Dans la Lune

juillet 20, 2009 on 9:41 | In Best of, Coup de gueule, Europe, Insolite, International, Poil à gratter | 1 Comment

Ce vingt juillet 2009 est un jour à marquer d’une pierre blanche.

Quarante ans que l’Homme a marché sur la Lune.

Tout le monde se souvient de la phrase « Un petit pas pour l’Homme, un grand pas pour l’Humanité ».

Le rêve de Tintin est enfin réalisé.

Car la Lune est un astre qui est bel et bien entré dans notre vocabulaire.

Par exemple, être dans la Lune.

Les idées qui nous viennent spontanément à l’esprit sont nombreux.

Au hasard, citons les socialistes, qui sont tellement nombreux à rêver de prendre la place de Nicolas Sarkozy qu’ils en oublieraient presque….qu’ils sont justement tellement nombreux à vouloir se faire élire.

Demander la lune, comme ces salariés qui s’entourent de bonbonnes de gaz pour recevoir une indemnité extra légale de 50.000 Euro. Sauf qu’à la demander en mettant le couteau sur la gorge de l’entreprise, du gouvernement, avec des bonbonnes vides en plus, le tout risque de se dégonfler comme une baudruche.

Être mal luné, comme certainement François Bayrou lorsqu’il a vu les résultats du MoDem aux élections européennes.

Face cachée de la lune, comme les dépenses de l’État qui vont aboutir à un endettement toujours plus important, et que les générations futures ne sauront pas maîtriser sans une inflation débridée ou encore un serrage de ceinture que leurs aînés, nous, semblent incapables de mettre en place.

Décrocher la lune, comme les mirifiques bonus des banquiers qui semblent être sortis de la crise sans s’apercevoir que 99% de la population y était encore plongée.

Quand on voit tout cela, on ne cherche même pas d’exemples pour illustrer c.. comme la lune, tellement il y en a.

Bref, il est temps pour JusMurmurandi de se coucher au son… de la sonate au Clair de Lune.

Merci Ludwig !

On a marché sur la lune !!

On a marché sur la lune !!

Indigeste!

juillet 18, 2009 on 7:17 | In Best of, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi l’avait annoncé, et c’est devenu réalité. La baisse de la T.V.A.consentie aux cafetiers et restaurateurs suivant la promesse de l’ancien Président Jaques Chirac a fait ses preuves. Moins d’un établissement sur 3 tient les engagements pris par la profession de répercuter cette baisse, même de façon très sélective, aux clients.

Au départ, les restaurateurs, chers au cœur de ce grand gourmand de Président, lui font savoir que le différentiel de TVA en faveur de la restauration rapide par rapport à la restauration traditionnelle pousse les Français à déserter leurs tables en faveur des sandwiches et autres formes de malbouffe, et coûte des emplois.

Sensible à cet argument, Chirac promet, mais ne peut tenir vu son manque de poids à Bruxelles. Et la profession de le tenir sans cesse comptable de cet échec, partiellement compensé -déjà- par des baisses de charges.

C’est Sarkozy qui va tenir la promesse de Chirac, au nom de la continuité de l’Etat, pour ne pas se ridiculiser à Bruxelles, et pour montrer que lui sait non seulement promettre, comme son prédécesseur, mais aussi livrer.

Sauf qu’entre temps la profession a changé de chanson. Il ne s’agit plus de créer des emplois, ou si peu, pour contrer la restauration rapide, mais de pouvoir mieux payer ses employés, notoirement mal rémunérés, ce qui laisse des offres d’emplois insatisfaites, et rend donc des offres supplémentaires vaines.

En plus, arrive la crise qui met à mal les caisses des restaurateurs et cafetiers comme celles de presque toutes les entreprises françaises. Oui, mais voilà, la baisse de la TVA va passer par là.

La profession négocie donc a minima la création de 20.000 emplois supplémentaires (il y en aurait eu de toute façon 20.000, donc le chiffre de 40.000 n’est qu’un attrape-couillons) et la baisse a minima des prix, sur seulement 7 articles. Qu’on compte combien il y a de boissons sur la carte d’un cafetier, ou de plats sur celle d’un restaurateur, et chacun verra comment baisser les prix sur 7 articles est totalement dérisoire, ou symbolique.

Plus trace de nouvelle convention collective qui viendrait contraindre, si peu que ce soit, la profession à mieux payer ses employés, qui sont laissés aux bons soins de leurs employeurs. Bons soins dont on sait déjà qu’il sont fort pingres.

Le reste, c’est bien simple, va directement dans la poche des cafetiers et restaurateurs.

Le résultat, c’est une aide de l’Etat, encore une, qui n’aura d’autre effet que de ruiner un peu plus les finances publiques, et de charger la mule des contribuables, qui n’en peuvent déjà plus.

Malheureusement, pour symbolique que soit cet épisode, ce n’est pas une exception, c’est au contraire la règle. En 1993, l’État ouvre le chapitre des aides aux entreprises sur les bas salaires. Elle coûte à l’époque moins de 3 milliards de francs. 16 ans plus tard, le même poste coûte, toutes aides et franchises de charges confondues, 30 milliards d’euros par an.

Évidemment le patronat reste dans son rôle en affirmant (menaçant?) que 800.000 emplois disparaîtraient si ces aides étaient supprimées. Même si c’était vrai, et non un chiffre aussi truqué que celui des manifestants donné par les centrales syndicales, cela fait quand même 40.000€ d’aide par emploi et par an, soit beaucoup plus que la totalité de la masse salariale de ces 800.000 emplois.

Ce qui montre à quel point il serait « rentable » de supprimer toutes ces aides.

