On n’y voit rien !

octobre 5, 2008 on 5:47 | In Best of, France | Commentaires fermés

JusMurmurandi est perplexe. Il a beau penser à la célèbre blague de l’Ivoirien de la Périchole d’Offenbach ou encore à celle d’Astérix qui dit qu’il ne faut pas parler sèchement à un Numide, JusMurmurandi n’y voit rien.

Illustrations.

Chaque année, le budget du Pentagone américain augmente.

Les dépenses s’élèvent désormais à plus de un milliard de dollars par jour (bientôt deux)!

Avec tout cela on met un an à retrouver l’avion de Steve Fossett qui s’est échoué début septembre 2007. Et encore, ce ne sont pas les satellites, avions espions ou autre drones, mais de simples promeneurs.

Avec tout cela Ben Laden court toujours, mort ou vivant on ne sait pas trop.

Avec tout cela aussi on ne trouve pas non plus le Mollah Omar et ses prêches anti américains (peut être que lui aussi sera retenu par Olivier Besancenot comme membre fondateur du NPA, aux côtés de Jean-Marc Rouillan ???).

Faut il donc envoyer des promeneurs à Tora Bora pour les retrouver ?

On n’y voit rien non plus chez les socialistes.

Le monde économique est balayé par la tempête confiance, des établissements financiers séculaires disparaissent en quelques heures, et la seule réponse des ténors que sont Ségolène c’est de se pavaner au Zénith ou Bertrand Delanoë de faire des fêtes à qui mieux mieux (Technoparade, Nuit Blanche….) avec l’argent du contribuable. N’est pas Néron qui veut (il jouait de la harpe tandis que Rome brûlait…).

On n’y voit rien non plus sous le tunnel sous la Manche, après un incendie qui a fait des ravages à cause des freins d’un camion qui seraient à l’origine de l’incendie…. Comme pour l’usine AZF près de Toulouse, où en septembre 2001 des produits chimiques auraient pris feu on ne sait trop comment.

Et ce n’est que sept ans après que va s’ouvrir le procès. Faudra-t-il donc attendre 2015 pour le procès de l’incendie du « Chunnel »??

On n’y voit rien, on vous dit.

Ah, si il y a bien un endroit où l’on voit tout. Peut être faudrait-t-il même aller y vivre, pour y voir plus clair.

Car sur Mars, planète distante de la Terre d’entre 56 et 400 millions de kilomètres, on voit même quand il y neige….

Ben Laden, le Mollah Omar, AZF, le tunnel sous la Manche, la mise sur les rails du PS, serait-ce sur Mars que se trouve la solution ???

Le crime était presque parfait…

octobre 5, 2008 on 5:00 | In France | Commentaires fermés

Quel magnifique film que celui d’Alfred Hitchcock avec Cary Grant où celui-ci tente, mais finalement échoue, à faire disparaître son épouse sans se faire arrêter par la police et mettre derrière les barreaux par la justice.

Vous penserez sans doute que cela a fort peu à voir avec nos derniers articles sur la situation économique mondiale, même si JusMurmurandi a des envies furieuses d’en envoyer quelques-uns derrière les barreaux.

Sans oublier toutefois que pour ne pas avoir été parfait, le crime a cependant pris des proportions cataclysmiques.

Non, il s’agit tout autant d’une affaire américaine, avec tout le strass et paillettes qu’ils aiment tant à Hollywood, tout l’argent que l’on voit dans « Dallas », tout le sang que l’on étale dans « Urgences », tout le cynisme de « Desperate Housewives », tout le suspense qui tient en haleine dans « 24″, à titre d’exemples.

A ceci près qu’il s’agit de faits réels, et non d’une énième série télévisée, même si l’on imagine bien un réalisateur en mal d’imagination ou de sensationnel s’inspirer tôt ou tard de cette affaire.

En 1995, Nicole Brown Simpson et son amant Ronald Goldman sont retrouvés morts dans leur maison de Los Angeles, atrocement mutilés.

Les soupçons se tournent rapidement vers l’ex-mari de Nicole Brown, le célèbre footballeur O.J. Simpson. Affaire emblématique par la notoriété du suspect, mais aussi parce qu’il s’agissait d’un noir marié à une blanche.

Les preuves sont accablantes. En particulier une paire de chaussures italiennes dont on a trouvé les empreintes sur la scène du crime, et qui n’ont été vendues qu’à quelques centaines d’exemplaires dans le monde entier, ou la présence de sang dans sa voiture.

Le procès tient toute l’Amérique en haleine, comme dans ces procès à grand spectacle qu’elle sait si bien organiser (par exemple dans les affaires Lindbergh ou Rosenberg).

Le procès est même télévisé. La télé réalité avant l’heure.

Mais la police de Los Angeles a mal monté son dossier, et le jury est clairement partial. La défense de Simpson a joué à fond la « carte raciale », à savoir qu’une police raciste a tout fait pour abattre un noir dont la réussite a fait un modèle pour les autre noirs. Et pour faire peur de la réaction, à n’en pas douter violente, de la communauté noire, si Simpson devait être condamné.

O.J. Simpson est relaxé au pénal, jugement qui suscite la colère, en particulier chez la famille de la disparue qui le poursuit au civil au motif de « wrongful death »; cela ne s’invente pas [homicide délictuel].

Il est mis en faillite car la douloureuse (uniquement financière puisque nous sommes au civil) est de 34 millions de dollars, même s’il reste en liberté. Une douce faillite quand même, car la loi ne permet pas qu’on lui prenne sa luxueuse maison maintenant qu’il a déménagé en Floride. Cet état met en effet hors d’atteinte judiciaire les domiciles principaux contrairement à la Californie.

Il continue ainsi une vie de célébrité auprès de ceux que son sulfureux acquittement ne rebute pas.

Mais les « meilleures choses » ont une fin.

Et aujourd’hui, à l’occasion d’une autre affaire, il vient d’être jugé coupable de vol à main armée et d’enlèvement.

Il risque la prison à perpétuité. Et aux Etats Unis, la perpétuité c’est pour toujours, pas comme en France comme pour l’encombrant ami d’Olivier Besancenot issu d’Action Directe, Jean-Marc Rouillan.

Ses protestations que c’est une conspiration montée contre lui, le noir, qui a eu le front d’échapper à sa condamnation pour meurtre, n’ont pas, cette fois-ci, payé.

