Grenelle oui, Javel non ?

octobre 18, 2007 on 11:41 | In Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

La lune de miel, si tant est qu’une telle chose puisse jamais exister, entre le Président de la République et les syndicats est elle terminée ?

Dans un précédent article intitulé « Politique fiction », JusMurmurandi imagine, suppute, fait des conjectures sur le fait que le chef de l’Etat a éventuellement contribué de près ou de loin au déclenchement de la découverte du pot aux roses de l’UIMM pour affirmer son autorité sur les dits syndicats, ouvriers comme patronaux.

Car l’effet est dévastateur pour ces derniers.

Laurence Parisot déclare aujourd’hui que pour faire partie du MEDEF, il faudra désormais avoir des comptes certifiés.

Adieu l’oseille en liquide, terminé les enveloppes pleines de tune, fini le blé en espèces venant des organisations professionnelles pour s’acheter les faveurs des syndicats.

Si toutes ces supputations sont fondées, on comprend mieux pourquoi il y a unanimité parmi les syndicats pour faire grève demain.

Car un précédent majeur vient d’être créé.

Bernard Thibault et ses compères ne s’attendaient pas probablement pas à ce que l’Etat exemplaire revendiqué par Nicolas Sarkozy transforme ce dernier en Monsieur Propre des finances syndicales… Comme quoi tous les quartiers de Paris ne génèrent pas le même courant de sympathie: Grenelle, oui, Javel, non…

Une Coupe du Monde pour la France (mais pas au rugby)

octobre 14, 2007 on 11:00 | In Economie, France, Incongruités | 1 Comment

Une association (ETHIC, ou Entreprises à Taille Humaine, Indépendantes et de Croissance) fait la promotion d’une journée de Fête des Entreprises, un jour où la « seule revendication qui s’exprime est celle de pouvoir célébrer son entreprise ».

Oui, mais…

Mais la date choisie est le 3e jeudi du mois d’octobre. Et alors, direz-vous? Eh bien, cette année cette date est le 18 octobre. Et le 18 octobre est la date choisie par les syndicats pour une grève destinée à défendre les régimes spéciaux de retraite. En particulier, tous les syndicats appellent à la grève à la SNCF et à la RATP.

Fête des Entreprises, vous avez dit fête?

Mais alors, pourquoi avoir choisi justement cette date-là pour une grève? Parce que casser les entreprises en montrant sa puissance est un objectif de cette grève? Plus sûrement parce que le 18 octobre, c’est 2 jours avant la finale de la Coupe du Monde de rugby. Un Stade de France rempli à raz bord…. si les spectateurs peuvent arriver par RER et TGV. Ce qui permet à une grève le 18 de menacer cette occasion où la France sera sous les yeux du monde, mettant ainsi le gouvernement sous pression pour négocier le 19.

Cela s’appelle du chantage. Une technique bien connue de nos syndicats, qui avaient déjà fait la même chose chez Air France juste avant la Coupe du Monde de football en 1998. Imaginons 2 minutes que cette grève-là ait réussi et empêché le déroulement de la Coupe du Monde. Elle eût privé la France de ses Bleus, dont personne n’eût su ni cru qu’ils étaient taillés pour gagner.

C’est cela, le coût d’une grève. Et comme cette grève était mise en place alors que les Bleus avaient encore toutes leurs chances de jouer ce soir-là, cela montre bien que les syndicats comptaient bien perturber d’innombrables fêtes, et pas seulement celle de l’entreprise.

A moins que les syndicats veuillent donner à la France un nouveau titre mondial.

En gagnant la Coupe du Monde des grèves.

Un étrange Object de Business

octobre 13, 2007 on 9:34 | In Economie, France | Commentaires fermés

Cette semaine a vu l’allemand SAP, N°1 mondial des progiciels de gestion d’entreprise lancer une OPA amicale sur le français Business Objects, N°1 mondial des solutions de Business Intelligence. Beaucoup de très grandes entreprises mondiales utilisent SAP pour gérer leurs ventes, leur production et leur comptabilité, et Business Objects pour s’y retrouver dans les montagnes d’informations générées par le progiciel allemand, et les transformer en tableaux de bord simples à exploiter.

