Françoise Royal, Ségolène de Panafieu ?
février 29, 2008 on 8:01 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Insolite | Commentaires fermésJusMurmurandi a l’habitude de faire des comparaisons échevelées, et par conséquent ne résiste pas au plaisir de comparer la destinée de deux femmes politiques qui ambitionnent, dans leurs domaines respectifs, la plus haute fonction.
Françoise, sélectionnée bien avant l’heure par les adhérents parisiens de l’UMP, envers et contre les caciques parisiens que sont Bernard Debré et Claude Goasguen.
Bref, si au début de cet article les similitudes semblaient peut être moins évidentes, elles semblent beaucoup moins contestables à ce stade de la réflexion.
D’autant plus qu’elles se connaissent et Ségolène a montré lors d’une rencontre fortuite à Jérusalem, toute l’ »affection » qu’elle porte à Françoise.
http://www.dailymotion.com/visited/search/royal%20panafieu/video/xr0xr_fr2-4dec-jt-20h
Bref, leurs points communs sont loin d’être inexistants; à ceci près que, pour l’instant, Ségolène a échoué dans la réalité, Françoise n’ayant échoué, pour l’instant, que dans les sondages.
juste poursuivi ce qui avait déjà été voté par la mandature précédente pour le tramway,
qu’il a, Dieu merci pour les Parisiens, échoué face à Londres pour les JO 2012,
non pas innové mais uniquement copié Lyon pour Vélib’,
massivement dépensé la cagnotte des droits de mutation en hausse vertigineuse pour embouteiller Paris, au lieu d’en consacrer ne serait ce qu’une petite part, comme il s’y était engagé, à l’immobilier des personnes
modestes ?
refusé le débat avant le premier tour, envoyant avec suffisance une adjointe pour rencontrer les têtes de liste des partis adverses ?
Alea non etiam jacta est.
De beaux draps
février 22, 2008 on 2:26 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermésUn quotidien économique français publie aujourd’hui un audit des villes qui inspire cet article à l’aube des élections municipales.
Paris, première ville de France, fait une moisson de premières places… dans le désordre.
Au nombre des logements sociaux exprimés en part du logement, elle est loin derrière Lyon, Marseille ou Strasbourg.
En nombre d’entreprises crées entre 2003 et 2007, elle occupe une place en dessous de la moyenne des 37 premières villes de France.
Heureusement, il revient à Paris une vraie première place, celle de niveau de dépense par habitant. Avec 1953 Euro par habitant, Paris dépasse la deuxième ville de France de 30% environ. On comprend mieux comment, sur la durée de son mandat, Bertrand Delanoë a embauché autant de nouveaux fonctionnaires municipaux supplémentaires que n’en compte la ville de Lyon en totalité.
Le nombre est ainsi passé de 39.500 agents en 2001 à 44.675 en 2007.
Malheureusement, cela ne suffit pas à satisfaire même les alliés historiques que sont les Verts parisiens.
Noël Mamère déclare que Delanoë est « pétri d’ingratitude à l’égard des Verts »
Denis Baupin « regrette que progressivement le candidat socialiste se laisse aller à un discours aussi agressif et condescendant. »
Quant à Daniel Cohn Bendit, il traite Bertrand le Magnifique d’ »usurpateur », qu’il accuse d’avoir « pris la grosse tête ».
Après un bilan qu’il refuse de discuter avec ses concurrents avant le premier tour alors même qu’il avait réclamé, et obtenu, le même débat avec Philippe Séguin en 2001, JusMurmurandi est inquiet.
Car si les alliés en sont aux invectives avant même d’être élus, qu’en sera t il après ? Paris et les Parisiens risquent de se trouver dans de beaux draps.
A moins que Delanoë ne se serve de cette élection que comme marchepied vers d’autres destinées, comme la succession de François Hollande à la tête du PS à la fin de l’année.
Bref, une élection pleine d’incertitudes.
Que peut on souhaiter de mieux à la première ville de France ?
L’art de la Com’
février 11, 2008 on 6:18 | In C'est ça, Paris?, Economie, Elections municipales 2008, Incongruités | 2 CommentsBertrand Delanoë est un expert incontesté de la communication. Notamment dans sa tentative de combiner modernisme et sens du social. Il en donne une nouvelle preuve en annonçant que la ville de Paris va offrir un « triple-play » (téléphone + télévision par internet + accès internet) ) à un prix ultra-bas (1€ h.t./ mois) pour les locataires du parc social de la ville de Paris.