Quatre décennies après l’assassinat de Martin Luther King, à la veille d’élections présidentielles opposant un candidat blanc à un candidat noir, la race est toujours un sujet haut en couleur aux Etats Unis.

L’Islande est-elle un iceberg?

octobre 5, 2008 on 7:41 | In Best of, Economie, Europe, Incongruités, International | Commentaires fermés

Un iceberg, ce morceau de glace géant qui flotte sur et dans la mer, a plusieurs caractéristiques.

D’abord, on n’en voit qu’un petit bout, environ 10%, le reste étant submergé. Ensuite, comme il est fait de glace, il fond graduellement à mesure que sa dérive le met en contact avec des eaux de moins en moins froides. Mais il peut aussi disparaître sous l’effet du réchauffement climatique. Enfin un iceberg présente des dangers évidents pour la circulation maritime

Sur ces 4 caractéristiques, l’Islande toute entière est bien un iceberg. Son système financier a pris des engagements qui ont tellement dérivé qu’une fois qu’on en voit la totalité, on voit tout le pays condamné à la disparition. Ceci, bien sûr, à cause de la fusion des marchés financiers. Et cela va causer quelques naufrages chez ses partenaires financiers…

Fondamentalement, les seules banques commerciales islandaises, c’est-à-dire sans compter les entreprises et particuliers, ont accumulé des dettes équivalentes à 6 fois le PNB du pays. Ce qui correspondrait pour les banques françaises à 10.000 milliards d’euros de dettes. Quand on sait que l’ordre de grandeur des fonds propres des 5 plus grandes banques françaises ressortent à 500 milliards d’euros, on voit bien qu’il leur serait totalement impossible de porter une telle dette.

C’est bien le problème islandais.

Tant que les marchés financiers étaient en bon ordre, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. L’Islande payait des taux d’intérêts plus élevés que partout ailleurs. Il suffisait donc d’emprunter là où l’argent n’était pas cher, au Japon par exemple, pour reprêter cet argent à un taux élevé à une banque islandaise, et une banque d’affaires pouvait encaisser un différentiel de taux d’intérêts substantiel.

Le problème, c’est que, comme toujours et partout, quand un emprunteur paye un taux élevé, c’est pour rémunérer un risque élevé. Et qu’il vaut mieux pour tout le monde que l’usage qu’il fait de cet argent emprunté soit très, très rentable pour pouvoir assumer les intérêts de la dette et son remboursement.

Or les banques islandaises se sont conduites avec cet argent comme des enfants dans un magasin de jouets, accumulant les projets les plus hétéroclites, sans lien ni avec leur géographie ni avec leurs compétences.

Et maintenant que les marchés de crédit interbancaires sont quasiment au point mort, on imagine à quel point il est devenu impossible pour les banques islandaises, très mal notées, pour cause de surendettement écrasant, de trouver le moindre prêteur pour renouveler au moins en partie une dette évidemment impossible à rembourser.

Vous me direz, pas de problème, l’Islande va faire ce qu’ont fait les Etats-Unis, à savoir nationaliser ses banques, ou l’Irlande, qui en a garanti les engagements sans limite.

Le problème, c’est que personne en voit comment cette garantie aurait la moindre valeur, puisque ceux-ci dépassent 6 fois le PNB annuel. Et que donc une bande de banquiers islandais auront réussi dans l’exercice irresponsable de leur métier, à ruiner totalement tous leurs concitoyens.

Bref, financièrement, l’Islande ne peut être un iceberg, et ce pour plusieurs raisons.

D’abord parce qu’un iceberg fond lentement, alors que l’Islande coule rapidement. Ensuite parce qu’un iceberg est fait de glace, c’est à dire d’eau douce, alors qu’il n’y a rien de doux aux dégâts que va faire le naufrage islandais.

Donc, l’islande, malgré son apparence qui la fait ressembler à un gros iceberg, n’en est pas un. Alors qu’est-ce? Qu’est ce qui est gros, plein de fric, situé en eaux arctiques froides, et qui fonce vers sa disparition rapide?

Vous avez raison, bien sûr.

L’Islande, c’est le Titanic.

iceberg

Scènes de crise…

octobre 4, 2008 on 6:52 | In Economie, International | Commentaires fermés

Il n’est pas toujours facile de réaliser quand un mouvement est indicatif d’une crise profonde, ou quand c’est simplement un phénomène isolé. Ainsi qui eût pu dire que la première manifestation étudiante de mars 1968 donnait naissance au spasme de mai?

Hier a vu 2 de ces phénomènes.

L’un est la déclaration de quasi-faillite de l’Etat de Californie. Cet Etat, qui, s’il était indépendant serait la 7e ou 8e puissance économique mondiale, n’arrive tout simplement plus à refinancer sa dette. Celle-ci est considérable, mais connue et sous contrôle. Donc rien à voir avec de quelconques mauvaises créances au centre de la crise actuelle. Le problème, c’est tout simplement que les banques et autres marchés de crédit ne prêtent plus. Même à l’Etat de Californie. Qui se tourne donc vers l’Etat fédéral pour un sauvetage. Un de plus, un de moins…

Et si l’Etat fédéral traitait la Californie comme une vulgaire banque, et la fédéralisait? Ce serait la fin des Etats-Unis et la naissance de la République américaine. Cela ferait aussi disparaître un échelon administratif, celui de l’Etat, ce qui est comparable à la suppression des départements ou des régions en France, dont on nous dit que cela nous ferait faire des économies.

Indiscutablement, la quasi-faillite de la Californie montre un approfondissement de la crise, et illustre que le phénomène destructeur, ce ne sont plus aujourd’hui les mauvaises créances, mais l’absence de crédit (le « credit crunch », ou « crampe du crédit »).

Autre phénomène. Le Trésor américain avait, en urgence, négocié la reprise de la banque Wachovia, 5e banque de dépôt américaine, par Citigroup. Il s’agissait de reprendre toutes ses activités de banque de détail et de dépôt, mais pas ses activités de marché, et la reprise s’accompagnait de 42 milliards de dollars de garanties fédérales contre des mauvaises surprises dans le portefeuille de mauvaise créances de Wachovia. Un coût évidemment gigantesque pour le Trésor, mais indispensable pour éviter la ruine d’un des plus grands établissements bancaires, avec la ruine de ses déposants, leur panique, et l’effet de dominos qui s’en serait suivi. Ouf! C’était moins une, mais, une fois encore, la catastrophe a été évitée. Jusqu’à la prochaine.

