Le vote inutile et les candidatures inutiles

avril 23, 2007 on 6:08 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

A tous ceux qui trouvaient la barre de 500 signatures trop élevée et « anti-démocratique », JusMurmurandi rappelle que 12 candidats on pu la franchir. Ceci a apparamment suffi à offrir aux Français une large palette de choix, puisque le taux de participation a atteint le score remarquable de 85% malgré le beau temps et les vancances scolaires. Autant de désaveu pour les beaux esprits qui hurlent au liberticide dès qu’un obstacle, même léger se met en travers de leurs désirs. Qu’eussent-ils voulu: 32 candidats?
A tous ceux qui trouvaient qu’il y avait un vote utile pour éviter aux socialistes en particulier et à la gauche en général de revivre le naufrage de 2002, JusMurumurandi rappelle que c’est qualifier le vote des troskystes, des communistes et des Verts de vote inutile. Et que l’arithmétique de Ségolène Royal n’a aucune chance de la porter au-delà de 50% au second tour sans un report parfait de tous ces votes inutiles

A tous ceux qui ont insisté pour se présenter pour « témoigner », pour « se compter », pour « peser sur le débat », JusMurmurandi imagine qu’aujourd’hui ce choix paraît cruellement erroné. Nul doute que le Parti Communiste Français se serait bien passé d’afficher aussi publiquement son inexistence à 2% de suffrages. De même pour les Verts de Dominique Voynet, ou José Bové et les « altermondialistes », tous arrivés derrière Philippe de Villiers.

Car cette faiblesse électorale va leur coûter cher. Non seulement ils vont devoir payer leurs frais de campagne, aucun des petits candidats n’atteignant la barre de 5% des suffrages qui permet d’être remboursé, mais leur étiage électoral va servir de base aux tractations pour les législatives avec un Parti Socialiste carnassier. Et les subventions versées par l’Etat vont baisser car elles intégrent le score aux Présidentielles dans la base de calcul.

Bref, tant se battre pour tant perdre, était-ce bien utile ?

Un contre tous, et tous contre un!

avril 22, 2007 on 9:26 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Déja la campagne pour le premier tour a vu 11 candidats passer le plus clair de leur temps à cririquer le favori, Nicolas Sarkozy. Celui-ci a du voir sans regrets 10 d’entre eux mordre la poussière, certains d’entre eux avec un score cruellement faible.

Mais s’il se croyait revenu à un « mano a mano » plus équilibré à un contre un, « Sarko – Ségo », tel n’est pas le cas. Car toute l’extrême-gauche, Laguiller et Besancenot compris ont immédiatement appelé à un front « tout sauf Sarko ». Ce qui, après tout, ne lui a pas si mal réussi jusque là. Car, de même que Sarko serait mal à l’aise de recevoir la bénédiction de Jean-Marie le Pen, qui pourrait effrayer les centristes, on se demande si Ségolène sera bien servie auprès des mêmes centristes en leur demandant de mêler leurs voix à celles des trotskystes.

Bref, cela va être « Le Prince Charmant contre Blanche-Neige et les 7 Nains ». Allo, Walt Disney, vous pouvez nous dire comment finit le scénario?

Bons choix Mesdames, bons choix Messieurs !

avril 22, 2007 on 9:11 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Les résultats du premier tour sont une bonne nouvelle pour la Nation.

Jamais un premier tour n’a amené une proportion d’électeurs aussi importante aux urnes, avec un taux de participation estimé à 85% à l’heure où JusMurmurandi publie cet article.

La vivacité de la démocratie dans notre pays est gage d’une campagne tout aussi passionnante entre les deux tours.

Deuxièmement, cela signifie que les deux candidats du deuxième tour, après beaucoup de suspense, d’allers et retour, seront bien ceux annoncés depuis la fin de l’année dernière.

Troisième nouvelle, c’est que le clivage entre droite et gauche est bel et bien établi au sein de l’électorat, quel qu’ait pu être la tentative de fonder un nouveau centre, de gouverner avec un monolithe qui tangue au gré des projets tantôt sur la droite tantôt sur la gauche.

Quatrièmement, c’est le laminage des petits candidats.

Aucun d’entre eux n’atteint le seuil fatidique des 5%, qui leur permettrait de se faire payer leur campagne par les contribuables. Autant d’économies pour les 50% de Français qui paient l’impôt sur le revenu.

