La crise Mondiale!

C’est la crise. Que dis-je, la Crise! La Crise Mondiale!

Vous pensez que JusMurmurandi vous parle de la crise financière qui secoue les Bourses mondiales? Non, c’est pire. Des subprimes et de l’immobilier. Pire encore… De la crise qui va, du fait de la grève des scénaristes d’Hollywood, priver le monde entier de leurs feuilletons américains favoris? Eh non, c’est encore pire que même cela.
La crise Mondiale, c’est la crise au quotidien Le Monde.

On n’en est pas au premier épisode. Pour les nouveaux lecteurs, un bref rappel. Le PDG, Jean-Marie Colombani, s’est vu montrer la porte. Puis Alain Minc, le Président du Conseil de Surveillance, a échoué à être reconduit. Après une bataille judiciaire homérique, visant à savoir si 50% des voix constituaient ou non une majorité, il va finalement, et à son corps défendant, quitter cette présidence en mars. Un trio de dirigeants, Pierre Jeantet, Bruno Patino et Eric Fottorino, qu’on pouvait croire installés pour sortir le groupe de presse de la crise, se heurtent à la Société des Rédacteurs du Monde (SRM), qui disposent d’un droit de veto, sur un point mineur de gestion. Ils en tirent les conséquences et démissionnent. Puis Eric Fottorino reprend sa démission, et propose un plan qu’il se propose de mener pour redresser les comptes. Ce plan, à son tour, est retoqué par les administrateurs externes, qui n’en veulent pas.

Comme si ceci ne suffisait pas, les noms d’oiseau et accusations volent de part et d’autre. Alain Minc accepte de quitter son poste, mais seulement si M. Dumay, président de la SRM quitte aussi le sien…ambiance
Face à cette crise improbable, JusMurmurandi fait une proposition qui règlerait beaucoup de problèmes à la fois. Car, ne l’oublions pas, le coeur du problème, c’est la crise financière aigue qui creuse, année après année, les finances du Monde, obligeant à de multiples augmentations de capital qui diluent le pouvoir des rédacteurs, pouvoir que ceux-ci n’acceptent pas de perdre.

La solution: vendre les droits audio-visuels sur la crise du Monde. Comme il y a grève des scénaristes américains, le monde entier manque de ces tragi-comédies qui mêlent fric, pouvoir et coups tordus, il n’y aura aucun mal à tirer de ces droits assez d’argent pour redresser les comptes.

Et la diffusion mondiale de ce feuilleton assurera au quotidien des ventes supplémentaires de lecteurs avides de connaître le prochain épisode du palpitant feuilleton. Ce sera la crise du Monde dans le monde entier… autant dire que personne n’aurait intérêt à mettre fin trop vite à une telle crise!

Le responsable Total

Le jugement est tombé, le naufrage du pétrolier Erika entraine la responsabilité non seulement du propriétaire du bateau et de l’affréteur, ce qui est usuel, de l’organisme qui a certifié le bateau, ce qui se conçoit compte tenu que celui-ci était en mauvais état, mais aussi de Total, dont le pétrole était transporté, ce qui est nouveau.

Car Total, dans cette affaire, représente ce qui est transporté dans le bateau-épave. C’est donc le client.

JusMurmurandi constate que, dans la frénésie de tout-écologie qui nous saisit tous, chacun se focalise sur la novation qu’introduit le Tribunal, à savoir le « préjudice écologique ».

Et qu’entraîner Total dans ne naufrage était d’autant plus tentant que Total est riche, donc solvable.

Mais personne ne parle de cette nouveauté terrifiante que représente la responsabilité du client.

Car, en appliquant exactement la même logique, cela revient, en cas d’accident d’avion-charter-poubelle, à trouver les passagers responsables de l’accident qui les a tués.

Et, tant qu’à donner dans le grotesque, à les condamner aussi pour avoir pollué le site sur lequel leur avion s’est écrasé.

La compagnie Air JusMurmurandi vous souhaite un agréable vol.

