Georges-Marc le Magnifique et l’autogestion du 4e pouvoir

mars 24, 2008 on 9:06 | In France, Incongruités, Insolite | 1 Comment

La rumeur veut que Georges-Marc Benamou soit bientôt nommé à la tête de l’Académie de France à Rome, la prestigieuse et élégantissime Villa Medicis quand il aura quitté son poste de conseiller du président Nicolas Sarkozy.

Une pétition circule, signée par de nombreux « artistes » et « intellectuels », s’insurge contre cette nomination dans les termes si vifs qu’ils auraient pu s’appliquer à une condamnation de la répression chinoise au Tibet.

Par-delà le bien-fondé -ou non- de cette nomination, qui, JusMurmurandi le rappelle, n’est pas encore intervenue, l’attention se porte sur le droit que s’arrogent certaines professions de s’auto-gérer. Manifestement les artistes et autres intellectuels considèrent que la Villa Medicis est une place qui revient de droit à l’un des leurs. Et qui décide qui est l’un des leurs, sinon eux-mêmes? Comme c’est pratique!
JusMurmurandi observe que le domaine de la culture au sens large est en train d’évoluer de manière fondamentale sous le choc des technologies numériques. Et que ce n’est pas ce genre de processus de cooptation qui risque de leur faire de la place dans les institutions culturelles, alors même qu’elles représentent l’avenir.

Cette volonté de cooptation (après Mai 68, on disait l’auto-gestion, mouvement politique longtemps porté par le P.S.U. de Michel Rocard, mais depuis passé comme tant d’autres à la trappe des illusions gauchistes) est à rapprocher de celle des magistrats, qui poussent des cris de bête égorgée dès que le pouvoir politique fait mine de nommer qui que ce soit qui ne répond pas à leurs préférences.

Il est à noter que la magistrature correspond à l’un des 3 pouvoirs traditionnels d’un régime démocratique, et que la presse, qui est un des éléments constitutifs de la culture aspire à être reconnu comme le 4e pouvoir. Comme si le fait de faire partie de l’un de ces pouvoirs rendait l’autogestion non seulement possible, mais encore indispensable.

Dès lors, comment s’étonner que la classe politique se réserve la monopole de l’exécutif, premiers des 3 ou 4 pouvoirs fondamentaux, ce qui conduit au monopole de diplômés de leur école, l’ENA, sur tant de postes éminents?

Et JusMurmurandi d’ajouter qu’il est donc d’autant moins étonnant de voir Nicolas Sarkozy choisir en dehors du sérail de la culture et du 4e pouvoir le titulaire de la Villa Medicis que lui-même ne fait pas véritablement partie du sérail politique (il est avocat et non énarque, et ses postes ont été plus souvent conquis furieusement que reçus).

Accessoirement, mais cette appréciation est trop savoureuse pour ne pas la mentionner, Georges-Marc Benamou a réussi le tour de force de faire partie du premier cercle de 2 sur les 3 derniers Présidents de la République, à savoir François Mitterrand et Nicolas Sarkozy, 2 hommes que tout sépare en matière de culture (imagine-t-on Sarkozy se pâmer à lire Chardonne, ou Mitterrand avoir reçu Tom Cruise?). Cela paraît modestement à JusMurmurandi le gage que cet homme doit avoir au moins un ou deux tout petits talents.

George-Marc Benamou

Tibet? Pas Tibet? Sarko? Pas Sarko?

mars 23, 2008 on 5:32 | In France | 2 Comments

Le silence assourdissant de JusMurmurandi sur le Tibet n’est plus supportable… non, JusMurmurandi plaisante, il fallait remplacer JusMurmurandi » par « Sarkozy »…:-)
Bien sûr, la répression à Lhassa est détestable, comme toutes les répressions policières… si les faits son vrais.

Car JusMurmurandi voudrait attirer votre attention sur quelques faits, même s’ils sont dérangeants et beaucoup moins confortables et conformistes qu’un soutien, d’ailleurs sans beaucoup d’effet, aux moines tibétains maltraités par la police de Beijing.

Quand Claire Chazal parle de « l’occupation chinoise du Tibet », TF1 n’est plus dans le domaine de l’information, mais du parti pris. Et, à force de se l’entendre répéter, l’opinion va reprendre les mêmes vocables. Information, opinion, ou désinformation?

Que savons-nous sur ce qui se passe à Lhassa? Rien! Nous savons ce que nous disent tel ou tel média, ce qui n’est pas la même chose. Et si nous pouvons très probablement à bon droit douter de ce que racontent les média chinois officiels, cela ne veut pas dire que tous les média qui racontent autre chose disent nécessairement la vérité. En particulier, pourquoi les média « spontanés », tels que que les sites Internet partageant des vidéos de téléphone portables seraient-ils plus « honnêtes » ou « fidèles » que les média institutionnels? Information, opinion, ou désinformation?