Sauf que hier aussi, on apprend que Wachovia s’est vendue à Wells Fargo, 4e banque américaine. Pour beaucoup plus cher que le prix symbolique offert par Citigroup, pour la totalité des activités de Wachovia et non seulement une partie, et sans un centime de garanties fédérales. Cela montre clairement que Wells-Fargo croit que le pire de la crise est passé. Cela montre aussi que les crises sont une période où on risque de tout perdre, mais aussi un moment de fantastiques opportunités si on est suffisamment brave pour agir dès que la conjoncture rebondit après avoir touché le fond.

Sauf que la vision qu’ont les organismes qui refusent de renouveler la dette à court terme de l’Etat de Californie n’est clairement pas la même que celle des dirigeants de Wells-Fargo qui acceptent le risque de racheter Wachovia pour tenter de forger un 4e géant de la banque US.

Et pour celui qui se sera trompé, l’automne qui s’approche sera celui des matins froids et humides…

Droitozy contre Sargauchy? Marx serait-il enfin mort?

octobre 2, 2008 on 5:32 | In Economie, France | Commentaires fermés

La France a élu Nicolas Sarkozy en mai 2007, avec un programme clairement à droite (travail, réduction des dépenses de l’Etat et de prélèvements obligatoires, sécurité) et l’appoint de nombreux électeurs précédemment Front National. A tel point qu’il était caricaturé en ultra-libéral ultra-sécuritaire, et que tel ou tel ont poussé l’outrance (n’est-ce pas M. Noah?) jusqu’à dire qu’ils quitteraient la France s’il venait à être élu.

16 mois après, ce schéma simpliste a volé en éclats.

Politiquement, cela a commencé avec l’ouverture, et la captation dans son orbite de nombreux talents socialistes, à commencer par Bernard Kouchner, puis le vote de la réforme des institutions grâce à la voix de Jack Lang.

Économiquement, après le vote rapide de la loi TEPA, dans le droit fil de son programme, ont commencé à fleurir des taxes diverses, qui, elles, n’y figuraient pas. Y compris pour financer des nouvelles prestations sociales qui eussent honoré la gauche. Le comble a été atteint avec l’instauration du RSA financé par un impôt sur le revenu du capital, qui suscita une vraie bronca dans les rangs de l’UMP.

Avec la crise se révèle le côté interventionniste du Président, déjà entrevu avec le sauvetage sur fonds publics d’Alstom. Maintenant c’est le sauvetage des banques, et le protection des dépôts des épargnants. Il vogue en eaux clairement keynesiennes, qui ne sont pas précisément de droite.

La novation atteint un nouveau point haut avec la décision pour l’Etat d’acheter 30.000 logements qui, pour cause de crise de l’immobilier, n’eussent pas été achevés ou pas construits du tout. Il fait coup triple. D’abord, il soutient et l’immobilier et la construction, secteur riche en emplois. Ensuite il alimente la demande de logements sociaux, qui reste forte en France. Enfin, il le fait en mettant à contribution les excédents du Livret A, dont c’est la vocation première, mais qui avait été dévoyée pour servir de fromage à de nombreux autres secteurs économiques.

La conclusion de tout ceci? Le Président Sarkozy est-il de droite comme le candidat Sarkozy? Est-il atteint par la même tentation centre-gauchiste de Giscard puis de Chirac? Est-il l’héritier de De Gaulle et Pompidou, créateurs d’un véritable capitalisme social?

En fait, avec Nicolas Sarkozy en France, comme avec Blair en Angleterre, Merkel en Allemagne ou Zapatero en Espagne, et maintenant avec Bush aux Etats-Unis, on voit bien que les distinctions de droite et de gauche n’ont plus de sens, puisque c’est un Président archi à droite qui nationalise à tour de bras aux uSA tandis qu’un premier ministre de gauche supprime l’impôt sur la fortune en Espagne ou remet les chômeurs en devoir travailler en Grande Bretagne. Quand à l’Allemagne, cette ancienne distinction droite-gauche y existe moins encore que partout ailleurs, puisqu’ils gouvernent ensemble, dans la fameuse Grande Coalition.

Alors, si la droite et la gauche n’ont plus de sens, ne serait-il pas temps d’enterrer leur père spirituel, Karl Marx, qui en donna la version la plus binaire et la plus extrême, avec la lutte des classes ?

D’ailleurs, un homme de gauche l’a compris, qui ne se définit plus comme « de gauche », car il perçoit bien que cela ne veut plus rien dire, mais comme anticapitaliste. C’est Olivier Besancenot. Cela expliquerait tout à la fois pourquoi celui-ci est perçu comme le meilleur opposant à Sarkozy, et pourquoi les socialistes n’ont plus à se mettre sous la dent que leurs combats internes pour se donner un chef.

Retour au Goulp !!

octobre 1, 2008 on 7:43 | In Best of, Coup de gueule, France | Commentaires fermés

Le Goulp, cela vous rappelle-t-il quelque chose ?

En 1966 commence l’histoire des Shadoks à la télévision, avec l’acteur Claude Piéplu qui la raconte.

Les Shadoks veulent absolument trouver une autre planète que la leur, trop instable.

A cet effet, le professeur Shadoko tente de mettre au point une fusée pour aller sur la planète Gibi, mais il échoue.

Et le professeur Shadoko est jeté dans le Goulp, trou sans fond où l’on se débarrasse des déchets de la société, puisqu’il a échoué, car les Shadoks sont méchants, très méchants, contrairement aux Gibis qui portent des chapeaux pour se saluer.

C’est un peu ce qui risque d’arriver à Jean-Marc Rouillan, vétéran d’Action Directe, organisation terroriste qui a assassiné George Chahine, le Général Audran et le P-DG de Renault, George Besse.

Libéré après vingt et un ans de détention en décembre dernier, il donne une interview à un hebdomadaire dans laquelle il revendique clairement ses actions qu’il ne regrette pas, y compris les assassinats lâches de personnes sans défense.

Le régime de semi-liberté dont il jouit signifie qu’il n’a pas le droit de s’exprimer sur son action passée.

Il n’a donc pas respecté le devoir de silence qui lui est imposé et risque de retourner en prison.

A cela il faut ajouter qu’il compte rejoindre la LCR d’Olivier Besancenot puis son nouveau parti à venir, le Nouveau Parti Anticapitaliste. Belle recrue.

