L’être, l’avoir et le néant

mars 18, 2008 on 10:17 | In Best of, Elections municipales 2008 | 1 Comment

Dans « L’être et le néant », Sartre tente d’expliquer comment la mauvaise foi dupe la conscience en mettant en avant les prétextes qui l’arrangent pour occulter la vérité (merci F.T. pour cette jolie formule).

La vérité, c’est que le concept de François Bayrou, à savoir qu’il est nécessaire que les Français donnent les clefs du pouvoir à un Modem libre de s’allier à gauche ou à droite suivant son bon plaisir, donc faisant la pluie et le beau temps, a fait un fiasco.

Visiblement, la tentative de duper la conscience par des prétextes n’a pas fonctionné. Bayrou lui-même est battu à Pau. Son adjointe, Marielle de Sarnez, est la seule élue à Paris, alors que le Modem avait 10 élus sortants.

Rien n’illustre peut-être mieux l’incompréhensibilité de la position bayrouiste que Marseille. J’emploie à dessein le mot « incompréhensibilité », si adapté au sujet de cet article. A Marseille, le Modem a rallié et soutenu la candidature du PS Jean-Noël Guérini, tournant le dos à ses alliances passées avec Jean-Claude Gaudin. Pendant ce temps, François Bayrou déclare au Figaro qu’il souhaitait la victoire de Gaudin. Et les listes du MoDem ont perdu. Perdu le nord, perdu la boule, perdu leurs électeurs, perdu les élections, et perdu leurs sièges.

A force de ne vouloir être ni à gauche ni à droite, le Modem est dans le néant sartrien.

JusMurmurandi propose à François Bayrou, professeur de lettres, une lecture simple du vote d’hier: les élections ont été perdues (verbe être), le Modem et François Bayrou ont perdu (verbe avoir, ou plutôt ne pas avoir).

C’est la supériorité de l’être sur l’avoir. Et, au bout de la route, le néant.

Bayrou cherchant à sortir du trou

Ségolène Royal et les chiffres : réconciliation impossible ?

mars 15, 2008 on 9:13 | In Elections municipales 2008, France, Insolite, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

JusMurmurandi, observateur attentif de la politique française, s’étonne et s’amuse du concours de culot auxquels semblent aujourd’hui jouer Mme Royal et M. Bayrou. Dans une récente tribune[1], M. Devedjian a dénoncé la gestion par les régions socialistes des impôts et du budget, citant, chiffres à l’appui, l’explosion de la fiscalité ou l’étrange répartition des dépenses publiques. On peut imaginer que, dans le cadre d’une campagne municipale, la pression fiscale exercée par telle ou telle équipe municipale constitue un argument majeur, et que, d’autre part, l’enjeu principal de ladite campagne consiste à informer les citoyens de la redistribution de leurs impôts.

Ce n’est pourtant pas l’avis de Mme Royal qui, dans une réponse[2] à M. Devedjian, a vivement contredit la nécessité d’avancer des chiffres. « Depuis dimanche dernier, la droite, à court d’arguments, prétend que les nouveaux élus de gauche augmenteraient les impôts », a affirmé la Madone du Poitou, suggérant par là même que l’augmentation des impôts ne serait pas un argument. Que serait alors un « argument » pour Mme Royal dans le cadre d’élections municipales ? JusMurmurandi croit avoir la réponse, il s’agit du « vote sanction », c’est-à-dire de l’argument zéro consistant tout à la fois à masquer sa propre vacuité par une opposition démagogique, tout en rendant politicienne une élection qui n’a pour seule visée que la gestion locale. Parler de la fiscalité locale serait donc, dans ces conditions, un faux problème, un faux argument également, que l’on ressortirait quand on est justement à court d’argument ; il semble pourtant que le taux d’imposition ainsi que la répartition de la dépense publique constitue l’enjeu majeur des scrutins locaux. Que Mme Royal n’ait donc développé comme seul argument en faveur des listes de gauche, « l’amplification du vote sanction », tout en reprochant à la droite d’être « à court d’argument » lorsque celle-ci rappelle la gestion pour le moins douteuse des régions et municipalités socialistes, voilà qui ne manque pas de faire sourire JusMurmurandi.

Mais le sourire de JusMurmurandi tend vers la franche hilarité lorsque, tout en expliquant que la fiscalité n’était pas un argument, Mme Royal cherche à « démontrer » que les chiffres de M. Devedjian sont faux. Contester les chiffres annoncés par M. Devedjian paraît singulièrement délicat, car il existe depuis quelques années un organisme chargé de recenser les dépenses et recettes des collectivités territoriales, la DGCL, ce que Mme Royal semble ignorer.

