JusMurmurandi ne vous salue pas.
Daniel Cohn-Bendit, sur les marches de l'Elysée

Pas le droit de conduire!

août 8, 2008 on 7:47 | In Incongruités, International | Commentaires fermés

Il s’appelle Salim Ahmed Hamdan. Il vient d’être condamné à 5 1/2 ans de prison par le tribunal militaire américain à Guantanamo. Compte tenu de sa détention déjà effectuée, il pourrait sortir avant la fin de cette année.

Quoi de plus banal? En fait rien n’est banal dans le cas de Salim Ahmed Hamdan.

D’abord parce qu’il est le tout premier condamné par ce tribunal militaire de Guantanamo dont l’existence n’est fondée, ni limitée d’ailleurs, par aucun texte autre que ceux issus de la volonté féroce de l’administration Bush, et qui a déjà été plusieurs fois censurée par la Cour Suprême des Etats-Unis.

Ensuite parce que, même après avoir effectué sa peine, il sera toujours classé « combattant ennemi » par les Etats-Unis, qui, suivant la doctrine Bush, seront habilités à le détenir « jusqu’à la fin de la guerre contre le terrorisme »

Puis parce que le verdict de 5 1/2 ans est très inférieur aux 30 ans minimum demandés par le procureur, et, qu’à ce titre, d’aucuns considèrent ce jugement comme une défaite pour l’accusation. Et donc comme une manifestation de l’indépendence de ce tribunal, que ses détracteurs ont toujours décriée.

Mais ce n’est pas là ce qui intéresse JusMurmurandi. De quoi était accusé Salim Ahmed Hamdan? D’avoir été le chauffeur d’Osama Bin Laden en Afghanistan. Pas le conseiller politique, ou militaire, ou logistique, ou financier, ou diplomatique. Non, le chauffeur. Celui qui passe la première, puis la seconde, et conduit son patron là où celui-ci veut aller. Et ceci, aux dires de l’accusation, constitue à la fois un « soutien au terrorisme », dont l’accusé a été reconnu coupable, et un « complot », ce dont il a été acquitté.

Il faut déduire de ce jugement que tous ceux qui « servent » les ennemis deviennent ipso facto ennemis eux-mêmes, même si ce service est exclusivement professionnel, rémunéré, et sans lien direct avec le terrorisme.

Mais alors, si tous ceux qui ont « servi » Osama bin Laden et ses séides sont coupables, que penser des hôtels qui logeaient les élèves pilotes saoudiens qui apprenaient à maîtriser les jets qu’ils allaient jeter contre les tours du World Trade Centre, ou des sociétés de location de voitures qui leur ont fourni des véhicules? Ou des banques américaines où ils ont pu effectuer des retraits d’argent? Ou de l’Administration américaine qui a délivré aux futurs assassins du 11 Septembre des visas d’entrée aux USA? N’ont-ils pas eu un rôle beaucoup plus direct que le chauffeur d’OBL dans ce qui a conduit au drame? N’ont-ils pas failli à leur mission qui était, justement de ne pas laisser entrer ces gens-là?

JusMurmurandi se demande pourquoi tous ces « soutiens du terrorisme » n’ont pas été poursuivis à l’identique.

La réponse est pourtant évidente: il est beaucoup plus simple et « populaire » de poursuivre Salim Ahmed Hamdan, musulman yéménite capturé en Afghanistan, et qui a approché de près pendant des années le terroriste le plus recherché du monde, celui que les Etats-Unis ne savent ni trouver ni tuer, pas plus que le mollah Omar d’ailleurs, que John Smith, baptiste et fils de baptiste, de Kansas City, Kansas, moniteur de vol ou agent du FBI, qui s’il était vu à la télévision en cage, vêtu d’une combinaison orange, les mains et pieds entravés comme un animal dangereux, après avoir été généreusement soumis au supplice de la « baignoire », dont le procès pourrait montrer au peuple américain qu’il est temps d’arrêter certaines dérives.

Salim Ahmed Hamdan

Petit Chinois deviendra grand…

août 7, 2008 on 11:53 | In Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

La Chine est un grand pays. Sans doute possible. Que ce soit par la superficie, par la population, par l’histoire, par la culture, par l’art, par la puissance économique ou militaire, et, on le verra sans doute aux Jeux, sportive, la Chine est un grand pays.

Une grande démocratie, pas vraiment.

Mais les Chinois, qui sont un grand peuple, ne sont pas un peuple de grands. Comme la plupart des peuples asiatiques, les Chinois sont plus petits que les peuples caucasiens, ou « blancs ».

