La faute au rhino!
décembre 10, 2010 on 10:20 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Poil à gratter | Commentaires fermésOui, je sais, ce titre est faible, très faible, même. Presque aussi faible que la « surprise » qu’à éprouvée (ou pas) JusMurmurandi à lire qu’Éric Fottorino se sent « déçu, « trahi » par le trio de repreneurs du groupe de presse du quotidien Le Monde, en piteux état financier et en pressant besoin de recapitalisation. Il parle même de méthodes de gestion qui confinent au « harcèlement moral », pour déposséder le management de tout pouvoir et évincer les gens sans payer le coût (très élevé dans la presse) de leur licenciement.
Il est clair que Éric Fottorino a commis plusieurs fautes.
La première est de croire aux promesses des repreneurs, fonction dans laquelle s’est illustré naguère Bernard Tapie, grand expert en matières de promesses. C’est dire si y croire est une activité risquée. Presque aussi risquée que celle de directeur du Monde, d’ailleurs.
La deuxième, de croire que le fait qu’il ait exprimé son franc soutien au trio formé par Pierrre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse lui vaudrait de la reconnaissance. Que nenni, le passé, c’est le passé, alors que c’est l’avenir qui les préoccupe.
La troisième, de penser que les pertes du Monde, colossales, allaient trouver chez ces trois hommes riches une manière de solution sous forme de mécénat à fonds perdus. Que nenni.
S’ils sont riches, c’est peut-être justement parce qu’ils préfèrent les profits aux pertes.
La quatrième, de penser que de nobles gens de gauche ne sauraient avoir des règle de gestion identiques (lire: aussi rigoureuses) que de vulgaires capitalistes et autres exploiteurs du peuple de droite (les exploiteurs, de droite, pas le peuple.
Le peuple, il est structurellement de gauche, comme on sait, même quand il vote à droite).
Il semble bien à JusMurmurandi qu’une personne qui croit aussi facilement ce qu’on lui raconte, sans la solide dose de scepticisme et de travail de recoupement requise pour se forger une vraie conviction, n’a peut-être finalement pas ce qu’il faut pour être un journaliste à la tête de ce qui s’autoproclame « quotidien de référence »…
Tout va bien, Madame la Marquise
décembre 9, 2010 on 11:55 | In C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 CommentHier soir en Ile de France, tout allait bien.
Le spectacle était grandiose, c’était le moment de faire des belles photos.
Cependant ce n’était pas le moment de prendre un quelconque moyen de transport, en particulier pas sa voiture.
Certains automobilistes ont ainsi passé quatre, six heures ou plus, bloqués dans la circulation.
La neige avait pourtant été prévue,annoncée.
A grand renfort de communication, on avait clamé que 240 agents supplémentaires étaient présents sur tous les axes majeurs pour venir en aide aux automobilistes.
Pourtant le désastre était là, tant dans le faits que dans la communication.
Qui peut croire que tout allait bien hier soir, lorsque même le Premier Ministre, attendu par Vladimir Poutine à Moscou pour un rendez vous qui commençait par un spectacle de ballet, arrive avec trois heures de retard à destination.
Les Franciliens auraient voulu voir le ballet des sableuses et autres saleuses sur les routes, c’est François Fillon qui eut le balai dans le prose en arrivant en retard.
Et il a bon dos de renvoyer….dos à dos les sableurs et les prévisionnistes de Météo France aujourd’hui.
Non seulement la DDE a une fois de plus oublié que la neige tombe aussi sur la route, comme nous le rappelle Laurent Gerra, mais en plus la communication ministérielle a été soit aveugle, soit incompétente (ou les deux). Cela ressemble à la com désastreuse de Jean-François Mattéi, alors ministre de la Santé, déclarant que tout allait bien pendant l’été caniculaire de 2003 qui fit des ravages parmi les plus âgés.
Ne serait il pas plus simple, plus honnête, une bonne fois pour toutes, de laisser la langue de bois de côté et d’expliquer aux Franciliens que, dans la mesure où il ne neige que peu en région parisienne, il n’est pas économiquement justifiable de mettre en place des moyens équivalents à ceux que l’on trouve dans les villes véritablement exposées aux intempéries hivernales (Toronto par exemple) ?
En revanche il est impératif de véritablement mobiliser les troupes, en particulier lorsque même Météo France prévoit les chutes de neige ????
On éviterait alors des pas de deux comme on en connait en ce moment.
Un autre cas qui nous irrite profondément, c’est une autre administration qui nous en donne l’exemple.
Un chef d’entreprise à l’écoute de ses salariés (eh oui, il y en a), a décidé de prêter de l’argent de sa société à ceux de ses salariés qui en ont eu vraiment besoin pendant cette période de difficulté économique. Prêt sans intérêt bien sûr.
L’URSSAF surgit pour redresser ce qui constitue un avantage en nature qui doit donc être soumis à cotisation.
Ce qui nous fait sortir de nos gonds, hormis le fait que la générosité a été sanctionnée, c’est que, parallèlement, le Parlement s’est allègrement couché devant le lobby des pilotes d’Air France lorsqu’il s’est agi de soumettre les billets préférentiels aux cotisations salariales !!
Tout va bien aussi au Monde…
Le nouveau consortium BNP, Bergé Niel, Pigasse semble prendre la direction, Eric Fottorino, à rebrousse poil.
Le train de vie de ce dernier parait ne pas avoir l’heur de plaire aux nouveaux investisseurs.
Le capitalisme de gauche dont ils se revendiquent serait il capitaliste avant d’être de gauche? Les propos de Fottorino adressée à un conseiller de Pigasse dans une lettre rendue publique sont on ne peu plus clairs
ll est question d’un « harcèlement moral managérial qui montre son visage mais ne dit pas son nom ».
Tout va bien au Monde, Madame la Marquise….
Petits secrets entre amis, wikifuites et alia
décembre 8, 2010 on 6:15 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 CommentLe Tribunal de Pontoise a rendu son jugement, très attendu, concernant l’accident du Concorde d’Air France qui a eu lieu en juillet 2000.
