Electeurs ou grévistes, il faut choisir !

janvier 26, 2008 on 5:56 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités | Commentaires fermés

Le 24 janvier prochain, les syndicats ont déposé un préavis de grève dans l’enseignement.

Si 1.600 communes sont volontaires pour mettre en place un service minimum d’accueil, de grandes villes socialistes ont décidé de ne pas mettre ce service à la disposition de leurs habitants, à fin de ne pas « faire obstacle à la grève ».

Certains maires choisissent donc de privilégier l’idéologie au détriment du service, co-financé par le ministère de l’Education, aux habitants de leur ville.

Belle mentalité.

Pour JusMurmurandi, il est inacceptable de tourner le dos à ses électeurs, et par conséquent de se déclarer en faveur de grévistes, cette fois pour des motifs idéologiques.

JusMurmurandi invite ses lecteurs à prendre leurs édiles à témoin le 24 janvier prochain et d’en tirer les conclusions qui s’imposent pour le scrutin du printemps prochain.

Un libre-service qui n’est pas libre et ne rend pas service

janvier 23, 2008 on 8:54 | In Economie, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermés

Le vent de la réforme est décidément aussi modéré que le temps en ce début de janvier. Humide, et incertain. C’est le cas pour le (très) petit pas fait par Roselyne Bachelot, qui a annoncé que les médicaments non remboursés pourront désormais être vendus en libre service. En libre-service, oui, mais seulement en pharmacie.

Comment justifier cette mesure si chichement mesurée? Officiellement, la Ministre est désireuse de faire faire des économies au système de santé. Elle pense que mettre ces quelques 3000 références en libre service permettra au consommateur (au patient, en fait), de mieux comparer les prix et donc d’acheter moins cher.

Mais alors, si c’est le cas, pourquoi ne pas permettre à d’autres commerces de vendre ces médicaments, et notamment des grandes surfaces, prêtes à embaucher des pharmaciens?

Comment concilier cela avec le fait que la libération du commerce, et l’ouverture des professions à accès fermé sont 2 recommandations de base de la commission Attali pour libérer la croissance française? La vente des médicaments en vrai libre-service atteindrait les 2 objectifs à la fois.

Est-ce que cela aurait à voir avec le fait que les pharmaciens représentent un groupe d’électeurs qu’il importe de ne pas fâcher avant les Municipales?

Est-ce parce que les pharmaciens trouvent dans les produits à prix libres (médicaments non remboursés, parapharmacie) l’essentiel de leurs marges, compte tenu des prix très bas imposés par la Sécu exsangue sur les médicaments remboursés?

Plus généralement, le mot libre-service comprend le mot libre, auquel JusMurmurandi est d’autant plus attaché qu’il est le premier des 3 mots gravés sur les façades de tous les bâtiments de la République Française.

D’où l’intérêt de JusMurmurandi pour libérer la croissance, libérer le commerce, libérer la concurrence. Ce qui est au moins aussi important que de libérer les infirmières bulgares en Libye, les otages des FARC en Colombie, les aventuriers de l’Arche de Zoe au Tchad, les journalistes d’Arte au Niger.

Car le contraire de libérer, ce n’est pas encadrer, comme le Ministre voudrait nous le faire croire, c’est enfermer.

une Ministre pas libre de ses choix?

Cécilia, Bertrand, Jean-Paul et les autres….

janvier 21, 2008 on 8:11 | In Best of, C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermés

Jean-Paul Belmondo fait incontestablement partie du patrimoine filmographique français.

Et un de ses films emblématiques est incontestablement « le Magnifique », dans lequel il joue un rôle dual.

La réalité, un misérable et crasseux petit écrivaillon qui tente désespérément de gagner sa croûte en martelant sa machine à écrire pour dépeindre l’aventure pleine de rebondissements et luxuriante du Magnifique.

JusMurmurandi ayant lu quelques extraits du livre d’Yves Stefanovitch consacré à Bertrand Delanoë intitulé Bertrand le Magnifique, la tentation est irrépressible de faire le parallèle entre le film de Belmondo et le maire de Paris.

Face, il y a le maire de Paris, lissé par une communication sans faille.