A l’heure où Nicolas Sarkozy veut relancer l’économie française, et où la société de l’information rend des entreprises comme Business Objects toujours plus désirables, voir un leader mondial français être absorbé par un étranger n’est pas une bonne nouvelle.

Qui n’est peut-être pas étrangère au fait que créer un leader mondial dans le seul pays qui, depuis 10 ans, ne travaille que 35 heures, dans le seul pays où le leader du principal parti d’opposition déclare publiquement « qu’il n’aime pas les riches », dans le seul pays qui envisage d’interdire les stock-options, dans le seul pays qui maintienne un ISF dans toute sa stupide rigueur, s’apparente à une course d’obstacles face à des concurrents d’autres pays qui sprintent sur une piste dégagée.

Quand Philippe Séguin, Président de la Cour des Comptes prend les stock-options pour cible des ses critiques, les désigne à la vindicte publique et propose de les taxer pour financer une partie du tonneau de Danaïdes du trou de la Sécu, ne voit-il pas le rapport direct entre cette proposition démagogique et simpliste et la perte d’un leader français qui a créé 5400 emplois?

Il est vrai qu’en matière de création d’emplois en France, la classe politique de tous bords est championne du monde, et que ses performances laissent loin derrière de simples leaders mondiaux comme Business Objects, Dassault Systèmes ou Cap Gemini. Vous n’y êtes pas? Vous ne voyez pas les Mitterrand, Chirac, Jospin, Séguin et autres en créateurs d’emplois? Vous avez tort. Entre 1982 et 2003 ils ont créé un million d’emplois. Oui, un million! Soit une croissance de 23% par rapport à 1982. Oui, ils ont créé un million d’emplois de fonctionnaires. Et même pas besoin d’un progiciel Business Objects pour en voir les conséquences!

Ca s’en va et ça revient

octobre 12, 2007 on 11:20 | In Best of, Economie, France, Incongruités | Commentaires fermés

Un rapport récent de l’inspection générale des finances (ou IGF, mais à ne pas confondre avec l’impôt sur les grandes fortunes, ancêtre de l’isf, mis en place par François Mitterrand) sur l’imprimerie nationale fait frémir.

L’imprimerie nationale, qui a le monopole d’impression des documents officiels comme nos passeports ou cartes nationales d’identité, possédait un immeuble dans le 15ème arrondissement, rue de la Convention.

Il est de belle taille, car il compte pas moins de 20.000 mètres carrés de bureaux et 10.000 d’activité ; autant dire que des surfaces de ce type sont fort peu fréquentes dans la capitale.

En 2003, cet immeuble est cédé par l’Etat pour la somme de 85 millions d’Euro. Pour l’instant rien de très critiquable, direz-vous avec raison.

Ce dernier l’a racheté à Carlyle, quatre ans plus tard pour permettre le regroupement des services des Affaires étrangères.

L’immobilier ayant augmenté à Paris comme dans les autres capitales européennes, il était naturel que l’entreprise américaine, par ailleurs proche de la famille Bush, fasse une plus value.

Mais celle qui a été faite, toujours selon le rapport de l’IGF, laisse JusMurmurandi pantois: le prix de vente à l’Etat aurait été de 325 millions d’Euro.

Soit une plus value de 240 millions d’Euro en quatre ans.On voit à quel point le chemin à parcourir pour avoir un Etat exemplaire sera long.

JusMurmurandi serait heureux que les bas de laine des Français aient évolué de façon comparable….le sujet du pouvoir d’achat ne serait certainement pas autant d’actualité.

Plus intéressant encore est de voir comment on en est arrivé là.

