Quand la ligue des droits de l’homme soutient des assassins présumés

octobre 19, 2007 on 11:26 | In France, Incongruités | Commentaires fermés

JusMurmurandi n’en croit pas ses yeux.

On croirait un remake de la déclaration ahurissante de Fanny Ardant il y a quelques mois lorsqu’elle a confié son admiration pour le fondateur des Brigades Rouges Renato Curcio, aux mains ensanglantées.

La ligue a ainsi avec l’aide de financements locaux (l’impôt révolutionnaire, comme au pays basque ??) lancé une campagne d’affichage insulaire pour soutenir Yvan Colonna, en demandant un procès équitable.

Rappelons que ce fils de parlementaire socialiste a été mis en examen par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ».

Beau matricule. Et s’il se croyait si défendable, voir innocent, pourquoi être resté en cavale pendant plusieurs années ??
Face à cette campagne d’un gout douteux, JusMurmurandi propose de créer la ligue de défense des préfets assassinés, afin d’apporter son soutien à la veuve de Claude Erignac, lâchement assassiné le 6 février 1998 à Ajaccio.

Grève, quelle grève ?

octobre 19, 2007 on 9:15 | In Economie, France, Insolite | Commentaires fermés

Tout le monde s’attendait à ce que cet évènement soit sur toutes les lèvres, apparaisse sur tous les écrans, soit rapporté par toutes les radios….

Las, une fois de plus le Président de la République aura réussi à griller la politesse aux syndicats….en faisant de ce qui n’était plus qu’un secret de Polichinelle une révélation, un scoop. Comme si tout avait été soigneusement préparé, jusqu’à choisir le jour, l’heure même de l’annonce afin de détourner l’attention du public.
Les syndicats s’ils revendiquent une participation massive à cette première journée d’action du quinquennat, doivent se sentir floués.

Alors que le chef de l’Etat avait jusqu’à présent pris soin de soigner sa communication avec eux, tantôt les recevant au palais de l’Elysée tantôt les invitant à déjeuner à une bonne table parisienne, serait ce le premier signe du divorce entre Nicolas Sarkozy et les syndicats ?

La CFTC se singularise

octobre 19, 2007 on 7:49 | In France, Incongruités | Commentaires fermés

Le rôle de la CFTC n’est pas facile. C’est, et de loin, le plus petit syndicat « généraliste », après la CGT, la CFDT, et FO. JusMurmurandi comprend bien, que, dans ces conditions, la CFTC, qui, de surcroit, n’est pas le syndicat le plus extremiste, doive de temps en temps faire des déclarations spectaculaires pour se singulariser et se démarquer de ses confrères et concurrents.

JusMurmurandi donne acte à Gabrielle Simon, de la CFTC justement, qu’elle a parfaitement atteint son objectif de différentiation quand elle a déclaré, parlant de Cathy Kopp qui succède à Deni Gautier-Sauvagnac comme négotiatieur du MEDEF:

« Bienvenue à Cathy Kopp dans ces négociations », se réjouissant qu’ »une femme ait été choisie alors que peu de femmes sont présentes à ce niveau de négociations, particulièrement du côté patronal ».

Simplement, JusMurmurandi voudrait rappeler à Gabrielle Simon que le MEDEF est présidé, pas moins, par Laurence Parisot, qui, aux dernières nouvelles, est une femme. Et que par conséquent la nomination de Cathy Kopp n’est pas véritablement une percée.

Ce ne sont donc pas des syndicats, dirigés par des hommes, qui sont en état de faire la leçon sur ce sujet au MEDEF. D’autant plus qu’un de ceux qui avaient fait des réflexions sexistes et machistes sur Nicole Notat, alors à la tête de la CFDT, était Marc Blondel, alors à la tête de FO.

Cathy Kopp Gabrielle Simon Laurence Parisot

Quand les gros se cachent derrière les petits

octobre 18, 2007 on 2:40 | In Economie, France | Commentaires fermés

La géométrie élémentaire voudrait que, pour se cacher derrière quelquechose ou quelqu’un, il faille choisir un paravent plus grand que soi. On voit mal un éléphant tenter de se cacher derrière une souris.