Pile, c’est ce qu’affirme le journaliste. Et c’est autrement moins glorieux.

Extraits:

« Le montant global des dépenses de fonctionnement de la Ville de Paris a augmenté de 31% en six ans tandis que l’inflation n’était que de 11% sur la même période »

Pourquoi ? « Création de 5806 emplois pendant la même période ». Soit 44.700 fonctionnaires à Paris tandis qu’ils sont…6.000 à Lyon à titre de comparaison. Le nombre de fonctionnaires par habitant est nettement favorable à son homologue et ami socialiste Collomb. En un mot, la ville de Paris a recruté en cinq ans autant de fonctionnaires qu’en compte en totalité la ville de Lyon.
Mais pour cacher cela, rien de tel qu’une bonne communication. Si le budget de cette dernière était de 3.87 millions d’Euro à son arrivée, il est de 10.2millions en 2006, toujours selon le même journaliste. 164% d’augmentation sur cinq ans. Vous avez dit plus que l’inflation ???

Enfin rappelons une réponse du maire de Paris à Françoise de Panafieu déclarant que des logements sociaux auraient été mis à la disposition du maire et au député du 12ème arrondissement alors qu’ils n’y auraient pas droit.

Bertrand Delanoë affirme que c’est faux et qu’aucun logement social n’a été attribué à un élu.

Mais alors, pourquoi, au moment de l’affaire Bolufer, estimait-il avoir besoin de l’aide de la cour régionale des comptes pour savoir qui logeait au frais de la RIVP ???

Bertrand et Jean-Paul d’accord, mais quel rapport avec Cécilia direz-vous ?

Tout simplement parce qu’un des trois derniers livres parus ces jours derniers a continué à être vendu en dépit de tous ses efforts d’en faire arrêter la distribution par voie judiciaire.

C’est certainement un signal que Bertrand D. devra faire le dos rond face à l’ouvrage d’Yves Stefanovitch…

ou ?
Pour retrouver l’ouvrage mentionné ci-dessus:

http://www.amazon.fr/Bertrand-magnifique-Enqu%C3%AAte-syst%C3%A8me-Delano%C3%AB/dp/2081208482/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1200690474&sr=8-1

Le droit de savoir

janvier 15, 2008 on 4:51 | In Elections municipales 2008, France, Insolite | 1 Comment

JusMurmurandi rappelle à ses lecteurs que le premier tour des élections municipales de 2008 aura lieu dans moins de deux mois, le dimanche 9 mars prochain, soit dans 7 semaines.

Dans ce contexte, il est intéressant d’entendre les uns dire qu’il s’agirait de la part des Français de leur première opportunité de s’exprimer sur les options prises par le Président et son gouvernement, tandis que les autres rappellent avec force qu’il s’agit avant tout d’un vote pour lequel les enjeux sont essentiellement locaux.

Ce que semblent confirmer les derniers sondages effectués en décembre.

http://www.ifop.com/europe/docs/municipales2008.pdf

Soit, que l’enjeu soit évalué, soupesé comme local ou national ne change rien au fait qu’il y a enjeu. Et que nous ne sommes plus qu’à 49 jours du premier tour.

Or il est un vide qui interpelle JusMurmurandi avec vigueur.

Alors que l’on voit apparaitre habituellement force sondages pour estimer, évaluer, décrire, décrypter, disséquer à l’envi comment les Français vont voter, comment se fait il que rien ne filtre pour savoir quel bulletin ils vont glisser dans l’urne, au moins dans les principales villes de France ?

Y a-t-il une volonté de tenir les électeurs dans l’obscurité quant aux velléités de leurs compatriotes ?
Les sondeurs auraient ils peur de s’engager, étant données les incertitudes survenues lors de certaines de leurs précédentes enquêtes ?

Les partis politiques voient ils que leur message est effectivement brouillé vis à vis d’enjeux plus locaux que véritablement « politiques » et mettent ils le couvercle sur les résultats ?

Les quotidiens et autres hebdomadaires, premiers clients de ce type de sondages, pensent ils que l’heure n’est pas encore arrivée, alors que l’échéance est en fait si proche ?