Le billet d’1 Euro

Alors, inflation ou pas inflation ? Baisse de pouvoir d’achat ou pas ? Louis Giscard d’Estaing, fils de l’ex-Président, et député du Cantal a trouvé une solution originale.

Il pense que la perception de la baisse de notre pouvoir d’achat est due à l’Euro. Parce qu’un Euro, c’est une monnaie plus forte que toutes les monnaies « anciennes » (hormis la livre maltaise, qui valait quelques 30FF!), ce que nous payons en Euros semble moins élevé que quand nous payions en Francs. Ainsi, 63€, c’est moins « douloureux » que 420FF. Donc une plus grande propension à laisser filer un peu les dépenses, et, à la fin du mois, des difficultés à joindre les 2 bouts.

Pour remédier à cela, LGE propose de créer un billet d’1 Euro. Il dit qu’un billet, c’est psychologiquement plus qu’une pièce de monnaie. Et que donc le fait de payer avec des billets va redonner aux Européens le sens de la vraie valeur de l’argent.

Intéressant.

JusMurmurandi se borne à faire 2 commentaires.

L’un, que LGE, en bon technocrate, propose de créer un nouveau billet sans pour autant supprimer de pièces correspondantes. On aurait donc des billets d’1 €, mais aussi des pièces de 2€. Le Roi Ubu n’aurait pas fait mieux.

L’autre, que l’imprimerie des billets d’Euros en France est à Chamalières. Ville qui figure -tiens donc!- dans la circonscription de Giscard. Que ce nouveau billet d’1€ c’est du travail, et donc des emplois en plus pour Chamalières. Voilà une vraie augmentation de pouvoir d’achat en faisant marcher la planche à billets !

On solde !

Les nouvelles du milieu bancaire américain laissent JusMurmurandi pantois, de par l’ampleur du désastre.

On se souvient que deux dirigeants de banque américaine avaient été débarqués en fin d’année dernière.

On comprend mieux pourquoi au vu des chiffres publiés par Merril Lynch et Citigroup sur leur résultat du dernier trimestre 2007 [en rappelant toutefois que la pratique de tout nouveau dirigeant est de charger la barque de son successeur pour commencer sur de "bonnes bases"...c'est de bonne guerre mais il est bon de s'en souvenir avant de lire les chiffres qui vont suivre]

Ainsi Citigroup a annoncé des pertes de presque 10 milliards de dollars sur les seuls trois derniers mois de 2007, ayant du passer des provisions pour un montant de 23.2 milliards de dollars qui proviennent des prêts immobiliers qui ne seront pas honorés par les emprunteurs.

En année pleine, cela signifie que les résultats de Citigroup auront baissé de quelque 80%, passant de 21 à 3 milliards de dollars.

Les conséquences de cette débâcle sont les unes plus inavouables que les autres.

D’une part, la banque se prépare à licencier plus de 4.000 salariés, et d’autres pourraient suivre.

Deuxièmement, les petits actionnaires voient leurs économies fondre comme neige au soleil et leurs dividendes passés à la moulinette tandis que le cours de l’action Citi subit baisse après baisse.

Troisièmement, cela signifie fort probablement que les clients honorables de la banque seront amenés à mettre la main à la poche d’une façon ou d’une autre pour compenser la folie collective de l’équipe dirigeante ayant conduit la banque dans la situation catastrophique dans laquelle elle se trouve.

Mais le pire reste que les « fonds souverains » du moyen Orient ou d’Asie se voient offrir sur un plateau d’argent des tickets d’entrée dans ces deux banques pour un plat de lentilles.

Des dizaines de milliards en provenance du Koweit ou de Singapour sont « injectés » afin de maintenir les banques hors d’eau.

Quelle humiliation.

Les Britanniques, chantres de l’économie libérale, envisagent la nationalisation pure et simple de la banque Northern Rock dans laquelle la banque d’Angleterre a investi plusieurs dizaines de milliards d’Euro….