C’est pourtant une technique favorite de la société française. Ainsi, quand il s’agissait de négocier les prix agricoles avec Paris puis Bruxelles, les agriculteurs productifs envoyaient leurs petits confrères pleurer de faim pour obtenir des prix élevés qui garantissaient des marges très rémunératrices aux gros producteurs.

Un nouvel exemple de ce système si rentable quoique si contraire à la géométrie est donné par la grande distribution. La Commmission contre les freins à la croissance française préconise l’abrogation des lois Royer, Galland et Raffarin comme moyen à la fois de créer des emplois et de baisser les prix pour les consommateurs.

Si personne ne conteste que ces lois aient pour effet pervers de permettre aux grandes surfaces de bénéficier de marges considérables, leurs partisans mettent en avant qu’elles permettent aux petits commerçants de rester en activité, et que leur suppression ruinerait tant les commerces de centre-villes que ceux des zones rurales.

Le problème, c’est que ces arguments sont purement spéculatifs, car les faits racontent une toute autre histoire. En Grande-Bretagne notamment, où n’existe aucune restriction comparable, la distribution emploie un million de personnes de plus qu’en France, toutes autres chose étant égales par ailleurs. Et le commerce de centre-ville, ou « high street » n’a pas péri pour autant, loin s’en faut.

La vérité, c’est qu’une concurrence accrue couperait dans les marges des gros distributeurs, qui freinent donc toute velléité de réforme.

Le problème pour eux, c’est que derrière Nicolas Sarkozy se cache un appétit de réforme qui est beaucoup plus grand que lui.

Grenelle oui, Javel non ?

octobre 18, 2007 on 11:41 | In Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

La lune de miel, si tant est qu’une telle chose puisse jamais exister, entre le Président de la République et les syndicats est elle terminée ?

Dans un précédent article intitulé « Politique fiction », JusMurmurandi imagine, suppute, fait des conjectures sur le fait que le chef de l’Etat a éventuellement contribué de près ou de loin au déclenchement de la découverte du pot aux roses de l’UIMM pour affirmer son autorité sur les dits syndicats, ouvriers comme patronaux.

Car l’effet est dévastateur pour ces derniers.

Laurence Parisot déclare aujourd’hui que pour faire partie du MEDEF, il faudra désormais avoir des comptes certifiés.

Adieu l’oseille en liquide, terminé les enveloppes pleines de tune, fini le blé en espèces venant des organisations professionnelles pour s’acheter les faveurs des syndicats.

Si toutes ces supputations sont fondées, on comprend mieux pourquoi il y a unanimité parmi les syndicats pour faire grève demain.

Car un précédent majeur vient d’être créé.

Bernard Thibault et ses compères ne s’attendaient pas probablement pas à ce que l’Etat exemplaire revendiqué par Nicolas Sarkozy transforme ce dernier en Monsieur Propre des finances syndicales… Comme quoi tous les quartiers de Paris ne génèrent pas le même courant de sympathie: Grenelle, oui, Javel, non…

Super trempe

octobre 18, 2007 on 2:52 | In France, Incongruités | Commentaires fermés

On se souvient que c’est le nom qu’avaient donné certains noirs humoristes au groupe Noir Désir après la mort violente de Marie Trintignant.

Les propos prononcés par l’entourage de Bertrand Cantat à la suite de sa libération conditionnelle, sont tout aussi grinçants.

Il parait ainsi qu’il faudrait le laisser « se reconstruire ».

Ou encore que la presse « va lui rendre la vie impossible ».

JusMurmurandi n’a pas la même mansuétude pour le chanteur. Alors que la justice condamne début septembre un récidiviste à deux ans de prison ferme pour avoir volé un lecteur de musique, les quatre ans de prison pour la mort accidentelle de Marie Trintignant paraissent bien peu de chose.

