Léger comme l’air, lourd comme le passager…
août 5, 2008 on 9:48 | In Best of, Economie, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermésL’histoire pourrait prêter à sourire. Les compagnies aériennes, lourdement pénalisées par l’envolée du prix du kérosène, ne savent pas quoi inventer pour améliorer leur rentabilité sans augmenter, en apparence tout au moins, le prix des billets.
D’abord sont apparues les surtaxes carburant. Facile à comprendre, le carburant augmente, et cette augmentation est répercutée. Mais déjà se pose la question de savoir pourquoi elle n’est pas purement et simplement intégrée au prix du billet.
Sauf que, comme on ne peut augmenter à l’infini cette surtaxe, les compagnies ont aussi actionné le levier inverse, à savoir d’en donner moins pour le même argent. Ainsi, sur de nombreuses compagnies low-cost, les bagages sont devenus payants. Mais maintenant les choses vont encore plus loin sur une compagnie américaine: il faut payer non seulement pour boire un café, mais même pour un verre d’eau, et pour avoir un coussin ou une couverture.
En fait, là, l’amélioration économique ne vient pas seulement du revenu par verre d’eau vendu, mais surtout que, comme beaucoup de passagers ne boiront pas de l’eau « payante » qui auraient bu de l’eau « gratuite », l’avion transportera moins d’eau, ce qui le rendre plus léger et plus économe en kérosène.
Maintenant le pompon revient à une compagnie asiatique qui a décidé de faire payer les passages au pro-rata de leur poids de corps. En clair, les « grands et gros » australiens payeront plus que les chinois « petits et maigres ». Cette information annoncée par le responsable australien de ladite compagnie low-cost a ensuite été contredite par le siège de la compagnie, sans doute gênée par la contre-publicité qui lui était faite.
Il est de fait que les « gros » passagers d’avion coûtent plus cher (en kérosène) que les « maigres ». Est-il normal que les seconds subventionnent les premiers? JusMurmurandi imagine déjà Nicolas Sarkozy demandant à Air France de bénéficier de billets moins chers que ceux de son prédéceseur Jacques Chirac…
Délocalisation (trop) silencieuse
août 4, 2008 on 11:07 | In Best of, Economie, Europe, France, Incongruités, International | Commentaires fermésVoilà un sujet comme JusMurmurandi les aime et les déteste à la fois. De mauvaises nouvelles, mais bien paradoxales.
Nous avions écrit un article polémique sur les dernières déclaration de Carlos Ghosn qui expliquait, inter alia, que la crise allait obliger Renault de ralentir la production à Sandouville, mettant un voile pudique sur le fait que la baisse de candence était tout d’abord imputable à la médiocre réponse de la clientèle à la nouvelle (??!!) Laguna, tandis que Citroën ne sait pas répondre à la demande de sa concurrente directe, la C5. Et donc que les responsables produit de Renault étaient tout aussi responsables, voire coupables, vis à vis des salariés remerciés.
Mais beaucoup plus intéressant est le phénomène général qui illustre la production automobile de la France.
Rappelons tout d’abord que l’industrie automobile est (encore?) la première industrie française en nombre d’emplois.
On constate depuis plusieurs années que les emplois français sont en train de disparaître dans le plus grand silence, que ce soit de la part des entreprises, PSA Peugeot Citroën, mais plus étrangement de la part des syndicats. Au seul premier semestre 2008, ce sont 10% de voitures en moins fabriquées en France tandis que la production des deux constructeurs reste « mondialement stable » à peu près.
Peugeot 207 majoritairement fabriquée en Slovaquie alors que son prédécesseur était produit à Mulhouse ou Poissy, Twingo délocalisée de Flins en Slovénie, la fabrication hexagonale f… le camp. Encore une fois dans le plus grand silence syndical.
Comme si le premier employeur, et donc la première source de revenus pour ces syndicats quittait l’hexagone dans le désintérêt le plus absolu.
