Le Monde en crise

Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, et on ne peut durablement défier la gravité. D’où la crise.

S’agit-il de la crise du « subprime » américain qui affecte les marchés financiers et affole les consommateurs? Non, c’est pire!

S’agit-il de la crise belge, où le pays vit sans Gouvernement depuis 6 mois? Non, car un Gouvernement intérimaire vient d’être constitué

S’agit-il du réchauffement climatique qui menace la planète? Non, car ici, nulle polémique d’experts sur la r2alité de la crise, les dégâts sont immédiats.

Il s’agit du groupe de presse Le Monde, auto-proclamé « quotidien français de référence ».

Son passage d’un quotidien contrôlé par ses salariés à un groupe de presse a accouché d’une structure où les journalistes ont un pouvoir de blocage. Ils l’ont exercé, provoquant la démission du directoire. Ceci alors que le président du Conseil de Surveillance, Alain Minc, quittera ses fonctions en mars, après avoir lui aussi été poussé dehors de façon aussi acrimonieuse que peu cérémonieuse.
La réalité, c’est que Le Monde perd de l’argent, beaucoup d’argent, et depuis longtemps. La tentative d’Alain Minc et Jean-Marie Colombani de marier les déficits du Monde aux bénéfices d’autres publications, notamment la Vie Catholique, habille les résultats, mais n’arrête pas les pertes.

D’où la crise. Comme à Libération, ou à La Tribune. Dont les journalistes, comme ceux du Monde, pensent que leur profession est indispensable, et eux aussi par extension.
A croire que ces journalistes ne lisent pas les rubriques « finances » de leurs propres journaux.

T’as pas 2 p’tits milliards?

Eric Besson a fait les comptes. La journée de solidarité  pour la dépendance a rapporté 2 milliards. C’est ce qui ressort du lundi de Pentecôte travaillé.

Ceci appelle plusieurs réflexions. La solidarité avec les personnes agées, c’est bien. Personne n’a envie de voir se répéter les 15.000 morts de la canicule. Mais faut-il croire qu’avant cette journée, rien n’existait pour les personnes agées? Pas du tout.

De même, faut-il croire que les 2 milliards sont collectés de manière bien isolée, de façon à assurer qu’ils servent bien aux personnes agées et à rien d’autre? Pas du tout.

JusMurmurandi voudrait rappeler l’exemple de la vignette automobile, qui était, au moment de sa création, dédiée aux personnes agées. Et qui est, depuis des décennies, un prélèvement comme un autre qui est versé dans les recettes des finances publiques (elle a été supprimée en 2001 pour les véhicules particuliers).

Ce qui est intéressant, malgré ce qui précède, c’est que cette journée montre qu’en travaillant plus nous générons des recettes fiscales supplémentaires et indolores. Pas de vignette à payer. Pas de nouvelle couche de CSG. Pas de suppression de franchise ou d’exonération. Indolore. Alleluia!
Le problème, avant que le lecteur ne se dise que le problème du déficit de l’Etat est finalement facile à régler, puisque, suivant le calacul de M. Besson, il ne se monte « qu’à » 19 jours de travail supplémentaire par an, est double.

D’abord, pour que ça marche, il faut que le supplément de travail soit utile, nécessaire. En clair, qu’il y ait  une croissance qui le requière. Et là, ce n’est pas gagné.

Ensuite, comme les recettes de cette journée sont affectées à la solidarité avec les personnes agées, par définition, elles ne rapportent pas à ceux qui travaillent. En fait, elles illustrent une formule sensiblement différente de celle du candidat Nicolas Sarkozy: « travailler plus pour rapporter plus ».

Est-ce bien une coincidence que ce soit le socialiste Eric Besson qui soit le rapporteur de cette mesure ?

Capitalisme, libéralisme, socialisme, sarkozysme ?

Le Parti Socialiste était réuni pour un forum de la rénovation. Il en est sorti une déclaration fracassante en 4 parties:

- Le PS reconnait que l’économie de marché est forme la plus efficiente de création de richesse

- Le PS est critique vis-à-vis du capitalisme

- Le PS combat le libéralisme

- Le PS se prononce pour une économie de marché sociale et écologique

Comme si tout ceci ne suffisait pas, le PS saupoudre cela de formules telles que « le travail décent », « le juste commerce » et « l’Etat facilitateur ».