Oui mais voilà, nous sommes en France. Comme aux États-Unis, où l’Administration Obama semble laisser ses promesses de réforme du système financier à l’état de projet pour ne surtout pas empêcher les banques de se refaire une santé en faisant exactement comme avant la crise -méga-risques et giga-bonus-, les promesses de Sarkozy de baisser les dépenses de l’Etat ne sont tenues qu’à dose homéopathique.

Et c’est aux Français qu’un jour il faudra bien présenter l’addition de toutes ces folies dispendieuses. A n’en pas douter, ils en auront une sérieuse indigestion. Et feront ce que fait tout client qui ne digère pas le repas qu’on vient de lui servir.

Ils changeront de crèmerie.

Des bonus à toute épreuve

juillet 16, 2009 on 6:53 | In Coup de gueule, Economie, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Incroyable! Alors que la crise bat son plein, une banque américaine, et pas n’importe laquelle, annonce des profits record pour le deuxième trimestre de l’année 2009. Goldman Sachs, la première banque d’affaires au monde.

Il y a déjà quelque chose de choquant à voir de tels profits affichés en si absolu décalage avec la conjoncture. Manifestement, les activités de Goldman Sachs ont été facturées avec une marge bénéficiaire très importante, de façon à laisser un tel profit en bas du compte d’exploitation.

Mais comment facturer de telles marges quand la conjoncture est déprimée et les affaires rares? Pourquoi la concurrence ne mord-elle pas sur la clientèle de Goldman Sachs?

Il faut se souvenir que, dans les activités de trading, le rival N°1 de GS était Lehman Brothers. Que Lehman a rencontré de graves difficultés en octobre 2008, comme la plupart des banques mondiales. Et que, si l’Etat fédéral américain a décidé de sauver Merril Lynch ou AIG, il a décidé de laisser couler Lehman, provoquant par réaction une tornade sur un marché financier déjà sinistré.

Laquelle tornade a menacé d’entraîner toutes les autres banques mondiales dans une spirale infernale de défiance et d’emporter le système financier planétaire. Et que, pour la stopper, tous les États mondiaux ont ouvert des lignes de crédit quasi-illimitées à leurs banques, y compris à la toute-puissante Goldman Sachs. Lesquelles banques, se trouvant sous perfusion d’argent public se sont trouvées aussi quelque peu sous tutelle, notamment pour la délicate question de super-ultra-méga bonus pour leurs employés chéris.

Car, JusMurmurandi s’en souvient, de nombreux établissements que leurs errements eussent conduits à la faillite n’était l’intervention des contribuables pour les sauver sous forme d’argent public voulaient quand même verser de tels bonus au titre de 2008, l’année de toutes les calamités.

Moyennant quoi, certaines banques américaines ont tenu à rembourser au plus vite les aides de l’Oncle Sam. Ce qui a comme conséquence de lever aussi la tutelle financière qui les empêche de payer ce qu’elles veulent à qui elles veulent.

Et, de fait, Goldman Sachs a publié dans ses comptes une mise en réserve de 11 milliards de dollars pour des bonus à venir au titre de 2009. Une année qu’elle n’aurait pas vu arriver sans aide publique. 11 milliards de dollars, soit plus que le PNB de nombreux petits pays, rien qu’au titre des rémunérations variables…

Ce qui se traduit par le fait que, chez Goldman, le revenu moyen tous employés confondus, dépasse 400.000$ par an…

11 milliards de dollars dans une économie en pleine crise, donc loin, très loin de ce qui sera versé, n’en doutons pas, quand l’économie se sera redressée.

Petit détail. L’homme qui, en tant que Secrétaire au Trésor américain a décidé de laisser couler Lehman, le concurrent de Goldman Sachs, s’appelle Henry Paulson. Son poste avant de rejoindre l’administration Bush? Vous l’avez deviné. Il dirigeait Goldman Sachs.

Décidément, les promesses de l’administration Obama de contribuer à réformer les marchés et leurs acteurs pour éviter le renouvellement d’une calamité économique comme celle que nous vivons, et qui est largement, ne l’oublions pas, causée par une orgie de risques pris par les banques menées par des banquiers poussés par une envie sans limite de gagner toujours plus semblent de plus en plus de pieuses mais creuses paroles.

Les bonus quand tout va bien, et l’argent du contribuable pour s’en sortir quand on a trop perdu, vraiment le sort est plus clément pour les banques américaines (Goldman est l’exemple le plus choquant, mais Bank of America, Citigroup ou Morgan Stanley font de même) que pour de nombreuses PME ou familles endettées qui se retrouvent avec rien.

Parlant de PME, la société américaine de crédit CIT, spécialisée dans le crédit aux PME du commerce, va couler, l’administration Obama lui ayant refusé son aide. La sixième plus grosse faillite de l’Histoire américaine s’annonce et CIT va rejoindre Lehman au cimetière des géants de la finance. C’est à se demander si Goldman Sachs ne va pas s’intéresser maintenant au crédit aux PME américaines.

Clausewitz disait que la politique est la continuation de la guerre par d’autre moyens. JusMurmurandi se dit que la finance américaine, c’est la poursuite des profits et des bonus par tous les moyens…

Chassez le naturel, il revient au galop

juillet 14, 2009 on 7:16 | In C'est ça, Paris?, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

L’hypothèse que l’Homme naît bon et est corrompu par son environnement a de beaux jours devant elle, mais plus encore celle qu’il naît tout simplement imparfait.

Quelques exemples.

Home, le film de Yann Arthus Bertrand est projeté gratuitement le soir de sa sortie sur le Champ de Mars.

Des milliers de spectateurs viennent le visionner.