Car il faut rappeler que la « part de marché » des syndicats ne fait que baisser depuis des décennies pour atteindre le chiffre désastreux de 7% (quelle entreprise pourrais survivre à une division par trois de son chiffre d’affaires en 20 ans?? – demandez à General Motors ce qu’ils en pensent…).
Denis Gautier Sauvagnac, alias Lubricator, aurait-il donné le mode d’emploi sur comment « lubrifier » les relations syndicales en cas de période difficile ?
En tout cas, cette disparition d’emplois représente un cas très sérieux, grave, pour JusMurmurandi.
Et au passage, les voitures qui bénéficient du bonus gouvernemental sont celles qui bien entendu polluent le moins, donc les plus petites, par conséquent celles qui sont de plus en plus produites…à l’étranger.
Allez savoir ??!!
Mais face à ces mauvaises nouvelles, il en est toutefois une bonne. Qui illustre encore mieux le paradoxe de la situation.
Il y a bien une usine de production automobile française qui tourne à plein régime.
Elle va même battre des records de production en France cette année d’après les informations en notre possession.
Car elle aussi profite autant que faire se peut du bonus environnemental car elle produits des citadines.
Et son propriétaire la juge particulièrement rentable, alors qu’elle est hexagonale.
C’est l’usine Toyota de…Valenciennes. Bienvenu chez les Chtis.
Allez comprendre.
Alexandre Soljenitsyne
août 4, 2008 on 6:54 | In Best of, International | Commentaires fermésIl faut se souvenir. Le régime stalinien n’était pas qu’une menace permanente sur la sécurité et la vie de chacun de ses citoyens. C’était un univers qui prétendait imposer sa pensée, la pensée « correcte », à tous. Ce qui le faisait entrer par effraction non seulement dans chaque geste de chaque citoyen soviétique, dans chaque mot, dans chaque regard, mais aussi dans le plus profond de chaque conscience. Car, pour Staline, sentir et penser pouvaient être le début de la trahison.
C’est cela qu’a dénoncé Soljentsyne. Les assassinats par millions, comme dans l’immense Archipel du Goulag. La torture, la violence, l’arbitraire, l’injustice, le désespoir. Mais, plus encore que ce qu’il a dénoncé, c’est le fait de dénoncer qui a brisé le silence des consciences, qui ne se reconstituera jamais, et, à travers les ans conduira aux samizdat, à Solidarnosc, à la perestroika, à la glasnost, et à la fin du soviétisme.
Pour ceux qui, trop jeunes, ont le bonheur de n’avoir pas connu ce monde-là, JusMurmurandi recommande la lecture d’un petit livre du grand Soljenitsyne: « une journée d’Ivan Denisovitch »
Parce que se souvenir de lui, c’est se souvenir tout court, et que la mémoire est le fondement de la liberté, comme le montre si bien George Orwell dans son « 1984″ à l’univers si proche du stalinisme, JusMurmurandi salue la mémoire de l’immense Alexandre Soljenitsyne, le zek qui écrivait « qu’un régime (le stalinisme) qui écrit « dieu » avec une minuscule et KGB en majuscules ne mérite pas le respect ».

Les JEUX olympiques de Pékin
août 3, 2008 on 11:29 | In C'est ça, Paris?, France, Insolite | Commentaires fermésA-t-on vraiment tout dit sur ces Jeux Chinois?
Rappelons-nous, on a parlé de la Chine, en tant que pays, en tant que symbole politique avec son régime communiste que tout le monde semble aujourd’hui prêt à décrier.
Le Tibet aura également eu sa part de feux de la rampe, car même si la région fait partie de la nation chinoise depuis longtemps, il en reste toujours pour défendre un régime théocratique prêt à faire pression sur les paysans pour se nourrir, les moines tibétains n’étant pas auto-suffisants.
