Le 10 mai, ou les 10 mais…?

mai 9, 2011 on 1:43 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Oui, François Mitterrand a été le premier Président de gauche après 23 ans de droite. Une telle alternance est intrinsèquement non seulement bonne, mais indispensable pour toute démocratie.

Mais François Mitterrand a inauguré l’ère des promesses aussi généreuses que non financées et des déficits abyssaux. Et, pire que tout, l’idée qu’il y a de l’argent pour dépenser plus même quand il n’y en a pas.

Oui, François Mitterrand a réduit à rien la puissance du Parti Communiste Français, parti longtemps plus attentif aux ordres de Moscou qu’à la situation proprement française, et relayé servilement par la CGT.

Mais François Mitterrand a sciemment fait tout ce qu’il fallait pour favoriser l’émergence du Front National, qu’il a même fait rentrer à l’Assemblée Nationale par le biais d’une réforme constitutionnelle aussi politiquement utile que lamentable (élections législatives à la proportionnelle)

Oui, François Mitterrand a favorisé la construction européenne, le Grand Marché Unique, Maastricht, l’Euro, et la coopération franco-allemande

Mais François Mitterrand a complètement raté le train de la réunification allemande, comme il a raté celui de l’éclatement de l’Union Soviétique, l’ouverture de l’Europe sur l’Est

Oui, François Mitterrand a, dans une large mesure, réconcilié les Français avec l’entreprise et mis fin à trop de lutte des classes aussi binaire que bête et méchante

Mais François Mitterrand a aussi initié les Français aux grands délits financiers de l’État et de ses « copains »: affaire Péchiney/Triangle ou Elf entre autres

Oui, François Mitterrand a libéralisé les ondes, permettant l’émergence des radios libres entre autres

Mais François Mitterrand a été l’homme du « Secret du Roi », avec qui certains thème étaient interdits, avec des mensonges publics exorbitants, et à qui tous devaient un respect absolu, sauf à être limogés (épisode de grue de Latché entre autres).

Oui, François Mitterrand a supprimé la peine de mort

Mais François Mitterrand a aussi été l’homme de la régularisation des immigrés sans papiers et qui a proposé le droit de vote pour les immigrés. Il ne suffit pas qu’une idée soit impopulaire (comme l’abolition de la peine de mort quand il l’a faite voter) pour qu’elle soit automatiquement bonne…

Et ainsi de suite, ad nauseam…

Alors, demain, 30 ans après le 10 mai 1981. Faudra-t-il célébrer les « oui », ou vilipender les « mais »?

François Mitterrand

Porsche, violence, zapette, icones et autres miracles

mai 8, 2011 on 12:00 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Toute la semaine, on n’a entendu parler que de cela.

Non, pas de la rencontre impromptu entre DSK et Ramzi Khiroune au volant de sa « touche pas à ma Porsche ».

Depuis dimanche, le monde doit vivre sans son ennemi numéro 1, Oussama Ben Laden.

Cela nous a donné l’occasion de réunir un florilège de réactions qui nous ont toutes, à leur façon, émoustillés.

Tout d’abord une nouvelle victime de Ben Laden, à Lattaquié (!).

Une de ses belles-mères n’a pas résisté en apprenant le décès de son co-gendre (co-gendre puisque sa fille n’était qu’une de ses épouses et par conséquent n’était que « co-propriétaire » si JusMurmurandi ose s’avancer sur un terrain politiquement sensible).

Elle était en Syrie lorsqu’elle a appris la nouvelle. Une victime syrienne de plus mais pas de Bachar el Assad pour cette fois.

A Cuba, on n’avait pas entendu Fidel Castro depuis longtemps.

La disparition de Ben Laden est   »un assassinat odieux » par le Lider Maximo.

C’est probablement une façon de faire parler de soi, lorsque son acolyte est décédé depuis des décennies et que son frère a pris tous les pouvoirs.

En ce qui concerne son comparse, le Che, les Américains ont du tirer les enseignements de cette « neutralisation »; c’est probablement pour cette raison que l’on n’a pas vu la binette de Ben Laden après sa rencontre fortuite avec les GIs et que par conséquent il n’y aura pas de T-shirt post mortem.

En tout cas, lire Castro déclarer que « le terrorisme international ne se résoudra jamais par la violence » nous suffit pour le mentionner dans ce billet, Castro qui, dans le domaine de la violence comme des assassinats odieux, est un maître incontesté.

Une autre déclaration a retenu notre attention, c’est celle du chef de l’armée pakistanaise, tout perturbé que les américains aient pu pénétrer dans l’espace aérien pakistanais tel un couteau chaud dans du beurre. Par mesure de rétorsion, il faudra réduire la présence américaine sur le sol pakistanais.

Il a visiblement bien appris ce qu’on a du tenter de lui apprendre à l’académie militaire pakistanaise située à 700 mètres du complexe de Ben Laden, à savoir que la meilleure défense est souvent l’attaque.

Entre  la proximité entre l’école  militaire et la paix régnant dans le havre de Ben Laden, et que les Américains soient entrés dans son pays et aient passé 40 minutes à faire le ménage sans coup férir ni même être inquiétés, on a du mal à comprendre.

Tout est clair, tout est trouble. Et rien n’est simple. Sauf de regarder aujourd’hui une espèce de vieil homme tout gris qui fait défiler des vidéos de lui, zapette à la main.

Toujours dans le domaine du poil à gratter, il faut entendre les Indiens d’Amérique se fâcher que le nom de code qui ait été choisi pour l’opération de neutralisation de  Ben Laden soit Geronimo.

Geronimo est un célèbre chef apache, un « héros amérindien ». « L’utilisation déplacée d’icones de la culture indienne est dévastatrice sur l’esprit des enfants indiens et non-indiens » selon Loretta Tuell, la conseillère en chef du comité aux affaires indiennes du Sénat américain. JusMurmurandi en prend bonne note.