A toutes ces question JusMurmurandi n’a pas (encore) trouvé de réponse…vos commentaires et questions sont les bienvenus…

Grand Paris, grand pari ?

janvier 11, 2008 on 9:44 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermés

Lors de sa conférence de presse, le chef de l’Etat a abordé la question du Grand Paris, affirmant que la capitale devait retrouver son rayonnement, sa vitalité.

A titre d’exemple, JusMurmurandi s’est déjà exprimé sur le fait que la capitale perd 10.000 emplois par an depuis plusieurs années de suite.

Nombreux observateurs ont tout aussi justement…observé les festivités du Nouvel An d’autres capitales mondiales comme Sydney ou Londres, tandis que Paris, habituellement toujours à la fête avec Delanoë, ne faisait….rien mais alors rien du tout pour célébrer l’arrivée de 2008.

Piqué, Bertrand Delanoë s’est empressé de répondre à Nicolas Sarkozy. Florilège.

«Paris a retrouvé une vraie dynamique économique, culturelle, urbaine, Paris a même rattrapé Londres dans l’attractivité économique internationale» a t il ainsi affirmé.

Non seulement c’est contradictoire avec le fait que la capitale perd des emplois, mais alors comment expliquer que Delanoë ait perdu les JO 2012 face à Londres ?

Dans la même veine, le maire affirme « avoir mis fin à plusieurs décennies d’ignorance et de mépris de la capitale à l’égard de ses voisins ».

C’est certain. C’est d’ailleurs pour cette raison que le projet phare de son mandat, qui n’est, rappelons le, qu’un vulgaire bis répétita du Vélov lyonnais, Vélib’, a été conçu sans penser un seul instant à y associer les communes voisines; et que maintenant qu’il veut le faire, la justice est bien obligée de lui rappeler que l’on ne peut pas faire n’importe quoi avec le droit.

Enfin, il annonce 40.000 logements sociaux  pour son prochain mandat. Il y a un seul petit problème. Les engagements lors de sa précédente campagne n’on pas été tenus. Comme la soi-disant fin des privilèges de la RIVP, qui l’ »obligent » à faire appel à la Cour des Comptes car il n’a pas trouvé moyen d’y mettre un terme en presque 7 ans.

A croire que le grand Paris de Delanoë ne serait qu’un grand…pari de plus face à des promesses non tenues.

Election? contestation!

janvier 9, 2008 on 12:13 | In Elections municipales 2008, France, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

Qui ne se souvient du slogan soixante-huitard « élections, piège à cons!« ? Fondamentalement, les minoritaires qui se ne satisfaisaient pas de perdre les élections, n’avaient d’autre solution que de leur dénier toute valeur.

Maintenant une nouvelle tendance se fait jour, qui, comme beaucoup, nous vient des USA. En 2000, les élections présidentielles américaines ont vu la victoire de George Bush. Oui, mais… Mais Al Gore, le battu avait eu plus de voix que le vainqueur. Mais surtout le résultat fut contesté devant les tribunaux, et ne put être déclaré avant de nombreuses semaines et que la Cour Suprême se prononce.

Et maintenant, quasiment tous les résultats d’élections sont contestés. Notamment au Kenya, où la « victoire » du président sortant Kibaki est tellement « convaincante » que la Commission de Contrôle, qui l’avait dans un premier temps déclaré vainqueur, ne sait maintenant plus si elle est en mesure de le faire. En attendant, les partisans du « battu », Odinga, se sont révoltés, et l’insurrection en est déjà à quelques 500 morts.

De même, en Géorgie, le décompte des voix n’est pas encore terminé, et le résultat pas encore annoncé que, déjà, ceux qui craignent de perdre clament qu’il y a fraude.

JusMurmurandi se demande, si la contestation devient systématique, pourquoi il faut encore attendre les élections pour les contester.

En conséquence, JusMurmurandi veut être le premier à contester le résultat des élections municipales à Paris. Comme personne ne connaît encore ce résultat, l’objectivité et l’impartialité citoyennes de cette démarche apparaissent clairement!