Rien là qui prête le flanc à la critique. Sauf quand le maire, pour faire moderne, tient à empiler les mots qui font mouche. Car il dit en même temps que la liaison internet sera à 512kbs, que la TV (les 18 chaînes gratuites de la TNT) sera en HD (haute définition), et que le tout sera connecté par fibre optique. Comme ça, qu’on ne dise pas que le maire Delanoë (ou plutôt le candidat, car cette annonce relève de sa campagne et non de son bilan) offre une prestation au rabais. Fibre optique! Haute définition! Triple Play! Pour 1 Euro! Fermez le ban!
Là où ça coince, c’est quand on regarde de près les détails. Car l’internet à 512kbs, c’est lent pour de l’accès rapide. La plupart des opérateurs ADSL offrent des liaisons à 10Mbs, soit 20 fois plus rapides. De même, un accès à cette vitesse est très insuffisant pour offrir une qualité TV satisfaisante. Et il ne requiert en rien une liaison par fibre optique. Mais soit! Disons que ce sera une liaison rapide pour la TV HD, par fibre optique, mais bridée pour que l’offre internet permette quand même au fournisseur d’accès de vendre au tarif normal des liaisons à vitesse réellement rapide.
Ne parlons pas non plus des choses qui fâchent, c’est-à-dire l’argent. Qui va payer, sinon les contribuables parisiens? Combien? Pour 100.000 foyers, sur la base de 30€ par mois, cela coûte 36 millions d’euros par an. En supposant que la Ville ait pu obtenir un rabais de 50%, ce qui est déjà considérable, cela fait quand même 18 millions par an. Une paille!
Mais là où JusMurmurandi ne peut retenir un franc sourire, c’est la mention que la TV sera en HD. Certes, c’est la norme de la TV du futur, et sa qualité n’est pas contestable. Mais un poste de TV HD (full HD) coûte aujourd’hui largement plus de 1000€. C’est dire si on ne devrait pas en trouver dans tous ces foyers réputés modestes.
Cette façon qu’a Bertrand Delanoë de suggérer la HD à 1000€ en finançant l’abonnement à 15€/mois rappelle une formule restée célèbre. Aux gens qui n’avaient pas de pain, Marie-Antoinette aurait recommandé la brioche.
Taxi !
février 1, 2008 on 9:09 | In Best of, C'est ça, Paris?, Economie, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermésJusMurmurandi remarque une certaine confusion quant aux propositions faites par Jacques Attali, les critiques se cristallisant ces jours derniers sur les taxis.
Les taxis parisiens sont un bon exemple de ce qu’il faut améliorer ; leur nombre est plafonné à environ 15.000 détenteurs de « plaques » qui sont au départ délivrées par la Préfecture de Police, et ensuite revendues lorsque l’un d’entre eux prend sa retraite.
Le prix de cession d’une plaque peut monter jusqu’à 200.000 Euro. On comprend que ceux qui ont déboursé de telles sommes veuillent défendre leur patrimoine bec et ongle.
En même temps, il est un fait certain que la disponibilité de taxis en périodes de pointe est très médiocre à Paris (par exemple lorsqu’il pleut), et qu’il est nécessaire d’améliorer la situation.
Car avec les démarches du Maire de Paris pour entraver la circulation des véhicules privés sans adjonction de transports en commun, le taxi (en dehors de l’inénarrable Vélib’ et du désopilant Piedlib’ voir notre article http://www.jusmurmurandi.com/?p=553), est le seul moyen de déplacement qui reste pour pouvoir s’extirper des zones de blocage permanent que sont devenus les boulevard Magenta et la rue de Rivoli par exemple.
Et en période de ralentissement économique, il est donc tentant d’aborder la question afin de puiser dans le réservoir afin de créer de nouveaux emplois, tout en améliorant le service soit aux Parisiens soit aux visiteurs de passage dans la capitale.
A ceci près que le lancement de ces propositions arrive en pleine période électorale. Et Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand, donc socialiste, le sait.
Et quel meilleur outil pour faire fuir les électeurs que de réveiller les bons vieux démons corporatistes ? Car on ne peut pas dire que le sujet du numerus clausus des taxis parisiens est nouveau. Il fut abordé dans le rapport Armand Rueff dès… 1960, il y a donc 48 ans. Avec le succès que l’on connait, puisque la situation est restée inchangée pendant près d’un demi siècle.