Parlant d’icone, il faut vous l’avouer, JusMurmurandi n’est pas une grenouille de bénitier.

Les croyances sont d’un degré variable au sein des rédacteurs.

Toutefois, nous n’avons pu nous empêcher de sourire en entendant la réaction du président péruvien, Alan Garcia.

Pour ce dernier, catholique très croyant,  la mort de Ben Laden constitue le « premier miracle de Jean-Paul II béatifié ».

A quand le deuxième ???

Fukushimini ou Fukushimaxi ?

mai 6, 2011 on 10:24 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Fukushima, vous connaissez? Oui, bien sûr, mais qui donc connaissait cette ville côtière japonaise il y a deux mois? Toujours est-il que les dégâts combinés du terrible tremblement de terre et du tsunami qui s’en est suivi ont, pour l’essentiel, rendu l’industrie et l’énergie nucléaire politiquement incorrectes dans le monde entier. Tous les politiques font assaut de diligence pour promettre de sortir leur pays de ce piège maudit.

Tous? Non, car un seul résiste, comme eût dit le remarquable et regretté René Goscinny.

En attendant, regardons les faits. Combien sont morts du fait des explosions de la centrale? Le compte exact n’est pas fait, mais c’est un petit nombre de dizaines. C’est-à-dire, comptablement parlant, une infime fraction des quelques 28.000 morts et disparus de l’ensemble de la catastrophe. C’est moins que les victimes de la tempête Xanthia en France.

Par ailleurs, 80.000 japonais ont été forcés de quitter leur foyer, et ne pourront, sans nul doute jamais y revenir. Cela a un coût, si l’on veut se placer sur le seul plan financier, de quelques 30 à 50 milliards de dollars. Là encore, une fraction du coût total du désastre.

Lequel désastre aura servi, si l’on ose dire d’une telle catastrophe, à donner les leçons qui éviteront sa répétition. De même que Tchernobyl a servi à ce que toutes les centrales soviétiques soient améliorées sur le plan sécurité, de même que Xanthia a enseigné que, quand les zones étaient déclarées inondables, c’est que, justement, des inondations catastrophiques étaient possibles.

Il n’est pas sans intérêt de noter que le danger des centrales nucléaires soviétiques était connu bien avant l’explosion de Tchernobyl, que le modèle de Fukushima avait pour vertu majeure son coût inférieur à ses concurrents par l’économie qu’il faisait d’un double circuit, primaire et secondaire, d’eau, avec les conséquences à en redouter en cas de panne de refroidissement, et que la construction en zone inondable était tout simplement tenter le diable.

Mais il semble que seule une catastrophe déjà survenue mobilise les politiques, et non celles à survenir. Comme des militaires qui préparent la guerre qui vient de se dérouler et non la prochaine.

Et donc les ayatollahs de l’anti-nucléaire préparent notre monde à en sortir comme si le pétrole était pour toujours disponible, sans même parler d’abordable…

Il vaudrait tellement mieux chercher de quoi l’avenir sera fait que d’excommunier le passé.

Il n’y a pas photo !!

mai 5, 2011 on 7:46 | In Best of, C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

JusMurmurandi, en Léon Zitrone, commentant la dernière au champ de course d’Auteuil, ça vous amuserait ?
En fait, on peut toujours écouter le gros Léon, imité à merveille par Laurent Gerra encore mardi lorsqu’il partagea sa vision très personnelle du mariage princier britannique.

http://www.rtl.fr/emission/laurent-gerra/ecouter/la-chronique-du-2-mai-2011-7682551175

Le titre de notre billet du jour vient en effet des courses hippiques pour illustrer le fait que sur la ligne d’arrivée plusieurs coureurs sont arrivés avec un écart suffisant pour ne pas nécessiter un recours à une photo.

Pourtant, Dieu sait si la photo, et de manière plus générale tous les modes d’enregistrement font partie de notre vie quotidienne.
On photographie tout, on enregistre tout.
Comme les ministres ou encore  les membres de la Fédération française de football par exemple.
Souvent avec leur accord, mais souvent aussi à l’insu de leur plein gré :-) .

Prenons deux exemples, le premier illustré par la décision de POTUS [Président of the United States] alias Barack Obama de ne pas publier la photo de ce qui restait de Ben Laden après sa rencontre imprévue avec Team Six, la crème de la crème des Navy Seals, ou commandos de marine de l’armée américaine.
Pour ne pas envenimer les choses, afin de ne pas souffler sur les braises. Et par conséquent ouvrir la porte aux « bonnes paroles » des incrédules.

JusMurmurandi est convaincu que les américains ont fait la peau à Oussama. Sinon, celui ci se serait fait un plaisir de glisser une petite video à ses amis d’al Jazeera pour se rappeler au mauvais souvenir du monde.

Cependant JusMurmurandi est tout aussi certain que la photo devrait être publiée.

Primo pour faire taire les braves couillons et autres fauteurs de trouble qui n’y croient pas ou sèment le doute à plaisir. Mais surtout, deuxio, pour rappeler à tous ceux qui sont parmi les rangs ou voudraient en faire partie de la horde de barbares que c’est ce qui les attend, un jour, une semaine, une décennie après leurs actes.
Qu’aucune démocratie n’oublie les salopards et que, comme le dit le proverbe anglais, « chaque chien a son heure ».

Deuxième exemple, DSK et son épouse qui se font « flasher » près d’une Porsche Panamera qui appartiendrait à un « ami ».

Ça va faire jaser.

La candidat putatif des socialistes aux costumes admirablement défroissés à l’eau chaude qui est immortalisé à coté d’une des plus chères berlines du marché?
Mélenchon appréciera, Martine se réjouira, Francois en plaisantera, et Nicolas…sourira.