La thèse officielle allait elle prévaloir, à savoir que l’accident était essentiellement dû à une lamelle tombée d’un DC 10 de Continental Airlines, ou alors allait on écouter la théorie de la défense de la compagnie américaine, c’est à dire que l’avion était déjà en feu avant de rouler sur la pièce en titane?
Personne du petit monde de l’aérien franco européen n’a eu à transpirer. Ce n’est plus un secret pour personne, la conception de l’avion avec ses ailes en Delta, les nombreux accidents antérieurs avec des pneumatiques, la surcharge de l’avion au décollage, l’entretoise manquante sur le train d’atterrissage, rien n’allait changer le cours de l’histoire.
Sans surprise, la compagnie américaine, opportunément sortie de l’alliance Skyteam d’Air France, se retrouve donc seule ou quasiment sur le banc des condamnés.
Autre petit secret qui nous amuse cette semaine, la prise de position de notre Cantona national.
Avez-vous vidé votre compte bancaire hier comme il nous y invitait ? Pour sa part, JusMurmurandi n’a pas bougé, observant les mouvements d’humeur des uns et des autres.
Canto, lui, ne se serait même pas déplacé pour aller faire un retrait « médiatique » à défaut de messianique dans une agence proche du tournage où il se trouve actuellement, à Albert, dans la Somme.
Le plus croustillant dans l’affaire, c’est de savoir que sa femme, Rachida Brakni, a participé à une campagne de communication de LCL, anciennement Crédit Lyonnais en avril dernier.
Ce qui reste secret, pour l’instant, c’est de savoir si elle a vidé son compte….
Tout le monde l’attend, mais elle ne vient pas, la première commande de Rafale de Dassault.
Après avoir raté nombreux appels d’offre étrangers, comme à Singapour par exemple, la France espère toujours le vendre à un pays étranger et l’espoir le plus important était que notre grand pays ami, le Brésil en achètera.
Là encore, grand suspense, on annonce le transfert de technologie pour permettre à Brasilia de maîtriser le sujet et qui sait, même de devenir exportateur.
Le secret aura fait pschitt, Lula ne signera pas le bon de commande avant de quitter le pouvoir pour laisser la place à Dilma Roussef en janvier prochain.
On se consolera en obtenant un contrat de modernisation des Mirage 2000 indiens….
En janvier 2009, un obscur pilote de la compagnie USAir arrivait à faire amerrir un Airbus A320 sur l’Hudson après que ses réacteurs ingèrent des oies sauvages peu après le départ.
Magnifique, fantastique, Chesley Sullenberger III est le héros de l’année.
La semaine dernière, un Tupolev TU 154 se retrouve quasiment sans réacteur après le décollage, deux des trois s’éteignant et le troisième n’ayant plus beaucoup de puissance disponible.
Le pilote de la Dagestan Airlines arrive à poser l’aéronef sur l’aéroport de Domodedovo après avoir décollé d’un autre aéroport moscovite, Vnukovo, en n’ayant que deux victimes parmi les 169 passagers et équipage de l’avion.
En prenant l’entretien de l’avion, la conception et fabrication, autrement plus anciennes que l’A320, en considération, la performance parait impressionnante.
Qu’à cela ne tienne, le nom du pilote restera…secret !
Le plus grand secret qui nous a fait sourire cette semaine, ce sont encore et toujours les « wikifuites ».
Julian Assange s’étant rendu à la justice britannique, tout le monde respire.
A ceci près que la conception même de l’internet, à savoir une toile avec des millions de point de contact et non un cœur central, n’importe qui peut être relais ou « approvisionneur » en informations, même si Assange est derrière les verrous.
Ces informations « secrètes » selon les déclarations de dirigeants politiques, elles nous font doucement sourire.
Prétendre par exemple que les terroristes vont profiter des informations sur des sites sensibles, c’est vraiment les prendre pour des niais. Si vous utilisez Google maps ou mieux encore, Google Earth, les mêmes informations sont disponibles, n’en déplaise à M. Assange.
Alors il est bon de ressortir une vague histoire de viol pour neutraliser celui qui dévoile les humeurs et autres dégouts de nos dirigeants ( ou de rapport intime consenti devenu non consenti tandis que les minutes s’écoulaient….).
Toutefois, le pompon revient à l’armée américaine autour de l’appel d’offres pour le remplacement de ses avions ravitailleurs.
Cet appel au marché remonte à….2003 et en est à sa troisième itération.
Problème, une erreur commise dernièrement a fait que Boeing a reçu des informations confidentielles relatives à l’offre Airbus et Airbus des données secrètes de l’offre Boeing….
Les deux menacent de porter plainte ce qui aboutirait à une possible nouvelle annulation de la procédure.
On nous rebat les oreilles que les avions actuels qui ont 50 ans environ n’en peuvent plus et que leur renouvellement est urgent….depuis bientôt 8 ans et on en est encore à se tromper d’adresse sur les enveloppes ou les courriers électroniques confidentiels????
Non, décidément, et ce n’est un secret pour personne, on nous raconte vraiment n’importe quoi….
JusMurmurandi voit double
décembre 6, 2010 on 7:14 | In Best of, C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésPour les cadeaux de Noël que nombreux d’entre vous sont certainement en train de préparer, voici deux idées que JusMurmurandi vous propose d’oublier immédiatement.
Comme vous le savez si vous êtes un de nos lecteurs réguliers, JusMurmurandi n’a pas beaucoup d’atomes crochus avec Tony Blair.
Sa défense de l’intervention américano-britannique en Irak dans ses mémoires a par conséquent immédiatement disqualifié le dit ouvrage de notre liste de Noël.
Juste derrière dans la liste des éliminés, en deuxième position,est celui de George W. Bush, « Decision points ».
Bien entendu, sa neutralisation de Saddam Hussein est défendue bec et ongle, en dépit du fait que le dictateur tenait le pays en un seul morceau, tandis qu’il est aujourd’hui ravagé par une guerre civile sans fin, aux innombrables victimes.
De plus, cette guerre a durablement entaché le nom de l’Amérique dans le monde musulman.