JusMurmurandi pense avec émotion au départ d’Arlette Laguiller sur un mini score.

JusMurmurandi écoute avec délectation le parti communiste français réduit à un ou deux pourcent. Marie George Buffet nous avait dit que ce dernier n’exploserait pas : rétrospectivement elle a eu raison, avec un tel score, ce n’est qu’une implosion, et encore, celle d’un pétard mouillé.

JusMurmurandi se réjouit que le nombre de voix à l’autre extrémité du spectre soit également en nette baisse, par rapport aux précédentes élections. Jean-Marie Le Pen quitte la scène politique par la toute petite porte, avec un score divisé par deux par rapport à 2002: mauvaise pioche pour le FN, bonne nouvelle pour la France.

Une grosse opération Jivaro, du nom du peuple indien réducteur de têtes d’Amérique du Sud, pour l’ancien candidat-condamné. José Bové, José désavoué, José dégagé.

JusMurmurandi voit avec effarement le score désastreux réalisé par l’écologie ; avec l’écoute, l’attention dont jouit la santé de la planète au sein de nos médias, deux pour cent, c’est un tsunami pour les Verts: ils ont échoué à se faire entendre, ils n’ont pas réussi à transformer l’essai. Une occasion perdue pour le débat, une opportunité pour la Nation de voir arriver des personnes compétentes et crédibles pour défendre ce sujet qui nous concerne tous.

En conclusion, JusMurmurandi ne voit que des raisons de se réjouir à l’issue de ce premier tour, et adresse ses vives félicitations aux électeurs.

Le coup du père François

avril 21, 2007 on 10:16 | In Best of, Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

S’il est un livre que tous les Français connaissent c’est bien les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas.

Un des chapitres de ce magnifique ouvrage semble particulièrement contemporain à JusMurmurandi.

Ecoutons Mousqueton, valet de Porthos, parler de son père François au chapitre 25.
« C’était au temps des guerres des catholiques et des huguenots. François Mousqueton voyant les catholiques exterminer les huguenots, et les huguenots exterminer les catholiques, le tout au nom de la religion, il s’était fait une croyance mixte, ce qui lui permettait d’être tantôt catholique, tantôt huguenot.

Or, il se promenait habituellement, son escopette sur l’épaule, derrière les haies qui bordent les chemins, et quand il voyait venir un catholique seul, la religion protestante l’emportait aussitôt dans son esprit. Il abaissait son escopette dans la direction du voyageur ; puis, lorsqu’il était à dix pas de lui, il entamait un dialogue qui finissait presque toujours par l’abandon que le voyageur faisait de sa bourse pour sauver sa vie.

Il va sans dire que lorsqu’il voyait venir un huguenot, il se sentait pris d’un zèle catholique si ardent, qu’il ne comprenait pas comment, un quart d’heure auparavant, il avait pu avoir des doutes sur la supériorité de notre sainte religion.

Car moi, monsieur, je suis catholique, mon père, fidèle à ses principes, ayant fait mon frère aîné huguenot.
- Et comment a fini ce digne homme ? demanda d’Artagnan.
- Oh ! de la façon la plus malheureuse, monsieur. Un jour il s’était trouvé pris dans un chemin creux entre un huguenot et un catholique à qui il avait déjà eu affaire, et qui le reconnurent tous deux ; de sorte qu’ils se réunirent contre lui et le pendirent à un arbre. »

JusMurmurandi rappelle à ceux qui se disent de croyance mixte, ceux qui veulent séduire tout à la fois catholiques et huguenots, ceux qui veulent réunir ce que tout sépare dans le seul but de servir leur propre intérêt qu’au temps des Mousquetaires, ils finissaient en haut du gibet…

Ali Bayrou et les 40 Voleurs

avril 20, 2007 on 3:05 | In Best of, Elections présidentielles 2007, France | 2 Comments

Après avoir vérifié qu’il était seul et que personne ne l’observait, même de loin, le chef de la bande, Ali Bayrou, entonna la formule magique et secrète: « Nidegoch, nidedroit ». A ces mots cabalistiques, un pan de roche bascula et la caverne s’entrouvrit. Au fond de ladite caverne luisait le butin rassemblé par les féroces voleurs d’Ali Bayrou: des millions de votes.