Si le prix d’achat par l’Etat en 2007 semble se situer dans les prix de marché, et compte tenu des travaux d’aménagement réalisés par Carlyle, c’est surtout la vente qui aurait été très mal négociée en 2003.

Prix de vente trop bas, aucun aménagement avant la vente, ce qui a augmenté la plus value de Carlyle d’autant en 2007, délai d’achèvement de l’opération qui a duré 31 mois pendant lesquels l’immobilier montait, pas de versement d’acompte, clause de complément de prix mal rédigée, l’IGF ne mâche pas ses mots pour critiquer la gabegie, l’incurie.

Plusieurs dizaines de millions d’Euro ont été ainsi été perdus par l’imprimerie nationale, par le contribuable français.

Mais la question principale que JusMurmurandi se pose, c’est surtout celle de la courte vue de la gestion du parc immobilier de l’Etat : vente contractée en 2003, finalisée en 2006 et rachat en 2007 ???

JusMurmurandi eût aimé que « ça s’en va et ça revient » ne soit que le titre d’une chanson de Claude François.

Avec des exemples comme celui ci, JusMurmurandi, tel le chanteur, « promène sa souffrance »….

Chez Boeing, les doutes ne planent plus…

octobre 11, 2007 on 9:33 | In Economie, Insolite, International | Commentaires fermés

Il ya quelques jours, JusMurmurandi avait dédié un article à EADS en disant que l’on croyait rêver en entendant dire Boeing que le calendrier du nouveau 787, « Dreamliner » ou avion de rêve, serait livré comme prévu à son premier client All Nippon Airlines, en mai prochain alors même que les essais n’avaient pas encore commencé.

Tout le monde connaît Raymond Devos, et son magnifique sketche sur les doutes qui planent.

Eh bien, chez Boeing, ils ne planent plus.

Il a bien fallu avouer que le calendrier ne serait pas tenu.

Car le véritable cauchemar était possible: des essais commencés tandis que l’on construisait les premiers appareils destinés aux clients, et des modifications requises par les résultats des essais entrainant la reprise d’appareils théoriquement déjà produits. Cela s’était déjà passé avec la version 700 du 737, pour laquelle Boeing avait du rajouter une porte de sortie de secours sur des aéronefs sur le parking de livraison pour que les délais d’évacuation en cas d’urgence puissent être tenus…Ce qui n’a pas empêché le 737 de continuer sa carrière remarquablement fructueuse pour Boeing.

Il est donc trop tôt pour baptiser le 787 le… »Nightmareliner » ou cauchemar d’avion.

Du lait à consommer avec modération

octobre 11, 2007 on 5:28 | In Economie, France | Commentaires fermés

Il y a longtemps que les consommateurs français peuvent acheter des produits alimentaires « bio » disponibles partout. Outre le fait que cette appellation recouvre 2 réalités bien différentes (le produit est il obtenu par des méthodes bio, comme une agriculture sans engrais artificiels ou synthétiques, ou le produit est-il de composition bio, c’est-à-dire par exemple sans additifs, colorants ou édulcorants?), ils sont couramment plus chers que les produits « non-bio ».

En plein Grenelle de l’écologie, après une élection présidentielle où les thèmes écologiques ont été repris par tous les candidats, et au moment où tous les Français se disent prêts à faire des efforts pour le développement durable, arrive un vrai défi.

Les groupes laitiers français veulent augmenter les prix de leurs produits de 8 à 20%. En cause, la demande mondiale toujours plus forte, poussée par la croissance des classes moyennes des grands pays en plein décollage économique, Chine, Inde, Brésil. En cause également la concurrence croissante des bio-carburants, qui attirent des surfaces cultivables auparavant consacrées aux cultures vivrières.

La question qui se pose est la suivante: les Français sont-ils prêts à subir le surcoût d’un virage vers plus d’écologie, de développement durable et de bio au moment où les prix vont déjà monter rapidement,et, selon toute probabilité, durablement? Et l’économie française peut-elle voir son agriculture s’orienter vers des méthodes de moindres productivité et rentabilité au moment où les volumes de production demandés par le marché sont en pleine croissance?