Certains de ses membres ne se privent d’ailleurs pas de prendre leur revanche sur les chrétiens d’Irak, dont la France a accueilli plusieurs dizaines ces dernières semaines.
Ceci n’est cependant pas le point le plus important qui a frappé JusMurmurandi au sujet de ce livre.
Le point saillant, c’est ce que George W. Bush qualifie de plus grande humiliation lors de ses deux mandats, à savoir le fait d’avoir été traité de raciste vis-à-vis de la lenteur des services fédéraux à venir en aide aux sinistrés le plus souvent Noirs de Katrina….
Comme il l’a décrit lui-même dans une des rares interviews qu’il a donnée depuis la fin de ses fonctions, la vie est maintenant redevenue normale depuis qu’il a quitté la Maison Blanche ; c’est ainsi qu’il s’est retrouvé dans la rue avec un sac en plastique en train de ramasser les crottes de son chien.
Le monde, lui, n’a pas fini de « ramasser » les conséquences des siennes…
Toujours dans les problèmes de double vision, la Côte d’Ivoire a maintenant deux présidents, un peu comme il y eut deux papes, l’un en Avignon, l’autre à Rome à la fin du quatorzième siècle (époque dite « du grand schisme ».)
C’est un peu un « petit schisme », qui se déroule, lui, au parti socialiste.
Ceux qui défendent Gbagbo, ancien membre du P.S., en son temps soutenu par François Mitterrand lui-même.
On voit apparaître les caciques comme Henri Emmanuelli qui bien entendu soutiennent l’indéfendable.
Les « raisonnables » ont, eux, accepté que Ouattara a gagné, et qu’il vaut mieux mettre un voile pudique sur les amitiés du passé.
Pas si facile, mais si belle illustration de la dichotomie socialiste, du grand écart permanent qui sépare la sociale démocratie DSK de la gauche pure et dure de Mélenchon. Petit schisme deviendra t il grand ???
Cette dichotomie, on la retrouve chez Geneviève de Fontenay, soutien de Ségolène Royal en 2007, qui, comme Gbagbo, s’arc boute sur sa Miss Nationale, tandis que se déroule la cérémonie de Miss France la seule, la vraie, puisque c’est celle qui est reconnue par les médias, et par conséquent télédiffusée.
Toutefois, la double vision la plus croustillante de ces derniers jours reste « l’assassinat politique de Jean-Paul Huchon ». Rien de moins.
Condamné en 2007 pour prise illégale d’intérêt, son épouse ayant bénéficié de marchés publics en 2002-2003, sa peine de prison avec sursis et son amende de 60.000 Euro sont confirmés en appel en 2008 (mais pas l’inéligibilité qui avait été requise en première instance…).
Aujourd’hui, le rapporteur public a recommandé le rejet des comptes de campagne de Jean-Paul Huchon par le Conseil d’Etat, et demandé l’invalidation de son élection ainsi que son inéligibilité pour un an au regard d’une campagne de communication de la région litigieuse dans le contexte de l’élection régionale de 2009.
JusMurmurandi demande pourquoi la peine d’inéligibilité n’a pas été retenue en appel en 2008 pour la prise illégale d’intérêt….mais en tout cas pas pourquoi Jean-Paul Huchon crie à l’assassinat politique aujourd’hui…cela a bien réussi une fois, pourquoi pas deux ?
Pendant ce temps-là, les Franciliens peuvent bien continuer à essuyer les plâtres de son inaction dans les transports dont il a la charge depuis qu’il est Président de la région Ile de France….
Les Pleureuses…
novembre 25, 2010 on 2:58 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 CommentJusMurmurandi a largement défendu les entreprises françaises confrontées à une intense concurrence mondiale alors que leur gestion est plombée par des handicaps multiples: fiscalité lourde, coût du travail élevé, Code du Travail incroyablement et scandaleusement complexe et restrictif, etc…
Mais on ne peut qu’être frappé par la conjonction de deux annonces. L’une, celle de Volkswagen, groupe qui ambitionne, non sans quelque raison, le rang de premier constructeur automobile mondial, et l’autre, celle de Renault, son concurrent direct.
Volkswagen va consacrer plus de la moitié des ses investissements sur plusieurs années à ses usines allemandes. Imitant en cela le N°1 mondial actuel, le japonais Toyota, qui se garde bien de démanteler sa base de production historique.
Au même moment, Renault propose un départ en pré-retraite à 58 ans à plusieurs milliers de salariés, au motif que la concurrence mondiale exige des coûts de production de plus en plus bas incompatibles avec la production nationale. Ce qui expliquerait que seule une voiture au losange sur 5 soit made in France.
Certes, il ne faut pas généraliser à partir d’un cas particulier, mais JusMurmurandi observe qu’au même moment, l’Allemagne génère un excédent record de son commerce extérieur et connaît une croissance à faire pâlir d’envie les autres pays européens. Et c’est fort logiquement, même si cela nous paraît hallucinant, que l’indice IFO du moral des patrons allemands atteint un plus haut historique.
Et si les entreprises françaises décidaient de convertir tout le temps et l’énergie qu’elles passent à se lamenter, à quémander des aides, subsides et autres allègements de l’État, et à délocaliser leur production «à leur corps défendant» en temps et en énergie à améliorer leur offre concurrentielle, en prenant les Allemands comme étalon de leur performance? Mais c’est tellement plus facile de se lamenter que c’est de la faute des autres.
En attendant, JusMurmurandi aimerait bien qu’on me montre en quoi les conditions de production en Allemagne sont tellement plus favorables qu’en France…
Blague belge
novembre 24, 2010 on 11:10 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLa situation économique de certains pays européens n’est même plus préoccupante, elle est tout simplement dramatique.
JusMurmurandi vous a parlé à de nombreuses occasion des PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce et Espagne) dont l’endettement national est insupportable.
Parmi ces pays, et d’autres ne faisant pas obligatoirement partie de la zone Euro comme la Grande Bretagne, nombreux sont ceux qui se mettent à la diète.
