Dis, JusMurmurandi, c’est quoi 2% ?

Le point de départ de cette réflexion, c’est l’annonce que 2007 a vu 2% de morts en moins sur les routes de France qu’en 2006, soit la 6e année de baisse consécutive.

Première réflexion: 2%, c’est une baisse très modérée, quasiment une stagnation.

Deuxième réflexion: 2%, c’est 100 morts de moins. 100 drames, avec orphelins, veufs ou veuves. Vu comme ça, 2%, c’est déjà totalement génial.

Troisième réflexion: 2% de fonctionnaires en moins par an, cela ferait 100.000 fonctionnaires de moins. Soit entre 3 fois et 4 fois plus que les promesses (ou menaces, c’est selon) de Sarkozy. A bien réfléchir, 2%, ce n’est pas si négligeable que cela. Ce serait même considérable (super, ou catastrophique, c’est selon)

Quatrième réflexion: 2% de dépenses de l’Etat en moins, et le déficit serait quasiment résorbé. Là, 2%, ça parait clairement himalayen.

Cinquième réflexion: 2% des voix, c’est le double que ce qui a valu à Giscard de gagner et à Mitterrand de perdre l’élection présidentielle de 1974. Ces 2% là ont fait une sacrée différence…

Sixième réflexion: 2% d’inflation, c’est à peu près un an de hausse des prix. C’est à dire une moyenne impossible à éprouver sur plus de 40.000 références. mais de toute façon, ce n’est pas grand chose. Et 2% de hausse de salaire annuelle, ce n’est presque rien, rien du tout.

Septième réflexion: 2%, c’est à peu près le croissance française de 2007. Et si elle était de 2% de plus, cela transformerait radicalement la société française: plein emploi, budget à l’équilibre, investissements en forte hausse.

Huitième réflexion: Dis JusMurmurandi, pourquoi tu t’amuses à perdre ton temps à poser des questions auxquelles il n’y a même pas de réponse? Mais si, il y a une réponse: cet article n’a pris que 2% de mon temps à écrire…

Hommage au raffinement français

Entre la gauche dite caviar et la droite appelée bling bling, il ne reste plus beaucoup d’espace pour ces Français qui tentent de maintenir la tradition du raffinement et du savoir-vivre que nous envient nombre de visiteurs de passage dans l’hexagone.

Et c’est avec une grande tristesse que JusMurmurandi tient à rendre hommage à l’un de ses plus âpres défenseurs, Jean-Claude Vrinat, patron du célèbre restaurant Taillevent à Paris, disparu lundi 7 janvier dernier.

Entré en 1962 à la suite de son père André, il a su porter cette illustre maison à son plus haut niveau, honorée du triple macaron Michelin de 1973 à 2007.

Homme d’une exceptionnelle distinction, oenologue passionné à la tête d’une cave sans égale, il savait accueillir ses clients, ses amis comme personne, avec un service d’une minutie et d’une précision à nul autre pareil.

Combien de chefs d’Etat sont venus manger à sa table, combien de négociations d’affaires se sont déroulées dans ses salons privés, seuls les murs de la rue Lamennais le savent.

Car en cela aussi cet établissement de 60 ans a contribué au rayonnement de la France, même si ce fut le plus souvent de manière feutrée et loin des feux de la rampe.

A sa famille, à ses collaborateurs, JusMurmurandi présente ses condoléances attristées.

La pomme est-elle de droite?

La pomme est-elle de droite? Non, cette question ne fait pas référence à la campagne du candidat Chirac en 1995. Campagne sympathique face au grand bourgeois Balladur, qui vit la victoire d’un homme à la fibre populaire et populiste qui mettait en avant le besoin de réduire la fracture sociale. On connait la suite.

Non, ce qui fait se demander si la pomme est de droite, c’est la pomme d’Eve (qui est sans rapport, quoi qu’on en pense, avec la pomme d’Adam). Vous savez, la pomme du péché originel.

Car la droite semble vraiment frappée du péché originel. Quand elle fait ce que fait la gauche, pour la droite, c’est mal, pour la gauche, c’est normal.