Quel retour de bâton pour ces deux pays, qui regardaient encore le système bancaire français avec mépris alors que nous lancions le plan de sauvetage gouvernemental du Crédit Lyonnais, aujourd’hui LCL.

Jusqu’à ce que les banques françaises elles aussi publient leurs comptes 2007 et affichent par voie de conséquence les méfaits de la crise des subprimes dans leurs propres comptes.

Au vu de l’ampleur des dégâts, JusMurmurandi propose à Merril Lynch d’abandonner la deuxième partie de son nom pour ne pas donner d’idée de sévices à infliger aux dirigeants qui ont laissé la banque s’engager dans une voie aussi irresponsable…

Carla plus forte que Cécilia ?

Non JusMurmurandi ne va pas vous parler des trois livres qui sont sortis autour du thème de l’ex-femme du Président de la République.

Tant la bave du crapaud quant à ce que serait ou ne serait pas le caractère du chef de l’Etat que l’aventure telle qu’est retranscrite la libération fantasmatique des infirmières bulgares avec les gardes du corps français qui auraient prétendûment fait sauter les verrous de leurs geôles avec leurs armes de service n’ont pas leur place sur notre blog.

Ceci d’autant plus que la place qu’a occupée Cécilia depuis l’élection le 6 mai dernier est bien modeste, en dehors de l’annonce du divorce le 17 octobre dernier, et la l’intervention en Libye mentionnée ci-dessus.

JusMurmurandi ne va pas vous parler non plus de la nouvelle idylle présidentielle.

Car Carla tire la couverture médiatique de façon beaucoup plus consistante, tant sa personnalité semble entourée d’un halo mystérieux, tout autant que ses fracassantes déclarations.
La presse étrangère ne s’y est pas trompée, et un article du New York Times, reprise par leur confère européen l’International Herald Tribune fait de l’avis de JusMurmurandi une synthèse qui reprend bien les multiples facettes du personnage.

http://www.iht.com/articles/2008/01/13/europe/13bruni.php

Mais ce qui fascine JusMurmurandi encore beaucoup plus que ce strass et paillettes qui attire l’oeil de la presse, oui toute la presse, comme le miel les guêpes, c’est ce qui se passe pendant que tout le monde a les yeux tournés vers les belles, ancienne ou nouvelle.

La France est en passe d’accomplir en quelques mois sa troisième réforme sociale majeure.

Après une remise en cause des 35 heures, la remise d’équerre des retraites des régimes spéciaux, voici arrivé le temps du nouveau contrat de travail.

Du jamais vu.

Et sans passer par la loi, une majorité de syndicats étant prêts à signer avec le patronat (hormis la CGT, comme de bien entendu; à force de refuser de signer, on pourrait véritablement se demander si cela ne cache pas quelque illetrisme peu avouable…).

Cette nouvelle mouture du contrat de travail est qui plus est de nature à donner des avantages à chacune des parties, employeurs comme employés. Et tant le patronat que les syndicats ont donc accepté de faire des concessions.

N’est ce pas cela le gagnant gagnant?
Tout ça pour quelques paillettes ?….

L’amnistie ou le martyr ?

Qui est amnistiable? Ceux dont la condamnation est judiciairement valide, mais pour qui l’équité eût conduit à une relaxe. Ceux dont la condamnation fait des martyrs.

Amnistiable, Dominique de Villepin, par ailleurs pas encore condamné, pour avoir voulu, selon l’accusation, couler Nicolas Sarkozy au moyen d’une maipulation judiciaire? Au nom de l’équité? C’est si peu évident que personne ne le réclame…

Amnisitiable, Jacques Chirac, menacé par pas moins de 4 affaires ? Au nom de l’équité, pas sûr… Au nom du fait qu’on ne peut condamner un homme qui a représenté la France dans le monde pendant 12 ans ? Hmmm….

Lequel Jacques Chirac avait, au grand scandale de la gauche, amnistié un ancien grand sportif, membre du CIO, condamné pour une affaire d’emplois fictifs, une des 4 qui le menace lui-même. D’où les hurlements que l’amnistie était utilisée au seul bénéfice des copains.