Ainsi, Mme Royal jure-t-elle qu’elle n’a pas « augmenté les impôts en Poitou-Charentes depuis trois ans, malgré les transferts de charges de l’État mal financés. »[3] Face à cette déclaration, JusMurmurandi a couru voir le rapport de la DGCL et selon celui-ci, la région Poitou-Charentes appartient à la catégorie des « territoires » qui n’ont pas augmenté le taux d’imposition en 2007 car… il avait très fortement augmenté en 2006 ou en 2005. Ainsi, sur les 15 régions qui n’ont que modérément augmenté les impôts en 2007, « 12 d’entre elles ont procédé en 2006 ou en 2005 à une hausse des taux supérieure à 14%. Constituent ce groupe de 15 régions l’Aquitaine, la Bretagne, le Centre, la Corse, la Franche-Comté, l’Ile-de-France, Midi-Pyrénées, le Nord-Pas-de-Calais, la Haute- Normandie, les Pays-de-la-Loire, la Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côted’Azur, la Guadeloupe et la Martinique. »[4] Une véritable cartographie des régions socialistes…

M. Devedjian pointe également l’époustouflante augmentation des « dépenses de fonctionnement » chez Mme Royal ; si, en effet, les « frais de personnel » ont augmenté de 49, 7 % sur la seule période 2005-2006 et les intérêts de la dette de 39 % (car la région s’endette à un point tel que Mme Royal a dû retirer à Jean-François Fountaine la responsabilité des finances, à la faveur d’une humiliation publique dont elle a le secret, en refusant « la parole à son premier vice-président »[5] inquiet de l’explosion de ladite dette), on note que les dépenses d’investissement demeurent extrêmement faibles sur la même période ; il est également à relever que sur l’année précédente, les dépenses de personnel avaient augmenté de 15, 3 % et les intérêts de la dette de 43, 8 %[6]. JusMurmurandi n’aura pas la cruauté de rappeler qu’en 2004 déjà, les frais de personnel avaient augmenté de 17, 9 % et les intérêts de la dette de 59 %. Soit une hausse cumulée de 79 % des dépenses de fonctionnement, comme le rappelait M. Devedjian, ce que ne put contester Mme Royal dans sa réponse, refusant d’aborder le problème.

Mme Royal s’indigne également qu’on puisse lui reprocher d’avoir baissé le financement de la formation professionnelle et des lycées ; « les dépenses destinées aux lycées en Poitou-Charentes ne sont pas en baisse mais ont augmenté de 19 % entre 2004 (117,4 millions d’euros) et 2008 (139,9 millions d’euros). »[7] affirme l’icône poitevine, évacuant stratégiquement la question chiffrée de la formation professionnelle ; et pour cause ! JusMurmurandi s’est précipité vers les chiffres de la DGCL et a pu constater que de 2005 à 2006, les dépenses pour la formation professionnelle[8] étaient en baisse de 26, 5 %, tandis que sur le site des « budgets participatifs des lycées »[9] (sic !), ne figurait – significativement – aucune donnée chiffrée de l’évolution des dépenses, malgré le caractère participatif de celles-ci. En revanche, toujours sur le site de la DGCL, JusMurmurandi a pu noter que le budget de l’enseignement supérieur était en baisse pour 2007 de 9, 7 %[10], tandis que, de 2004 à 2006, la région n’avait étrangement pas communiqué les données quant aux dépenses scolaires. L’opacité sur les chiffres, telle semble être l’élaboration participative des budgets citoyens de Mme Royal…

JusMurmurandi souhaite, pour réconcilier Mme Royal avec les chiffres, lui en rappeler un, un seul : 46, 94 %, le score de Mme Royal au second tour de la présidentielle qui ressemble à s’y méprendre à l’augmentation annuelle des dépenses de communication de sa région…



 

[1] Patrick Devedjian, Fiscalité, dites la vérité M. Hollande, in Le Figaro, 12 mars 2008

 

[2] Ségolène Royal, Cessez de dire des contre-vérités, M. Devedjian, in Le Figaro, 13 mars 2008

 

[3] Ségolène Royal, Cessez de dire des contre-vérités, M. Devedjian, in Le Figaro, 13 mars 2008

 

[4] http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/donneeschiffrees/fiscal/notes_fiscalite/fiscalite_reg_2007.pdf

 

[5] Le Monde, 26 février 2008

 

[6] http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/Publications/finances_r%E9gions_2005/14_fiches_r%E9gions.pdf

 

[7] Royal, art. cit.

 

[8] http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/Publications/finances_r%E9gions_2006/17_fiche_r%E9gions.pdf

 

[9] http://www.democratie-participative.fr/tous-les-lycees/index.php

 

[10] http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/donneeschiffrees/finances/bp2007/region/Publication%20globale%202.pdf

Paris, enfin une bonne nouvelle ?

mars 14, 2008 on 7:49 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008 | 2 Comments

Non, JusMurmurandi ne peut pas se réjouir du débat entre Françoise de Panafieu et Bertrand Delanoë qui a montré l’indigence de la concurrence face au maire sortant.

