Mais que vont-ils pouvoir dire?
août 21, 2010 on 6:08 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 CommentVoilà, c’est fait, Sarkozy a tranché, les niches fiscales seront rabotées de quelques 10 milliards à la rentrée. Même en supposant que divers groupes de pression arrivent à faire entendre leur voix et à réduire quelque peu ce montant, cela revient à une augmentation massive d’impôts. Probablement la plus forte qui ait jamais eu lieu depuis 1981.
Pour se rendre compte de l’ampleur, cela fait deux fois et demie plus que le rendement de l’ISF, ou 20 fois plus que le bouclier fiscal qui a été tant décrié.
En outre, comme il s’agit de réduction de niches fiscales, elle pèse sur les contribuables et non sur les non imposables, c’est à dire sur les 45% de ménages français qui ne paient aucun impôt sur le revenu. Difficile de faire cadrer cette mesure avec la logomachie anti-sarkozyste habituelle du Président qui n’en donne qu’aux riches tout en frappant les pauvres.
Ce que JusMurmurandi attend avec la délectation du chat qui voit s’approcher son bol de lait, c’est ce que nos hommes (et femmes) politiques vont bien pouvoir dire.
Comment Sarkozy va pouvoir expliquer que lui qui a fait campagne contre toute hausse des impôts se retrouve obligé d’en faire une de taille record.
Comment Bayrou qui a longtemps fait de la réduction des déficits son cheval de bataille va pouvoir expliquer que c’est une mauvaise mesure.
Comment la gauche qui est la spécialiste toutes catégories de l’alourdissement des impôts va pouvoir expliquer que c’est injuste et anti-social.
Bref, des séances de contorsion à ridiculiser les artistes extraordinaires des cirques chinois.
Mais ce qui est clair c’est que, une fois de plus, quand il a été nécessaire de choisir entre augmenter les impôts et réduire les dépenses de l’État, on a eu droit à la recette française: une alouette de réduction des dépenses, et un cheval d’augmentation des impôts.
Quand on pense que 2011 et 2012 seront des années électorales, où traditionnellement les gouvernements achètent leur popularité au prix de nouvelles dépenses, on ne peut que frémir…
Blitzschnell
août 15, 2010 on 11:55 | In Economie, Europe, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésEn ce mois d’août 2010, il faut aussi de nouvelles légères.
Oublier que si la croissance française reprend mieux qu’espéré au deuxième trimestre, elle reste bien en deçà de notre éternel concurrent, l’Allemagne.
Ne pas se prononcer sur l’édification d’une mosquée sur le terrain même des tours jumelles de Wall Street abattues en 2001, qui défraie la chronique aux Etats Unis, prenant le relais de la plate forme BP qui a souillé les côtes américaines.
Blitz en allemand signifie éclair.
Cela peut illustrer la vitesse (blitz schnell, rapide comme l’éclair) ou encore un éclair d’appareil photo.
Dans le cas présent, ce sont les deux auxquels se réfère JusMurmurandi.
Un automobiliste suédois circule à bord d’un très puissant coupé (allemand, justement) à des vitesses inimaginables hors circuit et se fait….photographier à 290km/h (la vitesse maxi du modèle étant de 317 selon le constructeur).
Malgré le fait que ce méfait ne soit pas commis en Suède et qu’il s’agisse d’un radar fixe, la police de l’état le rattrape et saisit le véhicule.
Le pays où se déroule cet acte irresponsable punit très sévèrement les conducteurs ne respectant pas la loi.
Mais pas d’une manière automatique et simple.
Non.
La loi de ce pays dit qu’une punition infligée pour ce type de délit est proportionnelle non seulement à l’excès commis mais aussi au revenu du conducteur.
L’amende, hors saisie du véhicule, annoncée immédiatement (blitzschnell , s’élève par conséquent à….un million de dollars.
Où est prononcé ce verdict d’une sévérité inconnue jusqu’alors pour un banal excès de vitesse?
Dans un pays épris d’égalitarisme qui voudrait faire parler de lui ?
Chez nos voisins suisses.
Qui a dit que l’actualité du mois d’août ne réservait pas des surprises spirituelles ?
Pierre et le loup…
août 11, 2010 on 1:21 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | 2 CommentsLa mémoire est parfois cruelle. Notamment quand on lit que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de déclarer éteinte la pandémie de grippe A (H1N1). C’est alors que JusMurmurandi se souvient de l’état de quasi-panique qui avait saisi le monde, alarmé par des perspectives apocalyptiques de dizaines de millions de morts .
Un an et des milliards d’euros plus tard, force est de reconnaître que les avertissements de l’OMS étaient infondés. Mais là où cela fait mal, c’est de savoir que cette organisation, composante de l’ONU, est en fait intimement liée par des relations de dépendance financière, aux grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux. Lesquels ont, évidemment, été les grands bénéficiaires des milliards dépensés en vain pour les vaccins contre la grippe tueuse. Ce qui risque de disqualifier évidemment l’avis de ladite OMS lors de futures alertes.
Ce n’est, malheureusement pas un exemple isolé. JusMurmurandi a déjà parlé du GIEC, ce groupement chargé de surveiller l’évolution climatique, lui aussi sous l’égide de l’ONU, qui a tenté de se faire allouer la bagatelle de 40 milliards de dollars annuels par les nations riches pour aider les nations pauvres à moins polluer. Sauf que les documents produits par le GIEC comptaient un certain nombre « d’erreurs » qui, toutes, tendaient à accentuer la menace du réchauffement de la planète.