La transparence Delanoë

janvier 7, 2008 on 11:20 | In Elections municipales 2008, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Une nouvelle fois « outée » par la presse (cette fois-ci le Parisien) pour les privilèges de certains locataires de beaux appartements censément HLM, comme le célèbre Jean-Pierre Bolufer, dénoncé par le Canard Enchainé, la RIVP (Régie immobilière de la Ville de Paris) se devait de réagir. Son président, Pierre Castagnou, déclare avec emphase: « Dès lundi prochain nous allons examiner de très près la situation des différents occupants des 315 logements de standing à loyer libre que possède la RIVP …/… On lance une opération vérité. On va regarder l’existence des situations anormales du point de vue du droit, c’est à dire des sous-locations et des doubles baux« .

Sur quoi JusMurmurandi pose quelques questions:

- pourquoi attendre plus de 6 ans, et des révélations dans la presse pour commencer à tenir ce qui fut l’une des promesses phare du Candidat Delanoë et alors que la Ville de Paris manque à ses obligations légales en matière de logement social?

- pourquoi le vertueux M. Castagnou ne peut-il mettre de l’ordre dans la gabegie de la RIVP sans l’aide la Cour des Comptes, appelée au secours par Bertrand Delanoë ?

- d’où vient la différence entre les 200.000 cas de favoritisme dénoncés par M. Bolufer et les 315 cas avoués par M. Castagnou, soit à peine plus d’un pour mille du total ?

A ces 3 questions, JusMurmurandi apporte 3 réponses :

- le vertueux M. Castagnou, président de la RIVP, est un homme intéressant. Après avoir été secrétaire général du centre des Jeunes dirigeants d’entreprises (CJD), il a été conseillier à l’Elysée de François Mitterrand, puis au Matignon de Jospin. il est maire fabiusien et anti-royaliste du 14e. Penser qu’il ne saurait pas gérer la RIVP ne viendrait pas à l’idée de JusMurmurandi

- le vertueux M. Castagnou parle avec vigueur des doubles baux et des sous-locations, mais se garde bien de parler des loyers sous-évalués, ou des dépassements de plafonds de ressources. Visiblement là le probème change de dimension. Comme il n’arrive déjà à rien avec 315 cas flagrants et choquants, on ne va pas attendre des résultats sur des situations autrement plus nombreuses

- Bertrand Delanoë avait promis la transparence aux Parisiens. Il l’a indiscutablement tenue, au sens donné par l’Encyclopédie de l’Agora: Dans un tel contexte, la transparence est un mensonge insidieux qui consiste à ramener des actes complexes et profonds à la banalité et à la superficialité du spectacle.

On ne saurait mieux dire.

L’équipe Delanoë veut « nationaliser » Vélib’

janvier 5, 2008 on 6:35 | In Elections municipales 2008, France | Commentaires fermés

Pauvre Maire de Paris! Son projet fétiche, quasiment la seule réussite de son mandat municipal si l’on excepte les multiples fêtes chatoyantes, a pris du plomb dans l’aile.

L’une des faiblesses de Vélib’ est que le système s’arrête pile aux limites géographiques de la Ville de Paris, et est donc totalement inutile pour tous ceux qui habitent en proche banlieue parisienne et veulent circuler aussi bien dans leur commune de résidence que dans la capitale.

Néanmoins, sous la pression des utilisateurs, la Mairie de Paris a décidé d’ouvrir le système, et accordé le droit à Jean-Claude Decaux, en accord avec les mairies concernées de créer 300 stations Vélib’ dans 30 communes de banlieue.

Hélas, le tribunal administratif a donné raison au concurrent de Decaux, Clear Channel, qui estime qu’il est indispensable de passer par des appels d’offre concurrentiels avant d’attribuer ces nouveaux marchés.

Qu’il doit être dur pour le Maire de se voir privé d’une nouvelle raison de promener sa satisfaction. De se voir retoquer en justice, qui rappelle que la concurrence, c’est bon pour les consommateurs.

D’autant qu’il eût été de la responsabilité du Maire que de prendre en compte l’aspect banlieue de son plan avant de commencer. Et que la décision qu’il annonce de faire appel de ce jugement devant le Conseil d’Etat garantit qu’il ne se passera rien pendant des années.