Ainsi, pour Sarkozy, accepter la moindre faveur de Bolloré, c’est diabolique, donc mal. Très, très mal. Pour Ségolène Royal, être hébergée dans un 150m² très huppé par le milliardaire Pierre Bergé, c’est normal.

Ainsi pour la droite, limiter l’immgration par des quotas et expulser les illégaux, c’est scélérat et liberticide, donc mal. Pour la gauche de Romano Prodi ou de Jose Luis Zapatero, c’est normal.

Quand la droite veut une télévision de service public de qualité, libérée de la tyrannie de l’audimat et purgée de la publicité, elle est taxée de faire des cadeaux aux chaînes privées, qui récupèrent d’autant plus de publicité. Et les cadeaux, c’est mal. Si la gauche l’avait fait, au lieu de se contenter d’en parler, elle eût parlé d’une politique de qualité. C’est normal.

Aujourd’hui on annonce une épidémie de grippe particulièrement active. On attend 4 millions de malades, contre « seulement » 2 millions l’année dernière. Vous verrez que ceci va être la faute de la droite. Parce que 4 millions de malades, c’est mal. Et si la gauche avait été au pouvoir…

Les malheurs de Gordon

Gordon Brown, successeur du sémillant Tony Blair à la tête du parti travailliste britannique, et à ce titre Premier Ministre de sa Gracieus Majesté, n’en finit pas de voir sa popularité s’effriter.

Est-ce au nombre de gaffes, scandales affectant son parti et autre erreurs de manoeuvre qu’il a commises personnellement quant à la possible convocation d’élections anticipées ou tout simplement une conjonction des différents incidents qui génèrent des résultats médiocres, JusMurmurandi ne saurait trop se prononcer.

Si en septembre et octobre dernier, les intentions de vote enregistrées par l’institut de sondage Populus pour le journal britannique Times donnaient encore M. Brown favori, la tendance initiée en novembre se confirme en décembre, les électeurs seraient maintenant majoritairement enclins à voter pour le candidat de l’opposition David Cameron avec un avantage de 8% pour ce dernier.

Rappelons que M. Brown est arrivé le 28 juin au numéro 10 de la rue Downing (Downing street) résidence de fonction du premier ministre britannique.

Alors pour tous les esprits chagrins qui s’ »attristent » des mauvais résultats des derniers sondages de Nicolas Sarkozy en France, M. Brown, lui, en ferait son pain bénit.

Gordon Brown semble prendre une claque dans les sondages…

Les socialistes sont-ils des singes?

Non, il ne s’agit pas de prétendre ici que les socialistes sont des quadrumanes, apparentés aux gorilles, guenons et autres ouistitis. Encore que la performance du chimpanzé Ayumu, qui écrase toute concurrence humaine, fasse que ce ne soit plus nécessairement une insulte http://www.svjlesite.fr/actu/_il_sappelle_ayumu_cest.php

Non, il s’agit ici de ce qu’on appelle couramment « la monnaie de singe ». Payer en monnaie de singe, c’est payer avec un argent qui ne vaut rien. Et c’est ce qu’ont fait les socialistes avec les 35 heures à l’hôpital. Ils (lire Lionel Jospin, Premier Ministre, Martine Aubry, inventeur des 35 heures, Dominique Strauss-Kahn, Ministre des Finances) ont accordé aux personnels des hôpitaux le droit de ne travailler « que » 35 heures sans contrepartie. Belle générosité, en aucun cas simiesque, s’il n’y avait un hic.

Le hic, c’est que lesdits socialistes ont oublié de dire en même temps aux Français d’être moins malades ou blessés. Ce qui fait que l’offre de soins disponible à l’hôpital a été réduite d’un trait de plume socialiste (ce qui prouve qu’ils savent écrire, donc que ce ne sont pas des singes), sans que la demande de soins diminue.

Il y aurait bien eu une solution, à savoir d’embaucher massivement des personnels de santé. Mais il y a un autre hic. L’autre hic, c’est que, d’abord, ce n’est pas si facile que cela, vu la crise des vocations qui frappe certaines de ces professions. En outre, cela aurait affiché le coût vertigineux des 35 heures, ce qui n’eût pas été populaire. Et cela eût dégradé les comptes publics, privant les socialistes d’une image de bonne gestion qui leur tient à coeur.
C’est là qu’apparaît la monnaie de singe. Les personnels hospitaliers, travaillant nominalement 35 heures mais en fait autant qu’avant, ont donc bénéficié de « comptes épargne temps », ou CET, où se sont accumulées d’innombrables heures supplémentaires et jours de RTT.