Oui, mais voilà, la Chine veut à toute force être première en tout. C’est la raison pour laquelle, à n’en pas douter, la Chine s’est choisi un porte-drapeau sur mesure pour mener la délégation de ses athlètes à « ses » jeux Olympiques à Beijing, le basketteur Yao Ming.

Sauf que Yao Ming mesure 2m29 et pèse 141kg selon les statistiques officielles de la NBA, et vit aux USA, ce qui n’est pas le cas de ma majorité des Chinois. Comme porte-drapeau, c’est géant. Comme Chinois, ce n’est pas forcément représentatif…

Comme si la Chine voulait se montrer plus « grande », plus propre, plus libre qu’elle ne l’est. Non, ce n’est pas possible, JusMurmurandi mélange tout. Comme si le sport avait quelquechose à voir avec la politique… impossible. Tout simplement impossible…

L'immense Yao Ming

Léger comme l’air, lourd comme le passager…

août 5, 2008 on 9:48 | In Best of, Economie, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

L’histoire pourrait prêter à sourire. Les compagnies aériennes, lourdement pénalisées par l’envolée du prix du kérosène, ne savent pas quoi inventer pour améliorer leur rentabilité sans augmenter, en apparence tout au moins, le prix des billets.

D’abord sont apparues les surtaxes carburant. Facile à comprendre, le carburant augmente, et cette augmentation est répercutée. Mais déjà se pose la question de savoir pourquoi elle n’est pas purement et simplement intégrée au prix du billet.

Sauf que, comme on ne peut augmenter à l’infini cette surtaxe, les compagnies ont aussi actionné le levier inverse, à savoir d’en donner moins pour le même argent. Ainsi, sur de nombreuses compagnies low-cost, les bagages sont devenus payants. Mais maintenant les choses vont encore plus loin sur une compagnie américaine: il faut payer non seulement pour boire un café, mais même pour un verre d’eau, et pour avoir un coussin ou une couverture.

En fait, là, l’amélioration économique ne vient pas seulement du revenu par verre d’eau vendu, mais surtout que, comme beaucoup de passagers ne boiront pas de l’eau « payante » qui auraient bu de l’eau « gratuite », l’avion transportera moins d’eau, ce qui le rendre plus léger et plus économe en kérosène.

Maintenant le pompon revient à une compagnie asiatique qui a décidé de faire payer les passages au pro-rata de leur poids de corps. En clair, les « grands et gros » australiens payeront plus que les chinois « petits et maigres ». Cette information annoncée par le responsable australien de ladite compagnie low-cost a ensuite été contredite par le siège de la compagnie, sans doute gênée par la contre-publicité qui lui était faite.

Il est de fait que les « gros » passagers d’avion coûtent plus cher (en kérosène) que les « maigres ». Est-il normal que les seconds subventionnent les premiers? JusMurmurandi imagine déjà Nicolas Sarkozy demandant à Air France de bénéficier de billets moins chers que ceux de son prédéceseur Jacques Chirac…

Délocalisation (trop) silencieuse

août 4, 2008 on 11:07 | In Best of, Economie, Europe, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Voilà un sujet comme JusMurmurandi les aime et les déteste à la fois. De mauvaises nouvelles, mais bien paradoxales.

Nous avions écrit un article polémique sur les dernières déclaration de Carlos Ghosn qui expliquait, inter alia, que la crise allait obliger Renault de ralentir la production à Sandouville, mettant un voile pudique sur le fait que la baisse de candence était tout d’abord imputable à la médiocre réponse de la clientèle à la nouvelle (??!!) Laguna, tandis que Citroën ne sait pas répondre à la demande de sa concurrente directe, la C5. Et donc que les responsables produit de Renault étaient tout aussi responsables, voire coupables, vis à vis des salariés remerciés.

Mais beaucoup plus intéressant est le phénomène général qui illustre la production automobile de la France.

Rappelons tout d’abord que l’industrie automobile est (encore?) la  première industrie française en nombre d’emplois.

On constate depuis plusieurs années que les emplois français sont en train de disparaître dans le plus grand silence, que ce soit de la part des entreprises, PSA Peugeot Citroën, mais plus étrangement de la part des syndicats. Au seul premier semestre 2008, ce sont 10% de voitures en moins fabriquées en France tandis que la production des deux constructeurs reste « mondialement stable » à peu près.