Car Ali Bayrou s’était fait confier des votes par leurs propriétaires, des conservateurs, jurant de les conserver pour les leur rendre avec intérêt. Mais il les avait détournés pour les stocker dans sa caverne.

Mais là ne se limitait pas le larcin d’Ali Bayrou. Constatant à quel point il était facile de détourner les votes, il se tourna vers les ennemis des conservateurs, les étatiseurs. Il commença par leur jurer qu’il n’était pas conservateur, sinon ils lui auraient fait un mauvais sort. Mais eux savaient très bien qu’il n’était pas étatiseur, sinon, ils l’auraient rencontré depuis longtemps. A leur question, il répondit donc qu’il n’était ni conservateur, ni étatiseur.

Et là, il constata que c’était une très bonne réponse. Sachant la guerre entre conservateurs et étatiseurs, les gens ne savaient pas à qui confier leur vote. S’ils étaient conservateurs, ils avaient peur de se faire voler leur vote par les adversaires héréditaires, les étatiseurs, et inversement.

Mais quand Ali Bayrou leur dit: « ni conservateur, ni étatiseur », et qu’il voulait travailler avec « les meilleurs des deux camps », ils se dirent que cet homme n’avait pas d’ennemi, et lui confièrent leur vote.

Mais voilà, Ali Bayrou savait bien que cela ne pouvait durer qu’un temps. Un jour proche il allait falloir qu’il utilise les votes qu’on lui avait confiés, et s’allier soit à un camp, soit à l’autre. Et là, ses confieurs de vote allaient se sentir floués. D’où sa manoeuvre de détournement de vote pour les enfermer dans sa caverne, protégés par son mot de passe magique…

JusMumurandi précise que ce qui précède est entièrement une oeuvre de fiction, et que toute ressemblance avec la réalité ne saurait être qu’une coïncidence, purement fortuite…:-)

Après 1789, 1830, 1848, la Révolution Orange de 2007?

avril 20, 2007 on 7:42 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

François Bayrou propose aux Français de faire leur « Révolution Orange ». Une référence aux évènements de Kiev, par lesquels le peuple ukrainien a imposé par de gigantesques manifestations de rue l’annulation d’élections truquées au profit du candidat pro-russe Viktor Yanukovitch.

En proposant cela, François Bayou malheureusement confirme les craintes de JusMurmurandi. Car le vainqueur de la « Révolution Orange », le Président Yuchtchenko a certes été élu, mais il a du pour cela créer une coalition avec Yulia Timochenko, dont les objectifs étaient très différents (tiens, cela ressemble à une coalition Bayrou-Royal). Ceci n’a duré qu’un temps, les coalisés se sont affrontés, puis séparés quand Yuchtchenko a limogé Timochenko. Et aux prochaines élections, les électeurs, lassés de l’impuissance résultat de cette situation bloquée (tiens, comme cela pourrait arriver aussi en France) ont donné le pouvoir législatif à l’opposant Yanukovitch. Ce qui a contraint le Président Yuchtchenko a n’être qu’un Président de cohabitation, ce dont il se serait bien passé.

Maintenant acte suivant, après avoir rabiboché sa coalition avec Yulia Timochenko le Président Yuchtchenko dissout la Chambre des députés. Les partisans de Yanukovitch hurlent au coup d’Etat et occupent une fois de plus les rues de Kiev . JusMurmurandi observe consterné ce pays grand et peuplé comme la France qui glisse de l’impuissance dans l’anarchie.

Toutes ces ressemblances font craindre le pire dans la promesse d’une « Révolution Orange » à la française. Mais la plus étonnante est celle-ci: Comme François Bayrou a participé pendant plusieurs années aux mêmes Gouvernements que Nicolas Sarkozy, ce qui rend sa sécession d’aujourd’hui fratricide, Viktor Yanukovitch et Viktor Yuchtchenko ont tous deux été Premiers Ministres du même Président Vladimir Koutchma. Ce qui fait dire aux ukrainiens désabusés que toute cette Révolution Orange n’aura été qu’une mascarade sur le dos du peuple pour camoufler ce qui n’est qu’une bonne vieille lutte de pouvoir entre apparatchiks.
Non, vraiment, JusMumurmurandi ne comprend pas comment François Bayrou peut vouloir cela pour la France. Sauf si, bien sûr, la seule chose qui l’intéresse, c’est de prendre le pouvoir…