Et comme ni les effectifs ni les budgets n’ont été augmentés, ces CET aujourd’hui ont une « valeur », une dette accumulée, de l’ordre du millard d’euros.

Un milliard d’euros! Et les personnels, pas idiots (on dit bien « malin comme un singe »), ont fini par avoir raz-le-bol des ces CET sans aucune valeur, et présenté la facture de Jospin-Aubry à l’équipe Sarkozy-Fillon-Bachelot, qui va débloquer 700 millions d’euros.

Cela rappelle à JusMurmurandi l’Union Soviétique. Les gens touchaient tous un salaire. Mais comme il n’y avait pas d’offre comparable, les magasins étaient soit vides soit très rapidement dévalisés des produits mis en vente. Et les citoyens soviétiques étaient donc contraints d’épargner tout ce qu’ils n’arrivaient pas à dépenser, faute de biens disponibles.

On comprend donc que les personnels hospitaliers, contraints à l’épargne forcée comme des citoyens soviétiques, aient fini par faire la grimace. Et que Mme Bachelot, elle aussi fasse la grimace, obligée qu’elle est de solder l’ardoise des frasques dépensières de ses prédécesseurs.

Des grimaces. Est-ce que que cela ne nous rappelle pas des singes?

Arrêter le massacre?

Rachida Dati ne fait pas l’unanimité. Ni quand elle pose en robe du soir pour un hebdomadaire « people », ni quand elle met en oeuvre une vaste réforme de la carte judiciaire. Mais cette fois-ci elle a réussi à la faire. Sauf que c’est contre son projet.

Il s’agit, en l’occurence, de ne pas libérer en fin de condamnation, des individus qui présenteraient une dangerosité élevée. Notamment les criminels sexuels, dont le taux de récidive est particulièrement important.

JusMurmurandi aimerait donncer ici une liste (partielle) des opposants à ce projet : la Ligue des Droits de l’homme, le Parti communiste, les Verts, le syndicat des personnels de l’administration pénitentiaire Snepap/FSU, le Genepi (Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées), l’Association nationale des visiteurs de prison, des antennes de la CGT, le Syndicat de la médecine générale, l’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP), l’Association des professionnels de santé exerçant en prison (APSEP), l’Observatoire international des prisons (OIP), le Conseil national des barreaux, le Barreau de Paris, la Conférence des bâtonniers, Robert Badinter. Fermez le ban!

A tous ceux-là, JusMurmurandi voudrait poser une question. Que direz-vous aux parents d’Anne-Lorraine Schmidt, massacrée dans un RER un dimanche matin par un récidiviste? Et à Enis, petit enfant de 5 ans violé par un multirécidiviste à peine libéré de prison, où un médecin avait cru devoir lui prescrire du viagra? Et à toutes les autres victimes?

Combien de meutres et de viols valent des principes qui ne donnent bonne conscience que si on se bouche les oreilles pour ne pas entendre les cris déchirants des victimes?

Francis Evrard, violeur présumé d’Enis

Robert Badinter , ancien Garde des Sceaux

Enis, victime présumée du premier, dont la libération paraît importante au deuxième

Intelligence et courtoisie en soldes

Charles Melcer est le président de la Fédération Nationale de l’Habillement, qui représente 55.000 boutiques. Réagissant aux commentaires de Mme Lagarde, Ministre des Finances, sur le fait que la forme actuelles des soldes (2 périodes strictes dans l’année) pourrait être réformée en concertation avec tous les acteurs concernés, il déclare:

« Nous ne sommes pas demandeurs de soldes récurrents. C’est une fausse bonne idée. C’est l’idée la plus stupide depuis le début de l’année. » et d’ajouter « Quand chaque commerce commence de son côté, c’est du « pipeau ». Madame Lagarde a mieux à faire avec la croissance que de s’occuper de nous pour quelque chose que n’avons pas demandé« .