Et laissent un champ de détritus derrière eux….Cherchez l’erreur.

L’Union européenne, très patiente, décide d’attendre la fin de l’enquête du BEA avant d’ajouter Yemenia à la liste noire des compagnies aériennes interdites en Europe.

Yemenia, comme elle l’a rappelé avec subtilité et délicatesse, a commandé 10 Airbus A350 pour une livraison pendant la prochaine décennie.

Le rapport du BEA est il encore nécessaire ? Cherchez l’erreur….

BNP Paribas, comme les banques américaines, décide de réinstaurer les bonus pour l’année 2009.

La parenthèse de 2008 n’aura duré qu’un an, la crise est déjà finie (pour les bonus s’entend).

Prot, Pébereau et compagnie pourront, suivant les résultats passer à la caisse à hauteur de 80% ou 120% de leur rémunération fixe suivant les fonctions occupées.

Pendant ce temps, la même BNP Paribas augmente massivement le loyer de la célèbre librairie américaine Brentano’s, rare représentante de la langue de Shakespeare avec Galignani ou W.H. Smith’s à Paris.

Cent quinze ans d’histoire qui passent à la casse, le nouveau loyer envoyant la célèbre librairie à la case dépôt de bilan du Monopoly des affaires. Quatorze emplois perdus

On aurait pu croire l’équipe BNP Paribas plus attachée à la culture (ou à la défense de l’emploi…)  que celà…

Julien Dray accorde une longue interview à un hebdomadaire qui appartient à l’un des plus grands capitalistes français (Le Journal du Dimanche, du groupe Lagardère).

Il vitupère contre Bercy et explique que le Ministère du Budget veut l’abattre.

Il manque juste une question et une réponse dans cet entretien.

Comment est il possible que le fait que Juju soit un client VIP d’American Express et qu’il ait une carte Centurion qui coûte la bagatelle de 2.000 Euro à l’année, réservée aux très hauts revenus, ne soit pas abordé ???…

Un détail, certes, direz vous….

Vélib’ fête ses deux ans en fanfare.

16.000 dégradations, 8.000 vols en deux ans, 1.500 réparations par jour !!

C’est surtout le fabricant qui doit se frotter les mains.

Coût prévisible pour les Parisiens : 1,5 millions d’Euro.

Quel Parisien se demande encore où passent, par exemple, les augmentations des taxes d’habitation et foncière, sans parler de Paris plage qui redémarre demain ???

jai bobo à mon vélib

On connaissait les Bobos à Vélib' maintenant ce sont les Vélib' qui ont bobo

Dura lex, sed lex

juillet 13, 2009 on 8:34 | In Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi observe des mouvements séditieux, à tous les niveaux.

L’Education Nationale est le premier foyer.

Un professeur refuse d’appliquer les réformes gouvernementales : immédiatement les « forces de progrès », entendez le député maire socialiste de Toulouse prennent fait et cause pour l’enseignant, entouré de 500 personnes.

On en vient même dans un lyrisme débridé à comparer la défence d’Alain Refalo à des actes de Résistance, établissant par cela un parallèle entre l’autorité de l’Etat aujourd’hui à l’oppresseur Nazi pendant la deuxième guerre mondiale….

Un élève qui, au cours de son année scolaire, a voulu bloquer les cours s’est vu demander par le Proviseur de s’engager sur l’Honneur de ne pas bloquer les cours pour la nouvelle année scolaire afin de pouvoir continuer à profiter de l’enseignement dans son établissement.

Aussitôt les « forces de progrès », entendez les syndicats, prennent la défense de l’étudiant afin qu’il puisse intégrer l’établissement à la rentrée prochaine sans condition.

Un réseau se crée sur le net, avec unepage spéciale sur Facebook etc.

Des salariés dont l’entreprise est mise en liquidation exigent des clients de l’entreprise qu’ils paient à chacun d’entre eux, en rachetant les stocks, une prime extra légale de 30.000 Euro. Cela veut dit que chaque salarié licencié bénéficierait, en plus de l’indemnité légale, de 30.000 Euro.

Et s’ils n’obtiennent pas satisfaction, ils menacent de faire exploser l’usine et son contenu, bref, de détruire un bien qui ne leur appartient pas

On créerait un précédent impensable, car cela viendrait à faire payer les clients qui quitteraient un fournisseur pour le manque à gagner créé…

On connaissait déjà le rachat par la communauté des surplus de production, comme c’est le cas dans le monde agricole; ici on parle carrément d’indemniser un fournisseur que l’on quitte et qui viendrait à faire faillite par la suite.

Isolément, dans le cas de l’Education Nationale, on serait tenté de reprendre la phrase de Chevènement dans le cas d’un ministre « on ferme sa gueule ou on s’en va ! ».

Aux salariés, dont on comprend la détresse, il est important de rappeler le droit de propriété et qu’ils n’ont tout simplement pas le droit de disposer d’un bien dont ils ne sont pas les détenteurs. Car c’est enfreindre la loi.

Mais plus généralement, ce qui préoccupe JusMurmurandi c’est que si  le Chef de l’Etat puisqu’il revendique être en première ligne, laisse faire tous ces mouvements de sauvageons, qui ne seront pas compris par la majorité des Français, ce sera lentement mais surement le délitement de l’autorité.

Et alors que les média font leur miel de ces actions résistantes, il sera bon de rappeler qu’il n’appartient pas toujours aux mêmes de payer pour les excités, les insoumis et les illégaux.

Après avoir revendiqué haut et fort la défense des droits des victimes, il serait opportun de ne pas l’oublier.