Bref, l’écologie est-elle un plaisir de riches, et les produits alimentaires bio doivent-ils payer une taxe de produits de luxe? Verra-t-on sur les packs de lait le même avertissement que sur les alcools: « attention, à consommer avec modération »?
Accessoirement, JusMurmurandi observe que, alors que les prix à la production augmentent rapidement pour le plus grand profit des paysans, il n’y a pas de signe que ces paysans, si prompts à exiger des compensations, y compris par la violence, quand les prix baissent, montrent le moindre désir de restituer une part de leur nouvelle prospérité à une collectivité qui les a si longtemps assistés de moult subventions.

EADS: le dossier qui fait parler volapük

octobre 9, 2007 on 11:24 | In Economie, France, Incongruités | 1 Comment

Pas plus tard qu’hier, JusMurmurandi écrivait que l’affaire EADS faisait dire n’importe quoi aux politiques. Malheureusement un débat radiophonique (BFM) a fourni une brillante illustration de cette regrettable constatation.

Christiane Taubira, député (MRG) de Guyane, et candidate à la Présidence de la République en 2002, a affirmé avec aplomb, parlant d’EADS: « quand on spécule sur les stock-options sur une entreprise publique« .

En 10 mots, 3 contre-sens. Une manière de record.

- D’abord, la stock-option ne peut être un outil de spéculation. Parce que pour spéculer, il faut pouvoir acheter et revendre, alors que les stock-options, une entreprise les accorde, et le bénéficiaire peut choisir de les exercer (ou non), mais on ne peut pas les acheter et les revendre.

- Ensuite EADS n’est tout simplement pas une entreprise publique. Elle le serait si la majorité de son capital était détenu par l’Etat, ce qui n’est pas du tout le cas. http://fr.wikipedia.org/wiki/Entreprise_publique .

- Enfin, si une entreprise est publique, l’Etat y est majoritaire. Si elle est cotée, il est possible d’acheter et d’en vendre des actions. Si l’Etat y conduit une politique susceptible de dégager des profits pour des « spéculations » sur ces actions, à qui la faute?

Bref, Mme Taubira empile joyeusement des mots qui sonnent bien (spéculation, stock-options), mais le résultat est du charabia, du sabir, du volapük. Le pire, c’est qu’il est manifeste que Mme Taubira sait de quoi elle parle, et que c’est sciemment qu’elle régurgite ce galimatias démagogique.

Car en 1978, Mme Taubira est devenue professeur d’économie! http://fr.wikipedia.org/wiki/Taubira

Ca plane chez EADS…

octobre 9, 2007 on 12:54 | In Economie, France, Insolite | Commentaires fermés

« Depuis sa création en 2000, **** est un exemple de coopération industrielle européenne, dans l’un des secteurs les plus concurrentiels.

Au cours des sept dernières années, la structure de direction bicéphale a apporté équilibre et stabilité à une entreprise porteuse d’un héritage industriel multinational unique. Elle a permis au Groupe d’obtenir des résultats exceptionnels et de surmonter des défis technologiques majeurs qui son un aspect inhérent au progrès et à l’innovation dans cette industrie. »

Devinette: de quelle entreprise s’agit il ?

Avec une telle emphase on pourrait presque penser lire le préambule d’un rapport de conseil d’administration d’Accor au zénith du tandem Dubrulle et Pélisson.

Eh bien non, il s’agit de celui d’EADS en vue de l’assemblée générale extraordinaire du 22 octobre prochain…

Au cours des sept dernières années, on a vu le chaos technique au travers du projet A380.
Les Français et les Allemands n’utilisant pas le même logiciel de CAO, cela a généré un retard sans précédent, provenant de problèmes de câblage à l’image de la taille du nouvel appareil.
Une conséquence majeure a été à un manque à gagner se chiffrant en milliards d’Euro pour l’entreprise, et par conséquent pour ses actionnaires (on croit rêver lorsque l’on entend Boeing maintenir mordicus que le 787, qui n’a pas encore volé, serait livré à son premier client dans un peu plus de six mois, tandis que l’A 380 aura pris deux ans et demi pour franchir le même parcours).