Quand l’opposition socialiste parle par la bouche de Pierre Moscovici du scandale du silence de Sarkozy, elle fait preuve d’une hypocrisie totale, vu que le contrôle de Beijing date de 1950, et que donc les socialistes ont eu des décennies de pouvoir pendant lesquels ce contrôle ne les a pas empêchés de dormir, ni obligés à protester, ni à boycotter quoi que ce soit.

Mais la question la plus épineuse pour JusMurmurandi est la suivante. A quel moment ce qui se passe dans un pays étranger devient-il une question dont les autres pays doivent se saisir? Serait-ce normal que d’autres pays nous fassent la leçon sur la difficile affaire Sébire et le « droit » de demander à mourir? Et sur les violences urbaines de Villiers-le Bel?
Quand le parlement français, cédant à on ne sait quelle pulsion, « condamne » le génocide arménien, commis quasiment un siècle avant par un régime disparu peu de temps après, pourquoi pas tous les autres génocides? L’imagine-t-on condamner les cruautés commises par Genghis Khan? Et, pour balayer devant sa porte, celles des armées de Napoléon, ou la Saint Barthélémy et les dragonnades contre les Protestants, ou les exécutions de la Révolution française?

JusMurmurandi se demande finalement il n’a pas tort dans cette affaire. Si Sarkozy se mettait à condamner violemment ce dont certains média nous disent que cela se passe à Lhassa, cela aurait de nombreux avantages:

- il aurait l’air très « présidentiel », ce qui, semble-t-il est important pour avoir été négligé

- pendant ce temps-là, personne ne lui parlerait de bling-bling

- ni des conséquences de la défaite de l’UMP aux municipales

- ou du pouvoir d’achat

- cela ne ferait pas baisser sa cote de popularité tout en faisant monter celle de Fillon

- en même temps, les socialistes n’auraient pas besoin de se préoccuper d’avoir la moindre idée programmatique

- ou de se déchirer pour la conquête du pouvoir au sein du PS

Bref, cela aurait tous les avantages pour tout le monde.

Et si, tout simplement, pour Sarkozy, présider, c’était plus se concentrer sur les vraies questions de notre pays que sur celles, internes, d’un autre pays?

Non, impossible. Trop simple, trop rationnel, trop professionnel, trop normal. Sarkozy ne peut être comme cela. En tout cas, c’est ce que nous disent les media. Oui, vous savez, les mêmes média qui nous informent le parlant de « l’occupation chinoise du Tibet »…

La reconnaissance selon Delanoë.

mars 22, 2008 on 12:54 | In Best of, C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008 | Commentaires fermés

Bertrand Delanoë est un tendre, presque un sentimental. Jamais un homme d’une telle délicatesse ne laisserait un ami dans le besoin, ou une bonne action non récompensée.

Témoin, Marielle de Sarnez, tête de liste du MoDem à Paris, qui a publiquement, dès avant le premier tour, exprimé sa préférence pour Delanoë par rapport à l’UMP honnie.

Renvoi d’ascenseur de Delanoë? Que nenni. Il indique qu’il eût fallu que le MoDem se déclare sans ambages pour la liste PS. Bref, une reddition sans conditions, ou rien.

Témoin, l’emblématique Denis Baupin, tête de liste des Verts, et, lors de la mandature précédente, adjoint aux transports qui a causé aux automobilistes les tourments que l’on sait. Pourtant, après le premier tour, Baupin rallie la liste Delanoë au détriment de toute alliance avec le MoDem.

Renvoi d’ascenseur de Delanoë? Que nenni. Les Verts pesant beaucoup moins qu’avant, Delanoë n’en a plus besoin pour avoir la majorité au Conseil municipal, Baupin perd son mandat au transports pour celui, beaucoup moins important, au développement durable.

Tout ceux qui imaginent rallier Delanoë en vue de sa très probable candidature à la tête du PS sont prévenus. Si le PS, c’est la rose, Delanoë illustre à merveille les épines…

Bertrand Delanoë

Sarko – McCain même combat!

mars 22, 2008 on 12:40 | In Best of, Incongruités, Insolite, International | Commentaires fermés

L’ américain John McCain est à Paris. Officiellement pour se donner une stature internationale qui aidera à son élection, quand il concourra sous les couleurs du Parti Républicain.

En fait, McCain voudrait bien tirer les leçons, pour son usage personnel, de l’élection de Nicolas Sarkozy.

Qu’on en juge: Nicolas Sarkozy se présentait comme candidat de la droite, John McCain aussi. Nicolas Sarkozy venait du parti du Président sortant, John McCain aussi. Lequel Président sortant Jacques Chirac, très impopulaire en France, ne pouvait aider à l’élection de son successeur. Aux Etats-unis aussi, George Bush est très impopulaire et donc incapable d’aider McCain. Nicolas Sarkozy est un ancien adversaire de Chirac. McCain aussi est un ancien adversaire de Bush. Sarkozy était en « délicatesse » avec l’aide orthodoxe de son parti (l’UMP). McCain aussi est en « délicatesse » avec l’aile orthodoxe du Parti Républicain.