Aujourd’hui, on assiste à une belle pagaille. Nicolas Sarkozy a reçu les taxis après deux jours de grève afin de calmer les esprits en reportant une réforme devenue hypothétique; les élus UMP, inquiets que ces mouvements sociaux intervenant à quelques jours du scrutin municipal, s’affolent. Et la presse, toujours prête à souffler sur les braises, accusent le chef de l’Etat de baisser le pavillon, de se chiraquiser. Sans parler des quolibets du Parti socialiste, fort en gueule, et aux abonnés absents pour les contre-propositions.
Quelle est la conclusion de Jacques Attali ? Que « le gouvernement a pris une sage décision en rejetant une déréglementation de secteur car ce n’était pas une proposition de la commission ». Subtil. Très subtil.
L’autre aspect, dont personne ne parle sauf JusMurmurandi, est que les taxis ne sont pas tous les indépendants que l’on voit à la télévision. Il y a aussi la plus grosse société de taxis de Paris, détentrice de plusieurs milliers de plaques, la G7 qui détient aussi les Taxis Bleus. Celle-ci est la propriété d’un capitaliste socialiste, ami intime de François Mitterrand, André Rousselet. Celui-ci est évidemment le plus gros bénéficiaire du numerus clausus actuel, et donc celui qui aurait le plus à perdre d’une quelconque réforme. Et qui a tout intérêt à garder profil bas pendant qu’on fait croire au bon peuple que les taxis sont smicards. Car, pour Rousselet, le SMIC, c’est le Syndicat des Milliardaires Industriels et Commerciaux. Comment imaginer qu’Attali et Rousselet ne se soient pas parlé ?
Jacques Attali, comme nous le disions précédemment, est socialiste. Nul doute qu’il doit être vigoureusement félicité par la rue de Solférino pour le désordre qu’il a semé.
Et ce n’est que l’une de ses 313 propositions…
Nicolas Sarkozy doit se mordre les doigts d’avoir ouvert cette boîte de Pandore juste avant les municipales.
In cauda venenum.
Les taxis comme on les voudrait….
Electeurs ou grévistes, il faut choisir !
janvier 26, 2008 on 5:56 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités | Commentaires fermésLe 24 janvier prochain, les syndicats ont déposé un préavis de grève dans l’enseignement.
Si 1.600 communes sont volontaires pour mettre en place un service minimum d’accueil, de grandes villes socialistes ont décidé de ne pas mettre ce service à la disposition de leurs habitants, à fin de ne pas « faire obstacle à la grève ».
Certains maires choisissent donc de privilégier l’idéologie au détriment du service, co-financé par le ministère de l’Education, aux habitants de leur ville.
Belle mentalité.
Pour JusMurmurandi, il est inacceptable de tourner le dos à ses électeurs, et par conséquent de se déclarer en faveur de grévistes, cette fois pour des motifs idéologiques.
JusMurmurandi invite ses lecteurs à prendre leurs édiles à témoin le 24 janvier prochain et d’en tirer les conclusions qui s’imposent pour le scrutin du printemps prochain.
Delanoë met Paris sur le podium!
janvier 24, 2008 on 10:49 | In Best of, C'est ça, Paris?, Economie, France, International | Commentaires fermésNon, Paris n’est pas encore Médaille d’Or, mais c’est pour bientôt. Arrivée 3e (médaille de bronze) après Londres et Madrid pour les Jeux Olympiques de 2012, Paris est maintenant 2e après Oslo au classement du Economist Group. 2e ville mondiale, voilà qui devrait faire plaisir au Maire de Paris, non?
Comme JusMurmurandi ne veut rien vous cacher, voici le lien: http://money.cnn.com/2007/03/05/real_estate/expensive_world_cities/index.htm
Oooops! C’est le classement des villes où le coût de la vie est le plus élevé au monde. Paris plus cher que Londres, Francfort, Tokyo, Séoul, Moscou ou New-York, voilà qui contredirait l’affirmation de Bertrand le Magnifique sur la compétitivité retrouvée de Paris, non?
Allez, Bertrand, ne te décourage pas. On va te trouver une place de premier, va!