Car l’électorat de Nicolas Sarkozy ne l’oublierait pas, ne le pardonnerait pas, et alors que son portrait sur France 5 parlait en pointillé d’un éventuel second mandat présidentiel, le Président de la République ferait bien de s’en souvenir.

Poils à gratter

juillet 13, 2009 on 8:05 | In Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Yemenia ou Yemenia pas

JusMurmurandi se dit qu’il y a vraiment les coups de pied de l’âne de l’Histoire.

On ne sait pas comment ni pourquoi l’Airbus A 310 de la compagnie aérienne yéménite est tombée.

On sait seulement que le nombre de victimes est, comme toujours pour un accident aérien, spectaculaire et insupportable.

Là où l’Histoire se gausse, c’est que les Comoriens français qui sont allés à Moroni aux frais de Yemenia pour aller rendre hommage aux disparus ont refusé de monter à bord d’un avion de la compagnie qui a du en affréter un autre.

Yemenia s’est donc tournée vers Blue Line, petite compagnie française spécialisée dans ce type de vols.

Celle ci a immédiatement mis à disposition son plus gros appareil, un….Airbus A310, de modèle identique à celui qui s’est écrasé à Moroni, sauf qu’il est…encore plus âgé que celui qui est tombé…Heureusement tout le monde est arrivé sain et sauf.

Vous avez dit Francofolies ??

Festival de musique crée en 1985 qui se déroule dans la région Poitou Charentes, on entend beaucoup parler de lui à la suite de la déprogrammation d’un rappeur dont l’un des morceaux a été jugé incompatible avec le festival.

Petit détail, la Présidente de la Région, Ségolène Royal, serait personnellement intervenue pour faire déprogrammer le rappeur en utilisant la carotte et le bâton de la subvention.

Cela crée un émoi considérable en particulier à gauche, où l’on se sent naturellement plus proche des artistes.

Question : si l’on donne tort à Ségolène Royal, qui pourra présenter des excuses en son nom ???

Vous avez dit Francofolies ???

James Bond en maillot de bain, et les journalistes qui écoutent…

Les Français ont souvent eu une relation de type je t’aime moi non plus avec les Anglais.

JusMurmurandi n’est pas en reste, lorsqu’il s’agit par exemple, de critiquer les moeurs politiques britanniques, longtemps exemplaires, qui semblent se déliter à vue d’oeil.

On avait déjà parlé dans ces colonnes des longs mois qu’il avait fallu attendre pour la démission de Sir Ian Blair, chef de la police, après la magistrale bavure lors du la mort du jeune brésilien Jean Charles de Menezes, pris pour un terroriste d’Al Qaeda, ou encore récemment la ratonnade filmée par la télévision d’un manifestant qui décéda quelques minutes plus tard au dernier G20 de Londres (rappelons qu’il s’agit d’un gouvernement travailliste; on n’ose imaginer ce qui se passerait en France si de tels évènements se passaient avec M. Hortefeux à la place Beauvau…)

Mais là, on est vraiment dans l’incroyable.

Le réseau social phare a vu héberger des photos en maillot de bain du futur chef du MI6, équivalent français de la DGSE, qui doit prendre ses fonctions en novembre prochain, le tout accompagné par des informations personnelles sur sa famille et ses amis.

Piratage ? Intrusion ? Violation des droits d’accès ?

Sa femme, qui a mal contrôlé l’attribution des droits d’accès à l’information, exposant tous les détails de la vie familiale aux 200 millions d’adhérents à Facebook !

Mieux encore, des journalistes se livrent à des écoutes pirates.

Alors que l’on avait vu l’inverse lors des fameuses écoutes de l’Elysée en France, lorsque Tonton faisait écouter tout le monde et n’importe qui (Carole Bouquet, Edwy Plenel etc.) là ce sont des journalistes qui ont mis des célébrités sur écoute.

En Angleterre, c’est l’inverse, des journalistes appartenant au groupe de Rupert Murdoch auraient ainsi consulté des messageries vocales, des relevés bancaires, des dossiers médicaux….

Au printemps, l’Islande a soudainement coulé pour des raisons économiques.

Le Royaume Uni, telle la Rome antique, serait il en train de couler lentement faute d’avoir des mœurs, politiques ou autres, qui soient encore respectables ?

Mou du genou ? Petite nature ?

juillet 8, 2009 on 7:43 | In Economie, Europe, France, Incongruités, International, Poil à gratter | 4 Comments

JusMurmurandi est soulagé.

Vous vous souviendrez peut être que le passage de Barack Obama en Europe et en Turquie :-)   nous avait irrité, agacé.

En Turquie, retournant le couteau dans la plaie de ses « alliés » européens, il avait pris fait et cause pour l’entrée d’Ankara dans l’Union européenne, alors que le sujet est sensible.

En Allemagne, il était allé à Buchenwald et non à Berlin, ce qui n’était pas de nature à montrer le peuple allemand sous un jour positif.

Pour finir à Paris où il n’avait pas « trouvé » le temps de se rendre à l’Elysée, tandis qu’il se comportait en touriste à Notre Dame, Beaubourg et mettait la circulation cul par dessus tête pendant les deux jours de son passage. Le clou fut ses quelques propos prononcés en Normandie où il décréta qu’il n’avait malheureusement pas plus de temps à consacrer à Paris, mais qu’il reviendrait pour flâner après son (ou ses) mandats en affirmant qu’il n’avait pas besoin de voir Nicolas Sarkozy pour collaborer.

Bref, cela ressemblait à un vrai camouflet.

Heureusement, nous sommes soulagés de constater que cela n’est pas propre au sentiment qu’éprouve Obama pour la seule France.