Quant à Nicolas Sarkozy, que la gauche traite de proto-dictateur, il a refusé pour la première fois d’accorder la moindre amnisitie en arrivant au pouvoir. Il trouve d’ailleurs que ce droit présidentiel est une survivance exagérée de l’Ancien Régime.

Dans ces conditions, faut-il amnistier José Bové, comme le demandent ses avocats? Au nom de l’équité, on ne voit pas comment, les délits ayant été commis en toute connaissance de cause. Pour céder à la pression issue de la grève de la faim? Ce serait nier toute valeur scientifique à l’interdiction des OGM, qui serait alors très probablement retoquée par Bruxelles. Pour avoir eu raison trop tôt? Ce serait introduire la rétroactivité de l’amnistie là où il est fondamental que la loi ne le soit pas.

De toute façon, José Bové devra choisir entre être amnistié, donc un privilégié, et être un martyr. Car le martyr amnistié est une espèce qui n’existe pas encore. Ce qui veut dire qu’elle ne pourrait être obtenue que par manipulation génétique…

Le droit de savoir

JusMurmurandi rappelle à ses lecteurs que le premier tour des élections municipales de 2008 aura lieu dans moins de deux mois, le dimanche 9 mars prochain, soit dans 7 semaines.

Dans ce contexte, il est intéressant d’entendre les uns dire qu’il s’agirait de la part des Français de leur première opportunité de s’exprimer sur les options prises par le Président et son gouvernement, tandis que les autres rappellent avec force qu’il s’agit avant tout d’un vote pour lequel les enjeux sont essentiellement locaux.

Ce que semblent confirmer les derniers sondages effectués en décembre.

http://www.ifop.com/europe/docs/municipales2008.pdf

Soit, que l’enjeu soit évalué, soupesé comme local ou national ne change rien au fait qu’il y a enjeu. Et que nous ne sommes plus qu’à 49 jours du premier tour.

Or il est un vide qui interpelle JusMurmurandi avec vigueur.

Alors que l’on voit apparaitre habituellement force sondages pour estimer, évaluer, décrire, décrypter, disséquer à l’envi comment les Français vont voter, comment se fait il que rien ne filtre pour savoir quel bulletin ils vont glisser dans l’urne, au moins dans les principales villes de France ?

Y a-t-il une volonté de tenir les électeurs dans l’obscurité quant aux velléités de leurs compatriotes ?
Les sondeurs auraient ils peur de s’engager, étant données les incertitudes survenues lors de certaines de leurs précédentes enquêtes ?

Les partis politiques voient ils que leur message est effectivement brouillé vis à vis d’enjeux plus locaux que véritablement « politiques » et mettent ils le couvercle sur les résultats ?

Les quotidiens et autres hebdomadaires, premiers clients de ce type de sondages, pensent ils que l’heure n’est pas encore arrivée, alors que l’échéance est en fait si proche ?

A toutes ces question JusMurmurandi n’a pas (encore) trouvé de réponse…vos commentaires et questions sont les bienvenus…

L’Inflexible à la retraite

Non il ne s’agit pas du retrait des affaires de Fidel Castro.

Non, Vladimir Poutine n’a pas finalement mis un terme à sa carrière politique.

Non, le guide suprême de la révolution libyenne n’a pas passé la main à son fils Saif al Islam el Khaddafi.

Non, Marine le Pen ne prend pas (encore) la succession de son père Jean-Marie à la tête du front national.

Il s’agit tout simplement de la mise à la retraite la semaine prochaine d’un des SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engin), le dernier de ceux qui ont été lancés dans les années 70 et 80 (dont les Redoutable, Terrible, Foudroyant, Indomptable et Tonnant).