Cécilia, Bertrand, Jean-Paul et les autres….
janvier 21, 2008 on 8:11 | In Best of, C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermésJean-Paul Belmondo fait incontestablement partie du patrimoine filmographique français.
Et un de ses films emblématiques est incontestablement « le Magnifique », dans lequel il joue un rôle dual.
La réalité, un misérable et crasseux petit écrivaillon qui tente désespérément de gagner sa croûte en martelant sa machine à écrire pour dépeindre l’aventure pleine de rebondissements et luxuriante du Magnifique.
JusMurmurandi ayant lu quelques extraits du livre d’Yves Stefanovitch consacré à Bertrand Delanoë intitulé Bertrand le Magnifique, la tentation est irrépressible de faire le parallèle entre le film de Belmondo et le maire de Paris.
Face, il y a le maire de Paris, lissé par une communication sans faille.
Pile, c’est ce qu’affirme le journaliste. Et c’est autrement moins glorieux.
Extraits:
« Le montant global des dépenses de fonctionnement de la Ville de Paris a augmenté de 31% en six ans tandis que l’inflation n’était que de 11% sur la même période »
Pourquoi ? « Création de 5806 emplois pendant la même période ». Soit 44.700 fonctionnaires à Paris tandis qu’ils sont…6.000 à Lyon à titre de comparaison. Le nombre de fonctionnaires par habitant est nettement favorable à son homologue et ami socialiste Collomb. En un mot, la ville de Paris a recruté en cinq ans autant de fonctionnaires qu’en compte en totalité la ville de Lyon.
Mais pour cacher cela, rien de tel qu’une bonne communication. Si le budget de cette dernière était de 3.87 millions d’Euro à son arrivée, il est de 10.2millions en 2006, toujours selon le même journaliste. 164% d’augmentation sur cinq ans. Vous avez dit plus que l’inflation ???
Enfin rappelons une réponse du maire de Paris à Françoise de Panafieu déclarant que des logements sociaux auraient été mis à la disposition du maire et au député du 12ème arrondissement alors qu’ils n’y auraient pas droit.
Bertrand Delanoë affirme que c’est faux et qu’aucun logement social n’a été attribué à un élu.
Mais alors, pourquoi, au moment de l’affaire Bolufer, estimait-il avoir besoin de l’aide de la cour régionale des comptes pour savoir qui logeait au frais de la RIVP ???
Bertrand et Jean-Paul d’accord, mais quel rapport avec Cécilia direz-vous ?
Tout simplement parce qu’un des trois derniers livres parus ces jours derniers a continué à être vendu en dépit de tous ses efforts d’en faire arrêter la distribution par voie judiciaire.
C’est certainement un signal que Bertrand D. devra faire le dos rond face à l’ouvrage d’Yves Stefanovitch…
ou
?
Pour retrouver l’ouvrage mentionné ci-dessus:
Grand Paris, grand pari ?
janvier 11, 2008 on 9:44 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermésLors de sa conférence de presse, le chef de l’Etat a abordé la question du Grand Paris, affirmant que la capitale devait retrouver son rayonnement, sa vitalité.
A titre d’exemple, JusMurmurandi s’est déjà exprimé sur le fait que la capitale perd 10.000 emplois par an depuis plusieurs années de suite.
Nombreux observateurs ont tout aussi justement…observé les festivités du Nouvel An d’autres capitales mondiales comme Sydney ou Londres, tandis que Paris, habituellement toujours à la fête avec Delanoë, ne faisait….rien mais alors rien du tout pour célébrer l’arrivée de 2008.
Piqué, Bertrand Delanoë s’est empressé de répondre à Nicolas Sarkozy. Florilège.
«Paris a retrouvé une vraie dynamique économique, culturelle, urbaine, Paris a même rattrapé Londres dans l’attractivité économique internationale» a t il ainsi affirmé.
Non seulement c’est contradictoire avec le fait que la capitale perd des emplois, mais alors comment expliquer que Delanoë ait perdu les JO 2012 face à Londres ?
Dans la même veine, le maire affirme « avoir mis fin à plusieurs décennies d’ignorance et de mépris de la capitale à l’égard de ses voisins ».