Chacun est libre de penser ce qu’il veut des idées des uns et des autres. Et chacun est libre du choix de ses méthodes pour convaincre les autres parties prenantes.

Mais JusMurmurandi voudrait rappeler à M. Melcer que, depuis 40 ans, et la Loi Royer, que la France restreint drastiquement les capacités des grandes surfaces (pas d’ouverture le dimanche, pas de création sauf accord d’une commission où les petits commerçants ont un quasi droit de veto, pas de vente à marge basse, soldes encadrées, etc), on est arrivé à un point, où, par rapport aux Anglais, le commerce français offre un million d’emplois de moins!

Il faudra bien un jour que l’Etat aussi bien que les prestataires de service finissent par comprendre que ce n’est pas par la restriction de l’offre que l’économie française va rattraper son handicap de croissance et d’emplois. Et que les consommateurs français ne sont pas des enfants à qui l’on peut mesurer le droit de consommer comme on limite le droit d’un enfant de regarder la télévision ou de jouer aux jeux vidéos.
Alors, M. Melcer, si l’idée de Mme Lagarde est la plus stupide depuis le début de l’année, outre la muflerie du propos, comment qualifier la position du commerce de détail d’habillement que vous représentez? De produit d’une intelligence, d’une finesse et d’une courtoisie dinosauriennes?

Election? contestation!

Qui ne se souvient du slogan soixante-huitard « élections, piège à cons!« ? Fondamentalement, les minoritaires qui se ne satisfaisaient pas de perdre les élections, n’avaient d’autre solution que de leur dénier toute valeur.

Maintenant une nouvelle tendance se fait jour, qui, comme beaucoup, nous vient des USA. En 2000, les élections présidentielles américaines ont vu la victoire de George Bush. Oui, mais… Mais Al Gore, le battu avait eu plus de voix que le vainqueur. Mais surtout le résultat fut contesté devant les tribunaux, et ne put être déclaré avant de nombreuses semaines et que la Cour Suprême se prononce.

Et maintenant, quasiment tous les résultats d’élections sont contestés. Notamment au Kenya, où la « victoire » du président sortant Kibaki est tellement « convaincante » que la Commission de Contrôle, qui l’avait dans un premier temps déclaré vainqueur, ne sait maintenant plus si elle est en mesure de le faire. En attendant, les partisans du « battu », Odinga, se sont révoltés, et l’insurrection en est déjà à quelques 500 morts.

De même, en Géorgie, le décompte des voix n’est pas encore terminé, et le résultat pas encore annoncé que, déjà, ceux qui craignent de perdre clament qu’il y a fraude.

JusMurmurandi se demande, si la contestation devient systématique, pourquoi il faut encore attendre les élections pour les contester.

En conséquence, JusMurmurandi veut être le premier à contester le résultat des élections municipales à Paris. Comme personne ne connaît encore ce résultat, l’objectivité et l’impartialité citoyennes de cette démarche apparaissent clairement!

Pakistan, le principe de précaution

Le principe de précaution a fait couler beaucoup d’encre en France, jusqu’à arriver à être inscrit dans la Constitution.

Il signifie qu’il ne faut pas agir, prendre de décision, avant d’avoir intégralement étudié les conséquences de cette action, de cette décision.

Pour JusMurmurandi, le Pakistan est un exemple parfait de ce type de situation.

D’aucun murmurent ou même clament à l’extérieur qu’il faut que Pervez Musharraf s’en aille, parce que c’est un dictateur, parce qu’il a fait assassiner Benazir Bhutto.

Soit.

Mais regardons le contexte historique, et en particulier les pays dont le régime n’avait pas l’heur de plaire à l’Occident, et que l’oncle Sam a laissé opérer un changement pour le changement sans en mesurer toutes les conséquences.

Citons quelques cas relativement récents dans ce florilège de gaffes monumentales.

La Rhodésie, devenue le Zimbabwe, qui a perdu son statut d’apartheid. Beau résultat lorsque l’on connait les pratiques politiquement sanguinaires et économiquement suicidaires de son dirigeant, Robert Mugabe. JusMumurandi a déjà cité son exemple à plusieurs reprises.