A l’aide, Michel!

avril 20, 2007 on 7:11 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Michel Rocard, avec l’élégance intellectuelle que tous lui reconnaissent, dit les choses clairement: si une alliance Bayrou-Royal est indispensable (et il disait: une alliance dès avant le 1e tour, mais les ambitions personnelles des 2 candidats se sont mises en travers de la force des chiffres), c’est parce que la gauche n’atteint que 40% des voix en totalisant celles de SR et de tous les « petits » candidats de gauche (et encore, MR est indulgent, la plupart des sondages donnent plutôt 38%). Dès lors une alliance au centre est tout simplement indispensable pour gagner au 2e tour. Et ceci que le candidat du 2e tour soit Ségolène Royal ou François Bayrou…
Le problème, c’est que cette alliance va de Bayrou à Besancenot, en passant par Buffet et Bové, sans oublier Royal et Voynet. Et là, JusMurmurandi attend avec impatience les lumières de Michel Rocard entre les 2 tours pour expliquer sur quel programme une telle coalition pourrait s’entendre.

Entre l’UDF, historiquement le parti plus européen de l’échiquier politique français, et les partis d’extrême-gauche qui font de la sortie de l’Union Européenne la priorité de leurs programmes.
Entre François Bayrou qui veut dynamiser l’économie par une politique de l’offre et l’extrême gauche qui propose une politique de relance par la demande

Entre François Bayrou le pro-nucléaire, et Dominique Voynet l’anti-nucléaire.

Entre Bayrou qui veut un scrutin majoritaire avec une dose de proportionnelle, et les petits partis qui réclament la proportionnelle intégrale

Bref une coalition tellement contre-nature que JusMurmurandi a le plus grand besoin des lumières de Michel Rocard. A l’aide, Michel!

Plus Bush que Blair ?

avril 19, 2007 on 2:04 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Au début de sa campagne, Ségolène Royal se disait volontiers « blairiste », faisant allusion à la modernisation que Tony Blair avait su imposer au parti travailliste britannique. Modernisation qui lui vaut dêtre au pouvoir depuis 10 ans sans interruption, durée sans précédent dans l’histoire de la monarchie d’outre-Manche. Et de même, elle aimait bien son surnom de « zapatera », du nom du Premier Ministre espagnol qui a modernisé le parti socialiste ouvrier espagnol.

Mais, à bien y regarder, est-elle vraiment blairo-zapateriste? Sur le fond, Tony Blair aussi bien que Jose-Luis Zapatero ont tous deux succédé à des gouvernements de type libéral (Thatcher et Major en Grande-Bretagne, Aznar en Espagne). Ces gouvernements avaient adopté des mesures de réforme en profondeur de l’économie de ces deux pays, notamment pour retrouver le plein emploi. Et ce avec un succès remarquable dans les 2 cas
Ni Blair ni Zapatero n’ont défait ce que leurs droites respectives avaient fait avant eux. Trop heureux que d’autres aient subi l’impopularité de réformes douloureuses, ils en ont habilement cueilli les fruits délicieux: croissance plus forte que la moyenne européenne, et forte réduction du chômage. Leur variété de socialisme ne les a pas poussé à augmenter les impôts, ils ont simplement profité de la bonne conjoncture pour redistribuer les fruits de la croissance

Est-ce ce que propose de faire Ségolène Royal? Pas du tout. Bien que la droite à laquelle elle succèderait ait été beaucoup plus modérée dans ses réformes que ses homologues anglaises et espagnoles, la candidate veut se dépêcher de défaire ce que la droite à fait. Par exemple le CNE, un contrat qui touche plus de 400.000 personnes. Comment l’Etat va modifier un contrat de manière rétroactive auquel il n’est pas partie prenante est d’ailleurs un exemple intéressant de bourbier juridique dans lequel le pays laisserait des forces qui pourraient être mieux employées ailleurs. Elle veut annuler les baisses d’impôts. Elle veut annuler les assouplissements des 35 heures. Bref, tout ce qu’a fait la droite est mauvais, nul, quasi diabolique.