JusMurmurandi demande simplement: qui peut être favorable au « travail indécent », au « commerce injuste », à un « Etat bloqueur », à une « économie planifiée anti-sociale et polluante », à une « acceptation aveugle du capitalisme »? Réponse: personne évidemment.

Conclusion: nous sommes tous devenus socialistes.  Sarko y compris, qui est certainement d’accord avec ce qui précède.

A propos, ça change quoi?

Quand la justice condamne ceux qui travaillent le dimanche et stimulent la concurrence

JusMurmurandi est épris de concurrence, et par conséquent tout à fait favorable au commerce électronique.

Celui ci permet en effet bien souvent de permettre aux consommateurs de faire mieux marcher la concurrence, donc d’avoir des prix plus compétitifs ou un service amélioré; la livraison à domicile pour le même prix n’est elle pas un atout de poids lorsque l’on voit certains édiles empêcher la libre circulation automobile comme Bertrand Delanoë, chantre de l’autophobie à laquelle il consacre centaines de millions d’Euro ?

Qui plus est, le commerce électronique permet de faire ses achats à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, dimanche et jours fériés compris, sans que qui que ce soit y trouve à redire.

Qui que ce soit ? Hélas c’était jusqu’à hier.

Le syndicat de la librairie française vient de gagner une deuxième fois contre un site marchand au motif que ce dernier propose la gratuité du port, ce qui serait en contravention avec la loi Lang de 1981 sur la remise maximale possible sur les oeuvres culturelles (5%).

Après avoir gagné contre Alapage.com filiale de France Télécom, le syndicat vient de gagner son procès intenté à Amazon.fr, premier site internet marchand de livres en France.

Ainsi, on voit successivement qu’un grand magasin comme la FNAC ne pratique plus les 5% de remise maximum autorisée et que les sites internet ne sont plus autorisés à offrir le port.

Est-ce donc bon pour le bilan carbone, pour le pouvoir d’achat des consommateurs que nous sommes ??

Qui aurait pensé que Jack Lang, pressenti ministre à plus d’une reprise lors d’un éventuel remaniement ministériel, viendrait ainsi, 26 ans après, se poser en contradicteur direct du crédo présidentiel ?

Fonds souverains contre dettes souveraines

Les dettes souveraines sont bien connues. Ce sont les dettes d’Etats souverains. A ce titre, elles bénéficient souvent de très bonnes notes d’agences de notations, au motif que « les Etats souverains ne peuvent faire faillite ». C’est oublier les nombreux exemples du contraire, et notamment les problèmes en Asie en 1997, en Amérique latine avec les dettes argentine ou mexicaine, ou la dette russo-soviétique.

Maintenant vient l’ère des fonds souverains. Certains Etats disposent de réserves financières énormes, issues du prix élevé des matières premières, comme les Etats du Golfe ou la Norvège, ou de la bonne santé de leurs économies (Chine, Singapour). Ces Etats investissent de plus en plus souvent ces fonds, non en Bons du Trésor américains comme avant, mais dans les fleurons de l’économie mondiale.

Ainsi la banque suisse UBS a eu recours à 2 fonds souverains, l’un de Singapour et l’autre du Golfe, pour une augmentation de capital destinée à la sauver de ses pertes dans le marché du subprime américain. Ceci, après un investissement souverain russe et une autre de Dubai dans EADS, elle aussi en délicatesse avec son bilan après les pertes dues au retard de l’A380, ne sont que quelques exemples de la force frappe de ces fonds, dont un certain nombre dépasse la centaine de milliards de dollars.

Quel rapport avec les dettes souveraines, et avec nous ? Ces fonds souverains géants ont besoin de placements rémunérateurs et sûrs, que seuls les Etats-unis leur ont jusqu’ici offert. Mais la baisse massive du dollar a amputé ces fonds et ouvert leurs gérants à d’autres opportunités. Comme les dettes souveraines d’autres Etats très endettés, tels la France. Doit-on craindre que ces fonds acquièrent une forte influence sur la politique de ces Etats et de leurs principales entreprises ?
Si l’on suit le vieil adage suivant lequel une petite dette est immédiatement exigible et mise en recouvrement, mais qu’une très forte dette mérite considération et modalités de paiement, la France est un Etat très bien considéré.