Non, JusMurmurandi ne peut pas se réjouir de la perspective d’un nouveau mandat de six ans conduit par Delanoë qui a préféré s’allier avant le deuxième tour avec les Ayatollahs verts qu’avec le MoDem.

JusMurmurandi se réjouit simplement du fait que pour une fois, Bertrand Delanoë ne renie pas ses engagements pris en 2001.

Il a en effet annoncé aujourd’hui qu’il ne se représenterait pas une troisième fois à la Mairie de Paris en 2014.

Enfin une bonne nouvelle. Qui plus est si c’est pour délaisser Paris en cours de mandat pour mieux briguer le poste de François Hollande comme premier secrétaire du PS en fin d’année.

Ou encore pour s’engager à la course élyséenne en 2012.

JusMurmurandi compte les jours.

Entrez, c’est ouvert !

mars 13, 2008 on 1:56 | In Elections municipales 2008, France | Commentaires fermés

C’est avec cette phrase quelque peu gauloise que Laurent Gerra illustre les frasques amoureuses de Stéphanie de Monaco, afin d’illustrer le nombre de ses conquêtes.

Pour poursuivre notre article d’hier consacré à l’élection paloise, il nous parait que cette plaisanterie est également  appropriée pour caractériser l’attitude que prend le parti de François Bayrou.

Lui qui prétend avoir une ligne de conduite déterminée, une vision claire.

Citons plutôt le site internet du MoDem:

« Le peuple français attend qu’on le prenne au sérieux et qu’on lui donne la place qui est la sienne en démocratie : la première. Verrouilleurs et démagogues contre démocrates, le combat commence et il va falloir le livrer. J’y suis résolu ».

Comment tenir un tel langage aux Français tandis que l’on est capable dans le cadre des élections municipales de nouer une alliance tantôt avec le Parti Socialiste, l’UMP ou le Parti Communiste (plus exactement ce qu’il en reste) comme c’est le cas à Aubagne, même si Bayrou la renie mollement dans ce dernier cas.

On connaissait la « Putain de la République », il semble que l’on ait maintenant la Péripatéticienne de la Politique. 

Chronique d’une déculottée annoncée

mars 12, 2008 on 10:36 | In Elections municipales 2008, France, Incongruités | 3 Comments

Les derniers propos de François Bayrou critiquant le ton menaçant de François Fillon font vraiment rire JusMurmurandi.

Car à l’issue du premier tour des municipales paloises, manque de pot, le voici en deuxième position; cela rappelle un certain Raymond Polidor, éternel second.

« Pau n’a pas envie d’un maire qui plie le genou », déclare t il. « C’est une ville qui n’a pas envie d’un maire qui soit une carpette ou une lavette ».

Comme par exemple d’un ministre de l’éducation qui, après avoir « réussi » à faire descendre un million d’étudiants, a baissé culotte dans les heures qui ont suivi.

Preuve d’opiniâtreté, de courage, d’opinion fermement chevillée au corps. Comme l’illustre le fait que le MoDem fasse alliance tantôt avec l’UMP tantôt avec le PS pour le second tour des élections municipales.

JusMurmurandi invite donc les électeurs palois à prendre François Bayrou à son propre jeu et à respecter ses déclarations au pied de la lettre.

En lui infligeant la déculottée qu’il mérite.

Les primaires, une machine à perdre?

mars 1, 2008 on 11:01 | In Elections municipales 2008, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Ce temps d’élections primaires aux USA rappelle à JusMurmurandi que cette pratique, quoique non systématique et formalisée comme chez eux, n’est pas inconnue en France.

Ainsi, notamment les désignations par primaires de Françoise de Panafieu comme candidate UMP à la Mairie de Paris, de Ségolène Royal comme candidate PS à la Présidence de la République.

Et, plus loin dans le passé, les « premiers tours » des élections présidentielles de 1988 étaient de fait une primaire à droite entre Jacques Chirac et Raymond Barre, comme l’avait été celui de 1981 entre Giscard et Chirac, et celui de 1974 entre Giscard et Chaban, et plus tard, celui de 1995 entre Chirac et Balladur.

Ce qui fascine JusMurmurandi dans ce processus de primaires, c’est la distortion entre l’intention et son résultat. L’intention est de laisser aux futurs électeurs le choix de leur futur candidat. Intention en apparence louable, démocratique, transparente. Sauf que rien ne dit que ceci soit aussi efficace.