Autant de similitudes qui font que les conseils de Sarkozy ne seront pas de trop pour aider John McCain à suivre son exemple. Surtout si Hillary Clinton bat Barack Obama pour aller affronter McCain, répliquant l’affrontement de Sarkozy avec Ségolène Royal.

En poursuivant la transposition, JusMurmurandi pronostique non seulement la victoire de John McCain contre Hillary Clinton, mais aussi son divorce, puis son remariage avec Céline Dion. Ou Angelina Jolie. Ou Sharon Stone. Comment dit-on bling-bling en anglais?

Comment être mauvais perdant…. quand on perd autant!

mars 20, 2008 on 7:06 | In Best of, Elections municipales 2008, Incongruités | Commentaires fermés

Non, il ne s’agit pas de la Bourse de Paris, ou du cours du dollar, qui n’en finissent pas de perdre de la valeur.

Non, il ne s’agit pas non plus de la Société Générale, avec ses 8 milliards d’euros de pertes, entre Kerviel et le subprime.

Non, il s’agit de François Bayrou. Car, au-delà de l’histoire qu’il raconte sur la nécessité absolue qu’a la France de lui confier son destin, il suffit de regarder les chiffres.

Quand François Bayrou est devenu Président de l’UDF, il y avait 128 députés UDF. Maintenant, il y a 3 députés UDF-MoDem. Un effondrement de 97%, encore plus important que celui du bénéfice net annuel de la Société Générale.

Quand François Bayrou a vu son score à l’élection présidentielle (18% des suffrages), il a cru à son destin national.

Le problème, c’est qu’aux législatives qui ont suivi, son parti, plus tout à fait UDF et pas encore Modem, a fait la moitié de ce score, avec 9% des voix.

Et qu’aux municipales, 9 mois après, le MoDem fait encore la moitié, avec 4,5%. JusMurmurandi se réjouit qu’il n’y ait pas de nouvelle élection dans un proche avenir, de peur de ce qui arriverait à un MoDem qui poursuivrait sur sa lancée (si on peut dire) actuelle.

A Pau, ville dont il voulait faire son fief, Bayrou est battu. De peu mais battu. Il commence par dire que cette défaite est due à une manœuvre de l’Elysée par UMP interposée. Il oublie au passage le nombre de villes où il a tenté, et parfois réussi, à faire perdre l’UMP. Comme quoi, ce que lui a le droit de faire aux autres ne doit pas lui être infligé.

Maintenant, il allègue qu’il y a eu des irrégularités électorales pour demander l’annulation des élections de Pau. Des tracts mensongers et autres journaux de campagne douteux auraient suffi à le faire perdre.

JusMurmurandi tire de ce qui précède 2 morales.

L’une pour Nicolas Sarkozy. Celui-ci dit que, quand un dirigeant a failli comme Daniel Bouton, celui doit en tirer les conséquences et partir. Certes le cas de Daniel Bouton méritait bien l’équivalent du carton rouge pour les footballeurs, soit l’expulsion. Mais, s’il fallait qu’un dirigeant qui perd beaucoup s’en aille, nul, même Bouton, ne peut contester la première place de la première charrette à François Bayrou.

L’autre pour le Béarnais lui-même. Attribuer aux autres la cause de sa défaire quand on est soi-même grand donneur de leçons, cela s’appelle être mauvais perdant. Etre mauvais perdant quand on perd autant, M. Bayrou, n’y aurait-il pas une contradiction?

A l’insu de ma bonne foi

mars 19, 2008 on 3:33 | In Best of, France | Commentaires fermés

Le coureur cycliste Richard Virenque est passé à la postérité. Non pour avoir gagné le Tour de France, ce qu’il n’a pas fait, ni pour s’être dopé, ce qu’il a fait, mais pour avoir dit que ce dopage s’était accompli « à l’insu de son plein gré ». La formule a fait florès, et fait maintenant partie du florilège de la lingua politica française.

Airy Routier semble devoir assumer la paternité d’un néologisme très semblable. En effet, après avoir écrit sur le site internet du Nouvel Observateur que Nicolas Sarkozy avait envoyé à son ex-femme le SMS que l’on sait, il a été poursuivi au pénal, novation dont la férocité a du le surprendre.

Toujours est-il que de SMS il ne semble pas y avoir trace, et que Routier, fort embêté, a envoyé une lettre à Carla Bruni-Sarkozy pour s’excuser du chagrin qu’il lui a causé. Tout ceci est d’une « sincérité » qui ne convainc pas JusMurmurandi, car Routier devait bien savoir, comme n’importe qui d’ailleurs, le chagrin que peut causer une publication aussi offensante.

Routier ne se grandit pas non plus en trouvant « inélégant » l’usage que fait l’épouse du chef de l’Etat en publiant cette lettre. Si JusMurmurandi suit bien la pensée de Routier, lui a le droit de publier sans preuves, et pour des millions de lecteurs, des éléments gravement attentatoires au bonheur conjugal de la jeune mariée, et d’en garder furieusement privée la source, et elle, offensée, n’aurait pas le droit de laver son honneur et son bonheur en dévoilant les regrets du malotru ?