Au cours des sept dernières années, on a assisté à l’entrée d’Airbus dans le domaine militaire.
Comme pour l’A380, des retards sont annoncés pour l’A400M.

Au cours des sept dernières années, on a perçu l’abîme qui séparait les clients d’Airbus de la perception que la direction avait de leurs besoins.
L’abandon en cours de projet de l’A350, jugé trop timide et pas assez avancé par rapport à son concurrent par les clients, en faveur d’un nouveau projet baptisé XWB, génère lui aussi des années de retard et un manque à gagner considérable.
Encore un programme qui illustre à quel point l’équipe dirigeante était à des années lumière de sa mission première qui est pour toute société de gérer l’entreprise dans l’intérêt de ses clients.

En guise de conclusion, quel meilleur exemple pour illustrer la distraction de l’équipe dirigeante que celui de la scène pitoyable donnée par le présumé délit d’initiés commis par les principaux membres de la direction et actionnaires de référence.

Loin de JusMurmurandi l’intention de vouloir faire un procès à charge d’une entreprise qui est et reste un fleuron européen; et EADS ne se résume pas à la seule Airbus; mais lorsque l’on lit un tel rapport, aujourd’hui 8 octobre 2007, on se demande si ceux qui l’ont rédigé ont vraiment conscience du déficit de crédibilité abyssal qu’est celui de leur entreprise.

Bref, depuis un vol spectaculaire accompli par un Airbus A 330 à court de carburant il y a presque….sept ans, il semblerait que l’on n’arrête pas de planer chez EADS…..

P.S. Le vol plané accompli par l’Airbus A330 le 24 août 2001 est le plus long jamais enregistré par un avion à réaction commercial au dessus de l’Atlantique….mais lui au moins a atterri en douceur…

François Hollande et le PS veulent-ils supprimer l’électricité?

octobre 8, 2007 on 10:36 | In Economie, France, Incongruités | 2 Comments

L’affaire EADS est assez simple. En tous cas, les faits sont simples, avant qu’ils ne soient obscurcis et embrouillés par les déclarations multiples d’hommes politiques qui privilégient manifestement leur intérêt politique à l’intérêt économique de cette entreprise.

Toute la question est de savoir si les vendeurs ont vendu parce qu’ils savaient ce que les actionnaires ordinaires ne savaient pas, à savoir le retard du programme géant A380.

A partir de là, on raconte n’importe quoi.

Est-ce la faute des stock-options si elles ont pu être utilisées pour ce délit supposé? Pas du tout, les intentions délictuelles auraient pu être satisfaites avec des actions ordinaires, ou avec des options, qui auraient permis de réaliser exactement les mêmes opérations.

Ca n’empêche pas François Hollande, qui n’aime pas les riches, de demander la suppression des stock-options. Cette volonté de supprimer l’instrument du délit supposé pose 2 questions intéressantes.

- S’il faut supprimer les stocks-options parce que ce sont des instruments de crimes et délits, JusMurmurandi conseille l’interdiction des voitures, qui deviennent de véritables armes quand le conducteur a bu, l’interdiction des couteaux de cuisine et armes de chasse (pour querelles de famille), de toutes les cordes, ceintures et autres rouleaux à patisserie qui peuvent être des armes entre des mains violentes, l’interdiction de tous les médicaments qui peuvent être utlisés à très forte dose pour empoisonner, l’interdiction de tous les chauffages au charbon, au mazout et au gaz dont les appareils peuvent être déréglés pour générer du monoxyde de carbone mortel, et, bien sûr, l’interdiction de l’électricité, qui peut être utilisée pour électrocuter.
- supprimer les stock-options permet d’éviter de réprimer les délits qui peuvent les utiliser. Ne pas réprimer, une vieille lune des socialistes, encore bien vivante au sein d’un PS qui ne veut pas de tests ADN pour coincer des utilisateurs de faux documents.