De passage à Moscou avant de se rendre au sommet du G8 en Italie, Obama a ainsi préféré dîner à l’ambassade américaine avec Michelle et leurs deux jeunes filles que de participer à un dîner avec Medvedev et/ou Poutine.

Donc un bis répétita par rapport à Paris, ce qui a tout autant provoqué l’ire des moscovites que cela nous agaça.

Là où nous sommes plus troublés, c’est qu’il semble qu’Obama ait eu beaucoup de mal pendant sa visite en Russie.

Successivement, il a eu du mal à prononcer le nom de Medvedev à plusieurs reprises, le titre de Poutine, et fit une confusion quant à l’endroit où lui et sa femme se seraient rencontrés la première fois.

Bref, fatigué.

On se souvient des « Bushisms », autre nom donné aux nombreuses gaffes de son prédécesseur.

On se rappelle que Nicolas Sarkozy dans un récent article au Nouvel Observateur avait qualifié le poids de la tâche de Président de la République d’ »inhumain ».

Alors, petite nature ou mou du genou, Obama ?

Ce n’est pas le moment.

Rien n’a encore été fait pour mettre les folies cupides des banquiers sous contrôle et les bonus faramineux sont en train de fleurir comme nous l’avons dit il y a quelques jours.

L’Iran, les tremblements chinois requièrent toute son attention.

Alors, pour reprendre le slogan d’une marque sportive, don’t crack under pressure, Barack !!

C'est grand et compliqué, le monde

L’héritage maudit du 18 juin…

juillet 8, 2009 on 3:08 | In Coup de gueule, France, Poil à gratter | Commentaires fermés

Tout le monde n’est pas le Général de Gaulle qui, par son appel aux Français le 18 juin 1940 théorisa la suprématie de la légitimité (la sienne en l’occurence) sur la légalité (celle du régime de Vichy).

Car aujourd’hui, n’importe qui se réclame de la légitimité pour se dispenser du devoir d’obéir. Depuis les étudiants bloqueurs de facultés et universités jusqu’à José Bové et les faucheurs de champs plantés d’OGM. Depuis les instituteurs « désobéisseurs » jusqu’aux syndicalistes preneurs d’otages.

Sauf que…

Sauf que de Gaulle savait fort bien qu’en brûlant ses vaisseaux il prenait un risque majeur. C’est que, s’il s’était trompé et que la Grande-Bretagne ait fait la paix avec l’Allemagne, il eût été livré à Vichy et fusillé.

Alors qu’un étudiant bloqueur a été tout étonné de ne pas être repris pour l’année prochaine par son université, sauf pour lui à s’engager par écrit à ne pas la bloquer de nouveau, ce qui après tout n’était pas la mort, mais… qu’il a refusé de faire!

Alors que les instituteurs « désobéisseurs » (ils n’ont pas appliqué une réforme qui n’avait pas l’heur de leur plaire) sont fort marris que des mesures de sanctions soient en train d’être prises à leur encontre

Alors que les preneurs de patrons-otages, s’appuyant, eux aussi, sur ce qu’ils considèrent comme la légitimité de leur combat contre d’injustes licenciements ou d’insuffisantes indemnités, exigent que ces actions violentes ne soient pas réprimées et sanctionnées.

Avec une telle logique, comment déterminer quel « combat » est légitime, et jusqu’où il est possible d’aller?

Et, pour finir, n’arrivera-ton pas à ce que la loi ne soit plus que pour les « illégitimes », puisque, par construction, les « légitimes » ne seront plus bornés que par leur légitimité autoproclamée?

Ce serait oublier que, un certain 18 juin, un certain général 2 étoiles à la haute silhouette n’avait pas hésité non seulement à proclamer la supériorité de la légitimité sur la légalité, mais aussi que la légalité procédait de la légitimité, en clair que le régime Vichy était illégal parce qu’illégitime, ce qui, si l’Histoire n’avait pas tourné dans son sens, faisait de lui rien moins qu’un traître.

Faut-il juger les bloqueurs, les désobéisseurs, les occupeurs-kidnappeurs et les faucheurs pour trahison? Alors, si la réponse est non, ce qui va quand même de soi quand on voit la modestie de leurs « trahisons », cela leur ferme ipso facto cette voie de « recours » contre une loi qu’ils refusent…

L’été de tous les dangers ?

juillet 5, 2009 on 3:20 | In Best of, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Une petite phrase a glacé les sangs de JusMurmurandi.

Nous n’avons jamais pris les Américains pour des grands stratèges pour ce qui concerne la politique étrangère.
Rappelez vous, dès le début du 20ème siècle, le Président Woodrow Wilson, qui avait aidé l’alliance franco-britannique, avait insisté afin de participer au redécoupage de l’Europe, bref au charcutage de l’Allemagne vaincue au travers du Traité de Versailles.

Les conséquences furent le canal de Dantzig qui sépara l’Allemagne en deux; ce fut le ferment qui alimenta, entre autre, Hitler afin d’opérer une réunification et oublier cette séparation infâmante.

Mais ce n’est qu’un exemple. Le Vietnam, où ils entrèrent malgré les recommandations de de Gaulle qui avait connu la chienlit en Indochine, et tout récemment bien sûr, l’Irak, où l’on se demande ce que George W. Bush est allé faire, si ce n’est prouver à son père qu’il avait le « courage » d’aller là où Bush senior avait, plein de raison, arrêté son effort militaire à temps.

Les conséquences de cette invasion sont incommensurables.

Il faut resituer l’Irak dans la carte globale du Moyen Orient et rappeler que son ennemi héréditaire, c’est l’Iran, dont le pouvoir allié des Etats Unis en la personne du Shah de Perse fut abandonné en rase campagne il y a maintenant trente ans.