Mais là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement, c’est quand Denis Beaupin, adjoint aux transports de la municipalité Delanoë déclare à la radio qu’il est scandaleux que les Parisiens soient pris en otage par une guerre entre entreprises, et qu’il faut créer une régie intercommunale pour reprendre en direct l’exploitation des Vélib’!
Mais, outre que cette solution n’est absolument pas réaliste vu les délais et la complexité de mise en oeuvre, et représente avant tout une déclaration purement électorale, elle aurait un avantage. En mettant fin au mélange de genres Vélib’-contre panneaux-publicitaires, elle permettrait de savoir, enfin, combien coûte à chaque Parisien la ballade en vélo des bobos.

Quand combattre la pollution est trop dur pour le pauvre Maire de Paris

janvier 4, 2008 on 3:43 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités | Commentaires fermés

Bertrand Delanoë est bien malheureux en ce début d’année électorale. Ses collègues maires lui font porter un méchant bonnet d’âne. Sans tenir compte qu’il est en période électorale, ce n’est vraiment pas gentil.
Car Bertrand Delanoë a fondé sa lutte contre l’automobile sur un bénéfice attendu en termes de diminution de la pollution. Et au nom de ce combat, il rend la vie de millions d’automobilistes délibérément difficile. Mais de cela, M. le Maire se moque, parce que ces automobilistes, ce sont souvent des banlieusards qui viennent à Paris, donc qui n’y votent pas. Et s’ils ne votent pas à Paris, ils n’intéressent pas le Maire de Paris.

Peu lui importe aussi de suivre l’exemple de Londres, qui, en taxant lourdement l’entrée des automobiles dans le centre de Londres, a réduit fortement la circulation automobile non en l’asphyxiant comme à Paris, mais en l’accélérant du fait de la baisse du nombre de voitures. Et, au passage, le maire très socialiste de Londres, Ken Livingstone, remplit ses caisses du montant du péage.
Et voilà que maintenant 4 villes majeures d’Europe viennent de prendre une initiative intéressante. En Allemagne, Berlin, Cologne et Hanovre viennent d’interdire leur centre aux automobiles polluantes. En Italie, Milan met en oeuvre une taxe sur les voitures polluantes en centre ville. Voilà des mesures simples, ciblées contre les véhicules pollueurs. Qu’attend le Maire de Paris pour en faire autant?

En fait, il y a 2 réponses. L’une politique, l’autre comportementale.

La réponse politique, c’est que interdire ou taxer les véhicules risquerait de déplaire aux électeurs de M. Delanoë, dont certains sont modestes, et donc possèdent des véhicules polluants. Et clairement M. le Maire préfère polluer que déplaire.

La réponse comportementale, c’est que la seule expérience de Bertrand Delanoë dans le privé, celle qu’il met en avant à tout moment, était dans une agence de publicité. Et que c’est ce qu’on retrouve dans son approche de la politique. Peu importe que la pollution baisse ou non, pourvu que le message le fasse croire aux électeurs.
La « bataille » du Maire contre la pollution semble donc bel et bien en panne. Mais pas n’importe où, à Fieu. Vous connaissez, bien entendu, la panne à Fieu.

Des clnnes sans eau, du Palais Ryal à Vendme

décembre 30, 2007 on 8:26 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermés

L’émotion de l’architecte Daniel Buren quant à l’état de son oeuvre « les deux plateaux », plus communément connues sous le nom de colonnes de Buren a retenu l’attention de JusMurmurandi.

Commandées par le ministre de la culture en fonction en 1986, Jack Lang, elles suscitèrent des émotions, voire des polémiques, diverses et variées, certains acceptant bien le mélange de style entre la cour du Palais Royal, classique, et l’art moderne représenté par les dites colonnes, d’autres moins, les baptisant vespasiennes pour canidés en mal de trottoir.

Cette oeuvre est d’une plus grande complexité que ne le laisse à penser une visite sommaire, car il y a une fontaine qui fait courir de l’eau le long des colonnes, enfin faisait, cette fontaine ayant rendu l’âme depuis huit ans. L’électricité a également commencé à répondre aux abonnés absents depuis plusieurs années.
Et cette complexité explique que les pouvoirs publics toussent depuis apparemment cinq ans devant le coût de la rénovation, qui s’élèverait à plus de trois millions d’Euro.