Le jogging de l’Etat obèse – brève

JusMurmurandi remercie Nicolas Sarkozy d’avoir tenu compte de ses remarques dans l’article intitulé le jogging de l’Etat obèse (http://www.jusmurmurandi.com/?p=485).

Rien ne peut nous faire plus plaisir que des mesures destinées à faciliter la vie des Français dans leur vie quotidienne.

Et en plus réduire le train de vie de l’Etat, qui comme chacun sait est en situation financière critique.

Mais cette réforme de l’aveu même du chef de l’Etat ne porte que sur 20% des dépenses publiques, car elle s’attaque à la réforme de huit ministères « seulement », ainsi que les services du premier ministre.

Remercions une fois de plus Khadafi pour sa visite à Paris, car quand on voit l’attrait journalistique qu’il suscite, nul doute que cela aidera, momentanément au moins, à faire passer la pilule de cette réforme.

A votre santé !

Voilà une décision du Conseil Constitutionnel qui ne fera pas de vague, même si elle est très importante.

Le Gouvernement, dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, a souhaité instaurer une franchise de 50 centimes d’Euro par boîte de médicaments, pour les actes paramédicaux (50 centimes) et les transports sanitaires (2 euros) plafonnées à 50 euros par an afin que ces montants soient consacrés au plan Alzheimer, à la lutte contre le cancer et aux soins palliatifs. Il est important de rappeler que certains concitoyens en sont exemptés, comme par exemple ceux qui bénéficient de la couverture médicale universelle ou les femmes enceintes.
Ce recours auprès du Conseil Constitutionnel introduit par les parlementaires socialistes a donc été repoussé.

Rappelons que la France est un des pays occidentaux les plus consommateurs de médicaments, et en particulier d’anxiolytiques, et que les comptes de la sécurité sociale sont en déficit chronique et croissant. Ce petit pas vers un meilleur financement de la recherche pour soigner deux grandes maladies d’aujourd’hui et de demain par les plus gros consommateurs pourrait ainsi se révéler utile afin de mieux les sensibiliser ; on peut même espérer commencer à étancher une surconsommation médicamenteuse évidente, qui profite aujourd’hui aux laboratoires pharmaceutiques.

Peut être est cela que les socialistes avaient oublié avant de déposer leur recours ?

Poisson de décembre

Le poisson d’avril est un animal joyeux et rigolo. Il semble que le poisson de décembre soit moins gai. Pourquoi poisson de décembre? Parce que JusMurmurandi n’arrive pas à se convaincre que la mesure annoncée par le gouvernement concernant le prix du poisson soit autre chose qu’un gag raté . Une plaisanterie pas drôle. Une bouffonerie qui ne fait rire personne.
L’histoire est la suivante: le prix du pétrole explose de 40 a 90 dollars en quelques mois. Et, malgré la hausse de l’euro, cela se traduit en hausse du prix du gazole pour les pêcheurs. Que faire quand les coûts augmentent? Le répercuter sur les prix. Mais si les prix du poisson augmentent à leur tour, les consommateurs, qui jugent déjà le poisson trop cher, vont diminuer leurs achats.

Alors, comme d’habitude en France, on se tourne vers le Grand Manitou, l’Etat. Celui pourrait réduire la taxe qui pèse sur le gazole. Pas du tout. Il invente une nouvelle taxe de 2,6% sur le prix du poisson au port pour financer un plan d’aide aux pêcheurs. Qui est baptisé plan de pêche durable histoire de faire à la mode du Grenelle de l’Environnement.

Bref, pour éviter une hausse des prix, le gouvernement augmente les impôts, et espère que les intermédiaires absorberont cette hausse pour ne pas pénaliser le consommateur. JusMurmurandi se demande par quel miracle cette hausse-là serait absorbée tandis qu’une hausse des prix du poisson par les pêcheurs eux-mêmes ne l’eût pas été.

Quand on vous disait que le poisson de décembre n’est pas drôle!

la Chine en France et la France en Chine

L’inflation chinoise a atteint un nouveau sommet en novembre. En particulier, les prix alimentaires ont augmenté de 18,2%, et ils représentent un tiers des dépenses des consommateurs.