Il serait facile de déduire de ce qui précède que la seule attitude possible est de se défier comme de la peste de ces « experts » internationaux qui tirent bénéfice, eux ou leurs mandants, des catastrophes qu’ils annoncent.
Et aujourd’hui, au moment où donc s’arrête « officiellement » la pandémie de H1N1, un article nous apprend l’émergence, à partir de l’Inde, d’une nouvelle bactérie, dénommée NDM-1, qui résiste à tous les antibiotiques sauf 2, dont un partiellement. Les cas (quelques dizaines) se multiplient en Grande Bretagne chez des gens ayant été en Inde pour de la chirurgie esthétique à prix moins chers.
Et l’article d’indiquer que, comme aucun nouvel anti-biotique ne verra le jour dans moins de 10 ans, si cette bactérie se répand, il va y avoir du dégât….
Alors, que faire? Permettre au développement pharmaceutique de s’affranchir de l’invraisemblable principe de précaution qui oblige à dépenser des milliards et à retarder pendant des années la mise sur le marché de médicaments qui pourraient sauver des patients?
Ou ne rien faire en partant du principe que ces « alertes » sont autant de moyens pour l’industrie pharmaceutique d’augmenter ses ventes au détriment de populations affolées et de gouvernements sous contrainte du même principe de précaution?
La Russie brûle, les cours flambent et les paysans vont prendre du blé
août 9, 2010 on 9:51 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, International | Commentaires fermésLa Russie est en flammes, et il semble que sa récolte de céréales soit d’ores et déjà gravement compromise. Pour éviter la pénurie,le Premier Ministre Vladimir Poutine met les exportations russes sous embargo.
Résultat: le cours du blé s’envole de 70% en une semaine, ce qui est bon pour les pays exportateurs: États-Unis, Canada, et France notamment.
Voilà qui va être on ne peut plus profitable pour ces mêmes paysans qui, il y a quelques semaines à peine, se disaient au bord du gouffre et réclamaient, comme depuis 60 ans, l’aide financière de l’État.
Là où cela ne colle plus très bien, c’est quand JusMurmurandi entend qu’une telle manne « va à peine combler les pertes de l’année dernière ». Quand une hausse de 70% remet les choses à l’équilibre, c’est que l’année précédente a vu une chute de quelques 40%. Ce serait oublier que 2008, année par rapport à laquelle se calcule la variation de cours de 2009 est l’année où tous les records de prix élevés ont été atteints.
Bref, la joie des céréaliers parait beaucoup trop mesurée, comme si, en France, il valait mieux se plaindre que se réjouir. Il est vrai que, dans un cas, on bénéficie de la solidarité de la Nation, et dans l’autre, on l’alimente.
Cela vaut bien quelques « erreurs de calcul » et autres pieux mensonges…
Comment s’étonner, alors, que le moral des Français soit beaucoup plus médiocre que leur situation réelle ne le suggère, et notamment par rapport aux pays voisins?
Donner, c’est voler!
août 5, 2010 on 7:28 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 21 CommentsJusMurmurandi est ahuri par l’espèce de haine dans laquelle les Français se complaisent à l’égard des riches.
Qu’ils les jalousent, ce n’est pas joli-joli, mais cela peut se comprendre. Qu’ils les détestent, passe encore. Mais qu’ils les haïssent?
Il se trouve que les USA viennent de fournir un contre-exemple absolument fascinant. Les deux américains les plus riches, qui sont aussi la deuxième et la troisième fortune mondiale, Bill Gates, le titan du software mondial, et Warren Buffett, le génie de l’investissement à long terme, ont approché les autres milliardaires américains pour leur demander de donner au moins la moitié de leur fortune à des œuvres caritatives, de celles que l’Etat ne finance pas, ou pas assez.
Eh bien, 34 ont déjà répondu positivement, et au-delà des minima de la formule. Un véritable Gotha des grandes fortunes, comprenant Ted Turner, le fondateur de CNN, Larry Ellison, le fondateur du géant du software Oracle, et ennemi déclaré de Gates, le maire de New York et roi de l’information financière, Michaël Bloomberg, ou le cinéaste George Lucas sont quelques uns parmi les 34.
Il est évidemment facile de critiquer les États-Unis et leur modèle socio-économique, qui laisse cohabiter de telles fortunes en grand nombre (relatif) avec des pauvres en très grand nombre.
Il est en revanche très difficile de trouver quelque chose à redire à une telle générosité, et à un tel esprit altruiste.
Ah si, il y a à redire. En donnant comme cela à des fondations et autres ONG, leur argent échappera à l’impôt, à ces droits de mutation qui auraient, à leur mort, prélevé pour l’État une part de ces gigantesques fortunes.
Et comme l’argent de l’Etat, c’est l’argent de la solidarité des riches avec les pauvres, c’est-à-dire virtuellement l’argent des pauvres, il est clair que donner aux organisations caritatives est un scandale anti-social, anti-solidaire, anti-pauvres!
Finalement, Mme Bettencourt est d’un autre métal, qui a passé sont temps à tellement donner à ceux qui l’entourent qu’au final elle aura donné aux riches…
Déprimer et détester
août 4, 2010 on 8:51 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLa France déprime. Toutes les études le montrent: alors que leur sort n’est pas, et de loin, le moins enviable, les Français ont le record du moral dans les chaussettes. Aucun projet, aucun idéal, sauf des revendications toujours croissantes que l’État fasse toujours plus, et eux toujours moins.