L’Irak aura lui aussi retenu l’attention des média pour savoir si ses quatre malheureux joueurs seraient eux aussi retenus par le CIO, dont le chef, Jacques Rogge, n’hésite pas à parler d’argent quand il pense aux Jeux (à moins qu’il ne pense argent quand il parle des Jeux ??)
Nicolas Sarkozy, Président de la République et président de l’Union européenne depuis le premier juillet aura lui aussi entretenu le suspense, et été au centre des débats pour son éventuelle participation à la cérémonie d’inauguration. On se souviendra en particulier de l’invective bruyante et violente, comme Daniel Cohn Bendit sait les délivrer, lors du passage de Sarkozy à Strasbourg.
Daniel Cohn Bendit, ce membre des Verts, eux mêmes alliés du Parti Socialiste qui a bien évidemment dénoncé la participation du Président français.
Mais il y avait une seule chose dont on n’avait pas parlé, du sport, des vrais jeux.
Heureusement, une personne est là pour nous rappeler que ces Jeux sont d’abord et avant tout du sport, et qu’il faut par conséquent soutenir nos sportifs français pour les quels Bernard Laporte vise « au moins » quarante médailles.
Une personne va disions nous être là pour nos sportifs, pour leur donner le soutien moral dont ils ont assurément besoin, alors que la Chine semble bien fâchée avec notre petit pays, en particulier depuis la remise de la médaille d’honneur de la ville de Paris au Dalaï Lama par Bertrand Delanoë.
Il sera là pour accompagner les sportifs franciliens, et uniquement pour cela. « Pas question de cautionner le régime chinois ». Et profitera de son périple « pour dire deux ou trois choses ».
Allez, on ne va pas vous faire piaffer davantage.
Unissons nous tous pour remercier Jean-Paul Huchon, Président PS de la région Ile de France, pour son esprit « sportif ».
Sarkozy est-il le yéti?
août 3, 2008 on 5:52 | In France | Commentaires fermésDepuis Tintin, tous connaissent le yéti, ou abominable homme des neiges. Cette créature qui ressemble à un très grand singe, qui a été repérée souvent que ce soit en Asie, en Europe ou en Amérique (le bigfoot du Canada), mais jamais formellement identifiée, que ce soit morte ou vivante. Et si on peut imaginer que des grandes créatures habitent les profondeurs marines en échappant encore à la détection humaine (le mégalodon, sorte de terrifiant requin blanc d’une taille d’orque est-il bien éteint, quand on en retrouve des dents vieilles de quelques milliers d’années tout au plus, c’est à dire rien en temps géologique?)
Oui, mais voilà, des poils recueilis aux confins de l’Inde et du Pakistan semblent pour le moment donner raison à Sir Edmund Hillary premier homme vainqueur du mont Everest, qui en avait rapporté de semblables. Au premier abord, ils n’appartiennent à aucune espèce de primate connue. Et l’indien qui les a fournis à indiqué que la bête dont ils proviennent, nommée bande marung, ferait dans les 3 mètres de haut. On passe là du yéti de Tintin à King Kong, quand on pense à l’exploitation qui ne manquerait pas de se faire d’une telle découverte si elle était confirmée.
Car c’est une analyse ADN qui va dire si découverte exceptionnelle il y a, ou honnête confusion, ou encore arnaque vulgaire. Chaque catégorie a été, en son temps illustrée. Comme la bête du Gévaudan, que tous tenaient pour monstrueuse alors que ce n’était qu’un grand loup. Comme le présumé « homme de Piltdown », dont l’imposture (c’était purement et simplement un faux) dura plus de 50 ans.
Toujours est-il que JusMurmurandi regrette, tout en la comprenant, cette chasse aux derniers spécimens de yéti. Bien sûr, savoir est important. Mais rêver ne l’est-il pas au moins autant?
Il en est de même en politique française. Les socialistes veulent savoir qui sera leur prochain(e) gagnant(e) aux élections présidentielles. Ils le recherchent et se querellent avec une ferveur à faire pâlir les découvreurs de yéti. Encore feront-ils grâce, on l’espère tout au moins, aux candidat(e)s de devoir soumettre des poils à une analyse ADN. Ce qui leur permettra de continuer à rêver.