Car si son existence sera effectivement inconfortable à cause d’une certaine presse qui le pourchassera, l’impossibilité de la vie de la fille de Jean-Louis et Nadine Trintignant sera, elle, hélas, d’une toute autre nature….

Vous reprendrez bien un peu de liquide ?

octobre 17, 2007 on 8:05 | In France | Commentaires fermés

A quoi peut bien servir un liquide? A lubrifier. A refroidir. Mais un liquide, quoi que ce ne soit pas son rôle, peut aussi éclabousser. Ou tacher. Ou provoquer un court circuit.

Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un liquide, mais de liquide. Et ce liquide-là, s’il devait effectivement servir à lubrifer les rouages de la négociation sociale, et à refroidir les conflits, il éclabousse, il tache, et maintenant, va provoquer un court-circuit monstre.
Eclaboussés, l’UIMM et le MEDEF, qui auraient (rien n’est prouvé) usé de 20 millions d’euros en liquide en 7 ans, pour on ne sait quel usage.

Tachées les réputations des syndicats, indiqués comme principaux bénéficiaires de ces fonds, notamment par Yvon Gattaz, ancien président du CNPF, prédécesseur du MEDEF.

Parce que les syndicats financés en douce par le patronat, c’est en matière sociale, la même chose que connecter le pôle + et le pôle – en électricité. Le circuit est alors établi. Le courant circule. Et ça peut péter.
On évoque aussi une super-cagnotte de plus de 100 millions d’euros, alimentée par une super-cotisation des entreprises. Plus de 100 millions d’euros ?

Ce n’est plus le liquide d’une éclaboussure, ou d’un pot-de-vin, c’est carrément une mer de fric.

Pour éviter que tous, patronat, syndicat, partis politiques ne se noient dans cette mer-là, il faudrait les mettre à l’abri dans une arche comme celle de Noë pour qu’elle flotte au-dessus de ces flots de liquide.

Oui, mais voilà, l’arche de Noë était en bois. Et le bois, au contact du liquide, pourrit…

Le tigre de papier

octobre 16, 2007 on 12:40 | In France | Commentaires fermés

Le tigre de Chine du Sud est une espèce qu’on croyait éteinte depuis 20 ans, mis à part les 68 spécimens vivant en captivité. Oui, mais voilà, des photos montrent une jeune tigre de Chine du Sud en liberté, ce qui montre que l’espèce n’est pas si éteinte que cela, et que le tigre feule toujours, contrairement au lion, qui rugit.

Quel rapport avec JusMurmurandi? Regardez bien cet homme politique, à la crinière de félin, qui feule sur les plateaux télé faute de pouvoir rugir. Comme un tigre, il n’aime pas partager son domaine avec d’autres congénères, notamment les mâles, dont un en particulier lui donne manifestement de l’urticaire. Comme un tigre (source: wikipedia), il marque son territoire (sur les plateaux télé) avec son urine ou ses excréments, qu’il déverse précisément sur cet autre mâle qu’il ne supporte pas.

Ainsi donc, Dominique de Villepin, qu’on croyait aussi une espèce disparue, réapparaît et ressemble furieusement à un tigre de Chine du Sud. Mais alors qu’un vrai tigre a des griffes redoutables, DdV déchire à coup de livres sur Napoléon.

C’est certainement ce que les chinois appellent un tigre de papier…

 

A South China tiger cub

Précaution, vous avez dit précaution ?

octobre 16, 2007 on 1:52 | In France | Commentaires fermés

La Commission pour la Libération de la Croissance Française formée par Nicolas Sarkozy et présidée par Jacques Attali va prochainement rendre son premier rapport. La Commission va notamment conseiller de retirer de la Constitution française le « principe de précaution ». Précaution contre tous les effets secondaires ou futurs d’innovations notamment dans les domaines de la santé et de l’environnement.
Sans vouloir nier l’impérieuse nécessité de la prudence dans l’expérimentation, ni les drames que des imprudences ont pu générer, comme celui de la thalidomide, pour ne citer qu’un seul exemple, JusMurmurandi affirme que la prudence doit être contrebalancée par l’audace.