Enfin, et c’est là que Routier entre dans la légende de la langue française, le Nouvel Observateur conteste que la lettre à Carla soit une lettre d’excuses, et maintient mordicus la bonne foi de Routier. Peu importe que, comme le montre CBS dans une tribune libre publiée au journal Le Monde, tribune du Monde foulé aux pieds de nombreux articles de la charte déontologique de son propre journal. Peu importe que ce qu’Airy Routier a affirmé soit vrai ou non, et, dans ce cas d’espèce, plutôt non. Ce qui seul compterait donc, ce serait la bonne foi du journaliste. Et une fausse information ne serait donc qu’une erreur de bonne foi.

Airy Routier s’est donc trompé à l’insu de sa bonne foi. Mais en plus, contrairement à Richard Virenque, l’a-t-il fait de son plein gré. CQFD.

Le Nouvel Observateur

Bonjour M. le Maire!

mars 19, 2008 on 8:19 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008 | Commentaires fermés

Les plus anciens lecteurs de JusMurmurandi se souviendront de cette légendaire émission de radio de Pierre Bonte, qui interviewait en quelques minutes un maire de petite ville ou village de France profonde. Et c’était l’occasion pour celui-ci de faire état de ses difficultés ou doléances, en même temps que des charmes de sa commune.

Cette fois-ci, le Maire, c’est Bertrand Delanoë. Et l’interlocuteur qui vient le saluer, ce n’est plus le gentil Pierre Bonte, mais le musclé Christian Blanc, connu pour avoir bouleversé le dialogue social à la RATP, la désyntoxiquant de ses grèves à répétition, et à Air France, en la tirant de ses difficultés endémiques pour la mettre sur la voie actuelle de la prospérité. Fut-ce au prix de relations sociales parfois très tendues et de réformes pénibles. Comme, outre ses années à la tête de la RATP, il a aussi été préfet de Seine et Marne, et qu’il est député (Nouveau Centre) des Yvelines, il connait bien la problématique des banlieues de Paris.

Il est en outre connu pour avoir été un proche de Michel Rocard et président de la MNEF, ce qui fait qu’il a été, bien avant 2007, un personnage de l’ouverture, c’est à dire de la gauche réaliste qui se rallie à la droite.

Quel rapport avec Bertrand Delanoë? C’est que Christian Blanc vient d’être nommé Secrétaire d’Etat à la Région Capitale, c’est-à-dire à la région parisienne. Donc ce sera l’interlocuteur au quotidien du Maire de Paris, dont le fiasco de l’extension en banlieue de Vélib’ montre bien l’importance de l’interface Paris-banlieue.

Si le passé sert de guide pour l’avenir, JusMurmurandi prédit que Bertrand Delanoë regrettera bientôt d’avoir échangé l’opposition si policée de la très convenable Françoise de Panafieu pour le bulldozer ultra-viril Christian Blanc. Lequel Blanc est aussi expert dans ses rapports aux média que le Maire de Paris, et, comme ses ambitions sont aussi hautes que sa stature, il se pourrait que Delanoë, au lieu de garer l’oeil rivé sur 2012 et ce qu’il pourrait conquérir, doive le garder sur 2014 et ce qu’il pourrait perdre…

Christian Blanc

Bertrand Delanoë

Oh, Putain!

mars 18, 2008 on 10:18 | In Best of, France | Commentaires fermés

Eliot Spitzer, le Gouverneur de l’Etat de New-York, a du démissionner pour avoir été convaincu d’avoir eu recours aux services d’une prostituée, « Kristen ». Des écoutes du FBI ont révélé qu’il était le « client N°9″ d’un réseau de prostitution de haut de gamme.

Mais là n’est pas ce qui intéresse JusMurmurandi. Car de telles affaires de prostitution sont, somme toute, banales. Et si la sanction aux USA est la démission, surtout pour un homme politique qui a fait sa carrière et sa réputation sur la morale et sur le combat contre le crime, ce n’aurait probablement été le cas dans tous les pays.

En revanche, là où les Etats-Unis se singularisent, c’est dans leur façon de tout mettre en termes de « business ».

Le magazine Hustler lui a déjà proposé 1.000.000$ pour faire sa couverture, et d’autres offres pourraient suivre dans le domaine du cinéma porno. Pour une femme qui vend ses charmes, ceci n’est pas vraiment surprenant, ni original.

Plus curieux, Kristen, qui se voit un avenir de chanteuse, a déjà encaissé 200.000$ de droits pour 2 chansons qu’elle a mises en ligne.