L’Iran et son régime impérial, avec la sauvage Savak qui dévastait les rangs de l’opposition. Peut on vraiment dire qu’avec l’aide des occidentaux qui ont laissé complaisamment se mettre en place un régime dit démocratique autour des mollahs, nous ayons fait progresser l’Humanité ?

L’Irak où Saddam Hussein régnait en Raïs absolu et qui n’est plus que chaos. Mais officiellement l’Irak est en train de devenir une démocratie. Et l’arrière cour en pleine guerre civile plus meutrière pour les irakiens que Saddam Hussein, du terrorisme international.

La liste est longue, et JusMurmurandi pourrait remonter encore plus loin dans l’histoire du 20ème siècle afin d’illustrer que le principe de précaution a toute sa place dans la vision de l’Histoire avant de porter des jugements hâtifs, et surtout de lâcher des régimes alliés au motif qu’ils ne répondent pas à tous les canons de nos démocraties occidentales.

La transparence Delanoë

Une nouvelle fois « outée » par la presse (cette fois-ci le Parisien) pour les privilèges de certains locataires de beaux appartements censément HLM, comme le célèbre Jean-Pierre Bolufer, dénoncé par le Canard Enchainé, la RIVP (Régie immobilière de la Ville de Paris) se devait de réagir. Son président, Pierre Castagnou, déclare avec emphase: « Dès lundi prochain nous allons examiner de très près la situation des différents occupants des 315 logements de standing à loyer libre que possède la RIVP …/… On lance une opération vérité. On va regarder l’existence des situations anormales du point de vue du droit, c’est à dire des sous-locations et des doubles baux« .

Sur quoi JusMurmurandi pose quelques questions:

- pourquoi attendre plus de 6 ans, et des révélations dans la presse pour commencer à tenir ce qui fut l’une des promesses phare du Candidat Delanoë et alors que la Ville de Paris manque à ses obligations légales en matière de logement social?

- pourquoi le vertueux M. Castagnou ne peut-il mettre de l’ordre dans la gabegie de la RIVP sans l’aide la Cour des Comptes, appelée au secours par Bertrand Delanoë ?

- d’où vient la différence entre les 200.000 cas de favoritisme dénoncés par M. Bolufer et les 315 cas avoués par M. Castagnou, soit à peine plus d’un pour mille du total ?

A ces 3 questions, JusMurmurandi apporte 3 réponses :

- le vertueux M. Castagnou, président de la RIVP, est un homme intéressant. Après avoir été secrétaire général du centre des Jeunes dirigeants d’entreprises (CJD), il a été conseillier à l’Elysée de François Mitterrand, puis au Matignon de Jospin. il est maire fabiusien et anti-royaliste du 14e. Penser qu’il ne saurait pas gérer la RIVP ne viendrait pas à l’idée de JusMurmurandi

- le vertueux M. Castagnou parle avec vigueur des doubles baux et des sous-locations, mais se garde bien de parler des loyers sous-évalués, ou des dépassements de plafonds de ressources. Visiblement là le probème change de dimension. Comme il n’arrive déjà à rien avec 315 cas flagrants et choquants, on ne va pas attendre des résultats sur des situations autrement plus nombreuses

- Bertrand Delanoë avait promis la transparence aux Parisiens. Il l’a indiscutablement tenue, au sens donné par l’Encyclopédie de l’Agora: Dans un tel contexte, la transparence est un mensonge insidieux qui consiste à ramener des actes complexes et profonds à la banalité et à la superficialité du spectacle.

On ne saurait mieux dire.

Paris-Dakar : terrorisme 1, démocratie 0

Chaque remise en cause de notre mode de vie causé par des éléments perturbateurs va à l’avantage de ces derniers.

Lorsque la course du Paris Dakar est annulée par crainte d’attentats terroristes, ce sont les terroristes qui marquent les points.

Il faut revenir au temps de l’Antiquité pour rappeler que les premiers jeux « Olympiques », donc en Grèce Antique, étaient censés se substituer aux batailles militaires, et que le temps des Jeux imposait une trève à tous les combattants.