C’est certain. C’est d’ailleurs pour cette raison que le projet phare de son mandat, qui n’est, rappelons le, qu’un vulgaire bis répétita du Vélov lyonnais, Vélib’, a été conçu sans penser un seul instant à y associer les communes voisines; et que maintenant qu’il veut le faire, la justice est bien obligée de lui rappeler que l’on ne peut pas faire n’importe quoi avec le droit.
Enfin, il annonce 40.000 logements sociaux pour son prochain mandat. Il y a un seul petit problème. Les engagements lors de sa précédente campagne n’on pas été tenus. Comme la soi-disant fin des privilèges de la RIVP, qui l’ »obligent » à faire appel à la Cour des Comptes car il n’a pas trouvé moyen d’y mettre un terme en presque 7 ans.
A croire que le grand Paris de Delanoë ne serait qu’un grand…pari de plus face à des promesses non tenues.
Quand combattre la pollution est trop dur pour le pauvre Maire de Paris
janvier 4, 2008 on 3:43 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités | Commentaires fermésBertrand Delanoë est bien malheureux en ce début d’année électorale. Ses collègues maires lui font porter un méchant bonnet d’âne. Sans tenir compte qu’il est en période électorale, ce n’est vraiment pas gentil.
Car Bertrand Delanoë a fondé sa lutte contre l’automobile sur un bénéfice attendu en termes de diminution de la pollution. Et au nom de ce combat, il rend la vie de millions d’automobilistes délibérément difficile. Mais de cela, M. le Maire se moque, parce que ces automobilistes, ce sont souvent des banlieusards qui viennent à Paris, donc qui n’y votent pas. Et s’ils ne votent pas à Paris, ils n’intéressent pas le Maire de Paris.
Peu lui importe aussi de suivre l’exemple de Londres, qui, en taxant lourdement l’entrée des automobiles dans le centre de Londres, a réduit fortement la circulation automobile non en l’asphyxiant comme à Paris, mais en l’accélérant du fait de la baisse du nombre de voitures. Et, au passage, le maire très socialiste de Londres, Ken Livingstone, remplit ses caisses du montant du péage.
Et voilà que maintenant 4 villes majeures d’Europe viennent de prendre une initiative intéressante. En Allemagne, Berlin, Cologne et Hanovre viennent d’interdire leur centre aux automobiles polluantes. En Italie, Milan met en oeuvre une taxe sur les voitures polluantes en centre ville. Voilà des mesures simples, ciblées contre les véhicules pollueurs. Qu’attend le Maire de Paris pour en faire autant?
En fait, il y a 2 réponses. L’une politique, l’autre comportementale.
La réponse politique, c’est que interdire ou taxer les véhicules risquerait de déplaire aux électeurs de M. Delanoë, dont certains sont modestes, et donc possèdent des véhicules polluants. Et clairement M. le Maire préfère polluer que déplaire.
La réponse comportementale, c’est que la seule expérience de Bertrand Delanoë dans le privé, celle qu’il met en avant à tout moment, était dans une agence de publicité. Et que c’est ce qu’on retrouve dans son approche de la politique. Peu importe que la pollution baisse ou non, pourvu que le message le fasse croire aux électeurs.
La « bataille » du Maire contre la pollution semble donc bel et bien en panne. Mais pas n’importe où, à Fieu. Vous connaissez, bien entendu, la panne à Fieu.
Des clnnes sans eau, du Palais Ryal à Vendme
décembre 30, 2007 on 8:26 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermésL’émotion de l’architecte Daniel Buren quant à l’état de son oeuvre « les deux plateaux », plus communément connues sous le nom de colonnes de Buren a retenu l’attention de JusMurmurandi.
Commandées par le ministre de la culture en fonction en 1986, Jack Lang, elles suscitèrent des émotions, voire des polémiques, diverses et variées, certains acceptant bien le mélange de style entre la cour du Palais Royal, classique, et l’art moderne représenté par les dites colonnes, d’autres moins, les baptisant vespasiennes pour canidés en mal de trottoir.
Cette oeuvre est d’une plus grande complexité que ne le laisse à penser une visite sommaire, car il y a une fontaine qui fait courir de l’eau le long des colonnes, enfin faisait, cette fontaine ayant rendu l’âme depuis huit ans. L’électricité a également commencé à répondre aux abonnés absents depuis plusieurs années.
Et cette complexité explique que les pouvoirs publics toussent depuis apparemment cinq ans devant le coût de la rénovation, qui s’élèverait à plus de trois millions d’Euro.