Mais là où JusMurmurandi hoche la tête, perdu entre incompréhension et ahurissement, c’est quand Kristen se voit proposer un contrat de promotion pour une ligne de cosmétiques appelée « client N°9″, et même pour une vodka « N°9″. Elle « vaudrait » aujourd’hui quelques 5 millions de $…

Décidément, les Etats-Unis monnayent tout. Que ce soit l’indemnisation nécessaire pour pardonner les entreprises allemandes ou les banques suisses coupables contre les victimes de la Shoah, ou le cinéma, qui est pour eux une industrie alors qu’en France c’est une forme d’art. Ou la réputation sulfureuse d’une prostituée.

En tout cas, il n’est plus possible de dire que le crime ne paye pas.

Kristen

L’être, l’avoir et le néant

mars 18, 2008 on 10:17 | In Best of, Elections municipales 2008 | 1 Comment

Dans « L’être et le néant », Sartre tente d’expliquer comment la mauvaise foi dupe la conscience en mettant en avant les prétextes qui l’arrangent pour occulter la vérité (merci F.T. pour cette jolie formule).

La vérité, c’est que le concept de François Bayrou, à savoir qu’il est nécessaire que les Français donnent les clefs du pouvoir à un Modem libre de s’allier à gauche ou à droite suivant son bon plaisir, donc faisant la pluie et le beau temps, a fait un fiasco.

Visiblement, la tentative de duper la conscience par des prétextes n’a pas fonctionné. Bayrou lui-même est battu à Pau. Son adjointe, Marielle de Sarnez, est la seule élue à Paris, alors que le Modem avait 10 élus sortants.

Rien n’illustre peut-être mieux l’incompréhensibilité de la position bayrouiste que Marseille. J’emploie à dessein le mot « incompréhensibilité », si adapté au sujet de cet article. A Marseille, le Modem a rallié et soutenu la candidature du PS Jean-Noël Guérini, tournant le dos à ses alliances passées avec Jean-Claude Gaudin. Pendant ce temps, François Bayrou déclare au Figaro qu’il souhaitait la victoire de Gaudin. Et les listes du MoDem ont perdu. Perdu le nord, perdu la boule, perdu leurs électeurs, perdu les élections, et perdu leurs sièges.

A force de ne vouloir être ni à gauche ni à droite, le Modem est dans le néant sartrien.

JusMurmurandi propose à François Bayrou, professeur de lettres, une lecture simple du vote d’hier: les élections ont été perdues (verbe être), le Modem et François Bayrou ont perdu (verbe avoir, ou plutôt ne pas avoir).

C’est la supériorité de l’être sur l’avoir. Et, au bout de la route, le néant.

Bayrou cherchant à sortir du trou

Le combat de la réalité et de la finance

mars 18, 2008 on 10:13 | In Economie, International | Commentaires fermés

Par instant, il semble à JusMurmurandi que le monde de la finance n’a plus de contact avec la réalité. Ainsi voir des matières premières qui atteignent chaque jour de nouveaux sommets alors que l’économie américaine s’essouffle, semble aussi irréaliste que quand, pendant la bulle Internet de la fin des années 90, on disait que la valeur et le prix des entreprises ne se calculaient plus en fonction des actifs, du chiffre d’affaires et du bénéfice. On sait ce qu’il en a été, et que l’explosion de la ladite bulle a causé une chute boursière plus forte que la grande crise de 1929.

Aujourd’hui, la chute de la Bourse semble, par contraste, plus douce. JusMurmurandi voudrait avertir ses lecteurs que cette prétendu douceur ne doit pas cacher la brutalité de l’ajustement qui a lieu ou aura lieu.

Ainsi, si l’indice CAC40 de la bourse de Paris n’a glissé « que » de 6200 points à 4600, soit 25%, dans le même temps, l’indice Nikkei de la bourse de Tokyo est passé en moins de 6 mois de 18300 points à 11800, soit 35%.

Plus « choquant » encore, certains exemples de « réalité »: l’action de la banque américaine Bear Sterns, très engagée dans l’immobilier, cote 30$, après avoir perdu 27$ en un jour. Et comme si cette chute de 57$ à 30$ ne suffisait pas, la banque acecpte de se faire racheter par JP Morgan pour un prix d’action de 2$!!! Quel retour à la réalité! Et même, pour « arriver » à un prix de 2$, il a fallu que la Fed américaine consente à l’acheteur des facilités énormes pour consolider la proie.

Vous objecterez: oui, mais il s’agit d’un compartiment très atypique de l’économie mondiale, le plus atteint par la crise. Peut-être. Alors comment expliquer qu’Alitalia, dont l’action cote 0,53€, accepte l’offre d’Air France, qui valorise l’action à 0,10€?

Quel dommage que les dettes et déficits français ne soient pas cotés en bourse, ce qui permettrait de les racheter pour une fraction de leur valeur!

Trop de cash, cher Mozart (de la finance)?

mars 16, 2008 on 1:21 | In Economie, International | 1 Comment

« Trop de notes, cher Mozart! » On se souvient du jugement de l’empereur Joseph II en entendant pour la première fois l’opéra de Mozart, « l’enlèvement au sérail ». Comme s’il pouvait jamais y avoir trop de notes dans un chef d’œuvre! Evidemment ce commentaire suffit à faire passer Joseph II dans l’Histoire pour un homme obtus, pour ne pas dire pour un crétin.