La durée de vie s’allonge, et donc de retraite, mais pas question de cotiser plus ou plus longtemps pour financer ces années de rabiot. Pas question, non plus de se réjouir de cette longévité accrue, non seulement quantitativement, mais aussi qualitativement. Jamais avare d’une contradiction, le PS, par la voix de son premier secrétaire Martine Aubry jure que, parvenu au pouvoir, il rétablira la retraite à 60 ans, sans dire évidemment comment il fera pour financer.
Car il semble bien que personne n’ait le courage, parmi la classe politique, de prendre au sérieux le double problème de notre déficit et de notre dette, problème ouvert quand François Mitterrand en 1981 commença à financer des dépenses sans mettre en face des recettes. Depuis, tous ses successeurs, de droite comme de gauche ont profité de cette lâche facilité qui consiste à donner à ses électeurs sans fâcher les contribuables, eux aussi électeurs.
Sarkozy lui-même ne semblait pas véritablement pressé de faire mieux, sauf que la crise grecque est passée par là, et que le temps de folies à crédit est passé.
Ce qui fait de notre pays une singularité, car depuis l’Islande jusqu’à la Grande-Bretagne, toute l’Europe se serre la ceinture. Même l’Allemagne, pourtant beaucoup moins endettée que la moyenne, et disposant d’une machine de guerre économique en bien meilleur état, s’oblige à une cure d’austérité féroce pour remettre ses finances à l’indispensable équilibre.
En fait, la seule chose qui semble fédérer les Français, c’est la détestation des riches et du pouvoir, aujourd’hui sarkozyen. Ce qui est intéressant, et triste, c’est de se demander à quelle période passée se rapporte la nôtre, quand les Français refusent l’effort fait par les peuples des autres nations européennes, et se réfugient dans les promesses dispendieuses et non financées et la détestation de l’autre. Et de fait, il y en a une à laquelle le temps présent ressemble beaucoup.
Pendant que les Allemands (tiens, déjà!) réarmaient, les Français élisaient le Front Populaire. Et quand le Président du Conseil, Daladier, se trouva à Munich en 1938 pour un sommet où la France abandonna son allié tchécoslovaque et son honneur dans l’illusion d’avoir calmé l’appétit hitlérien, il savait ce qu’il faisait. A l’atterrissage au Bourget, son avion était attendu par une foule immense qui, à sa grande surprise, l’acclama. Laquelle foule voulait tout, sauf l’effort et le courage. On connait la suite…
Il ne put que murmurer entre ses dents: « les cons…. »
La République n’a pas besoin de miliardaires!
juillet 25, 2010 on 7:31 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 2 CommentsQui ne se souvient que Lavoisier, le grand savant, fut guillotiné par la Révolution, au motif que la « la République n’a pas besoin de savants! »?
Toujours dans la catégorie « souvenirs, souvenirs », JusMurmurandi aimerait conter l’histoire d’un multi-milliardaire nommé Gulbenkian. Il avait amassé une gigantesque fortune en ayant été l’intermédiaire entre les intérêts pétroliers britanniques et l’Irak, ce qui, plus tard, donnera naissance à l’entreprise Shell.
Gulbenkian vivait à Partis, où sa fortune lui permit d’amasser une extraordinaire collection d’objets d’art, car il avait en non seulement les moyens, mais aussi le goût. Pendant la seconde guerre mondiale, il partit au Portugal, où on dit que son influence « aida » Franco ne pas entrer en guerre aux côtés des Nazis. Il était tellement intouchable, que son hôtel particulier de l’avenue d’Iéna, pourtant rempli de mille merveilles, de celles que les Nazis pillèrent dans toute l’Europe, fut préservé ainsi que son contenu, comme sanctuarisé.
Et après la guerre, Gulbenkian revint vivre à Paris, tout naturellement. Sauf que c’était l’époque du rationnement, et que sa Rolls était gourmande en essence. Une bricole pour le roi du pétrole irakien. Mais le ministre de l’énergie était communiste, et avait à peu près autant d’estime pour les milliardaires que les révolutionnaires pour les savants. Il refusa donc à Gulbenkian les tickets de rationnement supplémentaires qui lui étaient demandés.
Le résultat? Gulbenkian, son immense fortune, et ses collections exceptionnelles partirent pour Lisbonne. Et c’est Lisbonne qui aujourd’hui abrite sa fondation et cette fabuleuse collection, visitée par des millions de touristes qui dépensent au Portugal un argent qui en toute logique était destiné à l’économie française.
Pourquoi JusMurmurandi raconte cette histoire? Pour rien, bien sûr. Doit-on dire comme dans les films: « tout rapport avec des personnages ou des faits réels ne serait que le fruit du hasard »?
Ou bien quelque esprit subtil aura-t-il vu un rapport avec une affaire qui occupe plus la presse et l’opposition (ce qui, par les temps qui courent, fait presque pléonasme, voire double emploi). Ce qui ne veut pas dire qu’il faille faire grâce à Mme Bettencourt de sa fraude fiscale si elle était avérée. Elle a d’ailleurs dit immédiatement qu’elle régulariserait sa situation si besoin était.
Mais la guillotine de Lavoisier ou l’exil de Gulbenkian, franchement, c’est un peu beaucoup, non, pour une fraude de 60 millions à mettre en regard d’une fortune de 14 milliards? L’intérêt national a-t-il été si bien servi par les deux imbéciles à grand principes qui ont tué l’un et chassé l’autre qu’il faille ajouter encore des noms à ces trésors perdus?