Car les primaires s’adressent à un sous-ensemble très restreint -et orienté plus que représentatif- du groupe d’électeurs que devra rassembler un candidat pour l’emporter. Il suffit pour s’en convaincre de considérer la différence entre un sondage, censé, lui, préfigurer à un temps T un résultat électoral, et une primaire. Comme si Ipsos n’interrogeait que des militants UMP pour savoir qui de Claude Goasguen ou de Françoise de Panafieu sera le Maire de Paris.

De même aux USA, Clinton et Obama dépensent énormément de temps, d’énergie et d’argent à se traiter de noms d’oiseaux pour tenter de gagner leur primaire, pendant que John Mc Cain, lui, se prépare à l’élection elle-même. Lequels noms d’oiseaux sont autant d’offrandes au candidat adverse quand le temps sera venu de l’affontement camp contre camp. Et cette étape créé souvent des tensions internes qui freinent l’union de tous derrière le candidat du parti qui a fini par gagner la primaire. On se souvient du très relatif niveau d’énergie mis par les fabiusiens et strauss-kahniens à soutenir la candidature de Ségolène Royal. Quand il ne l’ont pas carrément soutenue comme la corde soutient le pendu.

Et il arrive que la primaire désigne un candidat dont on sait par avance qu’il n’est pas le meilleur pour la victoire finale. Ainsi Chirac a battu Barre en 1988 pour aller un tour après de faire étendre proprement par Mitterrand, alors que les sondages donnaient Barre comme bien meilleur que Chirac, voire même gagnant, contre le Président sortant. Et aucun sondage n’a donné Françoise de Panafieu gagnante contre Bertrand Delanoë.

Bien sûr, il est arrivé aussi aux primaires de « sortir » un candidat inconnu en lui offrant un forum qui lui a permis de démontrer ses qualités et d’enclencher une dynamique qui l’a porté jusqu’à la victoire finale. John Kennedy en 1960, Jimmy Carter en 1976, Bill Clinton en 1992 en sont 3 exemples démocrates, séparés par 16 ans. Une extension de la même logique veut que, encore 16 ans après, un candidat démocrate peu connu jusqu’alors, Barack Obama, soit le prochain président des Etats-Unis. Mais ceci ne dit rien à propos du prochain Maire de Paris..

Françoise Royal, Ségolène de Panafieu ?

février 29, 2008 on 8:01 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Insolite | Commentaires fermés

JusMurmurandi a l’habitude de faire des comparaisons échevelées, et par conséquent ne résiste pas au plaisir de comparer la destinée de deux femmes politiques qui ambitionnent, dans leurs domaines respectifs, la plus haute fonction.

A Ségolène, la Présidence de la République, à Françoise la Mairie de Paris.

Chacune au moment de sa candidature a un mentor à l’historique discuta ble.

Mitterrand au passé scabreux, aux relations douteuses lui a ainsi confié ses premières missions gouvernementales.

Chirac, au bilan politique affligeant au crépuscule de sa carrière, aux alliés abandonnés le long du chemin dès lors qu’il n’en avait plus besoin, l’a prise auprès de lui lors de son long passage à la Mairie de Paris de 1976 à 1995.

Ségolène choisie par les membres du Parti Socialiste face aux éléphants que sont Fabius et Strauss Kahn.

Françoise, sélectionnée bien avant l’heure par les adhérents parisiens de l’UMP, envers et contre les caciques parisiens que sont Bernard Debré et Claude Goasguen.

Ségolène, déchirée entre la nécessité de faire de nouvelles propositions avec de nouveaux moyens (les débats participatifs) mais prisonnière de l’aile gauche du PS, ne sachant pas, par exemple, comment contourner l’obstacle des 35 heures dont on ne saura jamais, dans la bouche d’un membre du PS pourquoi ce fut une bonne décision.

Françoise, obligée de présenter du neuf face à un candidat qui maitrise si bien sa communication même si son bilan est constellé de vide entre les copies et les échecs, mais simultanément entachée par le fait qu’elle a fait partie de l’équipe Chirac Tibéri, aux mœurs politiques même pas douteuses.

Bref, si au début de cet article les similitudes semblaient peut être moins évidentes, elles semblent beaucoup moins contestables à ce stade de la réflexion.

D’autant plus qu’elles se connaissent et Ségolène a montré lors d’une rencontre fortuite à Jérusalem, toute l’ »affection » qu’elle porte à Françoise.

http://www.dailymotion.com/visited/search/royal%20panafieu/video/xr0xr_fr2-4dec-jt-20h 

 

Bref, leurs points communs sont loin d’être inexistants; à ceci près que, pour l’instant, Ségolène a échoué dans la réalité, Françoise n’ayant échoué, pour l’instant, que dans les sondages.