Or en affaiblissant l’Irak, on a naturellement renforcé l’Iran dont on est à peu près certain qu’il alimente/finance ce que l’on appelle poliment les insurgés en Irak, dont les plus « efficaces » pour reprendre la terminologie hitlérienne de Bernie Ecclestone, font disparaître jusqu’à 72 personnes avec une seule bombe comme on l’a vu récemment.

Bref, l’Iran est plus fort que jamais, continue de développer l’énergie nucléaire à des fins militaires et non civiles, dans le brouhaha général, mais cacophonie qui fondamentalement ne change pas le cours des choses pour Téhéran qui continue comme si de rien n’était.

Sauf que Joseph Biden, vice-Président des Etats Unis, vient de lâcher une petite phrase dont il a le secret.

Et on ne peut imaginer qu’il ait prononcé ces mots sans l’accord de son patron, le sémillant Barack Hussein Obama.

Il a déclaré à la chaîne de télévision ABC que les Etats Unis ne feraient pas obstacle à Israël si cet état voulait éliminer la menace nucléaire iranienne. En d’autres termes, il a donné le feu vert à Tel Aviv pour mener une attaque sur les sites nucléaires iraniens.

Or il faut rappeler qu’Israël n’attend que cela, comme l’annonçait la presse américaine il y a déjà un an (http://www.nytimes.com/2008/06/20/washington/20iran.html?_r=1&scp=10&sq=israel%20air%20force&st=cse). Plus de cent avions avaient alors participé à un exercice grandeur nature, qui les amena jusqu’en Grèce, afin d’effectuer tous les essais nécessaires dans le cas d’une attaque contre Téhéran.

La manière dont Ahmadinejad a d’abord triché pour se maintenir au pouvoir puis maté ceux qui ont voulu manifester leur désaccord publiquement face à ces manipulations prouve s’il en était besoin que la mollahcratie est prête à tout pour se maintenir au pouvoir.

Mais aussi qu’une intervention extérieure pourrait être une manne afin de resouder le peuple iranien face à une attaque étrangère.

Bref, la situation est complexe  et dangereuse.

Et pendant ce temps là, les JT nous gavent de grippe aviaire et autres « banalités » alors que se prépare peut être un conflit nucléaire.

Dormez tranquille, la CIA veille sur vous.

Ne pas se taire…jamais…

juillet 5, 2009 on 6:42 | In Europe, France, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Oui, je sais, ce n’est pas un article sur JusMurmurandi qui ramènera les dirigeants iraniens sur le chemin du respect de leur propre loi, car ni leur constitution ni le Coran ne stipulent de voler le résultat des élections et de museler l’opposition.

Mais il est impossible de se taire quand le régime transforme les opposants en traitres à la solde de l’étranger. Ce sont des tactiques dont les maîtres se sont appelés, entre autres, Staline et Hitler.

Il est impossible de se taire quand l’État iranien arrête des employés d’une ambassade étrangère pour leur imputer des crimes de trahison pour avoir, selon l’accusation, incité les Iraniens à l’émeute aux profits de nations étrangères.

Il est impossible de se taire quand un journal dont le directeur de la publication est appointé par le guide suprême, l’ayatollah Khamenei, appelle au jugement pour haute trahison des deux opposants qui « auraient perdu » l’élection présidentielle.

Il est impossible de se taire quand, justement, les Iraniens n’ont plus le droit de parler.

Il faut dire que, quand le Président Ahmadinejad parle, on se dit que le silence, finalement, sied bien à certains Iraniens

Mahmoud Ahmadinejad

Bientôt un Grand Prix de Formule 1 à Téhéran ou à Pyongyang ??

juillet 4, 2009 on 5:11 | In Coup de gueule, Incongruités, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

On savait que la formule 1 avait des relents particulièrement putrides après que Max Mosley, Président de la FIA a été pris sur le vif en train de s’adonner à des jeux sexuels en tenue nazie.

Mais visiblement, il est en bonne compagnie.

Bernie Ecclestone, gourou de la Formule 1, donne aujourd’hui une interview au journal anglais Times dans lequel il critique les limites de la démocratie; de plus, il est admiratif de l’efficacité d’Adolf Hitler (« he got things done »).

Six millions de Juifs, Roumains, Tziganes sont là pour en témoigner.

Churchill disait que de tous les mauvais systèmes, la démocratie est le moins mauvais.

M. Ecclestone, 24ème fortune britannique, pense lui que les démocraties sont pénalisées parce que le personnel politique pense trop aux élections.

Quittera t il l’Angleterre pour aller vivre dans une de ces dictatures si enviables comme le Myanmar ou la Corée du Nord ?

Compte t il bientôt organiser un grand prix à Téhéran ?

Max Mosley, son vieux complice, doit se sentir moins seul après des déclarations aussi fumeuses..

Bernie Ecclestone, fan dHitler ?

Bernie Ecclestone, fan d'Hitler ?

AF 447, des miettes qui passent mal

juillet 4, 2009 on 2:53 | In Coup de gueule, Economie, France, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le Bureau Enquête et Analyses a publié son premier rapport sur l’accident qui a coûté  la vie à 228 personnes entre Rio et Paris il y a un peu plus d’un mois.

Et, sans vouloir se faire de la publicité, ce rapport est conformer à ce que Jusmurmurandi avait prévu.

C’est à dire qu’il ne dit pas grand chose de nouveau quant aux causes de l »accident.

La seule nouveauté, retenue par la presse en particulier, serait que l’avion est tombé en un seul morceau et ne se serait pas disloqué en vol. Pour preuve, un certain nombre de pièces trouvées qui portent des traces d’enfoncement important, sans parler de la taille de certains de ces morceaux dont le nombre total avoisine 600.