Steve J. est il Eric W. ?
juillet 20, 2010 on 7:11 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, International, Poil à gratter | Commentaires fermésLe maître de la présentation, le spécialiste du buzz, le génie de l’audience.
Steve Jobs, patron et fondateur d’Apple, maitrise l’introduction des nouveaux produits de la firme avec un talent unique.
Ceci ne diminue pas les qualités intrinsèques des produits que propose Apple, au contraire, cela ne fait que les renforcer.
Ainsi, cette année on a vu deux lancements de deux produits majeurs.
L’iPad sur un nouveau segment, celui des tablettes où Apple avait déjà fait une incursion, ratée, avec le Newton, et la quatrième version de son désormais célébrée iPhone.
Si l’iPad a des soucis mineurs de connexion aux réseaux Internet sans fil, il en va autrement de l’iPhone 4.
Suivant les rumeurs qui courent quasiment dès son lancement, il souffrirait de défauts de réception très handicapants.
La mayonnaise prend, et sur internet, la catastrophe prend une ampleur sans précédent.
Le produit est un échec technologique, Apple se plante, le cours de l’action devrait suivre, peut être même que l’on va assister à un rappel des iPhone 4 vendus, voilà ce que l’on lit.
JusMurmurandi repense à la « calomnie » de Beaumarchais, si bien mise en musique par Rossini. Est il possible que l’icône des produits branchés se soit totalement plantée, que l’inventeur du Mac, de l’iPod, ait perdu son chemin ???
Las, 22 jours après le lancement, Steve Jobs décide de donner une conférence de presse.
Quatre chiffres sont principalement cités.
D’abord le nombre d’iPhone vendus en trois semaines.
Trois millions.
C’est le lancement le plus réussi dans l’histoire d’Apple.
Si certains clients ne sont pas satisfaits de leur iPhone 4, la politique commerciale d’Apple dit que l’on reprend un iPhone dans les trente jours suivant l’achat s’il est dans son état neuf. Preuve supplémentaire du succès, ces clients insatisfaits sont six fois moins nombreux que lors du lancement de la version précédente, introduite un an auparavant.
Tertio Steve Jobs a présenté le pourcentage de clients qui ont appelé le service consommateurs d’Apple pour poser des questions relatives à la réception du signal GSM.
0,55% des appels sont concernés. Une broutille.
Enfin, Steve J. a révélé le nombre supplémentaire d’appels perdus par un modèle 4 par rapport au 3GS sur le réseau ATT aux états Unis.
Moins d’un appel sur cent.
Bref, si la question de l’antenne est un vrai sujet pour Jobs (« nous ne sommes pas parfaits » -mais les autres fabricants non plus NDLR), entre la catastrophe annoncée et les chiffres présentés (sur seulement 22 jours, donc pas totalement significatifs non plus, mais cela Apple n’y peut rien), il y a un monde.
Déjà, un monde de journalistes, de blogueurs embraye sans réfléchir.
Risquent d’entacher une réputation, sans porter un jugement sur des faits tangibles, sans donnée statistiques, trop heureux de pouvoir tirer sur la loco, et sans prendre le moindre risque pour eux même.
Un peu comme Mediapart lorsqu’il jette Eric Woerth en pâture, sur la base de rumeurs et de témoignages flageolants. Peu importe s’il existe la présomption d’innocence. Sans importance que l’on contribue à entacher la réputation de toute la classe politique pourvu que l’on augmente le chiffre d’affaires de la boutique en faisant feu de tout bois.
Exactement comme l’avait fait le même Plenel au Monde avec Dominique Baudis avant de devoir se rétracter la queue entre les jambes….
Pour terminer cet article sur une note humoristique, voici une nouvelle solution, différente de celles que nous avons déjà présentées, si vous avez des problèmes de réception avec votre iPhone 4.
Incroyable, mais vrai !
juillet 15, 2010 on 8:16 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2012, France, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 1 CommentEncore une semaine avec de nombreux poils à gratter, les uns humoristiques, d’autres plus graves.
Moteur !
L’arlésienne du transport aérien.
On attend encore un (septième !) retard pour le Boeing 787. Imaginant pouvoir livrer à la fin de l’année 2010 (le délai initial était il y a plusieurs années…), Boeing annonce maintenant que les livraisons devraient finalement commencer (?) au début de l’année prochaine.
Il faut y croire. Mais dans le domaine des retards, cela parait plus qu’incroyable.
Goldman puni.
Goldman Sachs sera finalement puni, et écope d’une amende de 550 millions de dollars pour la vente frauduleuse d’un produit financier.
Si c’est la plus grosse amende jamais infligée à un acteur de Wall Street, le montant reste, toutes proportions gardées, modeste pour une firme qui annonce des milliards de dollars de profit.
ll n’en reste pas moins que c’est une vraie première.
Betancourt se goure
Ingrid Betancourt, libérée il y a deux ans avec l’aide des forces spéciales colombiennes annonce, dans un premier temps, réclamer plus de six millions de dollars au gouvernement colombien pour compenser son préjudice.
Elle accuse le gouvernement de ne pas avoir assuré convenablement sa sécurité, ayant pour conséquence son enlèvement et ses années de geôle dans la jungle.
JusMurmurandi se demande s’il n’y avait pas de moyen plus élégant de faire parler d’elle, par exemple en consacrant temps et efforts à ceux qui sont toujours retenu en otage….