Mais une chose est sûre. Même si, pour l’opposition, Sarkozy est comme le yéti, c’est-à-dire qu’il est abominable et qu’on le voit partout, JusMurmurandi vous livre un scoop. L’analyse ADN démontrera que les poils ne sont pas ceux du Président. Ce qui veut dire que Carla (ouf!) n’est pas tombée amoureuse un grand singe contrairement à l’héroine de King Kong. Pourquoi? Parce que, vu sa taille, 3 mètres, non vraiment, Sarkozy n’est pas le yéti…


Histoire d’eau…
août 1, 2008 on 6:50 | In Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermésParmi les « découvertes » des journalistes occidentaux qui viennent de prendre à Beijing leurs quartiers Olympiques, celle de la très lourde pollution de cette gigantesque agglomération.
Oh, bien sûr, on en avait un peu parlé avant, et les Chinois avaient multiplié les assurances de Jeux très écologiquement corrects. Ils avaient mis en avant leur technologie (ils sont les derniers à y croire) d’ensemencement des nuages pour les faire crever et avoir de la pluie. Leur intention de réduire autoritairement la circulation automobile pendant la période des compétitions. Et leur déplacement, tout aussi autoritaire, de milliers d’entreprises polluantes pour les laisser polluer, mais ailleurs que là où les journalistes pourraient le constater et les athlètes en souffrir.
Mais les faits sont là: on en est à une semaine des Jeux, et Beijing étouffe de chaleur et de pollution. Bien sûr, ce n’est pas la faute du pays organisateur s’il fait inhabituellement chaud, et s’il ne se décide pas à pleuvoir, n’est-ce pas?
Comme ce n’est pas la faute du pays organisateur si de nombreux sites internet violent la loi chinoise, ce qui oblige les autorités à les censurer, n’est-ce pas?
Pas non plus la faute des autorités chinoises si des populations « bousculées » pour donner aux observateurs l’image d’une Chine idéale, moderne, travailleuse et harmonieuse, se plaignent aux media occidentaux, n’est-ce pas?
Toujours est-il que les critiques pleuvent maintenant sur cette Chine, qui, à force (le mot force prend ici tout son sens) d’avoir voulu se montrer idéale, se montre surtout incroyablement brutale.
D’une certaine façon, l’objectif des dirigeants chinois de faire de cette quinzaine la vitrine mondiale de la Chine sera atteint. Jamais la Chine n’aura été autant au centre du monde, conformément à la représentation traditionelle que ce pays a de lui-même. Et les Jeux seront, en effet, l’occasion, pour le monde entier, de voir le vrai visage de la Chine.
Ceci s’appelle, quand on atteint des résultats diamétralement opposés à ses objectifs, » être l’arroseur arrosé ».
Mais être arrosé, peut-être est-ce le dernier recours de Beijing pour faire enfin pleuvoir?
Bulles, bulles…
juillet 31, 2008 on 3:18 | In Economie, France, Insolite, International | Commentaires fermésMohammed Yunus n’est pas n’importe qui. Il a reçu le prix Nobel pour avoir inventé le micro-crédit, des prêts de toutes petites sommes destinées à permettre aux plus pauvres de mettre en oeuvre des activités individuelles rentables tant pour eux que pour leurs communautés.
Que dit Mohammed Yunus? Que la mode du micro-crédit, aujourd’hui très « tendance », fait affluer vers ce segment très particulier de l’économie des masses exagérées de capitaux, et que cela va créer une bulle de même nature que celle des subprimes.
Voir le banquier des pauvres s’inquiéter qu’on leur prête trop d’argent n’est déjà pas banal. Comparer la situation des ultra-pauvres du Bangladesh à celle des propriétaires immobiliers américains, fussent-ils les moins riches d’entre eux, est paradoxal.