Alors faire un article lorsqu’il n’y a rien de nouveau, uniquement pour pouvoir écrire « on vous avait dit qu’il n’y aurait rien de nouveau et on le confirme après coup », ce serait un peu maigre, non ?

Et vous auriez entièrement raison.

Car il y a des petits morceaux d’information qui suscitent le profond agacement de JusMurmurandi.

La France dépêche des avions, des navires de guerre, des navires civils, un sous marin nucléaire d’attaque, bref toute une armada, mais n’est même pas fichue d’avoir accès aux résultats d’autopsie réalisés au Brésil alors que la Gendarmerie Française est réputée y participer ??? Consternant.

Mais le meilleur se situe encore dans le domaine économique.

A ceux qui l’auraient oublié, il faut rappeler que nous évoluons dans un contexte qui est toujours aussi compliqué et récessif.

Que la compagnie Air France est réputée traverser des turbulences comme ses avions, et se préparerait même selon un quotidien économique français à se séparer de près de 4.500 salariés (http://www.latribune.fr/entreprises/services/transport-logistique/20090702trib000395024/exclusif-air-france-veut-supprimer-plus-d-emplois-que-prevu-.html).

A la lumière de cette information, des détails du rapport irritent profondément JusMurmurandi.

Chacun sait qu’en dehors des tarifs proposés pour des vols de type navette, sur des destinations hexagonales héritées d’Air Inter, Air France est chère, très chère, voire prohibitive.

Avec ces détails justement, on comprend mieux pourquoi.

Même si nous n’avons pas les chiffres pour les navigants commerciaux, les heures de vol des trois navigants techniques sur les 6 derniers mois, en moyenne équivalent à 12 heures de travail…par semaine si l’on admet qu’ils n’ont pas pris de vacances pendant cette période.

Mais c’est une moyenne.

Si l’on se penche sur le cas du premier copilote, le chiffre s’élève à 204 heures de vol sur six mois, soit un peu moins de 8 heures de vol par semaine.

Les chiffres ne sont certainement pas exacts, car il ne prennent pas les congés en compte.

Mais ils donnent toutefois un ordre d’idée sur leur charge de travail, avec une combinaison totale de trois atterrissages et décollages sur les 30 derniers jours.

On répondra certainement que les conditions sont difficiles, qu’ils ne sont jamais chez eux avec les conséquences sur leur vie familiale, qu’ils ont de grandes responsabilités etc. Etc.

Mais tomber à moins de 8 heures travaillées, environ, par semaine ?? Pour ma part, je suis resté pantois, en particulier lorsque l’on met côte à côte ces chiffres avec le fait que la Compagnie s’apprête à licencier pour faire des économies.

La conclusion de JusMurmurandi ? Elle est très simple, et fera certainement grincer les dents de certains.

Voici un magnifique exemple pour illustrer « Travailler plus pour gagner plus »….

Le rapport préliminaire du BEA est disponible ici: http://www.bea.aero/docspa/2009/f-cp090601e1/pdf/f-cp090601e1.pdf

Premier prix, et prix de consolation

juillet 1, 2009 on 7:06 | In Coup de gueule, Economie, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Ce premier juillet doit voir deux baisses de tarif significatives.

L’une, mandatée de force par l’Union Européenne, plafonne à 11 centimes d’euros le coût d’un SMS envoyé ou reçu sur le territoire de l’Union Européenne. Compte tenu que le coût jusqu’ici était, en moyenne de 28 centimes, le consommateur européen ne peut que se réjouir, surtout alors que débute la période de vacances estivales, où se multiplient ces messages trans-frontières.

Inutile de dire qu’une Union Européenne qui joue les protecteurs de consommateurs rançonnés depuis des années par un cartel d’opérateurs de téléphonie mobile est une Union Européenne populaire. En somme, cette baisse de prix vaut à l’Union Européenne un premier prix de défense des européens.

L’autre, promise par le candidat Jacques Chirac en 1995 est la baisse de T.V.A. sur la restauration. Ce qui devrait, en toute logique, permettre aux cafetiers et restaurateurs de baisser les prix de leurs prestations. C’était d’ailleurs la base de leur revendication, fondée sur le fait que la restauration rapide, elle, n’était taxée qu’au taux réduit, et leur prenait, de ce fait, de plus en plus de clients.

Sauf qu’aujourd’hui qu’entend-on? Qu’il faut augmenter les salaires des employés de cette profession qui a du mal à recruter, et que, donc, il n’est pas possible de tout redistribuer aux consommateurs. Qu’il faut restaurer (normal, dans la restauration, non?) les marges mises à mal par la crise, et que, donc, il sera encore moins possible de tout redistribuer aux consommateurs. Bref, les 2,4 milliards d’euros de manque à gagner pour les finances publiques, pourtant déjà exsangues, ont toutes chance de gonfler avant tout les poches des cafetiers et restaurateurs et de personne d’autre. Un beau cadeau pour les uns, un pas de plus vers la ruine pour le plus grand nombre.

Le plus curieux est que la cause des 14 ans qui séparent la promesse de Chirac de la mise en œuvre de cette mesure est, elle aussi, à Bruxelles. Où l’Union Européenne a tout tenté pour convaincre la France de renoncer à cette mesure aussi fiscalement ruineuse qu’économiquement inefficace.

Là, comme il ne s’agit plus d’imposer une baisse de prix, mais d’en empêcher une, subitement, la popularité de Bruxelles dans l’affaire du prix des SMS s’inverse, et il n’y a pas de mots assez durs pour fustiger cette Union Européenne qui prétend nous empêcher de nous ruiner en paix.