Cela ne peut pas arriver en France. Parce que l’inflation française est contenue par plusieurs facteurs. D’abord la faible valeur de la monnaie d’importation, le dollar, qui permet de payer les importations moins cher qu’en euros pour tout ce qui est matières premières et énergie. Or le cours de change de la monnaie chinoise, le yuan, est maintenu artificiellement bas pour favoriser la compétitivité des exportations.

Ensuite l’un des remèdes à la cherté de la production en France est la délocalisation ou l’importation à partir de pays à bas coût de main d’oeuvre, à commencer par la Chine. Mais que peuvent fair les Chinois pour délocaliser moins cher?

Troisième possibilité, quand tout a échoué en France, comme avec le renchérissement du pétrole: accuser la forte demande des pays émergents, à commencer par la Chine…

Comme tout ceci vient de ce que la Chine n’arrive pas à ralentir sa croissance effrénée malgré de multiples « plans de stabilisation », au moment où la France voit la sienne demeurer insuffisante malgré de multiples trains de mesures législatives, JusMurmurandi suggère un échange:

Des dirigeants chinois en France, et Sarkozy et autres dirigeants français en Chine!

Si on y arrive avant août prochain, cela permettrait peut-être à Bertrand Delanoë de réaliser son rêve fracassé: accueillir les Jeux Olympiques de 2008. Et JusMurmurandi lui souhaite bien du plaisir pour freiner la croissance explosive de la circulation automobile de Beijing!

Les Présidents Hu Jintao et Sarkozy

Le service minimum payé par la grève!

Xavier Darcos veut introduire le service minimum à l’école primaire, comme c’est déjà le cas au collège et au lycée, de façon à garantir l’accueil même les jours de grève.

Là où cela devient carrément drôle, c’est que, pour compenser les dépenses municipales causées par cette obligation d’accueil, le ministre envisage d’affecter aux dites communes les fonds économisés par l’Education Nationale au titre des salaires non versés de jours de grève.

Plus fort encore, JusMurmurandi propose d’examiner si ces dépenses ne devraient pas, comme toutes dépenses municipales, faire l’objet d’un appel d’offres au mieux disant. Ce qui montrerait le ratio entre l’efficacité du privé dans ce genre d’exercice par rapport au coût du public.

Non, cela n’arrivera jamais. Personne n’a vraiment envie de savoir si le privé pourrait accomplir les tâches dévolues à l’Etat, et pour combien.

Imaginez qu’il y ait des candidats pour gérer la Mairie de Paris pour mieux et moins cher que Delanoë. Ou que la rémunération de Sarkozy soit liée aux résultats.

C’est manifestement impossible. Nicolas Sarkozy est avocat, et ceux-ci n’ont pas le droit d’être rémunérés aux résultats de leurs plaidoiries.

Libyen, ou limal?

Demain le chef de l’Etat libyen doit arriver en France.
Que dit l’opposition socialiste française par la voix de François Hollande? Que recevoir le colonel libyen Kadhafi, ce n’est pas bien. Parce que le colonel a un passé terroriste avéré. Et ils accusent Nicolas Sarkozy de vendre son âme (et celle de la France) en échange du plat de lentilles de quelques contrats.
Comparaison qui n’a rien à voir. Qu’eût du faire le Parti Socialiste (qui n’existait même pas encore à l’époque sous ce nom-là) avec François Mitterrand, qui avait un passé vichyste avéré? Et le même parti socialiste avec Lionel Jospin, qui a un passé trotskyste avéré?

Partant du principe que François Hollande est un homme honnête, constant dans ses comportements et intègre, il est évident que sa protestation contre le leader libyen est en fait un règlement de comptes contre le fantôme de Mitterrand et le souvenir de Jospin. Ou alors, c’est que JusMurmurandi n’y comprend rien.

Dans le même temps, la Libye vient de décerner des contrats majeurs d’exploration gazière à des sociétés anglo-néerlandaise, russe, polonaise, indiennes et algérienne. Dans le même temps, la Chine signe un contrat géant avec l’Iran.

Heureusement que ce ne sont pas des sociétés françaises qui ont gagné tous ces contrats, car alors, qu’auraient dit les socialistes, sinon « bravo Sarko! »

Ou alors, c’est que JusMurmurandi n’y comprend rien.