Cette dernière saura t elle au cours des derniers jours qui lui restent casser la machine communicante du maire en exercice pour rappeler :

juste poursuivi ce qui avait déjà été voté par la mandature précédente pour le tramway,

qu’il a, Dieu merci pour les Parisiens, échoué face à Londres pour les JO 2012,

non pas innové mais uniquement copié Lyon pour Vélib’,

massivement dépensé la cagnotte des droits de mutation en hausse vertigineuse pour embouteiller Paris, au lieu d’en consacrer ne serait ce qu’une petite part, comme il s’y était engagé, à l’immobilier des personnes
modestes ?

refusé le débat avant le premier tour, envoyant avec suffisance une adjointe pour rencontrer les têtes de liste des partis adverses ?

Alea non etiam jacta est.

De beaux draps

février 22, 2008 on 2:26 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermés

Un quotidien économique français publie aujourd’hui un audit des villes  qui inspire cet article à l’aube des élections municipales.

Paris, première ville de France, fait une moisson de premières places… dans le désordre.

Au nombre des logements sociaux exprimés en part du logement, elle est loin derrière Lyon, Marseille ou Strasbourg.

En nombre d’entreprises crées entre 2003 et 2007, elle occupe une place en dessous de la moyenne des 37 premières villes de France.

Heureusement, il revient à Paris une vraie première place, celle de niveau de dépense par habitant. Avec 1953 Euro par habitant, Paris dépasse la deuxième ville de France de 30% environ. On comprend mieux comment, sur la durée de son mandat, Bertrand Delanoë a embauché autant de nouveaux fonctionnaires municipaux supplémentaires que n’en compte la ville de Lyon en totalité.

Le nombre est ainsi passé de 39.500 agents en 2001 à 44.675 en 2007.

Malheureusement, cela ne suffit pas à satisfaire même les alliés historiques que sont les Verts parisiens.

Noël Mamère déclare que Delanoë est « pétri d’ingratitude à l’égard des Verts »

Denis Baupin « regrette que progressivement le candidat socialiste se laisse aller à un discours aussi agressif et condescendant. »

Quant à Daniel Cohn Bendit, il traite Bertrand le Magnifique d’ »usurpateur », qu’il accuse d’avoir « pris la grosse tête ».

Après un bilan qu’il refuse de discuter avec ses concurrents avant le premier tour alors même qu’il avait réclamé, et obtenu, le même débat avec Philippe Séguin en 2001, JusMurmurandi est inquiet.

Car si les alliés en sont aux invectives avant même d’être élus, qu’en sera t il après ? Paris et les Parisiens risquent de se trouver dans de beaux draps.

A moins que Delanoë ne se serve de cette élection que comme marchepied vers d’autres destinées, comme la succession de François Hollande à la tête du PS à la fin de l’année.

Bref, une élection pleine d’incertitudes.

Que peut on souhaiter de mieux à la première ville de France ?

La monarchie élective

février 12, 2008 on 4:42 | In Elections municipales 2008, France, Incongruités | Commentaires fermés

Cela fait un certain temps que JusMurmurandi ne s’est pas penché sur le microcosme politique français, et pour être franc, cela commençait à nous manquer.

Heureusement le week end dernier nous en donne l’occasion, certaines personnalités politiques, en particulier de l’opposition, ayant choisi d’attaquer le Chef de l’Etat sous un nouvel angle.

Il y aurait apparemment des dangers de « monarchie élective » en France.

JusMurmurandi se divertit à l’écoute de ces propos.

Car n’est-ce pas Nicolas Sarkozy qui a décidé de céder la place de Président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale à l’opposition ?

N’est-ce pas Nicolas Sarkozy qui a rendu plus lisible le budget de fonctionnement de l’Elysée en regroupant tous les coûts des fonctionnaires délégués en un seul budget, désormais soumis au Parlement, et contrôlable par la Cour des Comptes ?

N’est-ce pas Nicolas Sarkozy qui a souhaiter faire voter la modification de la Constitution afin que le Président de la République puisse venir s’y exprimer et rendre des comptes ?

Si danger il y avait, il serait, de l’avis de JusMurmurandi, de toute autre nature.

En observant les trois chefs de l’Etat précédents sous un angle positif, on pourrait ainsi se rappeler de Valéry Giscard d’Estaing et son dynamisme, de François Mitterrand et son habileté à la manœuvre, et de Jacques Chirac et son côté suractif.

Mais vu d’une autre perspective, si on avait un Président réunissant un Giscard et son côté descendant de Louis XV, Mitterrand et son côté Richelieu, méprisant et redoutablement dangereux à la fois (Grossouvre, Bérégovoy, Pelat, Hallier….) et enfin Chirac, qui s’installa à l’Elysée pour ne rien (y) faire, là nous partagerions tout à fait l’inquiétude de M. Hollande en particulier.