Car si Besancenot condamne les actions passées d’Action Directe, cela ne le gêne pas pour autant de le faire venir dans son parti.

Accepter dans son parti quelqu’un dont on condamne les actions criminelles.

Intéressant comme paradoxe….

C’est sûr que cela ressemble plus à du Shadok qu’à du Gibi

Message de la Reine d’Angleterre aux Territoires d’Amérique

octobre 1, 2008 on 7:09 | In Europe, France, Insolite, International | Commentaires fermés

A Message from the Queen
To the citizens of the United States of America from Her Sovereign
Majesty Queen Elizabeth II

In light of yesterday’s historic failure of leadership in the Congress and your repeated
failure in recent years to nominate competent
candidates for President of the USA and thus to govern yourselves, we
hereby give notice of the revocation of your independence, effective
immediately.
Her Sovereign Majesty Queen Elizabeth II will resume monarchical
duties over all states, commonwealths, and territories (except
Florida, which she does not fancy).
Your new Prime Minister, Gordon Brown, will appoint a Governor for
America without the need for further elections.
Congress and the Senate will be disbanded.
A questionnaire may be circulated next year to determine whether any
of you noticed.
To aid in the transition to a British Crown dependency, the following
rules are introduced with immediate effect:
(You should look up ‘revocation’ in the Oxford English Dictionary.)
1. Then look up aluminium, and check the pronunciation guide. You
will be amazed at just how wrongly you have been pronouncing it.
2. The letter ‘U’ will be reinstated in words such as ‘colour’,
‘favour’, ‘labour’ and ‘neighbour.’ Likewise, you will learn to spell
doughnut’ without skipping half the letters, and the suffix ‘-ize’
will be replaced by the suffix ‘-ise’. Generally, you will be
expected to raise your vocabulary to acceptable levels. (look up
‘vocabulary’).
3. Using the same twenty-seven words interspersed with filler noises
such as ‘like’ and ‘you know’ is an unacceptable and inefficient form
of communication. There is no such thing as US English. We will let
M*crosoft know on your behalf. The M*crosoft spell-checker will be
adjusted to take into account the reinstated letter ‘u’ and the
elimination of -ize.
4. July 4th will no longer be celebrated as a holiday.
5. You will learn to resolve personal issues without using guns,
lawyers, or therapists. The fact that you need so many lawyers and
therapists shows that you’re not quite ready to be independent. Guns
should only be used for shooting grouse. If you can’t sort things out
without suing some one or speaking to a therapist then you’re not
ready to shoot grouse.
6. Therefore, you will no longer be allowed to own or carry anything
more dangerous than a vegetable peeler. Although a permit will be
required if you wish to carry a vegetable peeler in public.
7. All intersections will be replaced with roundabouts, and you will
start driving on the left side with immediate effect. At the same
time, you will go metric with immediate effect and without the benefit
of conversion tables.
Both roundabouts and metrication will help you understand the British
sense of humour.
8. The former USA will adopt UK prices on petrol (which you have been
calling gasoline) of roughly $20/US gallon. Get used to it.
9. You will learn to make real chips. Those things you call French
fries are not real chips, and those things you insist on calling
potato chips are properly called crisps. Real chips are thick cut,
fried in animal fat, and dressed not with catsup but with vinegar.
10. The cold tasteless stuff you insist on calling beer is not
actually beer at all. Henceforth, only proper British Bitter will be
referred to as beer, and European brews of known and accepted
provenance will be referred to as Lager. Australian beer is also
acceptable as they are pound for pound the greatest sporting nation on
earth and it can only be due to the beer. They are also part of the
British Commonwealth – see what it did for them. American brands
will be referred to as Near-Frozen Gnat’s Urine, so that all can be
sold without risk of further confusion.
11. Hollywood will be required occasionally to cast English actors
as good guys. Hollywood will also be required to cast English
actors to play English characters. Watching Andie MacDowell attempt
English dialogue in Four Weddings and a Funeral was an experience
akin to having one’s ears removed with a cheese grater.
12. You will cease playing American football. There is only one kind
of proper football; you call it soccer. Those of you brave enough
will, in time, be allowed to play rugby (which has some similarities
to American football, but does not involve stopping for a rest every
twenty seconds or wearing full kevlar body armour like a bunch of
nancies). Don’t try rugby – the South Africans, Australians and Kiwis
will thrash you, like they regularly thrash us.
13. Further, you will stop playing baseball. It is not reasonable to
host an event called the World Series for a game which is not played
outside of America . Since only 2.1% of you are aware there is a
world beyond your borders, your error is understandable. You will
learn cricket, and we will let you face the South Africans first to
take the sting out of their deliveries.
14. You must tell us who killed JFK. It’s been driving us mad.
15. An internal revenue agent (i.e. tax collector) from Her Majesty’s
Government will be with you shortly to ensure the acquisition of all
monies due (backdated to 1776).
16. Daily Tea Time begins promptly at 4 pm with proper cups, with
saucers, and never mugs, with high quality biscuits (which you
misname as cookies) and cakes; plus strawberries (with cream) when in
season.

God Save the Queen!

Punissons les coupables!

octobre 1, 2008 on 3:31 | In France | 2 Comments

Notre monde est-il plongé dans une crise d’origine financière? Manifestement, et elle est gravissime.
Cette crise est-elle d’origine humaine, ou est-elle le résultat de circonstances? Elle est humaine!

Alors, comment appelle-t’on les responsables d’une telle crise? Des coupables! Et, comme si cela ne suffisait pas, ces coupables ont imaginé que les contribuables américains et européens allaient payer pour effacer leurs crimes…

Le premier coupable, évidemment, est le Président Bush, dont la politique a dépensé 1500 milliards de dollars en Irak et accordé des baisses d’impôts massives, transformant ainsi l’excédent budgétaire massif hérité de son prédécesseur Bill Clinton en déficit record. Et ceci n’est la bilan de Bush que sur le plan financier…

Les autres coupables sont les seigneurs de la finance qui, pour pousser toujours plus haut leurs profits et gigantesques rémunérations, ont inventé une véritable machine infernale, au point que certains dirigeants de banque ne comprenaient même plus ce qu’ils vendaient.

Alors comment d’étonner que les membres du Congrès américain n’aient pas voulu, en votant le plan Bush-Paulson, rejoindre la liste des coupables, préférant un rejet somme toute moral?