500.000 fonctionnaires en moins en cinq ans au Royaume Uni, baisse des salaires des fonctionnaires sans précédent au Portugal, hausse des impôts en Grèce, tout y passe pour redresser la barre.
Certains pays parlent même de sortir de la zone Euro.
Pour un pays comme le Portugal dont l’historique économique est lié à une main d’œuvre moins chère que dans les pays les plus riches, faire partie de l’Euro signifie perdre une partie substantielle de cet avantage, et par conséquent pénaliser ses exportations, donc l’emploi. La sortie de l’Euro ne peut donc pas être exclue.
Les populations souffrent.
Les manifestations se font plus fréquentes, plus violentes, comme en Grèce, ou en Irlande.
Et quelque part, on peut comprendre ce ras le bol, cette exaspération de devoir payer pour des fautes pour lesquels ces populations ne sont pas (toujours) responsables. Rappelons tout de même que les Grecs, à titre de contrexemple, se sont fort bien accommodés de frauder l’impôt sur le revenu massivement pendant des années….
Face à cela, Bruxelles reste de marbre. Les mesures de restriction budgétaire sont inévitables. Rien ne saurait empêcher le retour à l’orthodoxie financière.
Dura lex, sed lex. Un point c’est tout.
Là où JusMurmurandi regimbe, se révolte, c’est que face à ces efforts considérables qui sont demandés par Bruxelles, l’administration belge ne montre pas l’exemple.
Nous avions déjà parlé du fait qu’elle prévoyait une augmentation de son budget de financement de 5,9% pour 2011 pour un budget de 110 milliards d’Euro.
Las, la partie salariale de cette augmentation sera de 3,7% l’année prochaine.
Potion amère s’il en est. Les 27 voulaient limiter cette croissance à 2,9% (déjà pas si mal par les temps qui courent, merci bien), les quarante mille fonctionnaires ont demandé l’arbitrage de la Cour de Justice de Luxembourg qui leur a donné raison.
La revalorisation étant automatique, la Cour a en effet jugé qu’une « détérioration grave et soudaine de la situation économique et sociale », seule raison de surseoir à cette augmentation automatique, n’était pas avérée.
Banquiers, Bruxelles, même combat ???

Barroso, le premier fonctionnaire de Bruxelles
Sommes-nous Grecs ou Irlandais?
novembre 23, 2010 on 6:16 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésEt si nous étions les deux? La question est moins loufoque qu’il n’y parait. Les Grecs vivaient, par la grâce de politiciens aussi lâches que désireux de gagner les prochaines élections, avec un État dont les dépenses étaient très au-dessus de leurs moyens. Nous aussi. La seule différence est une différence de quelques années. Encore un peu de temps et nous serons Grecs.
La crise irlandaise, elle, est de nature très différente. Ce n’est pas une crise des finances publiques, comme en Grèce ou au Portugal, ou, bientôt, en France, c’est une crise de finances privées. Les banques irlandaises, au mépris de toute prudence, ont financé une activité économique accélérée en prenant des risques très, très exagérés. D’où une forte croissance économique, qui a donné à cette petite île le surnom de « tigre celtique », des finances publiques en excellent état, et une population ravie.
Le problème est que toutes les bulles finissent par éclater, un jour ou l’autre, et que plus elles ont duré longtemps, plus forte est la gueule de bois qui s’ensuit. Alors, quel rapport avec nous, dont les banques ont été, dans l’ensemble, très raisonnables? C’est que les Irlandais refusent de faire les sacrifices qu’exigent l’Union Européenne et le Fonds Monétaire International. Ils font pression sur le gouvernement pour qu’il refuse. Ils ont déjà obtenu un premier succès, à savoir que le parlement sera dissous en janvier et qu’ils seront appelés à des élections générales. Comment des élections pourront leur redonner une richesse qu’ils ont le sentiment d’avoir perdue, alors qu’en fait ils ne l’ont jamais eue, vu que ce n’était que de l’abus de crédit, est un mystère pour JusMurmurandi. Entre temps, les Irlandais sont devenus furieusement anti-européens, comme si c’était à Bruxelles, qui les a si longtemps et si puissamment aidés, que résidait la source de leurs problèmes.
Les Européens ne sont pas prêts, pour leur part, à être très conciliants avec les Irlandais au moment où, à peine 6 moins après avoir un plan de sauvetage in extremis de la Grèce à hauteur de 110 milliards d’euros, il s’avère que cela ne suffit pas. Le cynisme avec lequel les Irlandais ont laissé leurs banques profiter à outrance des largesses de la BCE au lieu d’affronter le problème, n’est d’ailleurs pas forcément bon signe non plus.
Le rapport avec nous? Des Français furieux, exigeant qu’on leur redonne une retraite à 60 ans qu’en fait ils n’ont jamais eue, parce que, depuis le premier jour, elle n’a été financée que par des abus de distribution d’un système par répartition qui a usé et abusé de l’emprunt pour tenter de retarder le plus possible le jour de la gueule de bois!
Des finances publiques à la Grecque, des régimes sociaux à l’Irlandaise. On ne pourra pas dire que nous ne savions pas…
Une région capitale? Ni responsables, ni coupables…
novembre 19, 2010 on 10:33 | In Best of, C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 CommentNicolas Sarkozy avait promis « la rupture », et beaucoup de ses partisans trouvent qu’elle n’est pas, ou pas assez, au rendez-vous. S’il y a un domaine où elle est très attendue, c’est bien celui des transports d’Ile-de-France, dont les usagers (on n’ose écrire les clients) ne cessent de se plaindre, et, malheureusement, à juste raison.
La Cour des Comptes vient d’en faire un compte-rendu hallucinant, pointant que le résultat est « le fruit de stratégies parfois hasardeuses du STIF ». Le STIF, c’est le Syndicat des Transports d’Ile-de-France, présidé par le représentant de la puissance publique, le socialiste Jean-Paul Huchon, et ce depuis de nombreuses années.
La Cour épingle en particulier le dépassement moyen (!) des budgets de travaux de 92%. Ce qui veut dire qu’en moyenne ils coûtent le double de ce qui est prévu et voté. Et il ne s’agit pas de petites sommes, mais de milliards.