Peugeot 207 majoritairement fabriquée en Slovaquie alors que son prédécesseur était produit à Mulhouse ou Poissy, Twingo délocalisée de Flins en Slovénie, la fabrication hexagonale f… le camp. Encore une fois dans le plus grand silence syndical.

Comme si le premier employeur, et donc la première source de revenus pour ces syndicats quittait l’hexagone dans le désintérêt le plus absolu.

Car il faut rappeler que la « part de marché » des syndicats ne fait que baisser depuis des décennies pour atteindre le chiffre désastreux de 7% (quelle entreprise pourrais survivre à une division par trois de son chiffre d’affaires en 20 ans?? – demandez à General Motors ce qu’ils en pensent…).

Denis Gautier Sauvagnac, alias Lubricator, aurait-il donné le mode d’emploi sur comment « lubrifier » les relations syndicales en cas de période difficile ?

En tout cas, cette disparition d’emplois représente un cas très sérieux, grave, pour JusMurmurandi.

Et au passage, les voitures qui bénéficient du bonus gouvernemental sont celles qui bien entendu polluent le moins, donc les plus petites, par conséquent celles qui sont de plus en plus produites…à l’étranger.

Allez savoir ??!!

Mais face à ces mauvaises nouvelles, il en est toutefois une bonne. Qui illustre encore mieux le paradoxe de la situation.

Il y a bien une usine de production automobile française qui tourne à plein régime.

Elle va même battre des records de production en France cette année d’après les informations en notre possession.

Car elle aussi profite autant que faire se peut du bonus environnemental car elle produits des citadines.

Et son propriétaire la juge particulièrement rentable, alors qu’elle est hexagonale.

C’est l’usine Toyota de…Valenciennes. Bienvenu chez les Chtis.

Allez comprendre.

Alexandre Soljenitsyne

août 4, 2008 on 6:54 | In Best of, International | Commentaires fermés

Il faut se souvenir. Le régime stalinien n’était pas qu’une menace permanente sur la sécurité et la vie de chacun de ses citoyens. C’était un univers qui prétendait imposer sa pensée, la pensée « correcte », à tous. Ce qui le faisait entrer par effraction non seulement dans chaque geste de chaque citoyen soviétique, dans chaque mot, dans chaque regard, mais aussi dans le plus profond de chaque conscience. Car, pour Staline, sentir et penser pouvaient être le début de la trahison.

C’est cela qu’a dénoncé Soljentsyne. Les assassinats par millions, comme dans l’immense Archipel du Goulag. La torture, la violence, l’arbitraire, l’injustice, le désespoir. Mais, plus encore que ce qu’il a dénoncé, c’est le fait de dénoncer qui a brisé le silence des consciences, qui ne se reconstituera jamais, et, à travers les ans conduira aux samizdat, à Solidarnosc, à la perestroika, à la glasnost, et à la fin du soviétisme.

Pour ceux qui, trop jeunes, ont le bonheur de n’avoir pas connu ce monde-là, JusMurmurandi recommande la lecture d’un petit livre du grand Soljenitsyne: « une journée d’Ivan Denisovitch »

Parce que se souvenir de lui, c’est se souvenir tout court, et que la mémoire est le fondement de la liberté, comme le montre si bien George Orwell dans son « 1984″ à l’univers si proche du stalinisme, JusMurmurandi salue la mémoire de l’immense Alexandre Soljenitsyne, le zek qui écrivait « qu’un régime (le stalinisme) qui écrit « dieu » avec une minuscule et KGB en majuscules ne mérite pas le respect ».
Soljenitsyne

Les JEUX olympiques de Pékin

août 3, 2008 on 11:29 | In C'est ça, Paris?, France, Insolite | Commentaires fermés

A-t-on vraiment tout dit sur ces Jeux Chinois?

Rappelons-nous, on a parlé de la Chine, en tant que pays, en tant que symbole politique avec son régime communiste que tout le monde semble aujourd’hui prêt à décrier.

Le Tibet aura également eu sa part de feux de la rampe, car même si la région fait partie de la nation chinoise depuis longtemps, il en reste toujours pour défendre  un régime théocratique prêt à faire pression sur les paysans pour se nourrir, les moines tibétains n’étant pas auto-suffisants.

L’Irak aura lui aussi retenu l’attention des média pour savoir si ses quatre malheureux joueurs seraient eux aussi retenus par le CIO, dont le chef, Jacques Rogge, n’hésite pas à parler d’argent quand il pense aux Jeux (à moins qu’il ne pense argent quand il parle des Jeux ??)