Quel rapport avec la crise financière qui agite aujourd’hui notre monde? Un paradoxe donne un indice. Traditionnellement, quand une récession s’annonce ou menace, les prix des matière premières baissent, anticipant sur la moindre demande à venir dans des économies qui ralentissent. Or, aujourd’hui, alors que l’économie américaine donne de visibles signes de ralentissement, les prix des matières premières s’envolent quand même, que ce soient ceux de l’énergie, des métaux, ou des céréales.

Il peut y avoir plusieurs causes à cette étrange dissociation. L’économie américaine ne serait-elle plus le moteur de l’économie mondiale, et son ralentissement n’aurait-elle aucun impact planétaire? Ce serait naïf de le croire. Les Etats-Unis sont non seulement la première économie mondiale, et, à ce titre, un gigantesque consommateur notamment d’énergie, mais ils sont aussi le premier importateur de presque tout et de presque partout. Si le géant américain tousse, les autres pays s’enrhument, dit l’adage, et, en ces temps de déficit commercial abyssal des Etats-Unis, c’est plus vrai que jamais.

L’analyse montre que les prix des matières premières est certes poussé par la demande mondiale, et notamment la forte croissance des pays émergeants, mais que les pics atteints sont surtout le fait des fonds spéculatifs. Et là, JusMurmurandi comprend mieux. Soit un fonds américain qui a levé des milliards de dollars en promettant aux souscripteurs de forts rendements. Il ne peut placer ces fonds en actions: elles ont perdu plus de 20% en 6 mois. Les obligations ne sont pas attrayantes: les taux d’intérêts sont bas et orientés à la baisse aux USA. Garder ces montants en cash placé sur la marché monétaire n’est certes pas ce pourquoi ces fonds ont été créés et sont rémunérés. Les placements immobiliers « à risque » comme les subprimes ont été lucratifs, mais sont aujourd’hui catastrophiques. Alors, où placer cet argent, ces montagnes d’argent? Il y aurait bien les marchés de l’art, et certes, les prix atteignent des sommets, mais ces marchés sont beaucoup trop limités pour absorber des placements de plusieurs centaines de milliards de dollars. Alors reste une solution et une seule, les matières premières. Le pétrole, les minerais, l’or, le blé…

D’où viennent ces fonds? Ce sont la part non distribuée et non investie des gigantesques profits de entreprises, l’épargne de centaines de millions de gens qui veulent border leur avenir, les excédents de pays disposant de ressources énergétiques aussi énormes que leur population est limitée, les montants émis par les planches à billets des déficits publics accumulés dans presque tous les grands pays. Bref, c’est nous tous.

Evidemment, tout ce cash qui se « promène » dans les matières premières a un effet néfaste sur l’économie « matérielle », c’est-à-dire non financière, comme il a eu pour effet de propulser au rang d’acheteurs immobiliers des gens qui n’en avaient pas les moyens et qui se retrouvent aujourd’hui ruinés. Comme il oblige les pauvres à payer plus cher leur alimentation, ou plonge vers la récession des économies déjà fragilisées par les pertes immobilières.

Laquelle « gueule de bois » de cette crise a fait cette semaine une victime de marque, un fonds du groupe américain Carlyle, qui a été mis en faillite, et il sera suivi de nombreux autres. Le processus, en faisant partir en fumée des centaines de milliards de dollars, va contribuer à éponger cette liquidité excessive qui pousse notre monde de bulle en bulle.

JusMurmurandi ne sait pas ce qu’il faut souhaiter: que ce retour sur terre de l’économie financière soit sévère, ce qui l’assainirait pour un temps, mais au prix d’une recéssion elle aussi sévère, ou qu’elle soit douce, mais comme l’est un anti-dépresseur…

Ségolène Royal et les chiffres : réconciliation impossible ?

mars 15, 2008 on 9:13 | In Elections municipales 2008, France, Insolite, La Cour des Mécomptes | Commentaires fermés

JusMurmurandi, observateur attentif de la politique française, s’étonne et s’amuse du concours de culot auxquels semblent aujourd’hui jouer Mme Royal et M. Bayrou. Dans une récente tribune[1], M. Devedjian a dénoncé la gestion par les régions socialistes des impôts et du budget, citant, chiffres à l’appui, l’explosion de la fiscalité ou l’étrange répartition des dépenses publiques. On peut imaginer que, dans le cadre d’une campagne municipale, la pression fiscale exercée par telle ou telle équipe municipale constitue un argument majeur, et que, d’autre part, l’enjeu principal de ladite campagne consiste à informer les citoyens de la redistribution de leurs impôts.