En attendant le lancement d’un nouveau Terrible en 2010, la France, rappelons le pour les prochains candidats à la prochaine élection présidentielle, possède 3 SNLE après le retrait de l’Inflexible.

http://www.dailymotion.com/video/x12am8_segolene-royal-sous-marins-rmc

Mittal le (boni) Menteur ?

Lakshmi Mittal est un vrai entrepreneur bling-bling. Non content d’acheter une maison à Londres en 2004 pour un prix record de 128 millions de dollars, il la fit ensuite décorer avec du marbre de la carrière qui fournit celui du Taj Mahal, qui fit que sa maison fut surnommée le Taj Mittal.

En 2004, il établit un nouveau record, celui du mariage le plus cher, pour sa fille Vanisha, avec fiançailles au Chateau de Versailles et mariage à Vaux le Vicomte.

Il est aussi et surtout connu pour avoir édifié le plus gros groupe sidérurgique au monde, Arcelor Mittal, notamment grâce à une OPA fracassante sur son rival Arcelor, plus gros que lui, en 2006. Lors de cette OPA, pour calmer les inquiétudes que sa prise de contrôle faisait pour l’emploi en France et en Europe, il mit en avant qu’il avait récupéré pour 1€ et sauvé l’usine de Gandrange, dont personne ne voulait, ce qui montrait sa capacité à soutenir l’emploi européen.

Il fit aussi un certain nombre de promesses de bonne gouvernance, destinées à ceux que rebutait la perspective d’un groupe à caractère féodal.
Aujourd’hui, la fortune de Lakshmi Mittal pèse quelques 50 millliards de dollars, au 5e rang mondial.

Et aujourd’hui, à peine 18 mois après son OPA, Mittal va annoncer la liquidation de 700 des 1000 emplois de Gandrange sans qu’il y ait la moindre crise dans le monde de l’acier, au contraire, ce que prouvent les excellents résultats de son groupe. Ceci alors que son Business Plan de février 2006 prévoyait une augmentation de l’emploi en Europe et excluait toute nouvelle restructuration. 700 emplois auxquels il faut rajouter les répercussions sur les sous-traitants et fournisseurs.
Il avait également promis de ne pas prendre personnellement la tête du groupe Arcelor Mittal, promesse qui a tenu.. un an, puisqu’il en est aujourd’hui à la fois le Président et le Directeur Général, et que son fils en est le N°2.

Au même moment, Marion Jones, la championne olympique qui a reconnu s’être dopée a été condamnée à 6 mois de prison ferme (elle risquait 5 ans) pour mensonge.

Ne faudrait-il pas envisager la même chose pour M. Mittal? Et pour ceux qui l’ont soutenu, comme François Pinault, qui se fit son intermédiaire auprès de Jacques Chirac, ou les syndicats de Gandrange, qui se sont vendus pour un plat de lentilles en vantant les qualités de patron de Mittal? Pour la Commission européenne qui a approuvé l’OPA comme elle a approuvé l’absorption de Péchiney, aujourd’hui démantelé, par Alcan?

Charles Pasqua a bien raison de dire que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Et la grenouille de la fable découvre, mais trop tard, qu’un scorpion , malgré toutes ses promesses, reste toujours un scorpion.

Le Taj Mittal, à Londres

Manger des clones? En grève, José, en grève!

Dans la célébrissime fable « le loup et l’agneau », La Fontaine fait dire au loup qui va manger l’agneau: « si ce n’est toi, c’est donc ton frère ». Faudra-t-il donc changer cette phrase en « si ce n’est toi, c’est donc ton clone »?

Car l’agence européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) vient de donner un avis favorable à la consommation par l’homme de viande et de lait provenant d’animaux clonés.

Et bien évidemment, les associations environnementales ont d’ores et déjà vertement critiqué cet avis. Lequel avis n’est que consultatif, et ne traite pas de l’aspect éthique du clonage, traité dans un autre rapport à émettre par un autre panel consultatif.