Tout ceci doit être vu en regard d’une prestation aux usagers qui ne cesse de se dégrader en termes de régularité et de fiabilité. Avec une transparence qu’il faut saluer, le STIF met ainsi en ligne les chiffres de performance sur la région, et JusMurmurandi a pu constater que la prestation aux heures de pointe, si importante pour les franciliens, s’est dégradée d’une année sur l’autre sur les trois quarts des lignes de métro.
Mais le plus choquant, c’est de voir que le STIF continue d’afficher des objectifs que la réalité continue d’ignorer totalement. Ainsi les objectifs de régularité des RER A et B sont-ils de 94%, et la réalité de 81%. Comme si le fait d’afficher un objectif louable dédouanait les édiles qui dépensent notre argent de toute obligation de le faire avec des résultats au bout…
Que ferait-on dans n’importe quelle entreprise dont les responsables auraient des coûts doubles des devis, et des prestations dramatiquement inférieures aux résultats? On prendrait des mesures! On virerait les responsables pour défaut de performance.
Mais, comme il s’agit de la puissance publique française, n’espérez pas, cher lecteurs franciliens, d’autre secours que celui qui est votre lot depuis la monarchie: payer plus d’impôts. Le STIF, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il a fait la preuve de son impuissance, dépense de plus en plus (de votre argent) pour que les usagers aient des prestations de moins en moins bonnes.
Et ceci, bien évidemment, a des conséquences graves. Millions d’heures de travail perdues, implantations qui ne se font pas faute de transports en commun fiables, voitures et pollution pour les usagers qui savent de pas pouvoir faire confiance aux transports en commun.
Ainsi la Fédération Française de Tennis serait folle de déménager le tournoi de Roland-Garros à Marne-la-Vallée, sachant sa vulnérabilité au RER A. Fort heureusement, le processus de réflexion qu’elle a engagé a pour seul but de faire plier la Mairie de Paris pour obtenir plus de surface, au détriment des espaces verts et des installations sportives d’usage public sans pour autant payer pour cela plus qu’un loyer symbolique. Parions que la ville-lumière saura se montrer bonne fille, et utiliser cyniquement l’argument de la médiocrité des transports en commun pour prouver que Paris est le seul lieu possible.
Je sens que JusMurmurandi va encore se faire taxer de sarkozysme primaire pour avoir traité ce sujet où il faut bien dire que les élus PS se montrent aussi incompétents qu’impuissants, sauf en matière de dépense… Mieux vaudrait-il ne rien dire?
Des critiques qui volent bas
novembre 12, 2010 on 6:41 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, Europe, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésC’est la fin de la semaine, alors JusMurmurandi a décidé de se fendre d’un petit article provocateur, et tant pis si cela agace, irrite les Sarkodétracteurs.
En 2008, le Président de la République décide de renouveler la flotte des avions gouvernementaux. Certains ont quasiment trente ans, réceptionnés par Valéry Giscard d’Estaing, tandis que d’autres ne remplissent pas leur fonction, ayant les « jambes » trop courtes.
Petit rappel historique, le service qui remplit cette fonction, le GLAM, Groupement de Liaison Aérien Ministériel, a historiquement à sa disposition des avions surannés, des Douglas DC8 datant du Général (oui, LE Général) dont on vient de célébrer le quarantième anniversaire de sa disparition.
Pourquoi des avions aussi vieux ?
Tout d’abord parce que tous les gouvernements qui se sont succédés jusqu’à Jacques Chirac ne se sont pas privés de se servir dans la flotte Air France, compagnie nationale et surtout…nationalisée, par conséquent taillable et corvéable à merci.
Par conséquent on verra par exemple François Mitterrand, en bon socialiste proche du peuple faire réaménager l’un des Concorde d’Air France, pour ses déplacements présidentiels long courrier (avec bureau, chambre à coucher etc.). JusMurmurandi ne se souvient pas que cela ait fait couler une quelconque goutte d’encre de la part de cette presse qui se dit aujourd’hui muselée par Nicolas Sarkozy…
Arrive ensuite Chirac, en 1995.
Voulant faire peuple lui aussi, il dissout le GLAM…qui aussitôt, tel Lazare, renait en ETEC (Escadron de Transport, d’Entraînement et de Calibration…); subtil non ?
Air France devenant une compagnie privée, il devient difficile de piocher dans la flotte.
La cohabitation arrivant, et pour ne pas faire d’ombre à Lionel Jospin, notre premier ministre trotskyste, on n’achète pas un avion mais deux, du même modèle, des Airbus A 319, neufs s’il vous plait.
Pourquoi deux ? JusMurmurandi se le demande encore, à moins que ce ne soit encore une vilaine histoire d’égo entre les deux hommes, ce qui ne surprendrait personne.
Lorsqu’ils sont mis en service, cette presse, tellement libre sous Chirac, ne se fend même pas d’une ligne, ou d’une minute d’antenne pour en parler, en 2002.
2008, Sarkozy se déplaçant plus que Chirac, y compris en long courrier, décide que faire des escales à chaque déplacement éloigné est improductif, sans parler du fait qu’une fois l’avion présidentiel est arrivé juste juste à destination, ayant failli manquer de carburant (Sarkodétracteurs ne vous réjouissez pas, il a quand même atterri sain et sauf). Enfin les deux Airbus sont à la veille d’une « grande visite », entretien d’étape couteux.
La crise n’est pas encore là, on va revendre les deux A 319 et acheter un unique avion, d’occasion de surcroit, pour faire mieux avec moins.
Et on en profitera pour renouveler les avions de taille plus modeste dont l’entretien et la consommation ne correspondent plus aux canons du Grenelle de l’environnement, cher à Jean-Louis Borloo .
Tout ces prolégomènes pour sourire lorsque la presse entière salue l’arrivée d’Air Sarko One dont c’était la première mission officielle hier.
Description intérieure, prix tout y passe…ou presque.