L’artiste en serait presque à demander la destruction de son oeuvre si celle-ci n’était pas remise en état. Mais pour cela point de devis, pour l’instant. Car JuMurmurandi imagine qu’il faudrait aussi payer pour leur éventuelle destruction, une fois encore avec les deniers de l’Etat.

A cet égard, JusMurmurandi voudrait rappeler qu’à l’image d’autres chefs d’oeuvre de l’ère mitterrandienne, la durée ne figurait pas au premier plan du cahier des charges de ces créations; particulièrement spectaculaire à cet égard fut l’opéra Bastille dont les plaques de marbre commencèrent à se détacher quelques années après son ouverture.

Et Pierre Bergé à l’époque d’entonner le refrain repris par Buren aujourd’hui, à savoir que l’Etat ne sait entretenir ses biens artistiques. Ce à quoi JusMurmurandi répondra que puisque cela est connu, la simplicité d’entretien n’aurait elle pas du faire partie du cahier des charges initial ?
Car dans le domaine des colonnes, il en est une à Paris dont on n’entend jamais parler quant à sont entretien, et elles a plus de deux cents ans. La colonne Vendôme, coulée avec le bronze des canons utilisés par Napoléon à Austerlitz. Est-ce une preuve que l’on construisait plus solidement par le passé ? JusMurmurandi laisse le soin à ses lecteurs de répondre à cette question.

Quant à la vraie réponse à la problématique de l’entretien des colonnes, pourquoi M. Buren ne s’adresse-t-il pas, depuis cinq ans qu’il toque à la porte du ministère de la culture, au ménestrel de la Ville de Paris, toujours prêt à dépenser dans le spectaculaire, rarement dans l’utile ou le nécessaire, bref à Bertrand Delanoë ?

les Deux Plateaux (colonnes de Buren) et la colonne Vendôme

Kouchner, coupable de l’Arche de Zoë ?

décembre 29, 2007 on 7:17 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Bernard Kouchner, bien avant de devenir la vedette de l’ouverture sarkozyenne, s’est rendu célèbre en inventant, puis en imposant le « devoir d’ingérence ». Quoique ses motivations aient été indiscutablement généreuses et nobles, on ne peut que frémir devant les conséquences. Dont l’une est justement l’aventure lamentable de « l’Arche de Zoë ».

Ce qui a le plus frappé JusMurmurandi dans cette aventure, c’est d’entendre la mère d’un des condamnés déclarer, la voix entrecoupée de sanglots, que « tout ceci était un terrible malentendu. Jamais ils n’ont voulu enlever d’enfants ».

Soit. Admettons. Mais est-ce que la bonne foi suffit pour tout justifier ? Il s’agissait quand même de déplacer 103 enfants de plusieurs milliers de kilomètres. De les faire changer de continent, de culture, de langue. Ce n’est pas rien. Alors tout ça sur un malentendu ? C’est JusMurmurandi qui a l’impression d’avoir mal entendu.
Les condamnés se défendent en disant qu’ils ont été trompés par des intermédiaires malhonnêtes. Soit. Admettons encore. Mais déplacer 103 enfants sur la foi de seuls intermédiaires ? C’est totalement insuffisant.

C’est là que la devise de Bernard Kouchner trouve ses limites. S’il y a devoir d’ingérence, qui en est le juge ? Un autre Etat ? Une ONG ? Un individu ? N’importe qui ? Dans quel but ? Humanitaire uniquement ? Ou écologique aussi ? Ou moral ? Et sur quels critères ? Et jusqu’où aller ?
Car, in fine, un catholique engagé qui s’opposerait par la force, voire la violence, à des avortements, plaiderait de bonne foi qu’il est de son devoir de s’ingérer et de sauver des foetus qui sont autant de vies, sans parler des âmes des mères. Là aussi, devoir d’ingérence, Dr Kouchner?

Pour autant, on ne peut pas non plus laisser faire n’importe quoi sans réagir. Ou alors c’est Srebrenica ou le Rwanda. Le massacre sous les yeux de la communauté internationale consentante par inertie.
Parlant de devoir d’ingérence plutôt que de laisser-faire, JusMurmurandi trouve que Bertrand Delanoë, grand ami dudit Kouchner, a manqué à son devoir d’ingérence en ne faisant rien pendant 6 ans, après l’avoir dénoncée à cor et à cri du temps de son prédécesseur Jean Tibéri, à la RIVP (Régie Imobilière de la Ville de Paris) qui attribue certains appartements magnifiques à des prix qui le sont beaucoup moins dans des conditions qui sentent la faveur.