Bref, voilà qui ne va pas dans le sens de la modernisation du PS qui devra bien, un jour, finir par accepter l’économie de marché, dont les stock-options font partie intégrante dans toutes les économie modernes.

Un interlocuteur unique !

octobre 5, 2007 on 9:45 | In Economie, France | Commentaires fermés

Ce semble être le cri de guerre du gouvernement ces derniers jours.

Après avoir engagé la fusion de l’ANPE avec l’UNEDIC pour simplifier la vie des personnes à la recherche d’un emploi, voici que l’on entame la fusion de la Direction Générale des Impôts avec le Trésor public, toujours dans le but de simplifier la vie dans ce cas présent des 35 millions de contribuables français.

Cela signifie, si cette fusion réussit (elle a déjà coûté son ministère à plus d’un occupant de Bercy, le dernier ayant Sautter comme son nom l’indique, pendant le ministère de Lionel Jospin) que les Français n’auraient plus à se demander si c’est au centre des impôts ou au Trésor public qu’ils doivent se rendre pour déposer leur chèque, quel service calcule l’impôt et quel autre service le recouvre.

Cela voudra dire que l’on aura enfin réussi à faire travailler ensemble les 75.000 fonctionnaires des Impôts et les 55.000 travaillant pour le Trésor Public. Pas une mince affaire.
Et, fait cocasse, ceux qui s’opposent à ces réformes se retrouvent dans une configuration identique à celle des Français dont on aura simplifié la vie : face à un interlocuteur unique… Nicolas Sarkozy.

Politique fiction

octobre 4, 2007 on 11:24 | In Economie, France, Insolite | Commentaires fermés

JusMurmurandi, qui s’est engagé à ne dire que la vérité, ou presque, s’est pris au jeu d’écrire un article de politique fiction.

Imaginons un chef d’état qui voudrait asseoir son autorité et souhaiterait par conséquent envoyer un message fort aux interlocuteurs incontournables qui seraient susceptibles de l’empêcher d’effectuer les réformes institutionnelles sur lesquelles il s’est engagé au cours de sa campagne électorale.

Imaginons que ce chef d’état conçoive un stratagème qui permettrait en une seule manoeuvre, spectaculaire, d’envoyer un avertissement qui sifflerait la rentrée tant pour les syndicats patronaux qu’ouvriers.

Imaginons donc qu’une personne haut placée dans un organisme patronal soit malencontreusement prise la main dans le pot de confiture pour avoir retiré des sommes considérables en liquide qui pourraient avoir été destinées à acheter les faveurs des syndicats ouvriers.

Imaginons donc quelle serait la réaction de ces syndicats, tant celui qui aurait mis les fonds à disposition que ceux qui pourraient l’avoir reçu….un silence assourdissant, comme celui du poing sur la table du chef de l’Etat voulant affirmer que le patron c’est lui; voulant dire que rien ne l’empêchera de faire ses réformes, et qu’il envoie un message fort en direction de ceux qui voudraient se mettre en travers de sa route.

JusMurmurandi, ne peut que constater le contraste entre le tapage médiatique savamment orchestré autour de l’affaire de délit d’initiés d’EADS et le silence syndical profond qui entoure l’affaire des sommes prélevées par Denis Gautier Sauvagnac de l’UIMM….

Toute similitude avec des personnes existant ou ayant existé serait purement fortuite…

Le miracle des heures supplémentaires

octobre 3, 2007 on 7:00 | In Best of, Economie, France, Incongruités | Commentaires fermés

Le 1e octobre marque la date de prise d’effet de la mesure emblématique du programme économique de Nicolas Sarkozy: la défiscalisation des heures supplémentaires. Ce qui illustre sa formule aujourd’hui célèbre: « travailler plus pour gagner plus ».

JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incrédulité et ahurissement en lisant les déclarations de l’opposition à ce sujet, disant en substance, que ce dispositif est à la fois coûteux et inefficace, et que le paquet Sarkozy dont ceci est la principale composante est « un cadeau aux riches ».

Dire que le dispositif relatif aux heures supplémentaires ne fonctionnera pas, pourquoi pas? Mais alors, il ne coûtera pas non plus, puisque la défiscalisation ne concerne que les heures faites. Donc, s’il coûte, c’est que le dispositif marche.

Mais surtout, affirmer que le paquet Sarkozy est un « cadeau aux riches » montre à quel point la gauche ne sait plus ni ce qu’est un riche, ni où est son électorat. Tous les cadres sont rémunérés aux heures forfaitisées, donc exclus de ce dispositif. Comme toutes les professions libérales.

Ce sont les ouvriers et employés qui en sont les bénéficiaires.

Des riches, eux? Ils seront certainement heureux de l’apprendre. Enfin, heureux pas vraiment quand on sait le traitement fiscal que la gauche rêve, sitôt revenue au pouvoir, de faire subir aux riches.

Et les fonctionnaires, soit plus de 5 millions de personnes, vont désormais pouvoir tous bénéficier de la rémunération de leurs heures supplémentaires, et celles-ci seront, elles aussi, détaxées.

Ce qui fait d’eux des riches, ce qu’ils apprendront n’en doutons pas, avec surprise et ravissement.
Donc, par la grâce de l’action de Nicolas Sarkozy et de la bénédiction de la gauche, la France sera bientôt le berceau de 20 millions de nouveaux riches, à savoir tous ceux qui pourront bénéficier d’heures supplémentaires détaxées.

JusMurmurandi emploie à dessein les mots de grâce et de bénédiction, habituellement à connotation religieuse, parce que créer de la sorte 20 millions de nouveaux riches, cela porte un nom: c’est un miracle.

Comme ce serait un miracle que de voir cette gauche qui traite de nouveaux riches le coeur même de son électorat revenir au pouvoir avec ce genre d’arguments.

Quand il vaudrait mieux s’écraser, comme une… cigarette.

octobre 2, 2007 on 7:15 | In Best of, Economie, Europe, France, Incongruités | Commentaires fermés

Le cancer, maladie abominable, tue près de 150.000 personnes par an rien qu’en France (c’est la première cause de mortalité avec environ un tiers de la mortalité totale-chiffres 2004).

Une des sources importantes connues du cancer est la tabagie. Pour la combattre, la France a massivement relevé le prix des paquets de cigarettes ces dernières années.

Et la dernière augmentation remonte à…aujourd’hui, le prix minimum légal d’un paquet passant de 4.49 Euro à 4.79 Euro.

Là où JusMurmurandi hoche la tête, pris entre ahurissement et incrédulité, c’est parce que les pays de la Communauté Européenne ne se mettent pas d’accord pour établir des prix au niveau européen, et élevés s’il vous plait. Car s’il est un sujet où la cohésion doit être un impératif catégorique pour l’Europe, c’est bien la préservation de la santé de ses citoyens ! Même si cela doit se faire par des mesures (en partie) impopulaires.

Au passage, on supprimerait des trafics frontaliers comme ceux qui existent avec l’Espagne, par exemple, car elle pratique des prix inférieurs aux prix pratiqués en France (alors que l’Ibère Tabacalera a fusionné avec la française Seita pour former Altadis).

Mais le pompon, c’est quand même qu’en mars dernier, la Commission européenne a décidé de traduire la France devant la Cour européenne de justice en raison de la pratique des prix minimum, jugeant cette pratique contraire aux règles communautaires.

Il y a des fois où cette si chère (au contribuable) Commission devrait s’écraser…

William l’étrangleur

octobre 2, 2007 on 2:19 | In Economie, France | Commentaires fermés

On connaissait Jack the Ripper, Jack l’éventreur, à Londres.