Comme ce ne sont ni Blair ni Zapatero qui ont diabolisé leurs prédécesseurs au nom de certitudes idéologiques dont ils seraient les seuls détenteurs, on voit mal Mme Royal en blairiste ou en Zapatera. Comme Angela Merkel gouverne avec son opposition dans un « grande coalition » à l’allemande, elle ne les diabolise pas non plus bien sûr. Existe-t-il un grand pays d’économie de marché où le parti au pouvoir se comporte comme voudrait se comporter Mme Royal? Pas le Japon, où la continuité est une manière de vivre.

Alors n’en existe-t-il aucun pour voir si cette approche diabolisante fait ses preuves? Si, un: ce sont les Etats-Unis de George Bush! Mme Royal serait-elle donc, dans la manière et dans l’approche idéologique de la politique, plus une bushista qu’une blairiste ?

Ahurissements de campagne (15)

avril 19, 2007 on 1:39 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

JusMurmurandi s’est déjà étonné de voir la Région Ile-de-France offrir la gratuité des transports en commun à tous les allocataires du RMI, ainsi qu’à leurs familles. Si on peut légitimement soutenir qu’il faut tout faire pour aider les RMIstes à retrouver un emploi, JusMurmurandi ignorait que se rendre à des entretiens d’embauche se fasse en famille, et le week-end aussi bien qu’en semaine…

Mais là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, c’est de voir un candidat à l’élection présidentielle épouser cette même thèse. Et dire que cette mesure ne fait que renforcer un assistanat coûteux qui enfonce les RMIstes dans leur absence du marché du travail, parce que reprendre un emploi les prive instantanément de cet avantage.

Qui est ce candidat? Jean-Marie le Pen, ou Philippe de Villiers à l’extrême-droite ? Nicolas Sarkozy, qui exalte la valeur travail ? François Bayrou qui veut avant tout réduire la dette, donc les dépenses de l’Etat? Perdu! Aucun d’entre eux. Donc cela doit être un candidat qui se dit « de gauche ». Alors, un ennemi politique du président du Conseil Régional d’Ile-de-France, le PS Jean-Paul-Huchon ? Encore perdu! C’est justement la candidate PS, Ségolène Royal !

JusMurmurandi n’en voudra pas aux électeurs de ne rien y comprendre…

Le candidat des facteurs

avril 19, 2007 on 12:31 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Gérard Schivardi du Parti des Travailleurs, revendiqua dans un premier temps être le « candidat des Maires » puis ramené à un plus modeste « candidat de Maires », après correctif judiciaire.

Autour de la grève de la Poste, JusMurmurandi a rappelé que les facteurs étaient au moins « représentés » par M. Besancenot.

Les choses vont en fait beaucoup plus loin, les facteurs ont en fait eux aussi leur candidat.

Que constate JusMurmurandi ?

A l’ouverture de l’enveloppe contenant les programmes des différents candidats, la missive d’Olivier Besancenot est en première ligne.

On pourrait légitimement penser qu’il s’agit d’un ordre juste et légitime, comme les aime Ségolène Royal, un ordre alphabétique.

Hélas, les choses se compliquent et on constate qu’il n’en est rien, certains candidats comme François Bayrou ou Arlette Laguiller voyant même leur pamphlet plié en deux.

Quand JusMurmurandi voit tous les efforts et dépenses associées pour assurer l’équité de temps télévisuel et radio aux différents candidats, il hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, lorsqu’il constate que le pli contenant le programme des candidats et destiné aux millions d’électeurs n’est aucunement régi afin d’assurer un remplissage en toute équité.

Et constate qu’une fois de plus, l’argent des contribuables est gaspillé.

Si l’on peut encore, à l’heure d’internet, en plus de la presse papier télévisée, radiophonique et papier, justifier d’envoyer les programmes des candidats, y joindre les bulletins de vote destiné à l’urne, bulletins que les électeurs retrouveront obligatoirement aux bureaux de vote, est un gâchis économique et écologique.

En les supprimant, on pourrait ainsi alléger la facture du contribuable en même temps que l’enveloppe et la tâche des facteurs, éliminer la grève suscitée par la prétendue insuffisance de rémunération des facteurs pour le portage de ces plis désormais moins lourds, la pollution et l’abattage des arbres nécessaires pour le papier des bulletins etc..

Bref, JusMurmurandi ne voit à cette proposition d’économies que des facteurs positifs….

L’avenir de Ségolène Royal

avril 19, 2007 on 11:56 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Gérard Schivardi, candidat du Parti des Travailleurs, propose dans le programme officiel envoyé aux électeurs des mesures qui laissent JusMurmurandi pantois.