Le problème, c’est que le coût de cette moralité pourrait bien se révéler, si elle devait perdurer, ruineux, car ne pas sauver les coupables, c’est aussi ne pas remettre en marche le système financier américain, et, partant, mondial.

C’est ce qui s’est passé en 1929, quand le grand public ne s’est ni chagriné ni alarmé de voir ruinés ceux qui avaient grâce à la bourse fait des profits aussi faciles et rapides qu’énormes. Et la volonté de les voir trouver dans la ruine leur juste punition a occulté que cette ruine précédait la leur.

Bref, il faudrait, pour tirer les leçons de 1929, que la plan Paulson II mette bien en évidence que sauver les banques n’est pas sauver les dirigeants qui ont failli ou les actionnaires qui ont pris des risques et perdu. De ce point de vue là, AIG est un bon exemple qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Les clients d’AIG n’ont pas souffert, mais ses dirigeants ont été virés, et ses actionnaires essorés.

Accessoirement, 700 milliards de dollars, cela représente 6 millions de prêts immobiliers. Si cette somme était distribuée aux propriétaires incapables de rembourser tous seuls, cet argent rentrerait de la même façon dans les comptes des banques, et, au passage, assainirait le marché immobilier qui ne souffrirait plus d’un excès d’offre qui ruine les cours. Sans compter le bonheur de 6 millions de familles qui ne seraient pas jetées à la rue. Sans doute est-ce beaucoup trop simple pour être une solution viable…

De même, JusMurmurandi, qui dénonçait ici même les conséquences funestes de la règle américaine du « mark-to-market » a-t-il constaté que la SEC, autorité de tutelle de la bourse américaine, vient-elle de donner aux banques la possibilité de s’en affranchir quand les marché sont illiquides.

Tiens donc, comment se fait-il qu’aucune félicitation, aucune invitation à Washington, aucune mention d’un prix Nobel ne soit encore parvenue à JusMurmurandi?

Plus qu’une erreur, une faute?

septembre 29, 2008 on 2:33 | In France | Commentaires fermés

Ce lundi, malgré la signature ce week-end du plan de financement par l’Etat américain des mauvaises créances qui plombent le système financier américain, et, partant, mondial, les bourses mondiales baissent.

Les media en tirent comme conclusion que le plan Paulson-Bush ne fonctionne pas et ne ramène pas la confiance. C’est une erreur d’analyse.

Fondamentalement, le niveau de la bourse n’a qu’un impact très indirect sur l’état de l’économie, et en aucun cas immédiat. Certes, un niveau bas empêche de lever des capitaux, mais ce n’est pas un problème immédiatement critique, d’autant que les bourses retombent à des niveaux d’il y a 18 à 36 mois, donc pas catastrophiques.

Le vrai baromètre de la confiance qui compte en ce moment critique, c’est celui du crédit interbancaire. L’asphyxie du système financier international vient de ce que les banques ne se prêtent pas les unes aux autres au quotidien, faute d’être tout à fait sûres d’être remboursées. De ce fait, leur action est gravement handicapée, donc réduite, et l’activité économique ne trouve plus de financement.

Comme, dans le même temps, les banques n’arrivent plus à revendre les crédits qu’elles ont consenti, comme elles avaient si bien su le faire pendant 10 ans, avec pour conséquence de nous amener à la crise actuelle, ce sont deux facteurs majeurs qui compriment fortement l’activité bancaire. C’est ce qu’on appelle en anglais le « credit crunch », la « crampe du crédit ».

C’est le seul facteur sur lequel mesurer si nous nous dirigeons vers une sortie ou au contraire un approfondissement de la crise. Car sauver les banques, ne veut pas dire sauver les investisseurs et les directeurs. Ainsi, quand AIG, la plus grande compagnie d’assurance américaine a été nationalisée (l’Etat américain a pris 80% du capital en contrepartie d’un prêt de 85 milliards de dollars), le dirigeant a été prié de partir séance tenante (c’était en pleine nuit), et la nationalisation a évidemment dilué de 80% les actionnaires. C’est pourquoi la baisse des valeurs financières à la bourse ne mesure pas le succès du plan de sauvetage, elle peut tout aussi bien mesurer dans quelle mesure les actionnaires seront « lessivés » par le processus, ce qui reflète un cours d’actions en forte baisse.

Accessoirement, garder l’oeil rivé sur le cours de bourse donne l’impression au public qu’on utilise leur argent, celui des contribuables, pour sauver la peau des spéculateurs et autres seigneurs de la finance, ce qui ne les met pas forcément de bonne humeur. A cinq semaines des élections américaines, si trop d’électeurs se sont manifestés auprès de leurs parlementaires pour leur signifier de voter « non » au plan de sauvetage non de l’économie, mais des boursiers, le vote crucial du Congrès pourrait nous plonger tous dans un inconnu plus glacé que celui du nouveau LHC de Genève.

Le but de ce LHC est de nous faire découvrir les circonstances exactes du Big-Bang à l’origine de l’Univers. Espérons que la crise actuelle ne nous en dispense pas en faisant tout disparaître dans un trou noir, dont, comme chacun sait, la caractéristique est que rien ne ressortira plus jamais.

Faiblis et Defexia

septembre 29, 2008 on 8:38 | In France | Commentaires fermés

Oui, je sais, le mot est facile, quand les banques Fortis et Dexia sont en difficulté.

Il y en a eut-être parmi vous, fidèles lecteurs de JusMurmurandi, qui pensez que nous en faisons trop sur le sujet de la crise financière, et ce depuis des mois. Sachez que rien ne nous ferait plus plaisir que d’enterrer ce sujet au lieu d’enterrer une grande institution financière après l’autre.

Une fois de plus, la banque Fortis explique qu’il n’y a aucun risque, qu’elle est solide, qu’elle va vendre des actifs pour consolider sa position. Qu’elle change de patron. Et une fois de plus, ça ne sert à rien. Il a fallu ce week-end que 3 Etats s’y mettent pour sauver le bancassureur belgo-néerlandais, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Dans le même temps, les Britanniques ont nationalisé leur banque Bradford and Bingley, juste après que les Américains aient nationalisé leur plus grande Caisse d’Epargne, Washington Mutual.

Repensons-y un instant. 3 nationalisations de grands établissements financiers. Pas pour des raisons idéologiques comme le voulut François Mitterrand, mais pour éviter une faillite de tout le système financier. A quand remonte le dernier sinistre comparable?