Quant à Moscovici qui s’insurge contre ces « boules puantes » qui viendraient de l’UMP, qu’il s’y habitue, lui qui appartient à un parti dont le premier secrétaire traita le président de la République de « Madoff ».

Le clou, pour JusMurmurandi, reste toutefois la niaiserie ou le parti pris des commentaires.
Parce que si la voiture, certes coûteuse, n’appartient qu’à un ami de DSK, l’appartement place des Vosges où a été pris le cliché lui appartient bien, lui.
Place des Vosges, une des plus belles, et chères place de Paris, en plein Marais.
Place des Vosges, où habite aussi un autre défenseur du petit peuple, Jack Lang.

Comme lui ferait dire notre cher Gerra, c’est chié, non ?

Des vérités étonnemment relatives…

mai 3, 2011 on 1:39 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le corps d’Osama bin Laden a été, selon les Américains, immergé, « en respectant les rites propres à l’Islam ». Et la presse mondiale de s’interroger et d’interroger les autorités coraniques sur la méthode employée. L’immersion est-elle « islamo-compatible »?

JusMurmurandi hoche la tête, entre ahurissement et hallucination. Bin Laden, lui, a « volatilisé » les corps de milliers de gens lors des attentats de Tanzanie, du Kenya, de Grande-Bretagne, d’Espagne et de États-Unis. Non seulement il a causé leur mort, mais la plupart des familles n’ont jamais récupéré de cadavre sur lesquels pratiquer le moindre rite religieux, ou avec lequel faire son deuil. Et il faudrait blâmer les Américains, qu’il avait juré de combattre et massacrer par tous les moyens, parce que bin Laden n’est pas enterré en direction de la Mecque? Comme dit le proverbe, « comme on fait son lit, on se couche ». OBL a vécu dans la violence, celle-ci a fini de le rattraper.

Au demeurant, la tradition constante est d’enterrer les condamnés à mort exécutés non pas dans des caveaux familiaux, mais dans des coins bien particuliers de cimetière, à l’écart des « honnêtes gens ». Car ne nous y trompons pas, même si Barack Obama a déclaré triomphalement que « justice est faite! », ce n’est pas de justice qu’il s’est agi, mais bel et bien d’une exécution, même si l’on peut penser qu’elle était justifiée.

Le même Osama bin Laden, qu’on disait reclus dans une région tribale hostile, le Waziristan, vivait en fait dans un vaste complexe de la lointaine banlieue d’Islamabad. Le Pakistan, comme il se doit de la part d’un fidèle allié de la guerre contre le terrorisme, n’était au courant de rien. Comme si un tel complexe et ses habitants, nichés en plein quartier policier, pouvaient échapper à la vigilance de redoutables services secrets pakistanais. Oui, bien sûr… Lequel Pakistan n’a été mis au courant de l’opération américaine qu’après sa bonne fin. Ce qui suppose que des hélicoptères peuvent amener des hommes en pleine zone urbaine, qu’il y ait une fusillade et des morts, et que les autorités de ce pays, pourtant sur le pied de guerre, n’arrivent qu’après les faits. Oui, bien sûr….

Al Jazeera, la chaîne de télévision quatari, qui était pratiquement l’organe officielle d’Al Qaeda, étant le « bénéficiaire » des messages tant vidéo qu’audio émis par bin Laden, est quasiment en deuil. Dans l’évocation de la mort du chef de réseau, pas de mention des dizaines de milliers de victimes, dont beaucoup de musulmans. Et une nette différentiation entre les morts causés par les Occidentaux, qualifiés de « martyrs », et les autres, qualifiés de « morts ». Comme par hasard, le Qatar, si complaisant avec Al Qaeda, n’a jamais été la cible de quelque action que ce soit, bien qu’ayant une énorme base américaine sur son sol…

Mais JusMurmurandi voit dans le fait que bin Laden ait pu survivre jusqu’ici une cause de satisfaction. De son fortin pakistanais, il a pu suivre les mouvements populaires qui ont agité tous ces pays arabo-musulmans: renversé Moubarak en Egypte et Ben Ali en Tunisie, et qui aujourd’hui menacent Khadafi en Libye, Saleh au Yemen ou El-Assad en Syrie, qui réclament des réformes démocratiques et du progrès économique en Jordanie, au Maroc ou en Algérie.

Voir ces foules, autrefois des proies faciles pour les professeurs de terrorisme pour en faire des kamikazes, réclamer progrès économique et démocratie, c’est bien la preuve que ce sont les Américains et leur modèle de société qui ont gagné.

Dès lors, l’exécution de bin Laden, qui a pu assister par média interposés à sa défaite pratiquement en direct, n’était plus qu’une formalité.

Tout à gagner et rien à perdre et…. inversement

avril 30, 2011 on 9:27 | In Best of, C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Délectations hebdomadaires de JusMurmurandi.

Commençons par un syndrome « tuer le père » au Front National où l’on voit Jean-Marie sortir de ce qui est officiellement sa retraite pour diriger (ou tenter de le faire) les opérations de « la banquette arrière de la voiture » pour utiliser une expression anglo saxonne.

Tout d’abord une affaire de gros sous, l’ancien siège du parti vient d’être vendu après des mois de tractation avec différents acquéreurs potentiels.

Là où cela croustille, c’est que c’est le président d’honneur du FN qui l’a annoncé, Jean-Marie, et non Marine, présidente en fonction….

L’évènement est-il donc si mineur alors que le parti est en quasi cessation de paiement, devant des créances à son imprimeur ou encore à l’URSSAF ?

Précisons que toutes les cotisations des membres du FN ne sont pas directement versées à ce dernier, mais à un micro parti, COTELEC, dont le président est (toujours)…Jean- Marie le Pen, qui prête les fonds au Front.