Sauf que la logique est imparable: dans les deux cas, trop de capitaux sont à la recherche de trop peu d’opportunités de prêts. Dans les deux cas, c’est le « bas du marché » vers lequel ces capitaux ce tournent qu’on encourage à emprunter, avec la culbute au bout de la route.
Finalement, ne serait-ce pas Mohammed Yunus, un homme qui sait résister à l’ivresse du succès et à l’appât du gain, qui devrait gérer la Federal Reserve ou Citigroup?

Promesses, promesses…
juillet 30, 2008 on 6:37 | In Economie, Incongruités, International | Commentaires fermésLa Chine avait promis…
Elle avait promis de faire des efforts en matière de droits de l’Homme. Le Tibet n’en est pas une franche illustration.
Elle avait promis une absence totale de censure sur Internet pour les journalistes pendant les Jeux Olympiques. On sait maintenant qu’il n’est rien et n’en sera rien. On voit ce que valent les promesses chinoises, beaucoup plus promptes à se réaliser quand il s’agit de boycotter sociétés et investissements français
Oh, bien sûr, il est facile de se plaindre et de dauber sur le fait que les Chinois ne tiennent pas leurs promesses, parce que, notamment, c’est une cruelle dictature communiste.
La France, bien sûr, n’est ni une dictature, ni cruelle, ni communiste.
Tient-elle ses promesses pour autant? Il serait trop sévère de regarder en arrière les promesses des uns et des autres.
Plus amusant, quand Nicolas Sarkozy tient ses promesses en matière, par exemple, de libéralisation des 35h, ou de modernisation du contrat de travail, la gauche et les syndicats hurlent au charron, alors même que ces promesses de campagne ont été validées par le suffrage universel.
Comme si la gauche s’attendait à ce qu’un Président élu renonce à tout ce qui avait fait sa plate-forme électorale. Il faut dire, à sa décharge, que cela s’était passé souvent ainsi avec Mitterrand et Chirac. Et que la droite attendait de son côté que la gauche, élue en 1997 renonce à mettre en œuvre les 35h qu’elle avait annoncées.
Charles Pasqua avait même théorisé ce reniement en disant joliment que « les promesses n’engagent que ceux qui y croient »
Alors, franchement, vouloir que les Chinois, qui, on le rappelle, n’ont rien à voir avec nous, tiennent leurs promesses, cela fait de nous, tout simplement, des crédules.
Nous plaindrions-nous de notre propre crédulité?
Il y aurait bien sûr une autre explication, beaucoup plus rassurante. A savoir que personne ne croyait vraiment aux promesses chinoises, donc personne ne s’est trompé. Que le CIO et ses chers sponsors voulaient donner les Jeux à la Chine pour d’évidentes raisons de business, à savoir le gigantesque marché chinois. Et que les promesses avaient pour seule vocation de permettre d’habiller ce mercantilisme d’une modeste feuille de vigne, et de vêtir les marchands de soupe du CIO des idéaux humanistes du baron de Coubertin.
Mais maintenant la feuille de vigne est aussi fanée que les idéaux de Coubertin, l’argent est roi, et le CIO est nu…
Obamania – Obama est il Ulysse ?
juillet 27, 2008 on 5:52 | In Best of, Europe, France, International | 4 CommentsObama, comme Ulysse, a fait un beau voyage.
Au cours de son périple, Ulysse rencontre le Cyclope Polyphème et devient le prisonnier de ce dernier dans sa grotte.
Après qu’Ulysse lui dit malicieusement que son nom est Personne, le grand voyageur lui crève un œil pour s’enfuir accroché au ventre d’une chèvre. Et lorsque les autres cyclopes demandent à celui qui est blessé comment se nomme son assaillant, la seule réponse qu’il peut donner est…Personne.
Le sénateur de l’Illinois, candidat du parti démocrate à l’élection présidentielle des Etats Unis, est rentré à la maison.