Sinon, là encore pour ne prendre qu’un seul exemple, jamais l’humanité n’aurait connu le chemin de fer, tant les idées préconçues à l’époque de son invention étaient que tous les passagers arriveraient morts en gare, tués par une vitesse de plus de 40 km/h.

Une situation illustre les limites de mettre la précaution en avant, et non pas l’innovation: celle des médicaments. Ceux-ci sont aujourd’hui mis sur le marché après de longues années de tests, pour veiller justement à débusquer tous problèmes et autres effets secondaires pervers qu’ils pourraient déclencher.
Et pendant ce temps-là, les malades à qui leur état de santé ne laisse pas le temps d’attendre ces longues années supplient qu’on leur administre ces traitements, même non prouvés ou certifiés, parce que, sinon, ils mourront avec certitude.

Fallait-il laisser mourir du SIDA les malades trop atteints pour attendre que de longues expérimentations aient permis d’administrer les trithérapies salvatrices avec précaution?
Quel rapport avec l’actualité, hormis le fait que cette recommandation de la Commission Attali va être publiée dans les jours qui viennent?

Ne peut-on pas voir que la France est un pays malade, malade de trop de dettes, de trop de déficits, de trop peu de croissance?

Et que donc, si on appliquait le principe de précaution, la classe politique serait interdite de prendre la moindre action, d’appliquer le moindre remède dont le résultat ne soit pas absolument certifié et garanti par de longues études.

Ceci aurait évité à la France, par exemple, les 35 heures, une réforme unique au monde dont les effets étaient pour le moins inconnus au moment de l’adoption du texte.
Pour autant, il ne s’agit pas de jeter toute précaution à la rivière.

JusMurmurandi trouve par exemple que les millions d’euros brassés en liquide par l’UIMM et son Président, ce n’est pas précautionneux.

Ou les ventes d’actions EADS par les cadres et actionnaires d’EADS juste avant une chute verticale de la valeur du titre.

Ou les déficits géants et accumulés par l’Etat qui chargent l’avenir d’une hypothèque sur les générations futures.
Décidément, où est le principe de précaution quand on en a besoin?

Une Coupe du Monde pour la France (mais pas au rugby)

octobre 14, 2007 on 11:00 | In Economie, France, Incongruités | 1 Comment

Une association (ETHIC, ou Entreprises à Taille Humaine, Indépendantes et de Croissance) fait la promotion d’une journée de Fête des Entreprises, un jour où la « seule revendication qui s’exprime est celle de pouvoir célébrer son entreprise ».

Oui, mais…

Mais la date choisie est le 3e jeudi du mois d’octobre. Et alors, direz-vous? Eh bien, cette année cette date est le 18 octobre. Et le 18 octobre est la date choisie par les syndicats pour une grève destinée à défendre les régimes spéciaux de retraite. En particulier, tous les syndicats appellent à la grève à la SNCF et à la RATP.

Fête des Entreprises, vous avez dit fête?

Mais alors, pourquoi avoir choisi justement cette date-là pour une grève? Parce que casser les entreprises en montrant sa puissance est un objectif de cette grève? Plus sûrement parce que le 18 octobre, c’est 2 jours avant la finale de la Coupe du Monde de rugby. Un Stade de France rempli à raz bord…. si les spectateurs peuvent arriver par RER et TGV. Ce qui permet à une grève le 18 de menacer cette occasion où la France sera sous les yeux du monde, mettant ainsi le gouvernement sous pression pour négocier le 19.

Cela s’appelle du chantage. Une technique bien connue de nos syndicats, qui avaient déjà fait la même chose chez Air France juste avant la Coupe du Monde de football en 1998. Imaginons 2 minutes que cette grève-là ait réussi et empêché le déroulement de la Coupe du Monde. Elle eût privé la France de ses Bleus, dont personne n’eût su ni cru qu’ils étaient taillés pour gagner.