Là, ce n’est plus un premier prix, mais un prix de consolation. Et ceux qui sont inconsolables pourront toujours noyer leur chagrin.. à 5,5%

Mad – off ou Mad – on ??

juin 29, 2009 on 7:45 | In Best of, Coup de gueule, Economie, International, Poil à gratter | 2 Comments

Le verdict est tombé, l’escroc du siècle écope d’une peine de 150 ans de prison.

En sachant qu’il a 71 ans et que les progrès attendus de la médecine ne sont pas tels que l’on l’imagine excéder beaucoup l’âge moyen des Américains à savoir 83 ans, il est plus que probable qu’il mourra les fers aux pieds.

C’est la fin d’une vraie folie qui a vu se dilapider, se disperser des dizaines de milliards de dollars, plumant riches comme pauvres, jeunes et vieux, actifs ou retraités.

Par conséquent, JusMurmurandi n’est pas véritablement triste que la folie soit finie, maintenant que la justice américaine a fait son travail rapidement (on pense par comparaison au procès AZF qui se déroule en ce moment en France pour des faits qui remontent à 2001…).

Bref, c’est mad – off.

Mais l’est-ce vraiment ??

Parce qu’en parallèle, c’est une autre folie qui redémarre, celles des salaires exorbitants, des bonus vertigineux dans les organismes bancaires.

Ce que JusMurmurandi avait craint est en train de se passer sous nos yeux.

Alors que le « gâteau » a réduit de taille, c’est un nombre de banques beaucoup plus réduit qui est là pour le « servir ».

Citons le cas de Goldman Sachs, qui a annoncé avoir « mis de côté » la moitié de son profit réalisé au premier trimestre, soit 1.2 milliard de Dollars, afin de le verser sous forme de bonus à ses employés.

Ou encore Citigroup qui fait « encore mieux ». Les bonus étant minces, ce sont les salaires qui vont augmenter, et ce jusqu’à 50% pour « compenser » la baisse des bonus. Pourquoi est-ce « encore mieux » ??

Parce que les bonus sont une partie variable de la rémunération qui dépend de l’activité.

Le salaire est un fixe. Ce qui signifie que lorsque l’on augmente les salaires, on augmente les charges fixes de l’entreprise, que la conjoncture soit bonne ou mauvaise.

Ce qui a pour conséquence que si les résultats de Citi sont mauvais, la variable d’ajustement devient ipso facto les emplois et non un ajustement automatique venu de la baisse d’activité.

Rassurez vous Citigroup n’est pas seule, la rumeur veut qu’elle soit en bonne compagnie avec Bank of America, Morgan Stanley ou encore la suisse UBS, percluse de dettes.

Alors n’est ce pas fou, pas mad – on, tout cela ??

Où est la régulation annoncée par Barack Obama pendant la campagne électorale ? Partie en fumée comme la fermeture de Guantanamo, tandis qu’il vide certaines cellules en se débarrassant de certains détenus qui sont envoyés dans des pays « amis » ?

Le système est il en train de devenir…Obamad ?

Hallucinations

juin 29, 2009 on 10:53 | In Best of, Coup de gueule, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 2 Comments

Il y a des jours où JusMurmurandi hoche la tête, pris entre incrédulité et ahurissement:

1) Michaël Jackson

Par delà la détresse de millions de fans en deuil de leur idole, la vie continue pour la « famille ». Le père de Michaël, en particulier, déclare à la presse « qu’il n’aime pas du tout ce qui est arrivé à son fils ». La famille déplore que les hommages actuels n’aient pas été du vivant du chanteur, quand « le monde préférait se concentrer sur les problèmes de Michaël plutôt que sur ses talents ». Les parents réclament également la garde des enfants de la star défunte. Quand on sait que Joe Jackson n’a pas été un père idéal (le mot est faible), JusMurmurandi a du mal à l’imaginer en grand-père jouant les pères de substitution. Manifestement, même mort, celui qui a vendu plus de disques que n’importe qui reste avant tout une formidable vache à lait pour son innombrable entourage…

De même, de son vivant, MJ était honni par toute une partie de la communauté noire américaine pour avoir tenté de blanchir sa peau, et épousé deux femmes blanches. Maintenant qu’il est mort, cette même part de la communauté noire qui le rejetait fait de lui une icône de la cause des noirs…

2) Hénin-Beaumont

L’ancien maire PS d’Hénin-Beaumont est en prison ainsi qu’un de ses adjoints, provoquant une municipale partielle. Celle-ci a été au premier tour remporté par une liste Front National, où Marine le Pen figure au deuxième rang. Où étaient les personnalités socialistes si avides de ferrailler contre Nicolas Sarkozy, pour faire gagner les leurs contre le FN? Où sont les excuses de Ségolène Royal pour avoir laissé tomber les citoyens d’Hénin Beaumont à tel point qu’ils se jettent dans les bras d’un FN pourtant à bout de souffle?

A moins qu’imitant François Mitterrand, le PS n’ait délibérément et cyniquement choisi de faire gagner le FN pour qu’un renouveau de ce parti prive la droite d’une partie de ses voix. JusMurmurandi se demande où se cachent valeurs et consciences de gauche dans un tel calcul, digne de Machiavel plus que de Jaurès.


3) Les pauvres instituteurs

45% des instituteurs de l’Education Nationale ont posé un congé maladie l’année dernière. Un pourcentage à comparer à 22% de moyenne dans le privé. Comment mieux démontrer que des réformes sont nécessaires pour une organisation dont les personnels vivent un tel mal-être?

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