Ayant commencé sa tournée au Proche Orient, il a poursuivi son voyage en Europe, s’arrêtant tout d’abord à Berlin où il a fait un discours devant plus de 200.000 personnes.
Il est ensuite venu à Paris pour une visite éclair. Car s’il est resté relativement longtemps en Allemagne, et qu’il a pris le temps de rencontrer et le Premier Ministre anglais, Gordon Brown, puis son prédécesseur, Tony Blair, et enfin le représentant de l’opposition, David Cameron, à Paris il n’avait de rendez vous qu’avec Nicolas Sarkozy.
Car, qui aurait il pu rencontrer comme représentant de l’opposition française ?
François Hollande, le déclinant premier secrétaire du PS, qui sera remplacé en novembre ? Laurent Fabius, Premier Ministre du siècle dernier et opposant à l’Union Européenne ? Ségolène Royal, candidate défaite aux dernières élections présidentielles, et ouvertement favorable à Hillary Clinton, son ex-concurrente ? Bertrand Delanoë, maire de Paris ? Ou bien encore Dominique Strauss Kahn, Directeur Général du FMI, et en fonction à Washington ?
Devant l’embarras du choix, il n’a pas hésité.
Il s’est concerté avec celui qui représente le mieux l’opposition française, le PS, aujourd’hui.
Il a rencontré Personne.

Le losange et les trois enveloppes.
juillet 25, 2008 on 7:58 | In France | 6 CommentsVoici une petite histoire comme JusMurmurandi les aime.
Un Président d’entreprise est révoqué par le conseil d’administration et remplacé.
Au moment de la passation de pouvoirs, celui qui vient d’être remercié tend trois enveloppes à son successeur.
« Chaque fois que vous aurez de mauvais résultats à communiquer, ouvrez une enveloppe », lui conseille t il.
Six mois après son arrivée, le retournement espéré n’est pas (encore) là. Avant d’entrer dans la salle du conseil, il ouvre une enveloppe et en retire un petit bristol sur lequel est inscrit « Mettez cela sur le compte du prédécesseur ».
Et tandis qu’il commente les résultats qui sont en deçà des espoirs, il explique qu’à son arrivée les clients n’étaient plus visités, le moral des troupes était en berne, etc. etc.
Et le conseil lui renouvelle son mandat.
Six mois plus tard, toujours pas d’amélioration.
Un peu nerveux, il ouvre la seconde des trois enveloppes et en retire un bristol identique au premier sur lequel il est écrit « mettez cela sur le compte de la conjoncture ».
Au moment des explications, il justifie la non atteinte des résultats par la hausse des matières premières, la baisse du Dollar etc. etc.
Une seconde fois, son mandat est renouvelé.
Six mois plus tard, aucune reprise en vue.
Carrément inquiet, il ouvre la troisième et dernière enveloppe,où se trouve un bristol toujours de même format sur lequel se trouve le message suivant: « Préparez trois enveloppes ».
En écoutant Carlos Ghosn, Président de Renault qui explique qu’il faut se séparer de 5.000 salariés parce que la conjoncture est mauvaise, JusMurmurandi pense spontanément à cette petite histoire.
Car comment expliquer qu’il y a cinq mois de délai pour une Citroën C5 tandis que la mévente de sa rivale de chez Renault entraine l’arrêt d’une équipe à Sandouville?
Comment justifier que la clientèle féminine se détourne de la nouvelle Twingo, fade remplaçante d’un modèle débordant de charisme, tandis qu’elle se précipite sur la Fiat 500 ?
Si ce n’est parce que les Clients n’ont plus le même coup de coeur pour la gamme marquée du losange, dont le dessin ne plait plus autant.
Sans parler de ces modèles qui sont vieillissants comme l’Espace ou la Mégane, ou qui n’ont carrément jamais marché comme la Vel Satis.
Entre temps ce sont 5.000 salariés qui vont perdre leur emploi ou 5.000 emplois qui disparaîtront de l’hexagone.