C’est cela, le coût d’une grève. Et comme cette grève était mise en place alors que les Bleus avaient encore toutes leurs chances de jouer ce soir-là, cela montre bien que les syndicats comptaient bien perturber d’innombrables fêtes, et pas seulement celle de l’entreprise.

A moins que les syndicats veuillent donner à la France un nouveau titre mondial.

En gagnant la Coupe du Monde des grèves.

Fraude à gogos !

octobre 13, 2007 on 10:05 | In France | Commentaires fermés

Non, ce n’est pas une faute de frappe. Normalement, il faudrait écrire « fraude à gogo », signifiant qu’il y a abondance de fraude. Ce qui, par ailleurs, est manifestement le cas, puisqu’on parle de 19 milliards d’Euros par an, pas moins!

Non, si JusMurmurandi écrit « fraude à gogos », c’est parce qu’au delà d’un certain seuil, s’il y a une telle masse de fraude sans aucune révolte des pigeons grugés, c’est que ce sont de véritables gogos. Eh bien, ces gogos, c’est nous!

Parce que les 19 milliards d’Euros, c’est le montant de la fraude sociale estimée par le Commissaire Fougeray dans son livre Fraude Connection. Fraude aux ASSEDIC, fraude à la Sécu. Fraude artisanale, fraude industrielle. Faux chômeurs, faux arrêts de travail, faux bulletins de salaire, faux papiers, tout y passe, et la créativité des fraudeurs est digne de tous les compliments.

Comme la passivité des pouvoirs publics, qui, pourtant, devraient y voir la possibilité de diminuer massivement les déficits des comptes sociaux sans changer la loi ou créer de nouveaux prélèvements. Alors pourquoi ne rien faire? Parce que que ce sont des délits sans violence ni victimes, sans traces, ni scandale?
Superficiellement, parce que la machine administrative est lourde et compartimentée, que les fichiers des différentes administrations et organismes sociaux ne sont pas interconnectés, qu’il n’y a pas assez de contrôleurs, etc…

En fait, devant un chiffre aussi vertigineux, Jusmurmurandi en arrive à la seule conclusion possible, à savoir que cette fraude est manifestement tolérée. Comme est toléré l’emploi « au noir » dans le secteur parisien du textile dans le quartier légendaire du Sentier. Comme est toléré le trafic de drogue dont on dit qu’il contribue à éviter l’explosion des quartiers chauds.

Bref, cette fraude sociale serait une sorte de prix à payer pour une sorte de paix sociale. Ce qui fait de ceux qui payent leurs cotisations et impôts et élisent ces politiciens qui préfèrent taxer les grandes fortunes et les stock-options des créateurs d’entreprises plutôt que rechercher les fraudeurs, des sortes de gogos.

Un étrange Object de Business

octobre 13, 2007 on 9:34 | In Economie, France | Commentaires fermés

Cette semaine a vu l’allemand SAP, N°1 mondial des progiciels de gestion d’entreprise lancer une OPA amicale sur le français Business Objects, N°1 mondial des solutions de Business Intelligence. Beaucoup de très grandes entreprises mondiales utilisent SAP pour gérer leurs ventes, leur production et leur comptabilité, et Business Objects pour s’y retrouver dans les montagnes d’informations générées par le progiciel allemand, et les transformer en tableaux de bord simples à exploiter.

A l’heure où Nicolas Sarkozy veut relancer l’économie française, et où la société de l’information rend des entreprises comme Business Objects toujours plus désirables, voir un leader mondial français être absorbé par un étranger n’est pas une bonne nouvelle.

Qui n’est peut-être pas étrangère au fait que créer un leader mondial dans le seul pays qui, depuis 10 ans, ne travaille que 35 heures, dans le seul pays où le leader du principal parti d’opposition déclare publiquement « qu’il n’aime pas les riches », dans le seul pays qui envisage d’interdire les stock-options, dans le seul pays qui maintienne un ISF dans toute sa stupide rigueur, s’apparente à une course d’obstacles face à des concurrents d’autres pays qui sprintent sur une piste dégagée.