PS: Ne pas parler avec Kadhafi avant la libération des infirmières bulgares,c’était les laisser croupir en prison. Est-ce ce que veulent les opposants à la visite de Kadhafi ?

Faut-il également ne pas parler avec le très peu fréquentable leader des FARC, Manuel Marulanda et laisser Ingrid Betancourt dans la jungle?

Eut-il fallu laisser tomber Florence Aubenas et les autres otages du Moyen Orient pour avoir la délicatesse de ne pas se salir les mains en parlant à leurs preneurs d’otages, assurément peu recommandables?

C’est tellement plus commode. Mais est-ce cela gouverner?

Les socialistes ont 5 ans pour répondre à cette question, et jusMurmurandi leur souhaite bien du courage pour cette réflexion.

La RTT est-elle un péché?

Le rachat des jours de RTT, initié par Nicolas Sarkozy, est une singularité. Car il ne faut pas oublier que l’entreprise paie son collaborateur autant que quand celui-ci n’avait pas droit à ces jours de RTT. Donc, en les rachetant, ce qui peut se comprendre pour redonner et souplesse à l’entreprise et pouvoir d’achat au collaborateur, l’entreprise qui est passée aux 35 heures se retrouve payer une deuxième fois.

Ce rachat inspire à JusMurmurandi un rapprochement avec le très à la mode rachat de droits à polluer. On commence par polluer, et on rachète cette sorte de mauvaise action avec de l’argent.

Cela ressemble aussi à ce que l’Eglise catholique faisait faire à ses ouailles. Pour que les pécheurs aient accès au salut, il fallait qu’ils soient rachetés, ou plus exactement qu’il rachètent leurs péchés. Avec des prières, des pénitences, mais aussi beaucoup d’espèces versées à l’Eglise.

Ceux qui ont donc inventé cette double taxation des jours de RTT feraient bien de se souvenir que, pour avoir trop commercialisé le rachat des péchés, cette triste époque de l’Eglise a conduit à une réaction violente. Une dont le nom est très familier au Président Sarkozy.

Ce nom lui est familier parce que cette réaction s’appelle la Réforme.

Pitié, pas de SMIC!

Dans le pays, la création d’un salaire minimum donne des sueurs froides aux entreprises. Déjà, le fait d’avoir instauré un minimum pour les facteurs a causé un premier licenciement pour de plus de 1.000 personnes, mais plus de 20.000 emplois de facteurs sont menacés. Et le patronat monte au créneau, indiquant que la généralisation d’un salaire minimum interprofessionnel entraînerait jusqu’à 5.000.000 de licenciements. Vous avez bien lu, 5 millions.

Vous savez déjà qu’il ne s’agit pas de la France, où le SMIG, devenu SMIC, est une réalité depuis des décennies.

S’agirait-il de la Chine, de l’Inde, ou d’un autre pays à bas coût, terrifié à l’idée que tout renchérissement du travail fasse fuir un travail qui ne vient chez eux que pour son coût modéré? Eh bien non.

S’agirait-il des USA ou de la Grande-Bretagne, où le débat sur le salaire minimum anime périodiquement la classe politique, mais où, de toute façon, il est tellement bas qu’il n’impose aucune réelle contrainte? Eh bien non.

S’agirait-il d’un pays où les salaires sont imposés par l’Etat, court-circuitant toute possibilité d’un dialogue social dans lequel la France voit une sorte de Graal des pays avancés? Eh bien non.

Le pays en question est un pays européen donné en exemple à la France. Exemple de dialogue social efficace. Exemple de modèle social protecteur, et de capitalisme à visage humain.

Qui, en plus, peut se vanter d’avoir un taux de croissance plus élevé que le nôtre, et un commerce extérieur ultra-excédentaire, alors que le nôtre est ultra-déficitaire.

JusMurmurandi entend d’ici les objections, à savoir que celui qui est pris comme exemple, comme souvent, est un petit pays scandinave très performant, mais pas véritablement comparable. Pourtant le chiffre de 5 millions d’emplois menacés est un indice…

Ce pays qui ne veut à aucun prix d’un SMIC, c’est l’Allemagne.

Vérité de ce côté du Rhin, mensonge au-delà ?