Bref, on comprend que papa tient toujours les cordons de la bourse….Marine en tutelle ou curatelle en quelque sorte…

Peut être est ce pour cela qu’il est intervenu dans la mise à l’écart d’un militant pris en photo avec le bras tendu mode salut hitlérien. Marine a demandé son renvoi mais Jean-Marie souhaitait que l’on ne le suspendit point.

Jean-Marie, à son âge, semble ne rien avoir à perdre, avec ses interventions plus ou moins substantielles dans la gestion quotidienne du parti…Il est peu probable qu’il en soit de même pour Marine qui visiblement veut tourner la page.

Dans le même ordre d’idée, on entend Delanoë prendre fait et cause pour les Tunisiens arrivant de manière incontrôlée et illégale en France.

Il exprime son émotion et son indignation parce que l’on applique la loi républicaine. On est dans le bon registre.

Ils pourraient devenir des électeurs, qui sait, et entre temps servent de caillou dans la chaussure de la majorité présidentielle.

Est ce l’intérêt du pays ? Delanoë ne se pose probablement pas la question de savoir si le pays à quelque chose à perdre ou à gagner, la gauche ayant pris l’habitude de légaliser les illégaux, créant des appels d’air non maîtrisables.

C’est toujours dans le même registre que Christophe Girard revendique un abaissement de l’âge du droit de vote de 18 à 16 ans.

Encore un peu plus d’électeurs pour la gauche parisienne qui doit commencer à se faire du souci pour les prochaines élections municipales. Rien à perdre.

Enfin terminons par Mme. Woerth qui après avoir démissionné de Clymène en juin dernier, réclamerait par l’intermédiaire des prud’hommes un million d’Euro en voulant faire requalifier son départ volontaire en licenciement.

Visiblement elle a compris qu’elle n’avait rien à perdre à tenter sa chance. Comme tous les gagnants au Loto, ainsi que le dit la publicité.

Heureusement, le seuil de l’ISF devant être porté de 800.000 à 1,3 million, cette somme, si elle l’obtenait, ne serait pas taxable.
Bref, rien à perdre, sa carrière professionnelle étant désespérément à l’arrêt. A moins que Marine le Pen ne fasse appel à ses services pour se dégager de sa tutelle paternelle :-)

Prime, frime… ou crime?

avril 25, 2011 on 3:51 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy a trouvé de quoi matérialiser sa promesse de « travailler plus pour gagner plus ». Il est choqué, et on le comprend puisque JusMurmurandi l’est aussi, de constater l’énormité de certains profits d’entreprises dans un monde où le commun des mortels est encore dans le sillage pénible de la crise. Les banques en particulier, font des dizaines de milliards de profits alors qu’il a fallu sauver leur peau à grand renfort d’argent public il y a 24 mois à peine.

Même si l’aide d’État française a été rentable pour le contribuable, et même si les banques françaises étaient moins proches de l’agonie que les américaines ou les anglaises, il y a quand même un sentiment de disproportion entre leurs difficultés, largement absorbées par le contribuables, et leur retour à meilleure (Ô combien meilleure!) fortune, exclusivement réservée à leurs actionnaires.

Que faire? L’idée sarkozyenne n’est pas mauvaise: constatant que les dividendes sont faits d’argent que l’entreprise n’utilise pas pour ses investissements ou sa croissance, il s’agit de contraindre les entreprises à distribuer ce surplus non seulement aux actionnaires, mais aussi à leurs employés. Une prime de 1000€ euros pour chacun est « née », comme une promesse facile à comprendre.

Mais c’est là que cela dérape. D’abord, chaque entre prise est dans une situation qui lui est propre, et une prime pour tous bafoue cette évidence. Ensuite chaque collaborateur est dans une situation qui lui est propre; contrairement à la prime à taille unique.

Ensuite, il est évident que forcer les entreprises à distribuer de la sorte va augmenter leurs coûts, ce qui va être pris en compte au moment de calculer les augmentations de salaire. L’entreprise va donc reprendre d’une min ce que l’État l’aura forcer à distribuer de l’autre.

Mais surtout, cette idée a quatre composants clairement toxiques.

L’un, que c’est de l’État, en France, qu’il faut tout attendre, y compris qu’il se serve dans les profits des entreprises prétendument privées.

Le deuxième, que cette prime est distribuée sans contrepartie aucune (budget ou objectif atteint, productivité en hausse, mérite individuel, etc…) et que la loi du marché, qui équilibre emploi et salaires, est bonne à jeter aux chiens.

Le troisième, qu’il y a, en France, des « réserves » d’argent à distribuer, des dividendes « abusifs », bref tout ce que la gauche la plus dure partage avec le Front National.

Le quatrième, qui commence à poindre le bout de son nez, est qu’on va assortir cette prime, comme d’habitude, d’un bon vieil avantage fiscal (franchises de charges, ou d’impôts, ou les deux?), ce dont les finances publiques n’ont vraiment pas besoin…

On voit bien que cette prime a à la fois des relents de communisme économique et de populisme démagogique. Quand on voit qu’elle ne sera distribuée que par les entreprises qui augmenteront leur dividende, c’est-à-dire finalement par peu d’entre elles, l’immense majorité d’entre elles n’en distribuant pas du tout, JusMurmurandi se dit qu’un tel vacarme pour aussi peu, une telle promesse pour une réalité qui sera modeste, était-ce vraiment indispensable?

Alors, prime, frime, ou crime?

Les cloches de Pâques

avril 25, 2011 on 10:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermés

Elles sonnent à pleine volée les cloches de Pâques 2011.

Ecoutez plutôt.

Jérôme Cahuzac, député PS, Président de la commission de Finance de l’Assemblée nationale a mis deux claques à un jeune qui l’insultait.

Des regrets ? Aucun.

Lisons ce que l’intéressé déclare à l’AFP, c’est hautement éducatif.