L’artiste en serait presque à demander la destruction de son oeuvre si celle-ci n’était pas remise en état. Mais pour cela point de devis, pour l’instant. Car JuMurmurandi imagine qu’il faudrait aussi payer pour leur éventuelle destruction, une fois encore avec les deniers de l’Etat.
A cet égard, JusMurmurandi voudrait rappeler qu’à l’image d’autres chefs d’oeuvre de l’ère mitterrandienne, la durée ne figurait pas au premier plan du cahier des charges de ces créations; particulièrement spectaculaire à cet égard fut l’opéra Bastille dont les plaques de marbre commencèrent à se détacher quelques années après son ouverture.
Et Pierre Bergé à l’époque d’entonner le refrain repris par Buren aujourd’hui, à savoir que l’Etat ne sait entretenir ses biens artistiques. Ce à quoi JusMurmurandi répondra que puisque cela est connu, la simplicité d’entretien n’aurait elle pas du faire partie du cahier des charges initial ?
Car dans le domaine des colonnes, il en est une à Paris dont on n’entend jamais parler quant à sont entretien, et elles a plus de deux cents ans. La colonne Vendôme, coulée avec le bronze des canons utilisés par Napoléon à Austerlitz. Est-ce une preuve que l’on construisait plus solidement par le passé ? JusMurmurandi laisse le soin à ses lecteurs de répondre à cette question.
Quant à la vraie réponse à la problématique de l’entretien des colonnes, pourquoi M. Buren ne s’adresse-t-il pas, depuis cinq ans qu’il toque à la porte du ministère de la culture, au ménestrel de la Ville de Paris, toujours prêt à dépenser dans le spectaculaire, rarement dans l’utile ou le nécessaire, bref à Bertrand Delanoë ?
les Deux Plateaux (colonnes de Buren) et la colonne Vendôme
Kouchner, coupable de l’Arche de Zoë ?
décembre 29, 2007 on 7:17 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités, International | Commentaires fermésBernard Kouchner, bien avant de devenir la vedette de l’ouverture sarkozyenne, s’est rendu célèbre en inventant, puis en imposant le « devoir d’ingérence ». Quoique ses motivations aient été indiscutablement généreuses et nobles, on ne peut que frémir devant les conséquences. Dont l’une est justement l’aventure lamentable de « l’Arche de Zoë ».
Ce qui a le plus frappé JusMurmurandi dans cette aventure, c’est d’entendre la mère d’un des condamnés déclarer, la voix entrecoupée de sanglots, que « tout ceci était un terrible malentendu. Jamais ils n’ont voulu enlever d’enfants ».
Soit. Admettons. Mais est-ce que la bonne foi suffit pour tout justifier ? Il s’agissait quand même de déplacer 103 enfants de plusieurs milliers de kilomètres. De les faire changer de continent, de culture, de langue. Ce n’est pas rien. Alors tout ça sur un malentendu ? C’est JusMurmurandi qui a l’impression d’avoir mal entendu.
Les condamnés se défendent en disant qu’ils ont été trompés par des intermédiaires malhonnêtes. Soit. Admettons encore. Mais déplacer 103 enfants sur la foi de seuls intermédiaires ? C’est totalement insuffisant.
C’est là que la devise de Bernard Kouchner trouve ses limites. S’il y a devoir d’ingérence, qui en est le juge ? Un autre Etat ? Une ONG ? Un individu ? N’importe qui ? Dans quel but ? Humanitaire uniquement ? Ou écologique aussi ? Ou moral ? Et sur quels critères ? Et jusqu’où aller ?
Car, in fine, un catholique engagé qui s’opposerait par la force, voire la violence, à des avortements, plaiderait de bonne foi qu’il est de son devoir de s’ingérer et de sauver des foetus qui sont autant de vies, sans parler des âmes des mères. Là aussi, devoir d’ingérence, Dr Kouchner?
Pour autant, on ne peut pas non plus laisser faire n’importe quoi sans réagir. Ou alors c’est Srebrenica ou le Rwanda. Le massacre sous les yeux de la communauté internationale consentante par inertie.