Rien ou presque n’est dit quant à l’acquisition ou la vente des A 319, enveloppe financière par conséquent grossie au lieu de présenter un prix net. Rien n’est dit sur les pratiques françaises passées ou encore sur les avions des autres chefs d’Etat, comme notre voisine, Angela Merkel qui, elle, a commandé deux A340 neufs, plus chers mais aussi plus coûteux en entretien car quadri réacteurs.
Bref, tout est fait pour clouer le Président au pilori, à défaut de faire de même avec l’avion au sol.
C’est donc tout souriant que vous verrez JusMurmurandi suivre la vente des A319.
L’un d’entre eux a déjà trouvé acquéreur. Au Sénégal. Bref, en Afrique, vous savez, ce continent duquel la Cour de Cassation a autorisé la poursuite de trois chefs d’Etat (Gabon et Guinée Equatoriale) pour biens mal acquis…Ouf, le Sénégal n’est pas visé…
Bref, puisque nous sommes en pleine période budgétaire et que notre si chère presse se dit si muselée, pourquoi ne pas la remercier pour services passés et remplir les caisses de l’Etat simultanément en….supprimant son ô combien généreuse niche fiscale ?
Mais cessons là ces querelles vénielles et mesquines. Après tout, même la gauche ne dit rien sur ce bel oiseau, toute convaincue qu’elle doit être que d’une façon ou d’une autre elle va sans l’ombre d’un doute en « hériter » en 2012….
Pour JusMurmurandi, ce qui fait véritablement plaisir, c’est qu’il est BEAU le nouvel avion de la République Française !!!!
Le coup de poker de Domenech…aux prud’hommes ???
novembre 12, 2010 on 10:26 | In Economie, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésLa valse des monnaies
novembre 11, 2010 on 9:04 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 CommentsVous avez aimé le sirtaki des Grecs, quand leur pays a frôlé la faillite, alors vous allez adorer la ballade des Irlandais, qui doivent payer pour leur dette souveraine des taux d’intérêt de 9%, soit le triple de ce que payent les Allemands. Inutile de dire que de tels taux présupposent que le pays va -au moins- frôler l’insolvabilité à court terme.
Les Grecs eux-mêmes, si récemment tirés de l’ornière par un gigantesque prêt des autres pays européens, n’aident pas les Irlandais à s’en sortir quand leur ministre des finances indique que leur pays n’atteindra pas en 2010 l’objectif fixé -et promis-juré- de réduction de son déficit abyssal et structurel.
Mais la maladie irlandaise n’est pas la même que le mal grec. Chez ces derniers, c’est un déficit public aussi abyssal qu’endémique qui a miné la confiance des marchés. Chez les Irlandais, c’est la nécessité de renflouer les 5 principales banques du pays, égarées dans une dérive « à l’islandaise ». Il suffit de se représenter un quadruplement des prix immobiliers en 10 ans pour comprendre ce que le mot « bulle immobilière » veut dire. Et, comme les revenus n’ont pas suivi, il va de soi que les remboursements des emprunteurs étaient de plus en plus hasardeux et dépendants d’une poursuite d’une hausse sans fin des prix des logements.
Le résultat est que le sauvetage des banques coutera à l’Irlande jusqu’à 50 milliards d’euros, que son déficit public atteint cette année 30% oui, 30% du p.i.b., et que la baisse dudit p.i.b. depuis le début de la crise atteint 10%.
Et, comme un « bonheur » ne vient jamais seul, la hausse vertigineuse des taux irlandais entraine celle d’un autre pays malade de son immobilier, l’Espagne.
Sauf que, sauver la Grèce pouvait se justifier parce que c’était un pays somme toute atypique et peu important en termes de sauvetage. De même avec l’Irlande. Mais l’Espagne, s’il fallait en arriver là, est d’un tout autre calibre.
D’autant plus qu’Angela Merkel, déjà pas enthousiaste quand il lui a fallu danser le sirtaki, a prévenu que, s’il fallait renflouer tout le monde, alors il faudrait que tout le monde mette au pot, y compris les détenteurs privés de dette des pays atteints. En d’autres termes, que ceux qui, en ce moment, se gavent avec de la dette souveraine en euro à fort taux d’intérêts ne doivent pas se croire à l’abri des risques d’une bonne vieille restructuration de la dette, à la mode russe, argentine ou mexicaine.
Bref, avec les facéties de tous ces pays, nous n’avons pas fini de danser sur un volcan financier. Notre seule consolation est que les plus grosses monnaies du monde, le dollar, le yen et le yuan ont eux-mêmes la danse de Saint-Guy. Les Américains hurlent que le yuan est sous-évalué artificiellement pour faciliter les exportations chinoises. Lesquels répliquent que les Américains en font autant en injectant 600 milliards de dollars pour accélérer leur rebond économique et résorber un chômage de 10%. Tandis que cette masse d’argent va inonder les pays émergents qui bénéficient d’une forte croissance, notamment ceux du BRIC, provoquant au passage une forte inflation des valeurs d’actifs, immobilier en tête.
Bref, comme vous le voyez, le sujet des monnaies a de quoi donner le tournis. Pourvu que ce ne soit pas une danse macabre…
N°1 mondial!
novembre 5, 2010 on 8:33 | In Economie, Europe, International | Commentaires fermésIl est bon, de temps en temps, de ne pas se lamenter sur ce qui va mal, mais au contraire de célébrer les succès. Et notamment les succès des entreprises françaises au moment où tout semble se passer, sur le plan économique, en Chine, dont le Président se permet de signer la bagatelle de 14 milliards d’euros de contrats en quelques heures avec des entreprises françaises. Au moment aussi ou la réussite économique de notre voisin allemand est enviable. Au moment où le courage politique semble autrement plus évident en Grande-Bretagne que chez nous.
Alors quand la France a un champion des champions, un N°1 mondial, JusMurmurandi souhaite simplement que cela se sache, que les Français en tirent l’enseignement que le pire n’est jamais sûr, et que leurs efforts en sont pas toujours voués à l’échec.