« Je ne conteste pas le geste énergique, mais ma réaction a été adaptée et proportionnée à l’agression dont j’ai été victime en tant qu’individu et en tant que maire. Ces insultes étaient la transgression d’un symbole, ce n’était pas admissible et je me devais de ne pas reculer ».

Le clou, toujours dans l’article de l’AFP est à suivre:

« M. Cahuzac a indiqué ne pas désirer donner de suites judiciaires aux insultes dont il a été victime. »
Bref, il frappe un individu par deux fois (au passage, on ne sait rien de l’individu hormis le fait que c’est un « jeune », âge etc…) et c’est lui la victime !!!!

Lorsqu’un autre individu a refusé de serrer la main du Président de la République, au motif qu’il « le salirait », et que celui ci lui a répondu vertement de se « casser », on a critiqué son style », et une vidéo était opportunément diffusée sur le net et au JT.

Heureusement il n’y a pas de trace pour la correction du député PS.

Mais en fait qu’est ce que cela change ?

Lorsque Manuel Valls fait des déclarations sur le manque de « white » et l’abondance de « blacks » sur un marché de sa bonne ville d’Evry, on commente simplement mais personne ne poursuit.

Deux poids deux mesures ?

En attendant, les cloches c’est assurément nous de tolérer une presse aussi délibérément et insupportablement partiale.

Retour vers le futur

avril 21, 2011 on 8:46 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 Comment

Alexis de Tocqueville déclara un jour que l’Histoire est une galerie de tableaux comprenant de nombreuses copies, et peu d’originaux.

1948, George Orwell écrit 1984, description d’un monde « sous contrôle ».

1981, imaginons que l’esprit fécond de nos gouvernants propose à tous les citoyens de porter un « mouchard » afin de savoir où se trouve chacun d’entre nous à tout moment.
Même si cela était suggéré par un gouvernement de gauche, tout le monde,ou presque aurait hurlé à l’atteinte aux libertés fondamentales etc. et j’en passe et des meilleures.

Eh bien, c’est pourtant ce que nous avons tous dans nos poches aujourd’hui….cela s’appelle un téléphone mobile….Et la France compte plus de possesseurs de ligne mobile que d’habitants.

L’affaire n’est pas nouvelle, direz vous et vous aurez raison.

Pour vous donner un exemple, un parlementaire allemand a récemment demandé à Deutsche Telekom le relevé du nombre de fois que son téléphone avait fait « coucou » à une antenne GSM sur un immeuble ou autre afin de pouvoir le suivre et lui permettre de téléphoner. Sur six mois d’utilisation courante, il y a eu 35.000 relevés.
35.000 points qui permettent par conséquent de cartographier relativement précisément les va et vients du monsieur.

Tout ceci avec le seul GSM, sans utiliser une quelconque fonction GPS qui améliorerait encore la précision.

Toujours rien de nouveau, si ce n’est qu’il faut tout de même rappeler que nous payons pour (aussi) être suivis. Orwell doit être mort de rire.

Là où cela devient moins drôle, c’est que des chercheurs sont allés lever le capot d’un modèle particulier en l’occurrence l’iPhone d’Apple et se sont rendus compte que le téléphone enregistrait, chaque jour, jour après jour, les déplacements de son « porteur ».

L’un d’entre eux qui possède un modèle 4, et qui a donc la dernière version du système opérateur ou OS4 qui possède ces fonctions, s’est aperçu que son téléphone a enregistré tous ses déplacements depuis 293 jours qu’il l’a.

Comment ? En épluchant le contenu des données transférées par l’iPhone lors d’une synchronisation avec son ordinateur avec le logiciel Apple iTunes.

Par conséquent non content d’enregistrer les informations sur le téléphone, Apple les transfère à l’insu de votre plein gré sur votre ordinateur, dans un fichier non crypté, donc non protégé.

En clair, cela signifie que non seulement l’opérateur vous trace, mais le fabricant de votre téléphone mobile aussi….Et comme nous l’avons dit, sans demander une quelconque autorisation à son possesseur, et encore moins dire ce qu’il fait ou compte faire avec les données collectées.

Jusqu’à aujourd’hui, parce qu’il est clair que la petite vidéo que nous sommes sur le point de vous montrer va faire des vagues.

Là où cela devient cocasse, c’est que cette information tombe au moment où Apple publie ses informations trimestrielles et annonce des ventes d’iPhone plus fortes que jamais. Elles sont supérieures à celles de Nokia en valeur, et totalisent plus de dix huit millions de combinés vendus sur les trois premiers mois de l’année.

Dans ce cas-ci, c’est Steve Jobs qui est tout sourire.

Mais toujours pas nous. Allez comprendre ???

Berlusconi est il en manque de « Bunga Bunga » ???

avril 19, 2011 on 9:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Europe, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Le Président du Conseil italien tout encore dans les mailles de la justice italienne pour nombreuses affaires dont celle de partie fine présumée (intitulée « bunga bunga » avec une mineure prend vraiment des décisions qui laissent JusMurmurandi pantois.

Lorsqu’il ne change pas les lois italiennes pour éviter les sanctions, Berlusconi, jamais à une gaffe près, comme dans la vidéo où il traite Obama de bronzé ou encore dans celle où il laisse Angela Merkel en plan tandis qu’il téléphone sur un  portable, est vraiment insaisissable.

Retour en arrière.

Avec le « printemps arabe », les bateaux remplis de Tunisiens, de Libyens qui veulent fuir leur pays ne se comptent plus.

Une destination est privilégiée, l’île de Lampedusa, qui est à la fois proche de l’Afrique du Nord et fait partie de l’Italie donc de l’Union européenne, dans cette partie qui est signataire de l’accord de Schengen qui plus est. Cela signifie qu’une fois en Italie, avec les bons papiers, les migrants peuvent circuler librement dans tout l’espace Schengen, comme par exemple la France ou l’Allemagne.

Berlusconi qui n’est pas hypocrite à moitié, se rend compte du danger politique que représente ces flots de « boat people ».