Vous me direz, et vous aurez raison, que les Etats-Unis (déjà eux!) avaient nationalisé leurs Savings & Loans, une forme de caisse d’épargne, qui s’étaient gavées de junk bonds, ces obligations pourries inventées par Michaël Milken et Drexel Burham Lambert dans les années 80. Mais la situation était très différente. Le sauvetage des S& L avait pour but non d’éviter des défaillances en chaîne, mais de sauver les épargnants qui leur avaient confié leur argent.

Donc, si cette opération n’est pas comparable, à quand remontre le dernier sinistre référence (ou la dernière sinistre référence, comme on voudra)? 1929. La grande crise. La grande dépression. Eh oui, il faut bien le dire. Nous vivons en direct un épisode dont il est possible (pas certain, mais possible) que l’histoire dise dans quelques décennies que personne n’imaginait au départ que ce n’était que le début de la plus grande crise économique que le monde ait connu.

Et quand on sait que la grande crise de 29 ne s’est véritablement achevée que lors de la seconde guerre mondiale, que beaucoup considèrent comme sa conséquence, il y a de quoi se faire du mouron.

Vous objecterez que le Congrès américain a finalement trouvé un compromis sur le paquet de 700 milliards de dollars destiné à absorber les créances pourries du système américain. Oui, certes, mais le problème n’est pas là. Ce n’est pas par manque de liquidité que les banques ne se prêtent pas, les banques centrales en mettant des quantités gigantesques à disposition. C’est parce qu’elles ne se prêtent pas qu’elles manquent de liquidité et se tournent vers les banques centrales.

Comme l’écrivait JusMurmurandi il y a des semaines, quand la confiance est aux abonnés absents, la liquidité ne sert à rien. Car la confiance, c’est comme un programme. On sait à qui on peut prêter, avec qui faire des affaires, quels business développer. Quand on ne sait pas cela, on ne fait rien, et donc la liquidité reste inemployée. Des exemples? Vendredi dernier, le titre Fortis perd 20% de sa valeur en bourse. Ce week-end, 3 Etats s’engagent et prennent la moitié du capital. Ce lundi, le titre ne prend « que » 14,5%, soit moins que les pertes de vendredi, puis replonge de plus de 15% dans les échanges de la matinée.. Belle preuve de confiance!

Dans le même temps, c’est le tour de la banque franco-belge (encore!) Dexia, dont le titre plonge de 20%. Après Fortis qui devient Faiblis, Dexia deviendra-t-il Defexia?

L’Arnaque!

septembre 28, 2008 on 8:07 | In France, Insolite, International | Commentaires fermés

Les marché financiers, qu’on avait cru calmés par l’annonce du plan Paulson de rachat par le Trésor US des mauvaises créances qui plombent les banques américaines, rechutent.

Le problème, c’est qu’ils n’ont pas vu la couleur de l’argent que le Président Bush a promis. Pas d’accord au niveau politique, et les rumeurs reprennent. Cette semaine, la victime expiatoire, c’est le bancassureur belgo-néerlandais Fortis, qui a largué son patron en urgence comme bouc émissaire. Et d’autres sont au bord du précipice, comme le britannique RBS.

Si l’accord politique ne s’est pas fait entre Démocrates et Républicains du Congrès, c’est que les Démocrates disent, et on peut les comprendre, que faire assumer par le contribuable américain les turpitudes de Wall Street sans rien faire pour soulager les millions d’Américains qui ont perdu ou vont perdre, si rien n’est fait, leurs maisons, ce serait une véritable arnaque.

Bien entendu, chacun de rappeler que Henry « Hank » Paulson, le Secrétaire américain aux Finances, est un ancien de la plus aristocratique maison de Wall Street, Godman Sachs, et qu’il est donc logique de trouver que le plan qu’il a conconté fait la part trop belle à ses amis et anciens collègues. Cela ferait de lui, si on suit les Démocrates, l’arnaqueur en chef.

C’est pourquoi les Démocrates insistent pour non seulement aider les plus futurs ex-propriétaires, mais aussi pour que le policeman de Wall Street s’intéresse à tous ceux qui, dans les hautes sphères de la finance, auraient pu commettre des délits qui résultent en une amère potion qu’ils veulent faire boire à tous dans un calice d’argent. Déjà le FBI a ouvert une enquête qui prmet de faire trembler plus d’un « Maître de l’Univers », comme l’écrivait si bien Tom Wolfe dans « le bûcher des vanités ».

D’une certaine façon, il est extrêmement frustrant de voir ces insitutions financières qui se sont livrées à une véritable gabegie qui leur a fait gagner des milliards nous dire aujourd’hui, « ou bien vous nous sauvez, ou nous coulons tous ». Ce qui fait de tous les citoyens du monde économique globalisé les habitants d’une véritable maison des otages.

Bref, si tous ces messieurs en se mettent pas d’accord, les marchés financiers pourraient nous faire vivre à tous une semaine digne d’un film catastrophe comme la tour infernale.

Comme vous l’avez tous compris, JusMurmurandi souhaite par cet article rendre hommage à un acteur américain qui vient de mourir, et saluer l’immense Paul Newman.
Paul Newman

George W. Bush est-il Georges Marchais ?

septembre 27, 2008 on 5:11 | In Economie, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Même si George W. Bush va demander à son épouse Laura de faire les valises, la fin de son mandat approchant, comme Georges Marchais l’avait fait publiquement en interpellant Liliane, la ressemblance n’est pas évidente.

Et pourtant, Bill Perkins, patron d’une entreprise d’investissements aux Etats Unis, SmallventuresUSA, est convaincu que la ressemblance existe.

Pour lui, le plan que George W. Bush est en train de mettre sur pied pour sauver ce qui peut encore l’être de l’univers bancaire américain indique que l’Amérique est en train d’emprunter la voie du communisme.

« Tant que tout va bien, nous sommes des capitalistes » dit il; « et lorsque les choses commencent à aller mal pour l’économie, nous nationalisons comme des communistes, plus que le Vénézuela par exemple » poursuit il.

« C’est une version du socialisme ou du communisme ».

Mais Bill Perkins n’en reste pas là.

Car c’est homme a du flair. Il a ainsi suivi l’évolution récente de l’action Goldman Sachs.

Il est convaincu que cette entreprise ne disparaîtra pas comme ce fut le cas par exemple de Lehman Brothers, vieille dame datant de 1850 qui a disparu en quelques heures.