Parlant de devoir d’ingérence plutôt que de laisser-faire, JusMurmurandi trouve que Bertrand Delanoë, grand ami dudit Kouchner, a manqué à son devoir d’ingérence en ne faisant rien pendant 6 ans, après l’avoir dénoncée à cor et à cri du temps de son prédécesseur Jean Tibéri, à la RIVP (Régie Imobilière de la Ville de Paris) qui attribue certains appartements magnifiques à des prix qui le sont beaucoup moins dans des conditions qui sentent la faveur.
Sauf que, comme il a la tutelle de la RIVP, ce n’est pas à son devoir d’ingérence qu’il a manqué. C’est à son devoir tout court.
Les vacances du Petit Nicolas
décembre 26, 2007 on 3:46 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermésNicolas Sarkozy n’est pas encore arrivé en Egypte que déjà le tout-opposition est en émoi. Parce qu’il y est allé avec un jet de Vincent Bolloré, le même grand patron qui lui a déjà prêté son yacht juste après l’élection présidentielle.
S’il y était allé avec l’avion de la République, il eût été critiqué, et ce bien qu’il rencontre le Président égyptien Moubarak au cours de ce voyage. Il y va sans que cela coûte de l’argent à l’Etat, et il est critiqué aussi.
Imaginons que Nicolas Sarkozy, pour éviter ces critiques, aille réveillonner avec les gens de l’Armée du Salut et mange la soupe que cette vénérable institution caritative sert aux plus démunis.
Qu’entendrait-on aussitôt ? Que le riche Sarkozy, auquel on a déjà reproché d’avoir aligné son salaire sur celui du Premier Ministre, fait ses choux gras (!) de la mise en scène de sa charité. Et qu’il met en danger la laïcité, l’Armée du Salut étant une organisation protestante.
Bref, point de salut justement pour le petit Nicolas.
Sauf pour lui qu’il croupisse à l’Elysée comme son prédécesseur, et non qu’il ne Brunisse à Louxor. Sauf que son prédécesseur ne se gênait pas pour prendre les avions de la République pour aller au Japon voir des tournois de sumo, voyages déguisés en visites officielles.
Pas plus que le prédécesseur de son prédécesseur ne se gênait pour se rendre chaque année dans les avions de la République et au frais du contribuable au même hôtel égyptien auquel Sarkozy se rend gratuitement.
Tout ceci inspire à JusMurmurandi 2 commentaires :
D’une part, l’opposition a tort de critiquer les vacances présidentielles.
Au moins pendant ce temps-là il ne ridiculise pas par son activité la vacuité socialiste. Laquelle vacuité se mesure au fait que les sondages donnent aujourd’hui l’extrémiste Besancenot comme plus populaire que tous les leaders du PS.
D’autre part, que pèsent les quelques dizaines de milliers d’euros reçus en nature de Vincent Bolloré par rapport aux 86 millions d’euros donnés en nature par Bertrand Delanoë au très riche, très influent et très puissant patron de presse radiophonique Max Guazzini en lui offrant un stade tout neuf et gratuit?
ou bien
??
Delanoë flingue à gauche
décembre 23, 2007 on 4:06 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités | Commentaires fermésDécidément, plus le temps passe, et plus Bertrand Delanoë ressemble à Jean Tibéri, la fête en plus. Surprenant quand on sait que BD est arrivé au pouvoir en jurant de mettre fin au « système Tiberi ».
La vérité a commencé à sortir du bois avec « l’affaire Bolufer ».
L’épisode suivant est autrement plus drôle. Plus besoin de Canard Enchaîné pour « outer » un quelconque homme de droite. C’est Jean-Yves Mano, adjoint de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris qui mène la charge. Et c’est Jean-Pierre Chevènement qui se trouve « outé », pour occuper non pas un, mais 2 logements du domaine social, un à Paris, l’autre à Belfort. Lequel Che proteste avec des accents étrangement similaires à ceux de Bolufer. Ni illégal ni répréhensible.
Pourquoi Mano monte-il au créneau? Pas pour une quelconque opération « mains propres », malgré son nom, que les 200.000 titulaires d’un tel privilège se rassurent. Le « mano a mano » avec le Che n’est pas non plus dû, quoi qu’en dise JPC à une obscure affaire d’élection municipale à Paris, où le PS présente un candidat contre un sortant du MDC chevènementiste.
Non, le fond est le suivant. Nul n’a oublié que Jean-Pierre Chevènement a été l’un des soutiens, voire même l’un des mentors de Ségolène Royal lors de la campagne présidentielle. Flinguer le Che en atteignant sa réputation d’homme intégre et rigoriste est en fait envoyer un missile à la rivale de Bertrand Delanoê dans la course à la tête du PS.