Il achète donc une propriété sur l’île, qui est microscopique (20km²) et explique qu’il a par conséquent un intérêt personnel à trouver une solution…

Les migrants sont donc transférés sur le continent dans une ancienne base militaire, où on leur donne promptement une carte de séjour européenne valable six mois.

Courageux mais pas téméraire comme Angela Merkel qui a déclaré haut et fort qu’elle ne voulait pas de ces réfugiés chez elle, le vieux Silvio a, comme Merkel, refusé de participer aux frappes de l’Otan en Libye. Rappelons que le colonel Kadhafi a de nombreux intérêts en Italie (il est ou a été un actionnaire historique de Fiat, les pompes à essence Tamoil qui fleurissent en Italie lui appartiennent etc. etc.)

Bref, munis d’une carte de séjour et indésirables en Allemagne, ils vont donc se tourner naturellement….vers la France, étant pour un bon nombre francophones ce qui ne gâche rien.

Lorsque les trains remplis de ces malheureux arrivent à la frontière française, notre police nationale les arrête. Et Rome hurle au scandale, qui n’en est pas un puisque même Bruxelles nous donne raison.

Bref, Berlusconi semble vraiment se comporter comme un beau s…….d !

Mais bon, doit on être surpris lorsque l’on repense à un autre match entre la France et l’Italie ????

Cliquer sur le lien ci-dessous et…à vos souris !!!

coup de boule de zidane

Le Mur de la Dette

avril 19, 2011 on 9:50 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermés

C’est la nouvelle expression à la mode. Elle est employée pour désigner les montants pharamineux que les banques vont devoir rembourser à partir de l’année prochaine, elles qui ont été refinancées si largement et à si bon compte par les différents banques centrales américaine, européenne, britannique notamment. L’idée étant que ces montants sont si importants qu’il sera impossible que toutes trouvent la totalité de l’argent nécessaire, ou alors à des taux prohibitifs, comme ceux que payent aujourd’hui l’Irlande, le Portugal ou la Grèce. Ainsi cette dernière paye près de 16% pour de l’argent à 2 ans….

Ce qui montre qu’il n’y a pas un Mur de la Dette, mais plusieurs. Celui de la dette bancaire, à n’en pas douter. Mais aussi, comme le montrent les pays « mal notés » de l’Union Européenne, celle des États. Et, depuis hier, un fait majeur vient de bouleverser le paysage financier mondial. une agence de notation, et pas la moindre, la très puissante Standard & Poors, a maintenu la note à long terme de l’Oncle Sam au tout-puissant AAA (ce qu’il y a de mieux), mais a abaissé sa perspective de « stable » à « négative ». La cause: un déficit du budget vertigineux, une accumulation de dettes au fil du temps, depuis le jour où George W. Bush a hérité d’un budget en excédent des mains de Clinton, et surtout une absence de volonté politique partagée des législateurs américains pour y remédier énergiquement.

C’est en effet le terrain de « jeux » (des jeux très belliqueux) favori entre Républicains et Démocrates. les Démocrates veulent restreindre les dépenses militaires et augmenter les impôts sur les riches, très largement diminués par leur ami Bush, tandis que les Républicains veulent restreindre les dépenses de l’État et sortir « par le haut » (par la croissance) en relançant l’économie … par des baisses d’impôts. Or non seulement les riches n’ont eu qu’à se louer des années Bush, mais les baisses d’impôts ont fait que moins d’un foyer américain sur deux paye l’impôt sur le revenu. Comme il n’y a pas de TVA nationale, et que la plupart des autres impôts sont au niveau des états, on voit bien que ce n’est pas un débat simple, dans une année préélectorale en plus.

Alors, que se passera-t-il si la note de la dette américaine chute de AAA à AA? Une chose est sûre, son coût augmentera, ce qui aggravera le déficit, et cela ouvrira une spirale dont il est bien difficile de sortir, comme les Grecs en font l’amère expérience.

Mais si on examine des hypothèses plus apocalyptiques, telles que des difficultés de financement de la dette américaine, JusMurmurandi se demande qui a le plus à perdre: les États-Unis, ou ceux qui détiennent des montants gigantesques de cette dette, tels la Chine et le Japon.

C’est la même chose avec la dette grecque, dont le coût croissant, malgré le « sauvetage » européen, étrangle le pays. Une « solution » simple pour en diminuer le coût consiste à la « renégocier » en taux et en remboursement, comme après une vulgaire faillite de république bananière. Le problème, c’est que les banques européennes se sont gavées de dette grecque pour obtenir des meilleurs taux de rendement de leurs placements en euros. Et que donc, tout bénéfice pour la Grèce est une perte pour les banques européennes, qui n’en ont vraiment pas besoin. On comprend donc la volonté de l’Allemagne, la France, l’Angleterre ou l’Italie de ne pas laisser tomber la Grèce. Sans compter l’Espagne, qui sait qu’elle serait le prochain pays après le Portugal à faire les frais de ce jeu de dominos infernal.

Ce qui fait que l’existence du Mur de la Dette est bel et bien avérée. Mais qu’on ne sait pas qui a le plus de chances de se fracasser dessus, si fracas il y a: les emprunteurs, ou les créditeurs?

Energie: le néant!

avril 18, 2011 on 9:14 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Poil à gratter | 4 Comments

Les écologistes se sont trouvé un nouvel ennemi: les gaz de schiste. C’est une source d’énergie dont la France aurait des ressources potentiellement significatives. Des permis d’exploration ont été délivrés par Jean-Louis Borloo. Mais, parce qu’aux États-Unis, l’exploitation de cette ressource toute récente est très « sale » (injection de produits chimiques pour « libérer » le gaz, utilisation de grandes quantités d’eau), les écologistes sont mobilisés.

Ce qui provoque l’exaspération de JusMurmurandi porte sur trois points.