Nicolas Sarkozy, Président de la République et président de l’Union européenne depuis le premier juillet aura lui aussi entretenu le suspense, et été au centre des débats pour son éventuelle participation à la cérémonie d’inauguration. On se souviendra en particulier de l’invective bruyante et violente, comme Daniel Cohn Bendit sait les délivrer, lors du passage de Sarkozy à Strasbourg.

Daniel Cohn Bendit, ce membre des Verts, eux mêmes alliés du Parti Socialiste qui a bien évidemment dénoncé la participation du Président français.

Mais il y avait une seule chose dont on n’avait pas parlé, du sport, des vrais jeux.

Heureusement, une personne est là pour nous rappeler que ces Jeux sont d’abord et avant tout du sport, et qu’il faut par conséquent soutenir nos sportifs français pour les quels Bernard Laporte vise « au moins » quarante médailles.

Une personne va disions nous être là pour nos sportifs, pour leur donner le soutien moral dont ils ont assurément besoin, alors que la Chine semble bien fâchée avec notre petit pays, en particulier depuis la remise de la médaille d’honneur de la ville de Paris au Dalaï Lama par Bertrand Delanoë.

Il sera là pour accompagner les sportifs franciliens, et uniquement pour cela. « Pas question de cautionner le régime chinois ». Et profitera de son périple « pour dire deux ou trois choses ».

Allez, on ne va pas vous faire piaffer davantage.

Unissons nous tous pour remercier Jean-Paul Huchon, Président PS de la région Ile de France, pour son esprit « sportif ».

Sarkozy est-il le yéti?

août 3, 2008 on 5:52 | In France | Commentaires fermés

Depuis Tintin, tous connaissent le yéti, ou abominable homme des neiges. Cette créature qui ressemble à un très grand singe, qui a été repérée souvent que ce soit en Asie, en Europe ou en Amérique (le bigfoot du Canada), mais jamais formellement identifiée, que ce soit morte ou vivante. Et si on peut imaginer que des grandes créatures habitent les profondeurs marines en échappant encore à la détection humaine (le mégalodon, sorte de terrifiant requin blanc d’une taille d’orque est-il bien éteint, quand on en retrouve des dents vieilles de quelques milliers d’années tout au plus, c’est à dire rien en temps géologique?)

Oui, mais voilà, des poils recueilis aux confins de l’Inde et du Pakistan semblent pour le moment donner raison à Sir Edmund Hillary premier homme vainqueur du mont Everest, qui en avait rapporté de semblables. Au premier abord, ils n’appartiennent à aucune espèce de primate connue. Et l’indien qui les a fournis à indiqué que la bête dont ils proviennent, nommée bande marung, ferait dans les 3 mètres de haut. On passe là du yéti de Tintin à King Kong, quand on pense à l’exploitation qui ne manquerait pas de se faire d’une telle découverte si elle était confirmée.

Car c’est une analyse ADN qui va dire si découverte exceptionnelle il y a, ou honnête confusion, ou encore arnaque vulgaire. Chaque catégorie a été, en son temps illustrée. Comme la bête du Gévaudan, que tous tenaient pour monstrueuse alors que ce n’était qu’un grand loup. Comme le présumé « homme de Piltdown », dont l’imposture (c’était purement et simplement un faux) dura plus de 50 ans.

Toujours est-il que JusMurmurandi regrette, tout en la comprenant, cette chasse aux derniers spécimens de yéti. Bien sûr, savoir est important. Mais rêver ne l’est-il pas au moins autant?

Il en est de même en politique française. Les socialistes veulent savoir qui sera leur prochain(e) gagnant(e) aux élections présidentielles. Ils le recherchent et se querellent avec une ferveur à faire pâlir les découvreurs de yéti. Encore feront-ils grâce, on l’espère tout au moins, aux candidat(e)s de devoir soumettre des poils à une analyse ADN. Ce qui leur permettra de continuer à rêver.

Mais une chose est sûre. Même si, pour l’opposition, Sarkozy est comme le yéti, c’est-à-dire qu’il est abominable et qu’on le voit partout, JusMurmurandi vous livre un scoop. L’analyse ADN démontrera que les poils ne sont pas ceux du Président. Ce qui veut dire que Carla (ouf!) n’est pas tombée amoureuse un grand singe contrairement à l’héroine de King Kong. Pourquoi? Parce que, vu sa taille, 3 mètres, non vraiment, Sarkozy n’est pas le yéti…

Nicolas Sarkozy

yéti

« Page précédentePage suivante »