Quand Philippe Séguin, Président de la Cour des Comptes prend les stock-options pour cible des ses critiques, les désigne à la vindicte publique et propose de les taxer pour financer une partie du tonneau de Danaïdes du trou de la Sécu, ne voit-il pas le rapport direct entre cette proposition démagogique et simpliste et la perte d’un leader français qui a créé 5400 emplois?

Il est vrai qu’en matière de création d’emplois en France, la classe politique de tous bords est championne du monde, et que ses performances laissent loin derrière de simples leaders mondiaux comme Business Objects, Dassault Systèmes ou Cap Gemini. Vous n’y êtes pas? Vous ne voyez pas les Mitterrand, Chirac, Jospin, Séguin et autres en créateurs d’emplois? Vous avez tort. Entre 1982 et 2003 ils ont créé un million d’emplois. Oui, un million! Soit une croissance de 23% par rapport à 1982. Oui, ils ont créé un million d’emplois de fonctionnaires. Et même pas besoin d’un progiciel Business Objects pour en voir les conséquences!

Un réchauffement qui fait bouillir

octobre 12, 2007 on 11:40 | In Incongruités, International | Commentaires fermés

Claude Allègre doit bouillir en apprenant la nouvelle qu’Al Gore va recevoir le prix Nobel de la paix.

Dans son livre sur l’environnement, « Ma vérité sur la terre », il le présente comme un vice Président falot, qui a surtout gagné des sommes considérables en racontant des contre vérités sur l’environnement.

Concernant les montants, il avance 50 millions de dollars pour son film et 200.000 pour chaque conférence qu’il donne ; pour ce qui se rapporte aux contre vérités, Allègre affirme, par exemple que la montée du niveau des océans évaluée par Gore à 6 mètres dans le siècle à venir est totalement irréaliste et que cette montée serait tout au plus de quelques centimètres; ou encore que la fonte de l’Arctique si elle est réelle, n’en est pas moins relativement peu importance car 92% des réserves glaciaires se situent en Antarctique, et que ces réserves ne fondent pas.
Et tout ceci pendant qu’Al Gore vit comme un Nabab avec une maison qui consomme une quantité d’électricité équivalent à celui d’une petite ville.

En revanche, ce qui doit vraiment monter, c’est la joie d’Hillary Clinton, Barak Obama, qui doivent se dire qu’avec cette distinction nouvelle, il est vraiment hors course chez les Démocrates pour la Maison Blanche l’année prochaine…

Ca s’en va et ça revient

octobre 12, 2007 on 11:20 | In Best of, Economie, France, Incongruités | Commentaires fermés

Un rapport récent de l’inspection générale des finances (ou IGF, mais à ne pas confondre avec l’impôt sur les grandes fortunes, ancêtre de l’isf, mis en place par François Mitterrand) sur l’imprimerie nationale fait frémir.

L’imprimerie nationale, qui a le monopole d’impression des documents officiels comme nos passeports ou cartes nationales d’identité, possédait un immeuble dans le 15ème arrondissement, rue de la Convention.

Il est de belle taille, car il compte pas moins de 20.000 mètres carrés de bureaux et 10.000 d’activité ; autant dire que des surfaces de ce type sont fort peu fréquentes dans la capitale.

En 2003, cet immeuble est cédé par l’Etat pour la somme de 85 millions d’Euro. Pour l’instant rien de très critiquable, direz-vous avec raison.

Ce dernier l’a racheté à Carlyle, quatre ans plus tard pour permettre le regroupement des services des Affaires étrangères.

L’immobilier ayant augmenté à Paris comme dans les autres capitales européennes, il était naturel que l’entreprise américaine, par ailleurs proche de la famille Bush, fasse une plus value.

Mais celle qui a été faite, toujours selon le rapport de l’IGF, laisse JusMurmurandi pantois: le prix de vente à l’Etat aurait été de 325 millions d’Euro.