A écouter les informations la semaine dernière, il semblerait qu’un étrangleur ait récemment sévi au sein des bureaux de France Télévision.

Pour JusMurmurandi, il s’agit d’un écran de fumée.

Si altercation il y a eu entre William Leymergie et un membre de son équipe, cela fait, en partie, les affaires de Patrick de Carolis.

Si Leymergie est un présentateur vedette pour France 2 depuis plus de vingt ans, cette actualité a permis de masquer le vrai malaise de la télévision nationale.

Car il manque vingt millions d’Euro pour boucler le budget de France Télévision. Et il semble que tant l’augmentation de la redevance que de l’espace dévolu à la publicité n’ait pas l’heur de plaire aux députés qui ont renvoyé Carolis dans ses buts.

Alors pendant qu’il est vu en train de mettre Leymergie à pied, on glisse sur le fait qu’il n’arrive pas à boucler son exercice financier. Et on oublie que c’est la deuxième fois en mois de douze mois qu’un présentateur majeur du service public pète un câble (Delarue s’en souviendra lui de son Paris Johannesburg, et les passagers d’Air France aussi…).

Patrick Carolis, dites merci à William Leymergie !

Jack l'éventreur

Jack l’éventreur, dans le brouillard londonien

Une fusion qui brûle. Chronique d’un désastre annoncé.

septembre 30, 2007 on 12:31 | In Economie, France, International | Commentaires fermés

Favoriser l’émergence de champions industriels français et européens, et les aider à devenir des N°1 mondiaux est à la mode. Surtout quand il s’agit de technologies de l’information. D’où l’attraction de la fusion entre le français Alcatel et l’américain Lucent pour former Alcatel-Lucent, N°1 mondial de la téléphonie. Cocorico!

Sauf que, à peine 9 mois plus tard, Alcatel-Lucent a déjà accumulé un plan de restructuration de 12.500 suppressions d’emplois et 3 avertissements sur résultats. Et la valeur en bourse d’Alcatel Lucent est déjà inférieure au prix payé par Alcatel pour le seul Lucent. Autrement dit la fusion a détruit 12.500 emplois et des dizaines de milliards d’euros de valeur boursière en seulement 9 mois!

Et au vu des difficultés dans lequel le groupe se débat, ce n’est visiblement pas fini, ni pour les licenciements, ni pour les mauvaises nouvelles. Pendant ce temps-là le rival N°1, le suédois Ericsson se porte très bien, merci, et le chinois Huawei passe à l’offensive en prenant de contrôle de l’américain 3Com.

Etait-ce prévisible? Tout le monde savait que Lucent avait déjà frôlé le dépôt de bilan en 2001, quand Alcatel avait annulé sa fusion avec lui (déjà!) la veille de la signature. Et que ses paris technologiques portent sur des solutions rejetées par la majorité du marché. Alors pourquoi fusionner?

C’est d’autant plus lamentable que le même PDG, Serge Tchuruk a déjà présidé à la formation d’Alcatel, pure société de télécommmunications, à partir d’Alcatel-Alsthom, et ce au moment où les télécom plongeaient vertigineusement après les années de bulle Internet. Ce qui ruina une première fois les actionnaires d’Alcatel. Et qu’il a confié les clefs du pouvoir d’Alcatel Lucent à Patricia Russo, la présidente de Lucent, qui est donc responsable de l’état actuel de sa société.

Eviter que de pareils désastres se produisent quand on laisse les clefs du pouvoir à des PDG vieilissants qui ont déjà fait la preuve de leur incompétence, mais risquent de s’en sortir, encore une fois, avec une prime de départ et une coquette retraite, semble à JusMurmurandi beaucoup plus important que de taxer les stock-options et d’interdire les parachutes dorés pour les dirigeants qui réussissent.

Sinon, gare à la cocoricatastrophe!

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