Cette décision a toutes la caractéristiques des débats qui font rage autour des OGM. La viande et les produits issus de clones ne présentent, dit l’EFSA, aucune difference avec ceux issus des méthodes traditionnelles. Mais les écologistes veulent des preuves plus positives que l’absence de différence. Moyennant quoi on en resterait aux méthodes bien connues, réputées « sures ».

Sans préjuger du fond scientifique du débat, l’opposition systématique des écologistes à toute technologie moderne conduit à des contradictions colossales.

Pendant des décennies, ils ont combattu l’énergie nucléaire, et, là où ils en ont obtenu l’interdiction immédiate ou à terme, ils sont responsables de l’émission de milliards de tonnes de gaz à effet de serre supplémentaire pour compenser la production d’électricité à partir de pétrole ou de gaz. Beau bilan!

En s’opposant au OGM, notamment au Monsanto 810, ils poussent à la culture de maïs traditionnels, qui requièrent beaucoup plus de pesticides environnementalement nocifs que le Mon 810.

En s’opposant à toute modernisation technologique, ils freinent la croissance de la production agricole et alimentaire, ce qui conduit au renchérissement des prix de ces denrées, et va mener la planète à une crise sans précédent quand il n’y aura pas assez de nourriture pour les 10 milliards d’habitants à venir sur notre planète.

Est-ce que, à ce moment-là, José Bové et ses alliés se mettront en grève de la faim pour laisser aux pauvres des pays en voie de développement les aliments qu’ils leur auront refusé par leur acharnement dogmatique?

De même qu’il est frappant que la guerre en Irak fait monter les prix du pétrole, dont proviennent les revenus de la famille Bush et de leurs amis texans, ce qui donne une désagréable impression de conflit d’intérêts et fait se demander si cette guerre n’avait pas le pétrole pour seul objectif, de même le combat de Bové renchérit les denrées produites par lui et ses collègues agriculteurs.

Et si c’était le seul but de son combat, comme Bush ?

Quand Hugo Chavez donne une leçon aux socialistes français

JusMurmurandi s’en réjouit, deux des otages des FARC sont libres depuis aujourd’hui, et ce grâce au Président vénézuélien Hugo Chavez.

Mais celui-ci va beaucoup plus loin que de se contenter de la libération de Clara Rojas et de Consuelo Gonzales.

Il ne demande rien de moins que les FARC soient retirés de la liste internationale des organisations terroristes et soient désormais considérées comme des forces combattantes.

L’homme va vite en besogne;il oublie tout d’abord les conditions de détention des deux otages libérées, et que nombreuses autres personnes sont encore prisonnières des geôles des forces armées révolutionnaires.

Mais au fait, n’est ce pas exactement ce que critiquaient les socialistes français qui reprochaient à Nicolas Sarkozy de pardonner au guide de la révolution libyenne et d’accueillir Khadafi en France après la libération des infirmières bulgares ?

Hugo Chavez serait il en train de faire la leçon au PS ?

Le goût du sombrero

Non, ce n’est pas le célèbre « coup du sombrero », qui est une jonglerie qu’un footablleur particulièrement habile peut utiliser pour dribbler un adversaire.

Non, le goût du sombrero, c’est celui que JusMurmurandi a en bouche après un robuste petit-déjeuner. Parce qu’après avoir ridiculisé le bouffon Chavez et invectivé les FARC, il est honnête de manger son chapeau quand celles-ci renvoient 2 otages chez elles via celui-là. Et manger un chapeau, en Amérique latine, c’est forcément un sombrero.

JusMurmurandi est ravi de se réjouir de la libération de Clara Rojas et de Consuelo Gonzalez

Chapeau!