Socialistes toujours aux abonnés absents.
Depuis trois ans qu’ils sont dans l’opposition, il n’ont pas proposé grand chose (c’est un euphémisme).
Cette semaine, ils avaient deux occasions en or de montrer qu’ils ont autre chose en tête que des invectives gratuites et inintéressantes.
Le vote de la loi sur l’interdiction du port de la Burqa ou encore participer à la commission multipartite sur les conflits d’intérêt.
Las, la loi sur la Burqa a été votée sans eux, et Benoît Hamon a déclaré que les Socialistes en participeraient probablement pas à la commission.
Ce n’est pas grave, ils ne manqueront pas.
La ligne du parti semble toujours aussi confuse, entre un centre qu’ils ne peuvent ou ne veulent plus occuper, mettant en danger une candidature strausskhanienne, et une gauche franche qui ne suffira pas à les envoyer à l’Elysée.
Les socialistes modérés et constructifs existent cependant encore et toujours.
Didier Migaud, nouvellement nommé Président de la Cour des Comptes n’a t il ainsi pas adressé ses félicitations pour la meilleure gestion des comptes du Palais de l’Elysée pour 2009. Même s’il reste encore de nombreux progrès à faire.
Progrès qui soit dit en passant pourraient aussi concerner les régions qui sont presque toutes socialistes. Là encore, grand silence.
Incroyable mais vrai
Le nom de Megrahi vous rappelle t il quelque chose ?
Terroriste libyen condamné pour avoir mis la bombe dans le Boeing 747 de la Panam qui tomba au dessus de Lockerbie en Ecosse, il a été libéré il y a presque un an parce qu’il souffrirait d’un cancer en phase finale et n’aurait plus que trois mois à vivre.
Il vit encore.
Mais le pire, c’est que l’on vient d’apprendre le nom d’un intervenant de premier plan pour le faire libérer par anticipation.
Un acteur économique majeur, dont on parle tous les jours en ce moment. Pas en termes flatteurs.
Après ce que nous allons vous révéler, cela ne va pas améliorer son image.
Il s’agit de la firme britannique BP, qui voulait pouvoir assurer la continuation de son exploitation de ressources pétrolières au large de la Libye.
Avez vous encore envie de venir faire le plein chez eux, par hasard ? JusMurmurandi assurément non ! Pas par hasard.
Terminons sur une note légère.
Ça plane pour vous.
Vous en avez rêvé ?? Elle existe !
La première voiture avion.
Elle s’appelle Terrafugia et permettra de rouler et de voler à la fois. Elle est en cours d’homologation.
Incroyable, mais vrai !
Trotskyste pour la politique, mais capitaliste pour le business
juillet 9, 2010 on 8:09 | In Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 CommentTel un Transformer des films hollywoodiens, l’affaire qui a commencé comme l’affaire Banier ne cesse de se réincarner sous une nouvelle forme. Du photographe qui a reçu près d’un milliard d’euros d’un très vieille dame, on est passé à l’affaire Bettencourt, avec compte en en Suisse et évasion fiscale. Puis cela devient l’affaire Woerth car la vieille dame emploie la femme de l’ex-ministre du Budget. Laquelle affaire Woerth devient une affaire de financement politique car il est aussi le trésorier de l’UMP. Puis c’est l’affaire Thibout, du nom de l’ex-comptable de Mme Bettencourt, qui aurait remis, selon le site Mediapart, 150.000 euros en liquide à Eric Woerth pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Sauf que, hier, Mme Thibout se rétracte devant les policiers et dit que cette partie, de loin la plus cruciale de ses déclarations, est « de la romance de Mediapart ».
On en est donc à cette nouvelle incarnation: l’affaire Mediapart.
Or Mediapart est un site Internet payant créé par Edwy Plenel. Lequel est bien connu non seulement pour ses opinions politiques très à gauche, mais aussi pour avoir été le directeur de la rédaction du Monde. Passage au cours duquel il a rompu avec la tradition éditoriale du « quotidien de référence », fondée sur l’analyse approfondie et réfléchie, pour le lancer à fond dans le journalisme d’investigation à sensations. Y compris avec de spectaculaires dérapages, comme l’a relaté le livre à succès « la face cachée du Monde ».
Or que fait Mediapart sur cette affaire? Du journalisme d’investigation à sensations. Y a-t-il eu un spectaculaire dérapage, comme l’en accuse Claire Thibout, qui parle de « romance »?
Toujours est-il qu’il y a un dérapage que cette affaire arrange bien, ce sont les comptes de Mediapart. Ce site, fondé sur un modèle exclusivement payant d’accès à l’information, contrairement au reste du monde, dit avoir besoin de 28.000 abonnés pour arriver à l’équilibre financier. Grâce à l’affaire Bettencourt-Woerth, il affirme avoir gagné 5.000 abonnés, pour arriver à un total de 24.000. Ce qui signifie qu’avant l’affaire, Mediapart avait 19.000 abonnés, soit les deux-tiers seulement du minimum vital.
D’où la « bénédiction » que représente chaque épisode de l’affaire pour le site de Plenel.