Malheureusement, dans les temps modernes, les règles observées par chacune des parties sont totalement différentes.

Et lorsque la partie adverse, terroristes de tout crin, qu’ils soient Corses, Basques ou fanatiques d’Al Qaeda, arrive à faire changer les « règles du jeu », la façon dont nous vivons quotidiennement, ce sont eux qui gagnent.

Lorsque nous passons beaucoup plus de temps à franchir les différentes étapes de sécurité dans les aéroports, lorsqu’ils nous tenaient à l’écart des salles de cinéma dans les années 80 en France, comme ailleurs en Europe, ils marquent notre vie de tous les jours de leur empreinte macabre et sauvage.

Ne baissons pas la garde, ne les laissons pas empiéter sur notre territoire, terrorisons les terroristes !

La sale farce des FARC (2)

JusMurmurandi titrait ainsi un article récent, quand la libération promise des 3 otages n’eut pas lieu.

Mais jamais, même dans les pires scénarios d’Hollywood, on n’a vu le grand-guignol prendre de telles proportions. L’un des 3 otages, un enfant nommé Emmanuel, fils de Clara Rojas et d’un guerillero, ce qui est déjà « curieux », n’a pas pu être libéré.

Ceci parce qu’il l’était déjà depuis 2 ans! Il a été « retrouvé » à la suite d’une déclaration du Président colombien Uribe, et « identifié » grâce à l’ADN de sa grand-mère.

JusMurmurandi met ici des guillemets, car tout ici est stupéfiant.

Comment et pourquoi les FARC, dont personne n’attendait de mouvement humnaitaire de la part de gens qui ont élevé la prise d’otages au rang de mega-business, ont-ils pu promettre de libérér un enfant otage qui n’était plus leur prisonnier depuis 2 ans?

Comment Emmanuel s’est-il retrouvé hors des griffes des féroces FARC?

Comment le président Uribe le savait-il et pourquoi ne l’a-t-il révélé qu’au moment le plus dramatique?

Pourquoi cet enfant, en apparence libréré depuis 2005 n’a-t-il pas été rendu plus tôt à la famille de sa mère?

Bref, JusMurmurandi préfère croire au Père Noël qu’à cette farce-là, où les protagonistes servent à l’opinion publique mondiale attendrie ce qu’on appelait il y a quelques décennies une histoire de corne-cul.

Où le seul bon côté est la liberté d’Emmanuel, un prénom qui signifie « Dieu avec nous »

En revanche, une certitude. Les FARC se sont totalement moquées du Président vénézuelien Hugo Chavez, et lui ont fourni un rôle à la mesure de son talent d’histrion. Au choix, celui de bouffon ou de clown. Mais pas de n’importe quel clown, d’Auguste. L’Auguste, c’est celui qui a un gros nez rouge, qui fait de grands gestes, et qui finit toujours ridiculisé.

Hugo Chavez cherchant Ingrid Betancourt

Les ministres comme à l’école!

Nicolas Sarkozy l’avait annoncé, les ministres et secrétaires d’Etat seront évalués pour faire le point de leur action. Cette mesure novatrice soulève des indignations multiples et variées.

Notamment, parce qu’une évaluation quantitative ne rendrait pas bien compte de l’action, forcément complexe, d’un gouvernement, dont chaque ministre ne maitrise (au mieux!) qu’un aspect.

Mais aussi parce qu’on ne peut pas tout mettre en chiffres et en notes, et que cette évaluation, forcément quantitative, signifie la mort du qualitatif, la préférence du court terme sur le long terme, etc.

Sans entrer dans le débat sur le bien-fondé de ces accusations, JusMurmurandi observe que des millions d’employés tant du privé que du public sont régulièrement évalués de cette manière.

Pourquoi ce qui est bon pour les employés du privé comme pour les fonctionnaires ne le serait-il pas pour les ministres? Parce que ceux-ci sont d’une race supérieure au reste des humains? Parce qu’ils évoluent sur une autre planète que le peuple? Une planète où l’on peut raconter n’importe quoi et ne devoir de comptes à personne?
Pire encore, il y a un lieu où chacun d’entre nous passe des années, de longues années. Un lieu déterminant pour notre savoir et notre réussite. Un lieu où nous devons apprendre tout de la vie et du monde. Un lieu où notre parcours est régi exclusivement par de telles évaluations, qui remplissent donc une fontion d’une importance extrême. Alors si la méthode n’est pas bonne, il faut l’extirper de ce lieu au plus vite.