Sauf que, comme il a la tutelle de la RIVP, ce n’est pas à son devoir d’ingérence qu’il a manqué. C’est à son devoir tout court.

Les vacances du Petit Nicolas

décembre 26, 2007 on 3:46 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy n’est pas encore arrivé en Egypte que déjà le tout-opposition est en émoi. Parce qu’il y est allé avec un jet de Vincent Bolloré, le même grand patron qui lui a déjà prêté son yacht juste après l’élection présidentielle.

S’il y était allé avec l’avion de la République, il eût été critiqué, et ce bien qu’il rencontre le Président égyptien Moubarak au cours de ce voyage. Il y va sans que cela coûte de l’argent à l’Etat, et il est critiqué aussi.

Imaginons que Nicolas Sarkozy, pour éviter ces critiques, aille réveillonner avec les gens de l’Armée du Salut et mange la soupe que cette vénérable institution caritative sert aux plus démunis.

Qu’entendrait-on aussitôt ? Que le riche Sarkozy, auquel on a déjà reproché d’avoir aligné son salaire sur celui du Premier Ministre, fait ses choux gras (!) de la mise en scène de sa charité. Et qu’il met en danger la laïcité, l’Armée du Salut étant une organisation protestante.

Bref, point de salut justement pour le petit Nicolas.

Sauf pour lui qu’il croupisse à l’Elysée comme son prédécesseur, et non qu’il ne Brunisse à Louxor. Sauf que son prédécesseur ne se gênait pas pour prendre les avions de la République pour aller au Japon voir des tournois de sumo, voyages déguisés en visites officielles.

Pas plus que le prédécesseur de son prédécesseur ne se gênait pour se rendre chaque année dans les avions de la République et au frais du contribuable au même hôtel égyptien auquel Sarkozy se rend gratuitement.

Tout ceci inspire à JusMurmurandi 2 commentaires :

D’une part, l’opposition a tort de critiquer les vacances présidentielles.

Au moins pendant ce temps-là il ne ridiculise pas par son activité la vacuité socialiste. Laquelle vacuité se mesure au fait que les sondages donnent aujourd’hui l’extrémiste Besancenot comme plus populaire que tous les leaders du PS.
D’autre part, que pèsent les quelques dizaines de milliers d’euros reçus en nature de Vincent Bolloré par rapport aux 86 millions d’euros donnés en nature par Bertrand Delanoë au très riche, très influent et très puissant patron de presse radiophonique Max Guazzini en lui offrant un stade tout neuf et gratuit?

Sofitel Old Winter Palace 5 ***** / Louxor / Egypte

ou bien

??

Qui porte parole ?

décembre 24, 2007 on 6:02 | In Best of, Elections municipales 2008, France, Incongruités | Commentaires fermés

Yann Wehrling, ancien secrétaire national des Verts, et présentement leur porte-parole vient d’être exclu. Son crime: avoir accepté d’être 2e de liste sur la liste du MoDem à Strasbourg, au lieu de 15e sur la liste des Verts.

Face à ce psychodrame, JusMurmurandi se pose quelques questions:

- comment le MoDem peut-il parler d’ouverture dans le cas Wehrling, mais de débauchage avec ses ex-membres partis au Nouveau Centre sarkozyste?

- les Verts, qui se sont singularisés par un score lamentable aux présidentielles et aux législatives n’ont-ils rien de mieux à faire qu’à se déchirer et se fractionner plus encore?

- Mais surtout, quand on vire le porte-parole, comment faire? Wehrling doit-il annoncer son propre renvoi? Ou les Verts sont-ils condamnés au mutisme?

Delanoë flingue à gauche

décembre 23, 2007 on 4:06 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités | Commentaires fermés

Décidément, plus le temps passe, et plus Bertrand Delanoë ressemble à Jean Tibéri, la fête en plus. Surprenant quand on sait que BD est arrivé au pouvoir en jurant de mettre fin au « système Tiberi ».