Et il investit des fonds substantiels dans Goldman au fur et à mesure que l’action baisse et génère un profit de plus de un million de dollars lorsqu’il revend ses titres au moment où il remonte.

Et ce million, il le consacre aujourd’hui a dénigrer le plan de George W. Bush en achetant des pleines pages de publicité dans le New York Times, et en le donnant à des œuvres de charité.

Ce cri de déchirement qui juge donc l’économie américaine comme étant communiste devrait nous appeler à réfléchir.

Car si George W. Bush est communiste, que reste-t-il à Olivier Besancenot et son Nouveau Parti Anticapitaliste ?

Le tour des socialistes

septembre 26, 2008 on 12:58 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, France | Commentaires fermés

Englués dans leurs problèmes de personnes pour les diriger, les socialistes semblent n’avoir qu’une seule idée en tête: que vienne, après celui de la droite, enfin, leur tour. Ils ont raison. Il y a déjà 13 ans que la droite occupe la présidence de la République. A la fin du mandat de Nicolas Sarkozy, cela fera 17 ans, une longévité exceptionnelle, atypique, qui donne toutes ses chances à une alternative de gauche.

En attendant, pour ne pas attendre trop longtemps son tour, Bertrand Delanoë, l’ambitieux maire de Paris, a décidé de doter la capitale de sa tour. Une tour de 200 mètres de haut à côté du parc des expositions de la porte de Versailles.

Une telle construction, après 3 décennies sans nouveaux immeubles de grande hauteur à Paris, peut surprendre de la part d’un homme qui a toujours professé préférer pour la ville qu’il administre et ses citoyens la qualité de vie à la croissance.

Ce changement montre que le rusé Delanoë a plus d’un tour dans son sac. Empêché de construire par son alliance avec les Verts lors de son premier mandat, sitôt son indépendance retrouvée lors de son second mandat, vue la calamiteuse prestation électorale verte, il s’empresse de leur jouer un tour de sa façon, et adore ce qu’il brûlait il y a peu.

Car Delanoë n’a pas le choix. Son succès jusqu’ici a été très largement financé par la forte croissance du marché immobilier, dont les transactions faisaient tomber chaque année des centaines de millions d’euros dans les caisses municipales. Sauf que la conjoncture lui joue un sale tour, en donnant un brutal coup d’arrêt à cette recette en même temps qu’au marché immobilier.

Donc, pour avoir les moyens futurs de tenir ses promesses passées, le maire de Paris, qui, faute d’avoir pu médailler Paris de l’or olympique, n’a comme réalisation marquante que d’être, par le projet Vélib, Bertrand le Pédaleur, veut devenir maintenant Bertrand le Batisseur. Et d’affirmer que, si tout se passe bien, ce n’est pas une tour qu’il fera édifier, mais bien 6.

Peu lui importe que celles-ci griffent un ciel parisien, qui, contrairement à tant d’autres capitales modernes, n’était barré que 3 fois, par la tour Montparnasse, par la tour du Concorde la Fayette, et par le groupe de tours du front de Seine. Peu lui importe aussi qu’il ait promis qu’il ne le ferait jamais. Delanoë en est réduit au cri rauque d’Harpagon: ma cassette, ma cassette!

Mais évidemment, il y a une autre porte de sortie pour le maire de Paris, et on comprend qu’il s’active à ce point pour y accéder. C’est celle de premier secrétaire du parti socialiste. Ce qui lui conférerait la qualité de premier opposant à Nicolas Sarkozy. Là, au lieu de devoir tenir ses promesses, il pourrait de délecter de voir le Président à son tour ne pas tenir les siennes.

Seulement, pour arriver à ce poste convoité Bertrand le Batisseur doit encore arriver à fédérer, malgré les haines et les crocs-en-jambe, les différentes personnalités et sensibilités du PS, qui n’arrivent plus à parler le même langage depuis longtemps.

Ce qui fait du PS une vraie tour de Babel, dont on notera sur les photos ci-dessous, la ressemblance avec la tour qu’il veut construire.
Tour de Babel
Tour du Batisseur

Mic-mac européen

septembre 25, 2008 on 7:23 | In Coup de gueule, Europe, France, Incongruités | Commentaires fermés

Les récents référendums européens se sont terminés par des votes négatifs. Ceux de la France et des Pays-Bas ont ruiné les projets d’adoption du traité de constitution européenne, celui d’Irlande, du traité simplifié. Bref, les Européens ont mal à leur Europe. Franchement, il y a de quoi.

Au moment où l’Europe s’enfonce dans une crise économique d’origine financière et américaine, que fait l’Europe? Rien. Pas de plan de stimulation économique. Pas de relâchement des critères budgétaires. Pas de baisse des taux d’intérêts. Rien. Les abonnés absents, et l’électro-encéphalogramme plat.

En fait, pas si plat que cela, et JusMurmurandi serait tenté d’ajouter « malheureusement ». Car le Parlement européen a voté le « paquet Telecom » qui s’oppose notamment à la méthode retenue par la France pour combattre le télé chargement illégal sur Internet. A l’initiative de Daniel Cohn-Bendit, qui montre que le respect qu’il n’avait pas pour la loi en mai 1968 ne lui est toujours pas venu en mai 2008, le texte européen subordonne toute action contre les téléchargeurs illégaux à une décision judiciaire.

Alors que la solution française consistait à envoyer d’abord des lettre recommandées aux contrevenants pour leur indiquer qu’ils risquaient des ennuis, puis à leur faire couper l’accès par leurs fournisseurs d’accès Internet. Pas vraiment grave, comme sanction, mais facile d’application et rapide. Bref, bien adapté au problème.

Compte tenu que les montants en cause sont individuellement dérisoires, cette action judiciaire préconisée par Bruxelles serait (1) financièrement ruineuse pour une maison de disques ou une studio de cinéma, qui devrait faire des centaines de milliers de procès, et (2) jamais la police et justice ne donneraient suite à ces centaines de milliers de plaintes, faute de moyens. Enfin (3) le fait de poursuivre leurs clients potentiels n’aurait que peu de chances de rendre l’industrie du disque sympathique à ces mêmes clients, ce qui n’améliorerait pas leurs affaires, qui en auraient pourtant grand besoin L’Europe a donc décidé de cautionner l’inaction totale dans la plus parfaite illégalité.