Le plus curieux, c’est que le sensationnalisme de Plenel a tant coûté de lecteurs au Monde qu’il a fallu le recapitaliser à de multiples reprises, alors qu’il rapporte des abonnés à Mediapart et pourrait lui éviter la culbute. Que la dernière recapitalisation du grand quotidien sera l’œuvre d’un trio d’homme d’affaires: Matthieu Pigasse, associé de la banque Lazard, Pierre Bergé, associé de Yves Saint-Laurent, et Xavier Niel, fondateur de Free. Lequel Xavier Niel est aussi bailleur de fonds de… Mediapart
« L’affaire » rebondira-t-elle comme affaire Plenel-Niel?
Tout est possible
juillet 6, 2010 on 7:29 | In Best of, C'est ça, Paris?, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Elections présidentielles 2007, Elections présidentielles 2012, Europe, France, Incongruités, Insolite, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésRappelons nous le slogan de Nicolas Sarkozy pendant sa campagne présidentielle.
Eh bien, nous sommes servis, quant à la véracité de ce propos.
Quelques thèmes nous viennent spontanément à l’esprit en ces semaines d’éructation médiatopolique.
Exemple, l’ouverture du gouvernement à des ministres de l’opposition.
C’est avec un sourire narquois que JusMurmurandi observe les faits reprochés aux uns et autres.
En effet, si la gauche cristallise ses critiques sur les époux Woerth, nous venons d’y consacrer un sujet, elle se tient coite sur les autres ministres et secrétaires d’Etat.
En particulier, on s’attendrait à ce que tous ceux qui ont commis des écart soient éreintés, comme Fadela Amara ou encore Christian Blanc.
L’une, qui aurait « prêté » son appartement de fonction avec cuistot à son frère, l’autre qui aurait généré des frais de cigares de 12.000 Euro (notez le conditionnel).
Mais voilà, Blanc, ancien Directeur dee Cabinet de Michel Rocard venu au centre, est issu de l’ouverture, et Amara aussi.
Alors il est plus simple de les épargner.
Cela démontrerait si les faits étaient confirmés que les ministres de gauche ne montreraient pas plus l’exemple lorsque soumis à la tentation…
Deuxio, il est croustillant d’écouter les ténors du parti socialiste s’égosiller sur la corruption du gouvernement par les « pouvoirs de l’argent ». Le « système Sarkozy » serait corrompu selon Ségolène Royal. A n’en point douter, elle se pose moins de questions quand il s’agit de faire financer son bureau boulevard Saint Germain par le multi millionnaire Pierre Bergé…
Entendre Bertrand Delanoë parler de France cabossée nous fait hurler de rire.
Lui qui pratique le clientélisme dans des proportions inconnues jusqu’alors est effectivement un expert de ce qui est cabossé, telle Paris par ses travaux et autres gaspillages.
Rues défoncées, trottoirs sales, stations de Velib’ montées puis démontées, fêtes, plages et autres parades inutiles, c’est en fait le parisien qui est cabossé !
Ou encore Martine Aubry, qui a, elle aussi, fait partie de gouvernements Mitterrand, durant lesquels liaisons incestueuses entre argent et monde politique étaient non seulement fréquentes et régulières mais ne choquaient pas comme aujourd’hui.
Car Mitterrand a bien connu lui aussi, et goulûment apprécié, les financements des industriels. Riboud père, président de ce qui n’était que BSN, devenu Gervais-Danone pour devenir Danone, aujourd’hui dirigé par son fils, ne cachait pas son amitié pour le père François. Mieux encore quand ce dernier était encore à la droite de l’échiquier politique, c’était un certain Eugène Schuller qui le finançait.
Eugene Schuller, fondateur de l’Oréal, père de Liliane….Bettencourt…Le monde, vous le voyez, cher lecteur, est petit !
Mais le problème se situe aussi sur le fond.
En effet, en déclarant l’hallali sur Woerth et sur Woerth seul, la gauche met aussi en avant primo une erreur de Sarkozy.
N’était ce pas lui qui au début de son mandat déclarait qu’il fallait ouvrir plusieurs fronts de réforme à la fois afin de diviser ses opposants. En se concentrant sur celui des retraites,il commet l’erreur qu’il reprochait précisément à ses prédecesseurs d’avoir commise!
Encore récemment il raillait Obama d’avoir comme seul objectif de faire passer la reforme de la santé….
Mais si la gauche politique se déchaine, les syndicats sont d’un étonnant silence en ce moment. Comme s’ils retenaient leur souffle afin que Woerth [reste assez longtemps et]fasse passer la loi qui facilite leur entrée dans les entreprises de moins de dix salariés…
La gauche, par ses éructations, tente aussi de masquer pauvreté de son offre sur l’impérieuse nécessité de reformer le régime des retraites. Mais personne n’est dupe.
Enfin, en hurlant à la corruption, elle ne comprend pas qu’elle donne la nausée aux Francais pour toute la classe politique. 60% de nos compatriotes suivant un récent sondage pensent que les politiques sont « tous pourris ».
Belle réussite.
Ce haro sur le baudet détourne avec succès les électeurs des partis principaux….pour les orienter vers les partis marginaux, comme le FN avec une Marine qui revendique qu’elle lave plus blanc.
2012 sera donc à plus d’un titre un test important et intéressant, Jean-Marie ayant passé le flambeau à un successeur dont il y a fort à parier que ce sera sa fille.
Pour la gauche, si elle continue sur cette voie, 2012 pourrait devenir une triste dixième commémoration du 21 avril 2002 où le candidat PS fut sorti par…le FN.
Mais gageons que Martine Aubry voit le danger, et oriente ses choix pour aller dans le sens des électeurs.
Ainsi n’a t elle pas choisi un lieu modeste pour la réunion des ténors du PS qui se déroulait samedi à Paris, le Carrousel du Louvre ????