Il est vrai qui pour ce qui est de la dérive monarchique, François Hollande est en terrain connu.

N’est-ce pas lui qui était à la tête du PS pendant que sa compagne briguait l’Élysée, soutenue par leur fils Thomas aux commandes de la Ségosphère ?

Louis XV, dit le bien-aimé

L’année du siècle ?

février 12, 2008 on 2:38 | In Economie, Elections municipales 2008, France, Incongruités | 4 Comments

Non il ne s’agit pas de l’année du siècle pour les vins de Bordeaux, mais tout simplement pour le nombre d’emplois crées dans le secteur privé.

Sous réserve de confirmation, l’année dernière aurait vu le plus grand nombre de nouveaux postes mis à la disposition de personnes cherchant un emploi avec un total de 300.00.

Cela représente une augmentation de 1.9% des 16 millions de personnes salariées dans le secteur privé.

Le point important qu’il faut retenir au travers de ces chiffres, c’est donc que la France a continué sur sa lancée de créer plus d’emplois qu’elle n’en perd.

C’est bon à savoir alors que les journaux télévisés ne nous distillent que des informations sur l’usine Arcelor Mittal de Gandrange ou encore sur la prise d’otages de Toul au sein de l’usine Michelin -par des syndicalistes, pas par des malfrats, donc en toute impunité….

L’art de la Com’

février 11, 2008 on 6:18 | In C'est ça, Paris?, Economie, Elections municipales 2008, Incongruités | 2 Comments

Bertrand Delanoë est un expert incontesté de la communication. Notamment dans sa tentative de combiner modernisme et sens du social. Il en donne une nouvelle preuve en annonçant que la ville de Paris va offrir un « triple-play » (téléphone + télévision par internet + accès internet) ) à un prix ultra-bas (1€ h.t./ mois) pour les locataires du parc social de la ville de Paris.

Rien là qui prête le flanc à la critique. Sauf quand le maire, pour faire moderne, tient à empiler les mots qui font mouche. Car il dit en même temps que la liaison internet sera à 512kbs, que la TV (les 18 chaînes gratuites de la TNT) sera en HD (haute définition), et que le tout sera connecté par fibre optique. Comme ça, qu’on ne dise pas que le maire Delanoë (ou plutôt le candidat, car cette annonce relève de sa campagne et non de son bilan) offre une prestation au rabais. Fibre optique! Haute définition! Triple Play! Pour 1 Euro! Fermez le ban!

Là où ça coince, c’est quand on regarde de près les détails. Car l’internet à 512kbs, c’est lent pour de l’accès rapide. La plupart des opérateurs ADSL offrent des liaisons à 10Mbs, soit 20 fois plus rapides. De même, un accès à cette vitesse est très insuffisant pour offrir une qualité TV satisfaisante. Et il ne requiert en rien une liaison par fibre optique. Mais soit! Disons que ce sera une liaison rapide pour la TV HD, par fibre optique, mais bridée pour que l’offre internet permette quand même au fournisseur d’accès de vendre au tarif normal des liaisons à vitesse réellement rapide.

Ne parlons pas non plus des choses qui fâchent, c’est-à-dire l’argent. Qui va payer, sinon les contribuables parisiens? Combien? Pour 100.000 foyers, sur la base de 30€ par mois, cela coûte 36 millions d’euros par an. En supposant que la Ville ait pu obtenir un rabais de 50%, ce qui est déjà considérable, cela fait quand même 18 millions par an. Une paille!

Mais là où JusMurmurandi ne peut retenir un franc sourire, c’est la mention que la TV sera en HD. Certes, c’est la norme de la TV du futur, et sa qualité n’est pas contestable. Mais un poste de TV HD (full HD) coûte aujourd’hui largement plus de 1000€. C’est dire si on ne devrait pas en trouver dans tous ces foyers réputés modestes.

Cette façon qu’a Bertrand Delanoë de suggérer la HD à 1000€ en finançant l’abonnement à 15€/mois rappelle une formule restée célèbre. Aux gens qui n’avaient pas de pain, Marie-Antoinette aurait recommandé la brioche.

Bertrand Delanoë

Fadela kiffe Nicolas

février 1, 2008 on 12:58 | In Elections municipales 2008, Insolite | Commentaires fermés

« Seuls les cons ne changent pas d’avis » déclarait le Général de Gaulle. On pourrait également ajouter que souvent femme varie, et que bien fol est qui s’y fie….

C’est ce qui semble s’être passé avec Fadela Amara à la suite de la présentation du plan banlieue par le chef de l’Etat vendredi dernier.