Ce n’est pourtant pas l’avis de Mme Royal qui, dans une réponse[2] à M. Devedjian, a vivement contredit la nécessité d’avancer des chiffres. « Depuis dimanche dernier, la droite, à court d’arguments, prétend que les nouveaux élus de gauche augmenteraient les impôts », a affirmé la Madone du Poitou, suggérant par là même que l’augmentation des impôts ne serait pas un argument. Que serait alors un « argument » pour Mme Royal dans le cadre d’élections municipales ? JusMurmurandi croit avoir la réponse, il s’agit du « vote sanction », c’est-à-dire de l’argument zéro consistant tout à la fois à masquer sa propre vacuité par une opposition démagogique, tout en rendant politicienne une élection qui n’a pour seule visée que la gestion locale. Parler de la fiscalité locale serait donc, dans ces conditions, un faux problème, un faux argument également, que l’on ressortirait quand on est justement à court d’argument ; il semble pourtant que le taux d’imposition ainsi que la répartition de la dépense publique constitue l’enjeu majeur des scrutins locaux. Que Mme Royal n’ait donc développé comme seul argument en faveur des listes de gauche, « l’amplification du vote sanction », tout en reprochant à la droite d’être « à court d’argument » lorsque celle-ci rappelle la gestion pour le moins douteuse des régions et municipalités socialistes, voilà qui ne manque pas de faire sourire JusMurmurandi.

Mais le sourire de JusMurmurandi tend vers la franche hilarité lorsque, tout en expliquant que la fiscalité n’était pas un argument, Mme Royal cherche à « démontrer » que les chiffres de M. Devedjian sont faux. Contester les chiffres annoncés par M. Devedjian paraît singulièrement délicat, car il existe depuis quelques années un organisme chargé de recenser les dépenses et recettes des collectivités territoriales, la DGCL, ce que Mme Royal semble ignorer.

Ainsi, Mme Royal jure-t-elle qu’elle n’a pas « augmenté les impôts en Poitou-Charentes depuis trois ans, malgré les transferts de charges de l’État mal financés. »[3] Face à cette déclaration, JusMurmurandi a couru voir le rapport de la DGCL et selon celui-ci, la région Poitou-Charentes appartient à la catégorie des « territoires » qui n’ont pas augmenté le taux d’imposition en 2007 car… il avait très fortement augmenté en 2006 ou en 2005. Ainsi, sur les 15 régions qui n’ont que modérément augmenté les impôts en 2007, « 12 d’entre elles ont procédé en 2006 ou en 2005 à une hausse des taux supérieure à 14%. Constituent ce groupe de 15 régions l’Aquitaine, la Bretagne, le Centre, la Corse, la Franche-Comté, l’Ile-de-France, Midi-Pyrénées, le Nord-Pas-de-Calais, la Haute- Normandie, les Pays-de-la-Loire, la Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côted’Azur, la Guadeloupe et la Martinique. »[4] Une véritable cartographie des régions socialistes…

M. Devedjian pointe également l’époustouflante augmentation des « dépenses de fonctionnement » chez Mme Royal ; si, en effet, les « frais de personnel » ont augmenté de 49, 7 % sur la seule période 2005-2006 et les intérêts de la dette de 39 % (car la région s’endette à un point tel que Mme Royal a dû retirer à Jean-François Fountaine la responsabilité des finances, à la faveur d’une humiliation publique dont elle a le secret, en refusant « la parole à son premier vice-président »[5] inquiet de l’explosion de ladite dette), on note que les dépenses d’investissement demeurent extrêmement faibles sur la même période ; il est également à relever que sur l’année précédente, les dépenses de personnel avaient augmenté de 15, 3 % et les intérêts de la dette de 43, 8 %[6]. JusMurmurandi n’aura pas la cruauté de rappeler qu’en 2004 déjà, les frais de personnel avaient augmenté de 17, 9 % et les intérêts de la dette de 59 %. Soit une hausse cumulée de 79 % des dépenses de fonctionnement, comme le rappelait M. Devedjian, ce que ne put contester Mme Royal dans sa réponse, refusant d’aborder le problème.

Mme Royal s’indigne également qu’on puisse lui reprocher d’avoir baissé le financement de la formation professionnelle et des lycées ; « les dépenses destinées aux lycées en Poitou-Charentes ne sont pas en baisse mais ont augmenté de 19 % entre 2004 (117,4 millions d’euros) et 2008 (139,9 millions d’euros). »[7] affirme l’icône poitevine, évacuant stratégiquement la question chiffrée de la formation professionnelle ; et pour cause ! JusMurmurandi s’est précipité vers les chiffres de la DGCL et a pu constater que de 2005 à 2006, les dépenses pour la formation professionnelle[8] étaient en baisse de 26, 5 %, tandis que sur le site des « budgets participatifs des lycées »[9] (sic !), ne figurait – significativement – aucune donnée chiffrée de l’évolution des dépenses, malgré le caractère participatif de celles-ci. En revanche, toujours sur le site de la DGCL, JusMurmurandi a pu noter que le budget de l’enseignement supérieur était en baisse pour 2007 de 9, 7 %[10], tandis que, de 2004 à 2006, la région n’avait étrangement pas communiqué les données quant aux dépenses scolaires. L’opacité sur les chiffres, telle semble être l’élaboration participative des budgets citoyens de Mme Royal…