La Tata « Nano », un giga évènement

Le groupe indien Tata, peu connu du grand public occidental, même s’il a déjà acheté les thés Tetley et l’acier Corus et qu’il s’apprête à racheter Jaguar et Land Rover, vient de déclencher une onde de choc dans le monde des constructeurs automobiles. Il lance la voiture la moins chère du monde, à 2500$, soit un peu moins de 2000€. Non seulement c’est la moins chère, mais elle coûte moins de la moitié de n’importe quelle autre voiture au monde, ou le tiers de la Logan de Renault…

Ce faisant, Tata foule aux pieds toute une série de certitudes et de vérités établies. Que l’automobile est une industrie où les économies d’échelle sont vitales. Que le produit « voiture » est mature et donc susceptible seulement de modifications incrémentielles et non de révolutions. Qu’aucune voiture n’est plus le produit d’un constructeur, mais d’un réseau intime entre constructeur et équipementiers situés juste à côté, eux-mêmes super-optimisés. Que le coût d’introduction et de conquête de marché rend la tâche de nouveaux entrants impossible.

Et maintenant, que voit-on? Qu’avant même le premier tour de roue de la Nano, presque tous les constructeurs se ruent sur ce créneau, comme s’ils avaient eu besoin que ce soit un nouveau venu qui leur montre la voie que malgré leurs milliers d’ingenieurs et de marketeurs, ils n’avaient su ni percevoir ni concevoir.

JusMurmurandi décerne au groupe Tata et à son charismatique Président éponyme, Ratan Tata, un grand coup de chapeau.

Voilà ce qui s’appelle mener une politique de rupture, là même où tous les experts affirment qu’elle est impossible.

Dénonçons les dénonceurs!

Heureusement, la France ne vit plus aux heures de la Terreur ou de l’Occupation, quand le mot « dénoncer » avait des conséquences souvent mortelles. Cela permet-il de dénoncer n’importe quoi n’importe comment pour se faire voir par les media et bien voir d’un public présumé gogo?
Exemple N°1: le projet de loi Dati sur la rétention des criminels sexuels au delà de leur condamnation. Le sujet n’est pas simple, car il introduit la novation que quelqu’un peut être enfermé non pour ce qu’il ou elle a déjà fait, mais au nom de ce qu’il pourait faire. Mme Elisabeth Guigou, ex-Garde des Sceaux dénonce ce qui projet « s’inspire de la philosophie qui a conduit aux pires débordements de l’Allemagne nazie« .

Pour suivre Mme Guigou, il faudrait déjà savoir de quels débordements elle parle, tant l’Allemagne nazie en a mis en oeuvre: la guerre à outrance? L’esclavage? La Shoah? Les expérimentations médicales? L’eugénisme? Ensuite, il y a une telle disproportion entre le fait d’enfermer, même préventivement, des criminels avérés avec une propension à récidiver et 40 millions de morts que le propos de Mme Guigou devient grotesque. JusMurmurandi appelle celle-ci à respecter la mémoire des morts de la barbarie nazie en ne les récupérant pas pour son combat pour avoir un peu plus de temps sous l’oeil des media. Et un peu plus de respect pour le combat destiné à éviter que de tels crimes se reproduisent jamais. Car, en dénonçant partout la peste brune, plus personne ne sera choqué si un jour elle devait vraiment revenir. C’est l’histoire de Pierre et le Loup.

Exemple n°2: l’annonce par Nicolas Sarkozy de la réforme de l’audiovisuel. Le sujet n’est pas simple, car il combine le fait de laisser la publicité aux chaines privées, de ne pas faire la course avec elles aux plus fortes audiences, et le prix à payer pour avoir un vrai « mieux-disant » culturel. François Bayrou, président du MoDem, dénonce « le mélange malsain entre le pouvoir et l’argent », « le cadeau fait aux chaînes privées« , et ajoute « on ne fait pas une annonce qui provoque un bouleversement boursier (+10% pour TF1 et +6% pour M6, NDLR) sans avoir prévenu le monde des investisseurs financiers, parce que ce n’est pas perdu pour tout le monde. »