Car Bertrand Delanoë veut, tel Chirac à droite en son temps, utiliser la Mairie de Paris comme marchepied pour prendre le parti socialiste d’abord, puis le pays en 2012. D’où l’utilité d’avoir en main une monnaie d’échange comme de beaux appartements à prix HLM. Mais, ce faisant, il prive la gauche d’un argument fort contre la droite, en montrant que les pratiques sont les mêmes des 2 côtés. Voilà qui va faire les affaires de M. Besancenot, qui pourra dénoncer les « tous pourris ».
Nicolas Sarkozy, qui a d’autres chats à fouetter, devrait lui aussi remercier Bertrand Delanoë. Maintenant, il n’a même plus besoin de combattre la gauche, qui se fait seppuku [hara-kiri] elle-même.
Malhonnêteté ou incompétence ?
décembre 22, 2007 on 6:46 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Insolite | Commentaires fermésL’affaire Bolufer, mettant en cause le Directeur de Cabinet de Christine Boutin quant à l’attribution d’un appartement HLM à Paris, connait un rebondissement qui fait plus que sourire JusMurmurandi.
Bertrand Delanoë, toujours prompt à se draper dans sa superbe virtuelle, a décidé de faire appel à la cour régionale de comptes pour remettre en ordre les HLM parisiens et leur remise en ordre.
Lisons plutôt le communiqué de la Mairie.
« Dans un souci de transparence et d’efficacité (…) la Ville est particulièrement désireuse que la chambre régionale puisse, par ses observations et ses recommandations, aider la nouvelle équipe (…) à conduire ce vaste chantier de remise en ordre« .
Quand à l’adjoint au maire en charge du logement, Jean-Yves Mano, il déclare tout simplement ne pas savoir combien de personnes bénéficient indûment de logements à moindre coût !! Bref, M. Mano n’est pas prêt de… prendre les choses en main.
Mais surtout, parler d’une « nouvelle » équipe ?? Bertrand Delanoë achève un mandat de sept ans (en rappelant que la mandat pour lequel il aurait dû être était de six ans, mais que ce mandat a été arbitrairement prolongé afin de ne pas appeler les Français aux urnes trois fois en 2007) !!
Alors s’il considère son équipe toujours neuve au bout de presque 7 ans passés, à quelle autre aune devrait on alors regarder les actions de la « nouvelle » équipe présidentielle qui n’est là que depuis 7…mois ?
Bref, en faisant appel à un organisme extérieur pour remettre de l’ordre dans ce qui semble véritablement être les écuries d’Augias de la Mairie, avouant ainsi qu’il en est incapable depuis 2001, BD fait il preuve de malhonnêteté ou d’incompétence ?
Une chose est sûre, ce n’est pas un Hercule…
Hercule nettoyant les écuries d’Augias
Des voeux pieux
décembre 20, 2007 on 11:32 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Insolite | Commentaires fermésEn guise de prolégomènes, resituons-nous en 2001 lors des élections municipales.
A Paris, on nous encense avec la remise à plat du système Chirac, qui est selon ses détracteurs, synonyme de collusion entre copains et coquins.
En particulier en ce qui concerne toutes les appartements de la ville de Paris, dont l’attribution serait désormais totalement transparente.
Aujourd’hui, le Directeur de cabinet de Christine Boutin a démissionné pour avoir bénéficié d’un appartement dit « HLM » de 190 mètres carrés pour héberger sa famille depuis…26 ans.
JusMurmurandi est totalement d’accord avec ceux qui critiquent que M. Bolufer ait obtenu un appartenant à la Ville à des conditions honteusement préférentielles. Même si l’attribution en soi n’est pas la chose qui nous choque, mais le prix pratiqué pour la location.
Mais ce qui choque JusMurmurandi encore plus, c’est qu’à la fin de son mandant municipal, Bertrand Delanoë, grand pourfendeur de ce qu’il appelait le système Chirac, a finalement enfilé les charentaises de son prédécesseur pour maintenir une opacité qui lui convient si bien.
Ses prêchiprêchas sont donc restés des voeux pieux…Finalement c’est peut être lui qui aurait du aller à Rome pour battre sa coulpe aujourd’hui ??