M. Ghosn, peut être est il temps de tendre la troisième enveloppe au responsable du style chez Renault ?
Sinon, ce pourrait être vous qui en seriez le destinaire.

Quand Sarkozy paye pour Mitterrand !
juillet 25, 2008 on 5:48 | In France, Insolite | Commentaires fermésVoilà une nouvelle à laquelle on ne s’attend pas, qui viendra certainement déranger les esprits chagrins et autres mitterrandolâtres.
Le 12 janvier 1997, Jean-Edern Hallier rejoint la longue liste de ceux qui ont approché François Mitterrand de très près pendant sont double septennat et qui se sont brûlés les doigts ce faisant.
Car pour avoir fréquenté l’ancien Président de la République, il en connaissait aussi les secrets d’alcôve, y compris l’existence de la fille née hors mariage avec Anne Pingeot.
Et l’écrivain n’est pas homme facile et parle beaucoup, ce qui fair ombrage à François Mitterrand qui le rajoute sans hésiter à une longue liste de ceux dont il souhaite savoir les paroles qu’ils prononcent y compris au téléphone, au mépris de la loi (dont l’actrice Carole Bouquet par exemple…).
Il est vrai que sous Mitterrand la presse donneuse de leçons lui est acquise; et il se permet donc tant de choses qu’aujourd’hui on dénonce alors même qu’elles ne sont que fantasmes de quelques politiciens (politiciennes ?) en mal de visibilité.
Mais voilà, même douze ans après la mort du Président, et onze ans suivant la disparition de l’écrivain, la famille de Jean Edern Hallier a tenu a demander réparation pour le préjudice subi.
En 2005, au pénal, les poursuites des principaux acteurs s’achevaient sur des condamnations aussi légères que surprenantes, Gilles Ménage, l’écouteur en chef écopant de quelques mois avec sursis.
En revanche, au civil, ce n’est que le 18 mai dernier que le Tribunal Administratif a rendu son jugement, pour des faits qui rappelons le remontent au début des années 80….Et ce dernier a donc décidé d’indemniser le frère et les deux enfants de l’écrivain pour le préjudice subi.
70.000 Euro.
On n’a visiblement pas fini de payer pour les turpitudes de François Mitterrand.
JusMurmurandi, tout heureux de voir qu’il faut quasiment deux mois et demi à la presse pour informer ses lecteurs d’un jugement hautement emblématique, tend l’oreille pour écouter les commentaires de la rue de Solférino…

Le livre qui provoqua l’ire de Tonton.
Quand vous êtes à terre, ne comptez pas sur le CIO pour vous aider à vous relever
juillet 24, 2008 on 6:21 | In Incongruités, International | Commentaires fermésLe CIO…en d’autres temps, on aurait dit…vaste programme pour qualifier le Comité International Olympique.
Souvent soupçonnés de maleversations, quelques fois condamnés, ses membres viennent de s’illustrer à l’aube des prochains jeux chinois.
Alors qu’il y a un pays qui est particulièrement meurtri après des années de guerre injuste et sanglante (on parle de plus d’un million de victimes civiles), l’Irak, le peuple irakien vient de se voir privé de participation aux JO de Pékin.
Pour de sombres histoires de politique pour ne pas dire tripatouillages.
Comme si le CIO devait se refaire une virginité en excluant précisément l’Irak.
Il n’y avait que quatre athlètes attendus.
Alors que le Président du CIO déclarait par ailleurs « qu’il n’avait pas honte de dire qu’il y a de l’argent dans le sport », phrase ô combien sibylline, on les attendra en vain.
M. Rogge, Bagdad vous embrasse.
Karadzic contre Betancourt ?
juillet 22, 2008 on 4:03 | In France | Commentaires fermésQuel rapport direz-vous?
L’une est une femme, l’autre un homme. L’une vient d’être libérée, l’autre d’être emprisonné.
Mais, en fait, celle qui vient d’être libérée n’était pas en prison, tandis que celui qui vient d’être emprisonné n’était pas en liberté.