Après avoir déclaré il y a quelques semaines qu’elle ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy en 2012, voici qu’elle se dit « hyper contente et sereine ». Rappelons qu’en ce qui concerne le scrutin de 2012, le mandat présidentiel actuel n’a même pas un an, et que les seuls candidats pour l’instant sont tous socialistes, bouillants qu’ils sont d’en découdre et de prendre leur revanche…sur leur candidate malheureuse (ou malheureuse candidate c’est selon).

Ouf ! Enfin quelqu’un qui se dit satisfait du Président.

Alors que cette semaine tous les hebdomadaires titrent sur sa non réussite, son échec ou encore son insuccès, voici que Fadela Amara, issue de l’ouverture et aux coups de gueule spectaculaires, ne cache pas son plaisir; elle va même jusqu’à soutenir le fait que l’on augmente le nombre de policier dans les banlieues.

Après les efforts d’emploi pour les populations les plus jeunes, c’est la première priorité affirme t elle.

En conclusion, ce plan banlieue « va au delà de ses espérances »….

Voilà qui doit ravir David Martinon à Neuilly.

Taxi !

février 1, 2008 on 9:09 | In Best of, C'est ça, Paris?, Economie, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermés

JusMurmurandi remarque une certaine confusion quant aux propositions faites par Jacques Attali, les critiques se cristallisant ces jours derniers sur les taxis.

Les taxis parisiens sont un bon exemple de ce qu’il faut améliorer ; leur nombre est plafonné à environ 15.000 détenteurs de « plaques » qui sont au départ délivrées par la Préfecture de Police, et ensuite revendues lorsque l’un d’entre eux prend sa retraite.

Le prix de cession d’une plaque peut monter jusqu’à 200.000 Euro. On comprend que ceux qui ont déboursé de telles sommes veuillent défendre leur patrimoine bec et ongle.

En même temps, il est un fait certain que la disponibilité de taxis en périodes de pointe est très médiocre à Paris (par exemple lorsqu’il pleut), et qu’il est nécessaire d’améliorer la situation.

Car avec les démarches du Maire de Paris pour entraver la circulation des véhicules privés sans adjonction de transports en commun, le taxi (en dehors de l’inénarrable Vélib’ et du désopilant Piedlib’ voir notre article http://www.jusmurmurandi.com/?p=553), est le seul moyen de déplacement qui reste pour pouvoir s’extirper des zones de blocage permanent que sont devenus les boulevard Magenta et la rue de Rivoli par exemple.

Et en période de ralentissement économique, il est donc tentant d’aborder la question afin de puiser dans le réservoir afin de créer de nouveaux emplois, tout en améliorant le service soit aux Parisiens soit aux visiteurs de passage dans la capitale.

A ceci près que le lancement de ces propositions arrive en pleine période électorale. Et Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand, donc socialiste, le sait.

Et quel meilleur outil pour faire fuir les électeurs que de réveiller les bons vieux démons corporatistes ? Car on ne peut pas dire que le sujet du numerus clausus des taxis parisiens est nouveau. Il fut abordé dans le rapport Armand Rueff dès… 1960, il y a donc 48 ans. Avec le succès que l’on connait, puisque la situation est restée inchangée pendant près d’un demi siècle.

Aujourd’hui, on assiste à une belle pagaille. Nicolas Sarkozy a reçu les taxis après deux jours de grève afin de calmer les esprits en reportant une réforme devenue hypothétique; les élus UMP, inquiets que ces mouvements sociaux intervenant à quelques jours du scrutin municipal, s’affolent. Et la presse, toujours prête à souffler sur les braises, accusent le chef de l’Etat de baisser le pavillon, de se chiraquiser. Sans parler des quolibets du Parti socialiste, fort en gueule, et aux abonnés absents pour les contre-propositions.

Quelle est la conclusion de Jacques Attali ? Que « le gouvernement a pris une sage décision en rejetant une déréglementation de secteur car ce n’était pas une proposition de la commission ». Subtil. Très subtil.

L’autre aspect, dont personne ne parle sauf JusMurmurandi, est que les taxis ne sont pas tous les indépendants que l’on voit à la télévision. Il y a aussi la plus grosse société de taxis de Paris, détentrice de plusieurs milliers de plaques, la G7 qui détient aussi les Taxis Bleus. Celle-ci est la propriété d’un capitaliste socialiste, ami intime de François Mitterrand, André Rousselet. Celui-ci est évidemment le plus gros bénéficiaire du numerus clausus actuel, et donc celui qui aurait le plus à perdre d’une quelconque réforme. Et qui a tout intérêt à garder profil bas pendant qu’on fait croire au bon peuple que les taxis sont smicards. Car, pour Rousselet, le SMIC, c’est le Syndicat des Milliardaires Industriels et Commerciaux. Comment imaginer qu’Attali et Rousselet ne se soient pas parlé ?