Ce lieu, c’est l’école.

L’équipe Delanoë veut « nationaliser » Vélib’

Pauvre Maire de Paris! Son projet fétiche, quasiment la seule réussite de son mandat municipal si l’on excepte les multiples fêtes chatoyantes, a pris du plomb dans l’aile.

L’une des faiblesses de Vélib’ est que le système s’arrête pile aux limites géographiques de la Ville de Paris, et est donc totalement inutile pour tous ceux qui habitent en proche banlieue parisienne et veulent circuler aussi bien dans leur commune de résidence que dans la capitale.

Néanmoins, sous la pression des utilisateurs, la Mairie de Paris a décidé d’ouvrir le système, et accordé le droit à Jean-Claude Decaux, en accord avec les mairies concernées de créer 300 stations Vélib’ dans 30 communes de banlieue.

Hélas, le tribunal administratif a donné raison au concurrent de Decaux, Clear Channel, qui estime qu’il est indispensable de passer par des appels d’offre concurrentiels avant d’attribuer ces nouveaux marchés.

Qu’il doit être dur pour le Maire de se voir privé d’une nouvelle raison de promener sa satisfaction. De se voir retoquer en justice, qui rappelle que la concurrence, c’est bon pour les consommateurs.

D’autant qu’il eût été de la responsabilité du Maire que de prendre en compte l’aspect banlieue de son plan avant de commencer. Et que la décision qu’il annonce de faire appel de ce jugement devant le Conseil d’Etat garantit qu’il ne se passera rien pendant des années.

Mais là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, c’est quand Denis Beaupin, adjoint aux transports de la municipalité Delanoë déclare à la radio qu’il est scandaleux que les Parisiens soient pris en otage par une guerre entre entreprises, et qu’il faut créer une régie intercommunale pour reprendre en direct l’exploitation des Vélib’!
Mais, outre que cette solution n’est absolument pas réaliste vu les délais et la complexité de mise en oeuvre, et représente avant tout une déclaration purement électorale, elle aurait un avantage. En mettant fin au mélange de genres Vélib’-contre panneaux-publicitaires, elle permettrait de savoir, enfin, combien coûte à chaque Parisien la ballade en vélo des bobos.

Che bella voce !

Dès l’aube de l’année, JusMurmurandi met bas ses saints livres. Nos voeux, exprimés par un court article, ne sont pas restés lettre morte. Ils sont même exaucés dès le lendemain du jour de l’an.

C’est Arnaud Montebourg qu’il faut remercier, pour sa lettre écrite à Bernard Kouchner.

Il ne demande rien de moins que la démission du Ministre des affaires étrangères. Citons plutôt: «la rupture de Nicolas Sarkozy dans laquelle tu as voulu jouer te laissera sur le carreau, en loques et seul au monde».

Evidemment lorsque Kouchner était l’homme le plus populaire du PS, il était, à entendre Montebourg, en permanence acclamé par les vivats de la rue de Solférino….

Il lui dit ensuite qu’il n’est qu’un figurant, la politique étrangère de la France étant établie par le sherpa du Président David Lévitte. Comme si cela n’était pas une évidence. Le Président est élu, les ministres et les conseillers nommés. Montebourg vient de s’en rendre compte….

En poussant plus loin, la ritournelle, JusMurmurandi voudrait demander à Montebourg s’il voudrait se joindre à l’ONG, International Crisis Group, qui a demandé à Pervez Musharraf de démissionner, à la suite de l’assassinat de Benazir Bhutto « afin que le Pakistan reste stable ».

Ou encore si, de la même façon, en 1943, Montebourg aurait demandé à Mitterrand de démissionner des « fonctions subalternes » qu’il occupait au sein du régime de Vichy, subalternes comme seraient prétendument celles occupées aujourd’hui par Kouchner ?

François Mitterrand décoré de la Francisque par le Maréchal Pétain en 1943