La pratique américaine actuelle balbutiante, est sale. Soit. La réaction normale ne serait-elle pas de pousser les candidats à cette énergie à trouver par de la recherche, des procédés plus propres? De la recherche en France, ne serait-ce pas une bonne idée, pour le pays qui disait, face aux choc pétrolier de 1973 « en France on n’a pas de pétrole, mais on a des idées » ? Non, les écologistes préfèrent le veto absolu, le barrage, l’immobilisme, l’exigence que cette idée d’exploiter les gaz de schiste soit bannie pour l’éternité. Comme dans tant d’autres dossiers, comme les OGM. Le tout sanctifié par le crétinisme absolu du « principe de précaution » gravé dans la Constitution par un Chirac capitulard devant les lobbies de l’écologiquement correct.

Les permis sont des permis d’exploration, pas des permis d’exploitation. Comment peut-on imaginer que des sociétés fassent des recherches pour trouver des procédés propres d’exploitation de gisements si on n’est pas sûr qu’ils existent? En revanche, si des découvertes importantes confirment les espérances, ils seront encouragés à pousser les feu de la recherche vers le « propre »… Mais, là encore, c’est le « non » absolu, le « non » paré de toutes les vertus, la joie quand le prix du litre de super bat des records, parce que cela réduit les kilomètres parcourus par les Français, sans voir que c’est par restriction et non par libre choix…

Il faut bien faire face au fait que les ressources d’hydrocarbures « conventionnels » (pétrole, gaz) s’épuisent rapidement. Comme les écolos sont aussi contre l’énergie nucléaire, et contre les bio-carburants, comme les énergies renouvelables ne sont pas une ressource suffisante, même si on met des éoliennes partout (et ça ne pollue pas le paysage et le silence, peut-être?), comment ferons-nous? Car même le cheval qui tire la carriole émet des quantités significatives de méthane, gaz beaucoup plus néfaste que le CO² en termes d’effet de serre….

Bref, une fois de plus, la France, qui a pourtant de belles cartes à jouer en termes de recherche énergétique, se voit terrorisée par les ayatollahs du « non à tout ». Comme en termes agricoles et agro-alimentaires, face à la concurrence mondiale et au besoin de nourrir 6 milliards d’êtres humains, ce qui n’est sans doute pas une priorité pour nos amis de la Planète. Il n’est pas inutile de rappeler que les écologistes ont lutté pendant des décennies contre le nucléaire en « oubliant » au passage que la seule alternative de l’époque, le pétrole et le gaz nous jetait dans la fournaise du réchauffement climatique… Et on voudrait confier les clefs de notre avenir, ou plutôt de notre absence d’avenir, à ces gens-là, au motif qu’ils savent encore plus habilement susciter des peurs que le Front National de Marine Le Pen? On n’a qu’à imaginer si les écolos de l’époque avaient eu leur mot à dire, si on aurait eu la révolution industrielle, le train, la machine à vapeur, la voiture, l’avion? La réponse est « non », évidemment.

Non, vraiment, dire « non » à tout, ce n’est pas une politique. Comme, soit dit en passant, l’opposition du FN à « tout ce qui ne va pas et fait peur » n’en est pas une non plus. Et si le PS se demande pourquoi le désamour vis-à-vis de Sarkozy ne lui profite pas, peut-être se sont-ils contenté de trop de « non », eux aussi…

Eva Joly

France qui gagne, France qui….?

avril 16, 2011 on 9:45 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | Commentaires fermés

Il y a 30 ans aujourd’hui naissait le TGV. Surclassant le Shinkansen japonais, il installait la France au sommet de la hiérarchie du rail. Depuis, 1.700.000.000 de passagers l’ont pris. Oui, plus d’un milliard et demie! Et même si d’autres pays font aussi bien ou mieux (les trains japonais vont aujourd’hui plus vite, l’ICE allemand est plus confortable, les chinois sont moins chers) il reste un étendard de la réussite à la française.

Bravo et bon anniversaire au TGV, à Alstom qui l’a conçu et à la SNCF qui y a cru!

Jacques Attali, vous connaissez? Un intellectuel aux fulgurances très médiatiques. Conseiller de Tonton pendant des années. Auteur de très nombreux livres et grand agitateur d’idées. Inspirateur et premier Président un peu scandaleux de la BERD (Banque pour la reconstruction de l’Europe de l’Est), Président de la commission sarkozyenne pour « libérer la croissance ». La dernière idée d’Attali? Notre économie est mondialisée, si notre politique ne se dote pas bientôt d’un gouvernement mondial, alors il évoluera comme à la fin du XIXe siècle, vers un retour du protectionnisme, avec son cortège de régressions. Pour faire avancer l’idée, il va créer un site Internet pour en débattre.

Le nom du site: « étatsgénérauxdumonde.org » (d’après une émission de radio). JusMurmurandi, qui ne vole certes pas si haut, fait modestement remarquer que le français n’est pas forcément la langue véhiculaire la mieux choisie pour faire avancer une idée au plan mondial. Et que les États Généraux sont un évènement dont la mémoire n’est peut-être pas aussi universelle que leurs aspirations. En d’autres termes, Jacques Attali veut un gouvernement mondial dont seuls des intellectuels français auront les clefs.

Pourquoi pas « GrenelleduMonde.org », tant qu’il y est?

TGV

Le centre qui tue!

avril 14, 2011 on 9:04 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 Comments

Ça y est le piège est en train de fonctionner! La réforme fiscale annoncée par le ministre du Budget, François Baroin laisse peu d’espoir. Pourtant les précédents sont nombreux et explicites, faire campagne au centre, qu’on soit à gauche ou à droite, est un moyen certain de courir à sa perte.