La vérité a commencé à sortir du bois avec « l’affaire Bolufer ».
L’épisode suivant est autrement plus drôle. Plus besoin de Canard Enchaîné pour « outer » un quelconque homme de droite. C’est Jean-Yves Mano, adjoint de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris qui mène la charge. Et c’est Jean-Pierre Chevènement qui se trouve « outé », pour occuper non pas un, mais 2 logements du domaine social, un à Paris, l’autre à Belfort. Lequel Che proteste avec des accents étrangement similaires à ceux de Bolufer. Ni illégal ni répréhensible.

Pourquoi Mano monte-il au créneau? Pas pour une quelconque opération « mains propres », malgré son nom, que les 200.000 titulaires d’un tel privilège se rassurent. Le « mano a mano » avec le Che n’est pas non plus dû, quoi qu’en dise JPC à une obscure affaire d’élection municipale à Paris, où le PS présente un candidat contre un sortant du MDC chevènementiste.

Non, le fond est le suivant. Nul n’a oublié que Jean-Pierre Chevènement a été l’un des soutiens, voire même l’un des mentors de Ségolène Royal lors de la campagne présidentielle. Flinguer le Che en atteignant sa réputation d’homme intégre et rigoriste est en fait envoyer un missile à la rivale de Bertrand Delanoê dans la course à la tête du PS.

Car Bertrand Delanoë veut, tel Chirac à droite en son temps, utiliser la Mairie de Paris comme marchepied pour prendre le parti socialiste d’abord, puis le pays en 2012. D’où l’utilité d’avoir en main une monnaie d’échange comme de beaux appartements à prix HLM. Mais, ce faisant, il prive la gauche d’un argument fort contre la droite, en montrant que les pratiques sont les mêmes des 2 côtés. Voilà qui va faire les affaires de M. Besancenot, qui pourra dénoncer les « tous pourris ».
Nicolas Sarkozy, qui a d’autres chats à fouetter, devrait lui aussi remercier Bertrand Delanoë. Maintenant, il n’a même plus besoin de combattre la gauche, qui se fait seppuku [hara-kiri] elle-même.

Malhonnêteté ou incompétence ?

décembre 22, 2007 on 6:46 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Insolite | Commentaires fermés

L’affaire Bolufer, mettant en cause le Directeur de Cabinet de Christine Boutin quant à l’attribution d’un appartement HLM à Paris, connait un rebondissement qui fait plus que sourire JusMurmurandi.

Bertrand Delanoë, toujours prompt à se draper dans sa superbe virtuelle, a décidé de faire appel à la cour régionale de comptes pour remettre en ordre les HLM parisiens et leur remise en ordre.

Lisons plutôt le communiqué de la Mairie.

« Dans un souci de transparence et d’efficacité (…) la Ville est particulièrement désireuse que la chambre régionale puisse, par ses observations et ses recommandations, aider la nouvelle équipe (…) à conduire ce vaste chantier de remise en ordre« .

Quand à l’adjoint au maire en charge du logement, Jean-Yves Mano, il déclare tout simplement ne pas savoir combien de personnes bénéficient indûment de logements à moindre coût !! Bref, M. Mano n’est pas prêt de… prendre les choses en main.
Mais surtout, parler d’une « nouvelle » équipe ?? Bertrand Delanoë achève un mandat de sept ans (en rappelant que la mandat pour lequel il aurait dû être était de six ans, mais que ce mandat a été arbitrairement prolongé afin de ne pas appeler les Français aux urnes trois fois en 2007) !!
Alors s’il considère son équipe toujours neuve au bout de presque 7 ans passés, à quelle autre aune devrait on alors regarder les actions de la « nouvelle » équipe présidentielle qui n’est là que depuis 7…mois ?

Bref, en faisant appel à un organisme extérieur pour remettre de l’ordre dans ce qui semble véritablement être les écuries d’Augias de la Mairie, avouant ainsi qu’il en est incapable depuis 2001, BD fait il preuve de malhonnêteté ou d’incompétence ?

Une chose est sûre, ce n’est pas un Hercule…

Hercule nettoyant les écuries d’Augias

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