Soit une plus value de 240 millions d’Euro en quatre ans.On voit à quel point le chemin à parcourir pour avoir un Etat exemplaire sera long.

JusMurmurandi serait heureux que les bas de laine des Français aient évolué de façon comparable….le sujet du pouvoir d’achat ne serait certainement pas autant d’actualité.

Plus intéressant encore est de voir comment on en est arrivé là.

Si le prix d’achat par l’Etat en 2007 semble se situer dans les prix de marché, et compte tenu des travaux d’aménagement réalisés par Carlyle, c’est surtout la vente qui aurait été très mal négociée en 2003.

Prix de vente trop bas, aucun aménagement avant la vente, ce qui a augmenté la plus value de Carlyle d’autant en 2007, délai d’achèvement de l’opération qui a duré 31 mois pendant lesquels l’immobilier montait, pas de versement d’acompte, clause de complément de prix mal rédigée, l’IGF ne mâche pas ses mots pour critiquer la gabegie, l’incurie.

Plusieurs dizaines de millions d’Euro ont été ainsi été perdus par l’imprimerie nationale, par le contribuable français.

Mais la question principale que JusMurmurandi se pose, c’est surtout celle de la courte vue de la gestion du parc immobilier de l’Etat : vente contractée en 2003, finalisée en 2006 et rachat en 2007 ???

JusMurmurandi eût aimé que « ça s’en va et ça revient » ne soit que le titre d’une chanson de Claude François.

Avec des exemples comme celui ci, JusMurmurandi, tel le chanteur, « promène sa souffrance »….

Au galop, Mesdames et Messieurs, au galop!

octobre 12, 2007 on 6:11 | In France, Insolite | Commentaires fermés

La France s’oppose à Bruxelles sur le monopole des jeux. Au nom de la protection des populations, pour éviter que de trop nombreux joueurs accros se ruient au jeu, seuls sont légaux la Française des Jeux et le PMU. Ce qui exclut non seulement tous les jeux sur Internet ou sur d’autres sports et évènements que les courses de chevaux, mais surtout que la concurrence soit ouverte à toutes les sociétés de l’Union Européenne. D’où la procédure d’infraction que Bruxelles s’apprête à signifier à la France.

Le PMU, pour tenter de préserver sa tranche du monopole, déploie tous ses charmes. Et notamment que, par le biais d’un reversement d’une part des enjeux, il fait vivre un filière hippique particulièrement active en France, qui emploie 64000 personnes.

Mais si le monopole était le meilleur système économique et politique, cela se saurait. Nous aurions une seule banque, une seule compagnie d’assurance, une seule marque automobile, une seule lessive et un seul shampoing. Et nous serions dirigés par un soviet, comme une certaine union du même nom. Et il y aurait un seul parti politique, le Parti Communiste.

Il est vrai que, quand JusMurmurandi regarde la scène politique française, l’impression qui se dégage est qu’il n’y qu’un seul parti qui fédère à lui seul des acteurs de multiples tendances, et que sa plus forte opposition elle-même est à l’intérieur de ce parti.

Et qu’alors que son leader voudrait sprinter comme un étalon dans la dernière ligne droite du prix d’Amérique, d’autres voudraient transformer sa course en saut d’obstacles comme un steeple chase. Pendant que d’autres, plus habitués par les 2 Présidents précédents à une course à allure modérée, voudraient faire comme dans une course de trot, et déclasser le jockey dont le cheval se met au galop pour aller plus vite.

Mais si, dans le monde des courses hippiques, la réforme est le triste sort réservé aux chevaux qui ne peuvent plus courir, en politique, c’est un sport qui demande de pouvoir tout à la fois trotter vite, sauter les haies et les rivières, et galoper dans la dernière ligne droite plus vite que ses concurrents. Sauf que, à cause du monopole des Jeux, en France, on ne peut pas parier sur le résultat des réformes de Nicolas Sarkozy.

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