L’idée de « passer l’éponge » sur le téléchargement est facile à comprendre. Ce sont des ados après tout, pas des terroristes chargés d’attentats-suicides ou des financiers qui hasardent des milliards d’euros qui ne leur appartiennent pas dans des cheminées et sont tout surpris de les voir partir en fumée.

Pour autant, l’industrie de la musique est bel et bien en train de mourir. Le nombre de titres publiés est en forte baisse, surtout si l’on déduit ceux qui sont des rééditions. Le film de Danny Boon, « bienvenue chez les ch’tis » n’a pas obtenu et n’obtiendra jamais la place de N°1 absolu au nombre d’entrées en cinéma en France compte tenu du nombre hallucinant de téléchargements illégaux (c’est vrai, pourquoi télécharger un navet quand on peut avoir tout aussi gratuitement un très bon film tout juste sorti?).

Mais surtout, pourquoi traiter ce problème au niveau européen? N’est-ce pas la garantie de n’avoir qu’une solution uniforme à des situations largement hétérogènes? Malte n’a pas d’industrie musicale ou cinématographique à défendre, contrairement à la Grande-Bretagne. Laquelle Grande-Bretagne a un système policier et judiciaire à l’opposé de celui de la France. De même que les textes selon lesquels des contrevenants seraient poursuivis dans les différents états européens sont tous différents vu qu’il n’y a pas d’harmonisation des lois. Donc la directive européenne conduira à des traitements différents pour des infractions identiques.

Bref, l’Europe et les Européens doivent affronter une crise financière et économique mondiale, avec des risques macro-économiques énormes, certains scénarios catastrophe dépassant en ampleur 1929 et la Grande Dépression. Pendant ce temps, l’Europe se préoccupe des micro-infractions des téléchargements illégaux….

JusMurmurandi se dit que cette préoccupation du micro plutôt que du macro est peut-être prémonitoire. Si l’inaction économique perdure et que le pire se réalise, il sera temps de faire du micro-crédit en Europe. D’abord que les institutions financières qui auraient, en d’autres temps, consenti des crédits plus importants auront toutes disparu dans la tourmente. Ensuite parce que le micro-crédit est très bien adapté aux pays très pauvres. Ce que nous serons devenus…

Logiques de marché contre principe de prudence, au bout de la route la culbute!

septembre 24, 2008 on 6:13 | In Coup de gueule, Economie, Incongruités, International | Commentaires fermés

Cette histoire est un peu technique, mais ô combien révélatrice de nombreuses dérives de notre planète où la finance joue un rôle si important.

Si des banques et autres institutions financières sont en grande difficulté, c’est avant tout parce que les autres banques ne leur font plus de crédit « au quotidien », comme avant.

Si elles ne le font plus, c’est parce qu’une incertitude pèse sur la réalité de leurs actifs, dépendant de la suite de l’évolution du marché immobilier aux Etats-unis. A-t-il fini de baisser, ou pas encore, va-t-il remonter, de combien, quand? Quel est le pourcentage de prêts immobiliers qui ne seront pas remboursés? Des réponses à ces questions dépend la « valeur » des portefeuilles de crédits hypothécaires détenus par les institutions financières.

Mais pas seulement. Parce qu’il existe aux Etats-Unis une règle comptable prudentielle appelée « mark to market », qui oblige toute entreprise à valoriser un actif, au maximum, au prix que le marché est prêt à payer pour cet actif. Cette règle, en apparence raisonnable, en tient pas compte d’un problème. C’est qu’en ce moment, personne ne veut acheter des portefeuilles d’emprunts immobiliers. Ce qui se comprend quand on pense à le crise aigue de ce marché.

Résultat, si ces portefeuilles de prêts sont invendables, c’est qu’ils ne valent pas cher du tout. Voire zéro. Donc la règle prudentielle oblige les banques à passer des provisions gigantesques, non pas en fonction de la valeur intrinsèque de ces prêts, qui dépend de leur taux de remboursement, mais en fonction de leur liquidité.

Avec pour conséquence que les banques passent des provisions qui déprécient « trop » les portefeuilles de crédits. Un exemple: Fanny Mae et Freddie Mac cumulent 91 milliards de fonds propres pour garantir 5000 milliards de crédits hypothécaires. Ce qui veut dire que, si 2% de ces prêts ne sont pas remboursés, les deux institutions sont lessivées. Raison pour laquelle l’Etat américain les a nationalisées, afin d’éviter les conséquences dramatiques de leur déconfiture, à savoir un effet de dominos catastrophique.

Comme l’Etat américain a l’intention d’injecter 200 milliards de dollars dans ces 2 établissements, cela veut dire que les pertes totales seront inférieures à 300 milliards, en totalisant cette injection de fonds publics et leurs fonds propres. Soit une estimation que la perte totale sera inférieure à 6% de la valeur du patrimoine, c’est-à-dire des portefeuilles de prêts hypothécaires.

Pas plus de 6%. Et ce, alors que Fanny et Freddie sont à 100% dans l’immobilier, ce qui est le pire cas de figure possible aujourd’hui. Mais alors, pourquoi les titres boursiers de Bear Sterns, de Lehman Brothers, de Merril Lynch, d’AIG se sont-ils effondrés non pas de 6% mais de 60% voire de 100%?

C’est là qu’intervient la stupide règle prudentielle: parce qu’il faut provisionner non pas en fonction de la valeur intrinsèque, au moins égale à 94%, mais en fonction de la vendabilité, ou liquidité, à qui il peut arriver en période de crise, comme c’est le cas maintenant, de tomber à zéro. Et quand on provisionne massivement, des pertes colossales apparaissent, les fonds propres fondent et la confiance disparaît. C’est le schéma de la crise actuelle.

Et c’est donc une règle de prudence qui risque d’entraîner une catastrophe. A noter que la règle FASB 157 qui définit précisément comment appliquer le « mark to market » est entrée en vigueur en novembre 2007, et qu’on en voit les effets en 2008. Cette FASB 157 est issue notamment du scandale Enron, où l’entreprise assignait des valeurs hyper-optimistes à la vendabilité des ses produits financiers « exotiques ».

Le législateur a donc voulu être prudent, pour éviter la répétition d’un scandale, et a en fait, joué à l’apprenti sorcier et déclenché une catastrophe bien pire. Bien joué!

En fait, il y a une bonne traduction française pour ce comportement. C’est le principe de précaution.

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