On voit ainsi apparaître la renationalisation de la Poste, d’EDF et de la SNCF.

JusMurmurandi ignorait que ces sociétés ne soient en effet plus détenues en majorité par l’Etat français (la nouvelle serait en effet trop bonne pour être crédible…).

Le candidat de Maires propose aussi l’interdiction des expulsions. Ceci constituerait une indéniable motivation pour les propriétaires qui n’auraient plus de possibilité de récupérer leur bien immobilier si leurs locataires refusaient de payer leurs loyers.

Droit pour les jeunes à un vrai travail en CDI. JusMurmurandi ignorait qu’il y ait des vrais et des faux CDI, et que les jeunes soient discriminés pour leur contrat de travail.

Bref, le programme de M. Schivardi est plein de surprises.

Mais plus encore, c’est le parcours de M. Schivardi lui même qui interpelle JusMurmurandi.
On apprend, toujours sur le programme officiel du candidat, qu’il a été membre du Parti Socialiste de 1975 jusqu’en 2003.

M. Schivardi pourrait il ainsi représenter l’avenir de Me. Royal ?

Afin d’avoir l’avis des astres d’ici à dimanche prochain, JusMurmurandi compte interroger toutes affaires cessantes l’astrologue préférée des Français, Elisabeth Tessier.

Cuisine électorale

avril 19, 2007 on 5:42 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Hier, François Bayrou a dîné avec Michel Rocard. Compte tenu que ce dernier avait préconisé une alliance entre le candidat centriste et la candidate PS, un tel dîner fait du sens. Peu importe d’ailleurs que ce dîner illustre les craintes de JusMurmurandi de voir inévitablement un président Bayrou tomber dans des combines politiciennes et une cuisine électorale qui ont ruiné la France de la IVe République
.

Ce dîner où 2 adversaires supposés, mais en fait rapprochés par un adversaire commun, ici Nicolas Sarkozy, n’est pas le premier du genre. JusMurmurandi rappelle celui qui avait réuni Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac avant l’élection de 1988. Au menu, il y avait très symboliquement d’abord des oeufs brouillés, puis du Barre flambé (pardon, du bar flambé…).

C’est pourquoi il n’est pas très difficile de savoir ce qu’ont dîné François Bayrou et Michel Rocard: des asperges de Hollande, suivies de lièvre à la Royal (pardon, à la royale…)

Ahurissements de campagne (14)

avril 19, 2007 on 4:10 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Ségolène Royal a déclaré que sa première mesure, si elle était élue, serait de relever les bas salaires et les petites retraites.

JusMurmurandi voudrait rappeler à la candidate socialiste que l’élection présidentielle élit un Président, et non un Gouvernement. Qu’il faudra donc au Président nommer un Gouvernement, dont on peut penser qu’il conduira le parti du Président aux élections législatives de juin 2007.

François Mitterrand l’avait bien compris, dont la première mesure a été d’aller, avec une pompe quasi-monarchique, poser un rose sur la tombre de Jaurès. Comme il ne pouvait agir par a loi, il frappait l’imagination par le symbole.

Mais là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, c’est devant le choix de Ségolène Royal. En effet, les salaires dépendent des employeurs et non du Président ou du Gouvernement. Seul le SMIC et non « les bas salaires » peut être fixé règlementairement. Toute autre promesse est donc impossible à tenir.

De même les retraites dépendent d’organismes paritaires et non de l’Etat. Les fixer par la loi supposerait un changement profond de gestion des retraites, qui seraient ainsi étatisées, avec la fin de toute négotiation et de tout paritarisme. Belle entrée en matière pour une candidate qui se veut à l’écoute de l’intelligence des Français.