La captivité de l’une a duré 6 ans. La cavale de l’autre, 12 ans, soit le double.
JusMurmurandi ne peut écouter Ingrid Betancourt sans émotion et admiration. Ni Radovan Karadzic sans émotion et répulsion.
Tant qu’à faire, au lieu d’un procès long, compliqué et coûteux (on sait ce qu’il en a été avec Slobodan Milosevic, le maître à penser de Karadzic, mort en prison avant que le tribunal de rendre un quelconque arrêt), pourquoi ne pas simplement confier Karadzic aux FARC pour prendre la place encore chaude d’Ingrid Betancourt? Comme ça ils le garderont enchainé pendant des années, et çà ne coûtera rien à personne.
Karadzic à la place de Betancourt chez les FARC. Ils se méritent bien.


Bonjour, c’est Jack !
juillet 21, 2008 on 8:57 | In France, Incongruités | 3 CommentsJusMurmurandi aime beaucoup Laurent Gerra, dont l’un des personnages fétiches n’est autre que Jack Lang.
Et d’une certaine façon, Jack Lang est le fétiche de nombreuses autres personnes aujourd’hui.
En effet, la modification de la Constitution souhaitée par le Président de la République a finalement été votée par le Congrès aujourd’hui.
Le Congrès qui réunit les députés de l’assemblée nationale et les sénateurs…du sénat a donc voté en faveur de la 24ème réforme de la Constitution, à la majorité qualifiée plus une voix.
Majorité qualifiée, cela signifie 60% des voix. Pour faire taire ceux qui disent que cela a été voté d’une courte voix. Par comparaison, ce sont sept pour cent de plus que les 53% obtenus par Nicolas Sarkozy au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2007 face à Ségolène Royal.
Les Français eux ne s’y sont pas trompés si l’on en croit les sondages qui les donnent favorables à 86% à cette réforme.
Bref, JusMurmurandi ne va pas s’attarder aux élucubrations des différents perdants (autrement dit les membres du PS), qui l’ont bien mauvaise ce soir.
Il nous suffit de citer à nouveau Laurent Gerra, qui, pour marquer le succès de Jack et de ses idées de ménestrel, n’hésite pas à dire « C’est chié, non ? »

Plus jamais d’otages ?
juillet 20, 2008 on 8:47 | In France | Commentaires fermésLa situation de l’usine GoodYear d’Amiens est hélas l’illustration tragique du décalage qui existe entre les syndicats français d’influence marxiste comme la CGT, et les réalités du marché.
Contexte. L’usine d’Amiens coute trop cher au groupe américain qui cherche à négocier un accord avec les salariés afin que l’on arrive à un temps de travail de 4 fois huit heures.
Si dans un premier temps les salariés rejettent les propositions de la direction du site, le dernier référendum organisé donne comme résultat 72% de salariés favorables à cette nouvelle organisation du temps de travail.
Tout se termine bien ?
Hélas non. La CGT, qui est le syndicat majoritaire, refuse cette organisation.
Raison invoquée : le référendum a été voté par l’ensemble des salariés de l’usine alors que ceux concernés par ces nouveaux horaires y seraient opposés; et le code du travail français reconnait au syndicat majoritaire la faculté de dénoncer un accord de ce type, nonobstant le référendum qui a eu lieu quelques jours auparavant. En bref, la CGT refuse la démocratie, pour ensuite dénoncer le chantage de la direction.
Conséquence: 402 emplois supprimés et annulation des investissements prévus qui iront dans un autre site, hors de France. Et menace sur les emplois restants.
Merci à la CGT de soutenir les emplois industriels français. Il est vrai que la France en compte déjà trop.
Et alors que l’on manifeste aujourd’hui à Paris pour soutenir les otages colombiens, on peut se demander quand enfin les salariés français pourront bénéficier d’une vraie démocratie au travail, au vu de prises d’otages syndicales de ce type.