P.S. Si vous voulez d’autres détails sur le sujet
http://www.delanopolis.fr/Liliane-Bettencourt-sous-le-regard-d-un-grand-ancien-_a829.html
Liliane Bettencourt est-elle Marie-Antoinette?
juillet 3, 2010 on 9:08 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, France, Incongruités, Insolite, Poil à gratter | 1 CommentA voir le déferlement politico-médiatique de l’affaire Woerth-Bettencourt, JusMurmurandi se croit revenu aux heures sombres du Tribunal révolutionnaire.
Car enfin, jusqu’ici il n’y a aucune présomption que la moindre loi ait été violée par les époux Woerth.
On se scandalise de ce que 30 millions aient été remboursés à la riche propriétaire de l’Oréal, ce qui correspond dit Benoit Hamon, porte-parole du PS, jamais avare d’un anathème pourvu qu’il soit bien de gauche et bien populiste, au coût de 1200 infirmières. Pourtant, si le fisc a remboursé 30 millions à Liliane Bettencourt, c’est qu’elle avait commencé par en payer 60, soit le coût de 2400 infirmières. Pas mal pour une seule personne, n’est-ce pas M. Hamon?
On accuse de même Eric Woerth, ministre du Budget, d’avoir peu ou prou empêché un contrôle fiscal de Mme Bettencourt. C’est complètement impossible, car elle est, comme toutes les grandes fortunes de France, contrôlée tous les 3 ans sur les trois dernières années, ce qui veut dire qu’elle est systématiquement contrôlée sur toutes ses déclarations. Tous ceux qui ont connu l’épreuve d’un contrôle fiscal, avec un code des impôts d’une incroyable complexité, et où le contribuable est présumé coupable sauf pour lui à prouver son innocence, apprécieront à quel point il est difficile d’être riche en France, quand on a des inspecteurs des impôts en permanence sur le dos, libres de poser des questions sans limites, auxquelles il faut répondre sans limites.
On accuse aussi le couple Woerth d’avoir, chacun de son côté, constitué un conflit d’intérêts, entre le ministre, chasseur de fraudeurs, et la gestionnaire de fortune, « forcément au courant » de la fraude. Ce qui veut dire que si Mme Woerth avait travaillé pour la Société Générale, elle aurait été « forcément au courant » de la fraude de Jérôme Kerviel….
On accuse Eric Woerth d’avoir pris un repas avec Mme Bettencourt. Son double statut de très grande contribuable et d’actionnaire de contrôle de l’Oréal le valait bien. Que n’aurait-on dit s’il ne l’avait pas fait, et qu’elle ait décidé de partir en Suisse? Et aurait-on arrêté Liliane Bettencourt à Varenne?
Le déferlement gaucho-populiste ne s’arrête d’ailleurs pas à cette seule affaire, il y a les cigares de Christian Blanc, et autres révélations nauséabondes.
Que la gauche, qui pense aujourd’hui avoir trouvé un cheval de bataille contre la droite qui la dispense d’avoir le moindre projet politique, fasse semblant d’oublier ses propres turpitudes quand elle était au pouvoir, soit. C’est de l’amnésie, une pratique bien nécessaire à certains pour leur éviter de se suicider par désespoir.
Mais elle qui souffle sur le braises aujourd’hui pour livrer à la foule sans jugement ceux qu’elle combat ferait bien de méditer cette citation du révolutionnaire George Danton, qui après avoir beaucoup condamné les autres s’est trouvé condamné à son tour: la révolution dévore ses propres enfants…
Poil à gratter chinois
juillet 3, 2010 on 8:15 | In Coup de gueule, Economie, Incongruités, Insolite, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | 2 CommentsNicolas Hayek n’était pas une Swatch
juin 29, 2010 on 7:12 | In Best of, Ca m'énerve, Coup de gueule, Economie, Europe, France, International | Commentaires fermésLa preuve que Nicolas Hayek n’était pas une Swatch, c’est qu’il est mort de façon tout à fait inattendue, à 82 ans, dans les bureaux de sa société. Alors que, d’une montre de qualité, on peut tout attendre, mais pas l’inattendu.
Inattendu est peut être le mot qui résume le mieux cet homme d’origine libanaise qui a non seulement sauvé mais carrément réinventé l’horlogerie suisse. Rappelez-vous, cette industrie fière de sa qualité qui produisait non seulement des montres de luxe -un petit créneau- mais l’essentiel des montres de qualité qui marquaient l’adolescence des enfants de bonne famille, ou un certains succès pour les adultes.
Oui, mais voilà, comme dans nombre d’industries, le coût de production suisse a fait grimper les prix et ouvert la porte à des concurrents plus affutés. Et l’évolution technologique a permis de créer des montres électroniques et des montres à quartz, plus précises et moins coûteuses que les mécanismes suisses. D’où le déclin de l’industrie suisse, pourtant emblématique de ce pays.
C’est là qu’est entré en scène Hayek, avec une combinaison de marketing génial, innovant et de production rigoureuse. Il créé la marque « Swatch », presque comme « switch », « changer » en anglais, et offert une gamme à la fois à la pointe de la modernité et d’un prix suffisamment bas pour que chacun puisse s’en offrir soit une soit plusieurs. Le tout avec un marketing planétaire agressif, qui a rapidement fait de Swatch une marque mondiale, la première dans ce créneau. Ce qui lui a donné un volume lui permettant de produire, même en Suisse, à des coûts sans concurrence. Le cercle vertueux était bouclé, et Swatch n’a cessé de croître en taille et en rentabilité.Le tout dans la durée. A la fin des années 80, des professeurs de marketing des plus grandes universités se demandaient comment Swatch réussissait à durer aussi longtemps…

Le marketing génial de Hayek jusque sur les immeubles...