Ou signe qu’il serait temps de remettre en cause certaines vaches sacrées?

Michel Sapin et le Père Noël

Michel Sapin croit au Père Noël. Il se déclare en effet très déçu que « Les 45 minutes d’intervention du président n’auront pas rapporté un seul euro à un seul Français ». Comme si les Français eussent du se réveiller ce matin avec un cadeau présidentiel dans leurs souliers au pied de la cheminée.

Il ajoute: « Depuis six ans, l’UMP n’a en effet eu de cesse de réduire à néant les 35 heures sans que cela soit suivi d’effets sur l’emploi et le pouvoir d’achat »

JusMurmurandi se demande comment un ancien Ministre des Finances peut imaginer qu’une émission de télévision pourrait rapporter de l’argent aux Français. Pense-t-il que l’Etat créé de l’argent à distribuer selon le bon plaisir présidentiel ?

Imagine-t-il que quoi que ce soit puisse être distribué qui n’ait pas d’abord été gagné ?

Croit-il les Français assez stupides pour avaler de pareils bobards? Se croit-il à « La Roue de la Fortune » et confond-il Nicolas Sarkozy avec sa présentatrice, Victoria Silvstedt ?

JusMurmurandi offre à l’ancien Ministre un cadeau. Un cadeau de Noël bien sûr, vu la saison, tiré du journal « les Echos » d’hier:

Le nombre de demandeurs d’emploi s’est réduit de 23.000 (­ 1,2 %), selon les données publiées hier par le ministère de l’Emploi, portant la baisse à 10% sur un an.

Michel Sapin…de Noël Victoria Silvstedt

Président de la République en France, juif en Algérie ???

Mohammed Cherif Abbes, ministre algérien des Anciens Combattants vient de donner un interview au journal El Khabar, où il dit que Nicolas Sarkozy, d’origine juive par sa mère, a été porté au pouvoir par le lobby juif, lequel a le monopole de l’industrie française.

Et d’ajouter que la visite d’Enrico Macias est une provocation.

Que doit faire le Président Sarkozy ? Mettre en avant ses valeurs et claquer le bec du sinistre individu ?

Mettre en avant les intérêts commerciaux et financiers immédiats de la France et se laisser rudoyer et insulter au nom des contrats ?

Organiser une rencontre entre ce triste sire et Rama Yade pour qu’elle lui parle des droits de l’homme en Algérie, pays où, dans les années 90, la guerre civile à vu les Algériens s’entretuer et faire 300.000 morts qu’il leur est difficile de reprocher à la France ?

Car il faut d’abord rappeler que le ministre des Anciens combattants en Algérie, c’est le ministre qui représente ceux qui ont combattu la France…

Ce soir, le Chef de l’Etat a déclaré avoir eu un entretien avec le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, au cours duquel celui ci l’a assuré qu’il serait accueilli en ami lors du voyage prévu début décembre.

Bouteflika a également dit que les propos tenus par son ministre, n’ayant pas qualité à s’exprimer sur les affaires étrangères de l’Algérie, n’engageaient que lui….

Bien piètre excuse, et l’on aurait attendu, légitimement, que Bouteflika le limoge, à tout le moins.

Que n’aurait on pas entendu, si cela avait été un ministre français qui avait prononcé des propos d’une comparable gravité sur l’Algérie ???

Mais c’est oublier les problèmes qui rongent l’Algérie, à peine sortie de sa guerre civile avec le GIA.

Autrefois grenier de la France, elle est aujourd’hui importatrice céréalière, se contentant d’exporter son gaz et son pétrole…

Comment le Maroc et la Tunisie, au climat voisin mais aux ressources naturelles incomparablement inférieures, ont ils réussi à construire une industrie touristique solide, là où l’Algérie a totalement échoué, si tant est qu’elle n’ait jamais essayé…

JusMurmurandi voudrait donc rappeler au président Bouteflika qu’il ferait bien de ménager Nicolas Sarkozy ; en effet, le président algérien, venu en France pour se faire soigner lors du mandat de Jacques Chirac, devrait se souvenir que d’aller en France pour des soins n’est pas un luxe.

Un de ses prédécesseurs, Houari Boumediene, avait préféré faire appel aux médecins soviétiques. Parti malade à Moscou, il en rentrera mourant….