Vous me direz que des N°1 mondiaux, il y en a toujours eu en France. Comme L’Air Liquide, N°1 mondial des gaz industriels, ou Essilor, N°1 mondial des verres de lunettes, LVMH, N°1 mondial du luxe, L’Oréal N°1 mondial des cosmétiques, et autres pépites du paysage économique français. Mais là, il s’agit d’une place nouvellement acquise, et, surtout, d’un métier important entre tous, puisqu’il finance l’économie.
La première banque du monde par le total de bilan, c’est à dire celle qui prête le plus, est française. C’est BNP Paribas, avec plus de deux mille deux cent milliards d’euros de total de bilan, devançant l’anglo-chinois HSBC de plus de 10%. Bien entendu ce total est avantagé par l’euro fort, et un écart de 10% n’est pas une garantie de rester à cette place flatteuse.
Il n’empêche que BNP Paribas est une banque qui aligne les résultats, la croissance et les acquisitions réussies comme d’autres enfilent des perles, et qui, de toutes les grandes banque mondiales, est celle qui, ayant pris le moins de risques incontrôlés, est aussi celle qui a le moins souffert de la crise de 2008-2009.
Alors, MM Pébereau et Prot, principaux architectes de cette réussite aussi impressionnante que discrète recevez les félicitations de JusMurmurandi!
PS: il n’est pas inutile de rappeler que dans le métier voisin de la banque qui est celui d’assureur, le N°1 mondial est, lui aussi, un remarquable géant français, AXA
Au secours, les Rouges sont de retour !!!
novembre 4, 2010 on 6:01 | In Best of, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLéonid Brejnev, un des nombreux premiers secrétaires du Parti Socialiste soviétique invite sa mère au Kremlin.
Soucieux de faire bonne impression, il lui montre le palais, ses salles de réunions immenses avec leurs très impressionnantes hauteurs sous plafond, le garage avec un parc automobile pléthorique (Brejnev aimait beaucoup les voitures et reçut même une légendaire Citroën SM du président Pompidou).
Brejneva mère ne pipe mot.
Agacé, il prend son avion de fonction et l’emmène voir sa datcha sur les bords de la mer Noire, avec tout le luxe disponible.
De retour à Moscou, elle ne dit toujours rien.
Surpris, Leonid lui demande son opinion.
Impavide, elle lui tient les propos suivants : « Mon petit Léonid, pourvu que les Rouges ne reviennent pas !…. »
Cette petite histoire vient de se reproduire…mais cette fois aux Etats Unis.
Les Rouges ne sont pas les Bolcheviks mais…les ultra conservateurs.
C’est une occasion de plus pour JusMurmurandi de faire son miel des différents commentaires de la presse ce matin.
Défaite, déculottée même pour Barack Obama, qui est instantanément non seulement cloué au pilori mais simultanément devenu l’otage des Républicains.
Tout le monde se presse pour crier à l’hallali, annoncer sa défaite dans deux ans et citer les commentaires sinistres de certains appartenant au parti de la victoire, qui « ne comprennent pas qu’Obama soit toujours vivant ». Sic ! Ou plutôt sick, very sick (malade, même gravement malade).
Parce qu’il est toujours difficile d’être le gouvernant pendant une période de crise économique, Obama rejoint la longue liste de ceux qui ont pris un avertissement en cours de mandat.
En fin de mandat, cela eut été le débarquement assuré, à la Gordon Brown.
Mais prisonnier des Républicains?
Comme si Mitterrand avait été prisonnier durant ses deux cohabitations (en fait oui, de la maladie lors de la deuxième …), ou Chirac qui laissa Jospin monter au front tandis qu’il jouait les rois fainéants pendant cinq ans.
Les deux de se faire réélire à leur terme.
Bref, il est bien trop tôt pour dire ce qui va se passer dans deux ans.
Ou encore en France en mai 2012.
Les sondages sont très mauvais pour Sarkozy, qui paie entre autre les plaies du ralentissement brutal de l’économie.
La vraie question pour l’un comme pour l’autre sera de savoir ce qu’ils vont faire du temps qu’il leur reste.
Obama va t il se laisser porter par les Républicains qui lui permettront de passer pour une victime, ayant les mains liées par cette nouvelle majorité qui lui est opposée?
Même si cela n’intéresse pas les Français outre mesure, qui Sarkozy nommera-t-il à Matignon, tandis que l’on entend Fillon ne pas se laisser enterrer trop vite?
En jouant les agents provocateurs,imaginons, par exemple, que ce soit René Ricol, qui joua habilement le défenseur des entreprises en 2008-9 face aux doigts crochus des banquiers qui nous avaient mis dans le fossé ?
On parie?
Incroyable Amérique!
novembre 4, 2010 on 9:29 | In Economie, France, Insolite, International, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermésEn 2008, avec le monde au bord d’une implosion financière d’une ampleur incalculable, l’Oncle Sam tire sa dernière cartouche, le TARP, un plan par lequel il injecte 308 milliards de dollars dans ses grandes banques malades de leurs prises de risques insensés. Au passage, la plupart des plus grandes banques américaines sont nationalisées de fait, un évènement proprement inimaginable au pays qui personnifie (à tort) le libéralisme économique, et par l’Administration Bush en plus…
2 ans plus tard, et malgré les critiques violentes des uns, qui mettent en cause ce soutien massif aux banques mais pas aux millions d’Américains qui ont perdu leur maison dans la tourmente, et des autres, qui trouvent que l’État n’en fait pas assez pour sortir les États-Unis de la crise, on fait les comptes. Eh bien, l’argent que l’Oncle Sam a investi à travers le TARP a rapporté plus que n’importe quel investissement « classique », soit 8,2% en deux ans. Pas bête l’Oncle Sam! Reste à savoir à combien il eût fallu tarifer la prime de risque, qui était, c’est le moins qu’on puisse dire, élevé!
A l’avis de JusMurmurandi, quel qu’ait été le profit tiré de cette « aide », ce n’était pas assez. Voir les banques américaines distribuer des bonus record en 2010, si peu de temps après, est extrêmement choquant.