En quelques mots François Bayrou accumule les erreurs. D’abord, si les investisseurs financiers avaient été prévenus, par définition, il ne se serait rien passé au moment de l’annonce présidentielle, car le marché aurait déjà pris en compte cette annonce. Si seuls certains investisseurs avaient été prévenus, il y aurait eu « information privilégiée », et si ceux-ci avaient accumulé des titres TF1 et M6 avant la hausse, cela constituerait un délit d’initiés. Mais plus il y en aurait eu, moins ces titres auraient monté au moment de la conférence de presse. La hausse brutale suggère au contraire une réaction ultra-rapide d’un marché pris par surprise. Le président du MoDem n’est visiblement pas connaisseur des mécanismes boursiers, car ses arguments sont plus du niveau de Marianne que des Echos.
Mais en outre, François Bayrou, en affirmant que « ce n’est pas perdu pour tout le monde » se trompe plus encore. s’il y a eu délit d’initié(s), le cours des actions TF1 et M6 se trouve plus élevé au moment de l’annonce, donc la hausse est réduite par ces achats préalables. S’il n’y avait pas eu de délit(s) d’initiés, à supposer qu’il y en ait eu, cette hausse eût
été encore plus forte. Et FB de crier, lui aussi, encore plus fort à tort et à travers.

Enfin, manifestement, le président du MoDem dénonce un crime non encore établi, sans aucune preuve, et en accuse le Président Sarkozy. C’est une dénonciation calomnieuse qui bafoue la présomption d’innocence, le tout pour, lui aussi, glaner ses quelques secondes de lumière médiatique. Où sont donc les vertueux ex-Gardes des Sceaux Robert Badinter et Elizabeth Guigou pour dénoncer cette dérive digne des pires excès des dictateurs sanguinaires d’Amérique Latine, d’Afrique et de la planète Mars.

Comment, il n’y a pas de dictateurs sur la planète Mars? Mais alors, où vais-je trouver ma rime avec « comparses » pour ma dénonciation? » Vous croyez vraiment qu’il faut l’enlever? Ca ne fait pas sérieux? Mais, et les autres alors, ils font sérieux?

Grand Paris, grand pari ?

Lors de sa conférence de presse, le chef de l’Etat a abordé la question du Grand Paris, affirmant que la capitale devait retrouver son rayonnement, sa vitalité.

A titre d’exemple, JusMurmurandi s’est déjà exprimé sur le fait que la capitale perd 10.000 emplois par an depuis plusieurs années de suite.

Nombreux observateurs ont tout aussi justement…observé les festivités du Nouvel An d’autres capitales mondiales comme Sydney ou Londres, tandis que Paris, habituellement toujours à la fête avec Delanoë, ne faisait….rien mais alors rien du tout pour célébrer l’arrivée de 2008.

Piqué, Bertrand Delanoë s’est empressé de répondre à Nicolas Sarkozy. Florilège.

«Paris a retrouvé une vraie dynamique économique, culturelle, urbaine, Paris a même rattrapé Londres dans l’attractivité économique internationale» a t il ainsi affirmé.

Non seulement c’est contradictoire avec le fait que la capitale perd des emplois, mais alors comment expliquer que Delanoë ait perdu les JO 2012 face à Londres ?

Dans la même veine, le maire affirme « avoir mis fin à plusieurs décennies d’ignorance et de mépris de la capitale à l’égard de ses voisins ».

C’est certain. C’est d’ailleurs pour cette raison que le projet phare de son mandat, qui n’est, rappelons le, qu’un vulgaire bis répétita du Vélov lyonnais, Vélib’, a été conçu sans penser un seul instant à y associer les communes voisines; et que maintenant qu’il veut le faire, la justice est bien obligée de lui rappeler que l’on ne peut pas faire n’importe quoi avec le droit.

Enfin, il annonce 40.000 logements sociaux  pour son prochain mandat. Il y a un seul petit problème. Les engagements lors de sa précédente campagne n’on pas été tenus. Comme la soi-disant fin des privilèges de la RIVP, qui l’ »obligent » à faire appel à la Cour des Comptes car il n’a pas trouvé moyen d’y mettre un terme en presque 7 ans.

A croire que le grand Paris de Delanoë ne serait qu’un grand…pari de plus face à des promesses non tenues.