JusMurmurandi voudrait suggèrer une première mesure à Ségolène Royal qu’elle appréciera sans doute beaucoup plus encore. Puisqu’elle se moque que celle-ci soit légale ou non, applicable ou non, la première mesure qu’elle devrait prendre en tant que Présidente serait de se donner sans élections législatives une Chambre des Députés avec une solide majorité PS. Comme cela elle aura une majorité pour 5 ans, et pas besoin de faire campagne, pas besoin de se plaindre des attaques des autres partis, pas de risque de gaffe ou de bévue, pas besoin de faire des promesses impossibles à tenir…

1958-2007, même combat?

avril 18, 2007 on 1:14 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

François Bayrou a déclaré que la situation de la France « était pire aujourd’hui qu’en 1958″. JusMurmurandi voit bien l’utilité politicienne de cette déclaration, qui vise à ancrer l’idée qu’à situation exceptionnelle, vote exceptionnel, ceci pour attirer à lui des électeurs de partis traditionnels. Peu lui importe que, ce faisant, il augmente le taux d’anxiété des Français en exacerbant leurs peurs.
Mais là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, c’est que François Bayrou est agrégé d’histoire. Ceci devrait lui rappeler qu’en 1958, la France de la IVe République avait des gouvernements qui parfois ne duraient que quelques jours, et jamais plus de quelques mois. Elle avait une économie sous perfusion américaine. Elle sortait d’une guerre (l’Indochine) pour entrer dans une autre (l’Algérie). Des millions de français vivaient dans des bidonvilles sans eau ni électricité auprès desquels les barres de HLM qu’on détruit aujourd’hui étaient des paradis sur terre.

Cela étant, là où JusMurmurandi donne raison à François Bayrou, c’est qu’en 1958, sur un point  la situation était plus saine qu’aujourd’hui. Pour faire face à ses difficultés, la France avait une ressource rare en la personne de Charles de Gaulle, et les Français ont eu la sagesse et le courage de lui faire confiance. Aujourd’hui, Charles de Gaulle est mort, et l’élection de dimanche montrera si la sagesse et le courage ne sont pas morts avec lui.

Car confier son avenir à un candidat sans parti qui assure qu’il gouvernera avec « les meilleurs des 2 bords », c’est comme le disait De Gaulle qui détestait et rejetait tout ce qui ressemblait de près ou de loin à des combinaisons de parti, manquer de sagesse.

Et voter pour une candidate dont le principal mérite est de faire croire que l’Etat fera tout pour tous à notre place et paiera pour tout, et de tout promettre à tout le monde, à commencer par le fait d’éviter le fait de devoir faire les réformes qui pourtant s’imposent, c’est manquer de courage.

Après les restaurants et les vacances, les syndicats?

avril 17, 2007 on 11:55 | In Elections présidentielles 2007, France | Commentaires fermés

Ségolène Royal a déclaré qu’en cas d’élection, elle encouragerait à une syndicalisation massive au moyen d’un chèque syndicalisation. JusMurmurandi voudrait poser 2 questions:

- ce chèque est-il de même nature que les chèques-restaurant ou les chèques-vacances ? Dans ces 2 cas, l’entreprise aide financièrement ses employés à se payer ce dont ils ont besoin ou envie et qu’ils n’ont pas les moyens de financer seuls. Mme Royal imagine-t-elle que les employés aient majoritairement un désir secret de syndicalisation que seuls leur absence de moyens financiers empêche de réaliser? JusMurmurandi voit ici une illustration de la méthode Royal: au lieu de laisser aux employés le choix de l’emploi qu’ils veulent faire de l’argent qu’ils pourraient toucher, elle décide à leur place et du sommet de l’Etat qu’il est bon pour eux de se syndiquer.
- à quoi sert d’avoir un syndicalisme de masse si le gouvernement ne laisse pas d’espace à la négociation ? JusMurmurandi observe que quand le PS et Ségolène Royal disent « négociation », ils veulent dire « mise en oeuvre de nos décisions prises au sommet de l’Etat ». Cela a été le cas pour les 35h, et la candidate PS répète que ce sera « à la négociation » de mettre en place les mesures de son pacte présidentiel.

JusMururandi fait une contre-proposition à Ségolène Royal: puisque son pacte détaille les mesures qu’elle veut appliquer, et c’est son droit de candidate, puis de Présidente si elle est élue sur ce programme, elle ne devrait pas imposer de passer à un syndicalisme de masse, puisqu’il n’y aura rien à négocier qui ne soit déjà réglé par avance dans le pacte. Dans ces conditions, plus besoin de syndicats du tout face à cet Etat qui décide de tout. Donc elle pourra distribuer un chèque-syndicalisme. Ce sera celui des économies dues à la suppression de syndicats non représentatifs aujourd’hui, inutiles demain. Voilà un chèque qui serait populaire, et une vraie économie. Chiche!

« Page précédentePage suivante »