Nicolas Hayek s’est même offert au passage certaines des plus belles marques de montres suisses traditionnelles, comme Bréguet, Blancpain, Omega ou Longines. Et pour tout ce beau monde, y compris ses concurrents, Swatch vend des composants sortis de ses usines, qui combinent performance de pointe et coût ultra-compétitifs.
En inventant le « Swatchbeat », sorte de temps universel, il imaginait même battre la mesure de l’heure à l’échelle planétaire. C’est également lui qui a pour une bonne part inspiré le véhicule citadin Smart.
La question que se pose JusMurmurandi aujourd’hui est la suivante: quand on voit un « homme providentiel » comme Hayek transformer à lui seul une désindustrialisation apparemment inévitable en succès retentissant, avec 5 milliards de franc suisses de chiffre d’affaires, et 23.000 employés dans 160 usines à la clef, est-il judicieux de lui contester le droit de se payer comme un roi et de vivre comme un nabab?
Puisqu’il est de bon ton, en France, de « détester les riches », comme l’a si bien dit François Hollande, et de vouer à l’enfer de l’immoralité tous ceux qui ont un revenu, un capital, une situation ou des habitudes qui dépassent la classe moyenne, fallait-il détester Nicolas Hayek, cet entrepreneur de génie, ce fabuleux créateur de richesse, cet homme qui, avec ses entreprises, a payé tant d’impôts qui ont permis aux politiques d’avoir des moyens d’agir?
JusMurmurandi pense tout le contraire, et salue la mémoire de Nicolas Hayek, homme génial, espèce en voie de disparition
Parce que vous le valez bien…
juin 27, 2010 on 4:37 | In Economie, Europe, France, Incongruités, International, La Cour des Mécomptes, Poil à gratter | Commentaires fermésTrouver un point d’équilibre est toujours un exercice délicat, voir difficile.
Prenons quelques exemples.
La réunion du G8 qui a lieu au Canada.
Les pays d’Amérique du Nord ne veulent pas entendre parler de restrictions budgétaires. Les Etats Unis ont peur qu’en réduisant la dépense fédérale, ils n’enclenchent une récession qui sera pire que le gouffre financier qu’ils sont en train de créer en faisant marcher la planche à billets.
Les Européens tremblent à l’idée qu’en ayant de trop gros déficits, la notation des différents pays concernés soit dégradée.
Si la note d’un pays est dégradée comme cela a récemment le cas de la Grèce, il y a plus de difficultés à se refinancer, les ressources coutent plus cher, et on démarre un cercle vicieux.
Si l’on restreint trop la dépense d’état, en réduisant le nombre de fonctionnaires par exemple, on initie un cycle déflationniste: chômage, moins de rentrées d’impôts divers et variés (TVA, IR, IS…).
Bref il faut trouver un équilibre fin.
Virtus in medias res, disaient les Latins.
Autre exemple la fortune de Me. Bettencourt.
Elle est estimée à 17 milliards d’euro.
Liliane Bettencourt est résidente fiscale française, tandis qu’elle est le premier actionnaire d’un des fleurons français en l’Oréal.
Alors faut il lui chercher des poux pour quelques dizaines de millions du mauvais coté de la frontière qui pourraient l’inciter à partir de France, ou encore tout simplement à vendre ses actions à l’autre gros actionnaire de l’Oréal, le suisse Nestlé?
Pas certain que le siège d’un l’Oréal devenu helvète reste à Clichy la Garenne, n’est ce pas?
On n’ose imaginer les conséquences d’un tel départ.
Prenez enfin le cas du procès Kerviel.
Il est embauché par la Société Générale en tant que trader.
En 2005, déjà, il aurait joué avec le feu et serait passé près du licenciement.
La Générale le garde.
Il continue à engager les fonds de la banque, pour terminer fin 2007 avec des engagements qui se montent à 50 milliards d’Euro.
Il est licencié.
Bouton, le patron de la banque, décide de déboucler les positions en urgence et génère une perte de 4,9 milliards d’Euro.
Qui est coupable?
La banque, de l’avoir embauché alors qu’elle dit aujourd’hui que c’est un escroc et un esprit déviant??
La banque, qui n’aurait pas crée les protections informatiques suffisantes pour empêcher un trader malin au sens premier du terme de passer au travers des mailles du filet sans que quiconque ne déclenche une quelconque alarme (ce qui est différent, vous le noterez, de ne rien voir….).
Ou encore Kerviel qui aurait violé le système pour arriver à cette position invraisemblable qui risquait de faire couler la banque??
Lorsque que l’on écoute une partie et puis l’autre,elles se renvoient la balle.
Tous responsables, personne coupable??
L’équilibre est donc une chose délicate, sensible, à manipuler avec précaution, avec soin.
Difficile à notre époque où nous sommes submergés d’informations, qui disent blanc, noir mais rarement gris, et où il est recommandé d’avoir une opinion « équilibrée » sur tout et sur rien,tout à la fois.
Restez donc avec nous, cher lecteur, pour que nous ayons le plaisir de partager notre avis avec vous.
Parce que vous le valez bien….