Laissez JusMurmurandi vous rafraîchir la mémoire. Valéry Giscard d’Estaing tenta d’amadouer le centre, voir la droite de la gauche avec de nombreuses mesures de gauche, dont quelques-une sont restées légendaires, telle l’indemnisation du chômage pendant un an avec 90% du dernier salaire. Peine perdue, il n’a pas gagné un seul électeur de gauche avec ces mesures, qui préférèrent tous voter carrément à gauche. Mais, en se souciant plus de conquérir les électeurs du centre-gauche que de satisfaire ceux qui l’avaient- et de justesse- porté au pouvoir en 1974, il ouvrit un boulevard sur sa droite au RPR de Chirac, ce qui provoqua sa perte.

Même scénario en 1986 avec le tandem Mitterrand-Fabius, qui voulut se poser en « bon gestionnaire », enfin rigoureux après les années de gabegie du début du septennat. Peine -et élections- perdue, les électeurs préfèrent la droite pour la rigueur et renvoient la gauche sèchement à ses chères études.

Et ainsi de suite, comme Chirac en 1997, ce qui valut à la France 5 ans de cohabitation et les 35 heures.

Vous me direz: quel rapport avec aujourd’hui? Simple: le gouvernement va supprimer le bouclier fiscal, mesure emblématique qui disait qu’enfin l’État mettait un plafond sur sa rapacité à l’endroit des contribuables. Mesure « impopulaire » dans la presse de gauche (aujourd’hui, c’est presque un pléonasme en France), que le pouvoir juge donc « expédient » de supprimer, en gage à l’opinion. Comme si cela pouvait rapporter un seul vote de centre-gauche. Dans le même temps, une forte réduction de l’ISF, un alourdissement des droits de succession déjà les plus lourds du monde, une restriction des donations en franchise d’impôts. Bref, de quoi rendre furieuse la gauche (forte réduction de l’ISF), et lui fournir encore un bel exemple de « cadeau aux riches », tout en montrant à la droite que la suppression de l’ISF est encore taboue, alors que renier le bouclier fiscal ne l’est pas, ce qui réussit l’exploit de mécontenter tout le monde.

Oui, vraiment, n’y a-t-il personne pour expliquer au Président que plaire au centre est, en France, une politique mortelle, car c’est déplaire à son camp sans satisfaire en quoi que ce soit un camp adverse qui le déteste?

Feuille de route pour pays perdus

avril 12, 2011 on 8:35 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Incongruités, International | Commentaires fermés

Il y a des bonnes nouvelles qui font plus de mal que de bien. Hier, les dirigeants de l’Union Africaine, tous fiers, annonçaient que le leader libyen, Moammar Qaddafi, avait « accepté la feuille de route » proposée pour arriver tout de suite à un cesser-le-feu, puis à une forme de paix.

Pourquoi ne pas se réjouir, dans ce cas-là?

Parce que JusMurmurandi se souvient que, dans deux autres cas, l’Union Africaine a aussi proposé une feuille de route pas si différente, puisque toutes disaient qu’il y aurait, d’abord, un cesser-le-feu, puis des « discussions » entre le pouvoir en place et les « protestataires ». Inutile de dire que cette formule est en fait avant tout une formule pour arrêter les hostilités au profit du statu quo, faisant soigneusement l’économie d’établir tout différence de droit entre les belligérants.

Ce qui fait que l’Union Africaine a mis sur le même plan le dictateur tyrannique du Zimbabwe, Robert Mugabe, et son vainqueur volé du résultat des élections, Morgan Tsvangirai, et aussi Laurent Gbagbo et son vainqueur volé du résultat des élections, Alassane Outtara. On sait ce qu’il en est en Côte d’Ivoire, où ce n’est certes pas grâce à cette feuille de route que des centaines de morts furent évités, pour que, semble-t-il, force reste au droit, mais bien plutôt aux canons de la force Licorne.

Et au Zimbabwe, c’est quand Tsvangirai comprit que le monde « libre » ne lèverait pas le petit doigt pour soutenir son combat pour le respect de la démocratie qu’il dut accepter une cohabitation avec l’affreux qui dirige son pays depuis 30 ans et le plonge toujours plus bas dans une crise sans fin qui martyrise son peuple, et qui viole sans la moindre vergogne tous les engagements qu’il a pris devant le médiateurs africains.

Il faut dire que savoir que Jacob Zuma présidait la délégation qui a rencontré Qaddafi n’inspirait pas confiance, dans la mesure où le Président sud-africain a été le principal négociateur du bourbier zimbabwéen, moment auquel il s’est « illustré » en refusant de condamner, si peu que ce soit, son voisin le despote. Visiblement sa solidarité de fonction, de voisinage et de race était plus forte que les cris de détresse des zimbabwéens qu’on affame et qu’on massacre.

Les rebelles libyens ont prévenu que les termes vagues par lesquels l’Union Africaine prévoit que l’avenir s’écrive en Libye, à savoir des « discussions » pour engager, d’un commun « accord » des « réformes », n’étaient absolument pas une base de négociation avec un homme et sa famille qui, après l’avoir annoncé, exécutent son plan de massacrer le peuple qu’il s’est approprié avec l’aide de milliers de mercenaires étrangers.

Y a-t-il donc un sort qui empêche l’Afrique de devenir adulte? Aujourd’hui, la presse parisienne bruisse de l’importante question de savoir si ce sont des Français qui ont arrêté Gbagbo, ou des ivoiriens. Il faut dire que, s’il se révèle que c’étaient des Français, cela aura un arrière-goût d’expédition coloniale.

JusMurmurandi préfère mille fois, pour arrêter des combats terriblement meurtriers, la solution de la France en Côte d’Ivoire à celle de l’Union Africaine en Libye. Et tant pis si cela n’est pas « politiquement correct ».

Ce qui n’est pas politiquement correct, c’est d’aider les dictateurs à continuer leurs ravages. Le reste n’est qu’anecdotique…

Laurent Gbagbo

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