Par comparaison, le mini-plan français a lui aussi rapporté de l’argent à l’État, et plus que les intérêts « normaux ». Et la BNP-Paribas affiche un profit de 1,9 milliard d’euros en un seul trimestre. Comme s’il ne s’était rien passé…
Autre sujet, la Réserve Fédérale américaine va injecter 600milliards de dollars, soit deux TARP, ou encore presque 100 Kerviel, dans l’économie américaine. La raison? La croissance, à 2% est jugée beaucoup trop faible. Quand on pense que les hommes politique européens défailliraient de bonheur à ces mêmes 2%, on mesure la différence de culture entre les versants de l’Atlantique…
Une rupture, une!
novembre 1, 2010 on 10:29 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 CommentsNe pas comprendre à quel point la bataille pour la réforme des retraites a été une rupture totale avec des décennies de pratique politique et sociale en France serait une erreur. Et ceci non seulement sur un plan, mais sur deux.
Le premier plan, bien sûr, c’est celui qui met à mal des formules aussi sacralisées que les « acquis sociaux », ou « avantages acquis ». Il y avait une espèce de conviction partagée que l’Histoire ne pouvait aller que dans un seul sens: toujours plus de droits et d’avantages. Toujours moins de travail, toujours plus de retraite, de temps libre et de congés. Manque de chance, pour avoir toujours plus de retraite, avant tout grâce aux formidables progrès de santé de la société française, il faut, pour une fois, plus de travail.
Avec un humour grinçant, on ne peut pas ne pas voir que cela honore la promesse sarkozyenne de « travailler plus pour gagner plus (de droits à la retraite) ».
Le second plan est, il faut s’en souvenir, que, même en choisissant le terrain qui lui est le plus favorable, l’alliance politico-syndicale de gauche n’a pas pu faire plier le gouvernement. Pourtant, ils ont tout essayé: manifestations massives, grève des transports, et blocage de ce supposé point faible de notre société: le carburant. En d’autres temps, cela eût indiscutablement fonctionné, et le projet de loi eût été renvoyé à une obscure commission qui l’aurait enterré dans une discrétion honteuse et amère.
MM. Giscard d’Estaing, Mitterrand et Chirac en ont fait la douloureuse expérience.
Pourquoi cela n’a-t-il pas fonctionné, j’allais écrire « comme d’habitude »?
D’abord parce qu’à la base, quel que soit leur attachement viscéral à leur retraite et à leurs avantages acquis, les Français savaient qu’il y avait un problème, et qui n’avait rien à voir avec un gouvernement plutôt qu’un autre. Il n’y avait qu’à écouter les invraisemblances socialistes dont certains affirmaient qu’il était possible de revenir à la retraite à 60 ans et d’autres que c’était grotesque pour voir que cette cacophonie prouvait l’existence d’un « souci ». Il est d’ailleurs possible que Martine Aubry y ait définitivement laissé tout espoir de gagner en 2012, tant sa posture était intenable.
Ensuite parce que JusMurmurandi, dont la mémoire n’est pas limitée aux quinze derniers jours, contrairement à celles de tant de journalistes et de médias, se souvient des grandes manifs qui ont fait plier des gouvernements. Contre la fin de l’école libre de François Mitterrand et Pierre Mauroy en 1983, contre le plan Chirac-Juppé de redressement des comptes sociaux (déjà!) en 1995, ou contre le CPE de Chirac (encore!) et Villepin en 2006. Pour qu’il y ait 3 millions de gens dans les rues, il en faut au moins un million et demie à Paris. Une vague humaine qui recouvre les rues et les avenues, et dont le ressac affole les sismographes gouvernementaux. De tout temps, c’est à Paris que se joue le sort des mouvements populaires, et, cette fois-ci, Paris n’a pas répondu. Il y avait indiscutablement beaucoup de monde, mais, de tsunami, point. Ce qui fait, que, pour afficher 3 millions de personnes dans les rues, les syndicats ont recouru à des affirmations incantatoires, comme à Marseille, où ils affichaient 300.000 manifestants quand la police en comptait moins de 24.500 et des observateurs indépendants moins de 20.000.
Enfin, parce que la technique de la prise d’otages par blocage n’a pas fonctionné. Qui ne se souvient de ces interminables heures de trajet au milieu d’embouteillages géants qui ont fait plier Juppé? On voyait partout les Français redécouvrir de nouvelles solidarités en prenant des autostoppeurs à bord. Là, aucune nouvelle solidarité n’a eu à se manifester parce que les transports en commun ne se sont pas arrêtés. La loi sur le service minimum a peut-être quelque chose à y voir. L’auteur de cette loi? Un certain Nicolas Sarkozy…
Forts de cet échec (ou plutôt, faibles de cet échec), les syndicats ont tenté le blocage par pénurie de carburant, assistés, il faut le dire, par la panique de précaution des Français qui a créé une pénurie artificielle. Cela, non plus, n’a pas fonctionné. Les Français ont eu du mal à trouver du carburant, mais ils en ont trouvé. Et cela pour deux raisons: la police a débloqué les dépôts bloqués illégalement, et les camionneurs ne sont pas entrés dans la danse.
JusMurmurandi se souvient du temps où les camionneurs constituaient un groupe de pression qui terrifiait tous les gouvernements. Qu’ils se mettent en grève, et, subito presto! on accédait à leur demande, et leur leader informel, surnommé Tarzan, faisait la une des médias. Ceci jusqu’à l’arrivée d’un ministre de l’Intérieur qui leur a fait savoir, très calmement, que leurs actions illégales ne seraient pas combattues par la police ou l’armée, un affrontement dont les camionneurs étaient déjà sortis vainqueurs, mais qu’elles constituaient des infractions justifiant leur retrait de permis de conduire.
Le nom de ce Ministre de l’Intérieur qui a tout changé? Nicolas Sarkozy…
Allez dire après cela, quoi qu’on en pense, qu’il n’y a pas de rupture. Il suffisait d’entendre les miaulements de chattemite de Villepin, souhaitant sans le dire mais en le pensant tellement fort que cela s’entendait, que Sarkozy se « plante » comme il s’était lui-même « planté ». Il doit se dire, comme cet homme de main qui rate son coup dans « Tintin et l’oreille cassée »: Caramba! Encore raté!