Jacques Attali, comme nous le disions précédemment, est socialiste. Nul doute qu’il doit être vigoureusement félicité par la rue de Solférino pour le désordre qu’il a semé.

Et ce n’est que l’une de ses 313 propositions…

Nicolas Sarkozy doit se mordre les doigts d’avoir ouvert cette boîte de Pandore juste avant les municipales.

In cauda venenum.

les taxis comme on les voudrait

Les taxis comme on les voudrait….

Hannibal Delanoë?

février 1, 2008 on 3:33 | In Elections municipales 2008, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Bertrand Delanoë a condamné le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, disant qu’il blesse l’âme de la France. Venant du maire PS de Paris, cela montre que la France passe l’âme à gauche (désolé, c’était irrésistible).

Plus sérieusement, est-il offensant de dire aux Africains de se prendre en charge ? Est-ce choquant d’être choqué par les massacres qui ensanglantent ce continent ? Avant hier l’Algérie, hier le Rwanda, aujourd’hui le Darfour et le Kenya.

Il est tentant pour les bonnes âmes de rejeter tous ces drames sur la faute qu’a constitué la colonisation. A ceci près que l’Inde, par exemple, a été tout aussi colonisée que l’Afrique, et qu’elle croît aujourd’hui à 10% par an. Tout en étant une démocratie constituée de nombreuses ethnies, castes et autres religions. Et sans avoir vendu son âme à un modèle autre qu’indien.

Alors, croire que ce qui est possible en Inde ne l’est pas en Afrique, est-ce que ce n’est pas ça, la véritable offense? Certes, en Inde, il y a eu Gandhi, et Nehru, et Gandhi encore. Qu’est-ce qui empêche l’Afrique de générer de grands hommes, plutôt que de grands patrimoines pour ses chefs d’Etats véreux?

Car la dernière fois que les Africains ont représenté une force militaire majeure, c’est l’expédition d’Hannibal le Carthaginois contre Rome. Carthage, qui est, à l’échelle du continent, juste à côté du Bizerte dont est issu Bertrand Delanoë. Ce qui explique peut-être la sensibilité de ce dernier pour ce qui touche à l’Afrique.

Peut-être Delanoë se voit-il en un Hannibal moderne, tenter de conquérir un grand pays occidental.

Sauf que, s’il tente de le faire avec des éléphants comme son illustre prédécesseur, son armée ne risque pas d’aller loin avec les embouteillages parisiens….

Hannibal en train de traverser les Alpes avec ses éléphants.

Le Royal commentaire…

janvier 27, 2008 on 5:54 | In Elections municipales 2008, France, Insolite | Commentaires fermés

Ségolène Royal est toujours là où on ne l’attend pas.

Ainsi, ses derniers commentaires sur le mandat de Nicolas Sarkozy ne manquent pas d’interpeller JusMurmurandi.

Elle estime qu’il est « installé dans une impression de fin de règne ». Tout d’abord que ce soit Royal qui parle de fin de règne, c’est presque de la… bravitude !

Faut il rappeler que Me. Royal profite de la générosité de M. Bergé pour son nouveau quartier général boulevard Raspail ?

Faut-il rappeler, JusMurmurandi n’y résiste pas, certaines gabegies du Président Mitterrand ? Elles sont encore plus savoureuses lorsqu’elles sont racontées, toute honte bue, par l’un des ses valets…euh ministres, et pas des moindres puisqu’il s’agit de Pierre Joxe.

Exemple.

Tonton vient de recevoir Jaruzelski à Paris le 4 décembre 1985, dans des conditions houleuses, alors que le général-Chef d’Etat vient de déclarer l’état d’urgence en Pologne.

Sitôt reçu le général à l’Elysée, Mitterrand part pour les Antilles. [voir aussi http://www.jusmurmurandi.com/wp-admin/post.php?action=edit&post=739]
Et par quel moyen ?

Dans un Concorde mis à sa disposition par Air France et spécialement aménagé. »En face de moi, dans ce petit « salon volant », Mitterrand s’était assoupi et je lisais. »

Et Joxe de raconter cela en toute décontraction dans son livre « Pourquoi Mitterrand ? ».

Heureusement qu’Air France a été privatisée, et que Sarkozy se contente de voler avec les avions de la République.

Sinon, nous ne serions plus en fin de règne mais au fond du gouffre…

Bref, avec une telle déclaration, n’est elle pas en train de donner une fois de plus raison à Michel Rocard qui a à nouveau asséné qu’elle « représente une certitude de défaite » pour le Parti ?

http://www.liberation.fr/rebonds/303858.FR.php

« Ségolène Royal représente une certitude de défaite ! »

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