JusMurmurandi souhaite, pour réconcilier Mme Royal avec les chiffres, lui en rappeler un, un seul : 46, 94 %, le score de Mme Royal au second tour de la présidentielle qui ressemble à s’y méprendre à l’augmentation annuelle des dépenses de communication de sa région…



 

[1] Patrick Devedjian, Fiscalité, dites la vérité M. Hollande, in Le Figaro, 12 mars 2008

 

[2] Ségolène Royal, Cessez de dire des contre-vérités, M. Devedjian, in Le Figaro, 13 mars 2008

 

[3] Ségolène Royal, Cessez de dire des contre-vérités, M. Devedjian, in Le Figaro, 13 mars 2008

 

[4] http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/donneeschiffrees/fiscal/notes_fiscalite/fiscalite_reg_2007.pdf

 

[5] Le Monde, 26 février 2008

 

[6] http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/Publications/finances_r%E9gions_2005/14_fiches_r%E9gions.pdf

 

[7] Royal, art. cit.

 

[8] http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/Publications/finances_r%E9gions_2006/17_fiche_r%E9gions.pdf

 

[9] http://www.democratie-participative.fr/tous-les-lycees/index.php

 

[10] http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/donneeschiffrees/finances/bp2007/region/Publication%20globale%202.pdf

Paris, enfin une bonne nouvelle ?

mars 14, 2008 on 7:49 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008 | 2 Comments

Non, JusMurmurandi ne peut pas se réjouir du débat entre Françoise de Panafieu et Bertrand Delanoë qui a montré l’indigence de la concurrence face au maire sortant.

Non, JusMurmurandi ne peut pas se réjouir de la perspective d’un nouveau mandat de six ans conduit par Delanoë qui a préféré s’allier avant le deuxième tour avec les Ayatollahs verts qu’avec le MoDem.

JusMurmurandi se réjouit simplement du fait que pour une fois, Bertrand Delanoë ne renie pas ses engagements pris en 2001.

Il a en effet annoncé aujourd’hui qu’il ne se représenterait pas une troisième fois à la Mairie de Paris en 2014.

Enfin une bonne nouvelle. Qui plus est si c’est pour délaisser Paris en cours de mandat pour mieux briguer le poste de François Hollande comme premier secrétaire du PS en fin d’année.

Ou encore pour s’engager à la course élyséenne en 2012.

JusMurmurandi compte les jours.

Entrez, c’est ouvert !

mars 13, 2008 on 1:56 | In Elections municipales 2008, France | Commentaires fermés

C’est avec cette phrase quelque peu gauloise que Laurent Gerra illustre les frasques amoureuses de Stéphanie de Monaco, afin d’illustrer le nombre de ses conquêtes.

Pour poursuivre notre article d’hier consacré à l’élection paloise, il nous parait que cette plaisanterie est également  appropriée pour caractériser l’attitude que prend le parti de François Bayrou.

Lui qui prétend avoir une ligne de conduite déterminée, une vision claire.

Citons plutôt le site internet du MoDem:

« Le peuple français attend qu’on le prenne au sérieux et qu’on lui donne la place qui est la sienne en démocratie : la première. Verrouilleurs et démagogues contre démocrates, le combat commence et il va falloir le livrer. J’y suis résolu ».

Comment tenir un tel langage aux Français tandis que l’on est capable dans le cadre des élections municipales de nouer une alliance tantôt avec le Parti Socialiste, l’UMP ou le Parti Communiste (plus exactement ce qu’il en reste) comme c’est le cas à Aubagne, même si Bayrou la renie mollement dans ce dernier cas.

On connaissait la « Putain de la République », il semble que l’on ait maintenant la Péripatéticienne de la Politique. 

Chronique d’une déculottée annoncée

mars 12, 2008 on 10:36 | In Elections municipales 2008, France, Incongruités | 3 Comments

Les derniers propos de François Bayrou critiquant le ton menaçant de François Fillon font vraiment rire JusMurmurandi.

Car à l’issue du premier tour des municipales paloises, manque de pot, le voici en deuxième position; cela rappelle un certain Raymond Polidor, éternel second.

« Pau n’a pas envie d’un maire qui plie le genou », déclare t il. « C’est une ville qui n’a pas envie d’un maire qui soit une carpette ou une lavette ».

Comme par exemple d’un ministre de l’éducation qui, après avoir « réussi » à faire descendre un million d’étudiants, a baissé culotte dans les heures qui ont suivi.

Preuve d’opiniâtreté, de courage, d’opinion fermement chevillée au corps. Comme l’illustre le fait que le MoDem fasse alliance tantôt avec l’UMP tantôt avec le PS pour le second tour des élections municipales.

JusMurmurandi invite donc les électeurs palois à prendre François Bayrou à son propre jeu et à respecter ses déclarations au pied de la lettre.

En lui infligeant la déculottée qu’il mérite.

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