Le Duigou et la CGT: ouverture, ou … autre chose?

janvier 4, 2008 on 2:57 | In Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Jean-Christophe Le Duigou est le secrétaire confédéral de la CGT en charge des retraites. A ce titre, il est sans aucun doute l’un des meilleurs connaisseurs français du système, et il le prouve.

En effet, il va réintégrer son administration d’origine, le Ministère des Finances, et y être promu conservateur des hypothèques. C’est l’un des 2 postes les plus lucratifs de cette administration, avec celui de trésorier-payeur général. A ce titre, ces postes sont souvent attribués à des bons serviteurs de l’Etat dont l’Administration veut saluer le dévouement en leur assurant une fin de carrière rémunératrice.

Ce qui est plus intéressant pour JusMurmurandi est que Jean-Christophe Le Duigou a 59 ans, et que, fin 2009, ses 40 annuités faites, il partira en retraite.

Et c’est là que cela devient passionnant. Comme conservateur des hypothèques, il touchera 9000 euros nets mensuels. Et comme tout fonctionnaire, sa retraite sera calculée sur les 6 derniers mois de sa rémunération. C’est-à-dire exclusivement sur sa brève fonction de conservateur.

Compte tenu que M. Le Duigou est permanent de la CGT depuis 1978, soit tout près de 30 ans, JusMurmurandi se demande ce qui vaut à M. Le Duigou un tel « coup de chapeau ». Car ce n’est certes pas au mérite pour la Fonction Publique que sa promotion a été accordée. Et tous ses collègues à égalité de carrière en 1978 n’auront pas l’avantage de terminer conservateur des hypothèques.
Oui, vraiment, quels services a rendu M. Le Duigou, et à qui? Voilà un sujet auquel M. Montebourg devrait s’intéresser. Et on imagine déjà la réponse du syndicaliste au virulent député socialiste qui ne manquera pas de demander sa démission. Il crie au complot d’extrême-droite…

Jean-Christophe Le Duigou, tout sourire. On comprend pourquoi…

Quand combattre la pollution est trop dur pour le pauvre Maire de Paris

janvier 4, 2008 on 3:43 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités | Commentaires fermés

Bertrand Delanoë est bien malheureux en ce début d’année électorale. Ses collègues maires lui font porter un méchant bonnet d’âne. Sans tenir compte qu’il est en période électorale, ce n’est vraiment pas gentil.
Car Bertrand Delanoë a fondé sa lutte contre l’automobile sur un bénéfice attendu en termes de diminution de la pollution. Et au nom de ce combat, il rend la vie de millions d’automobilistes délibérément difficile. Mais de cela, M. le Maire se moque, parce que ces automobilistes, ce sont souvent des banlieusards qui viennent à Paris, donc qui n’y votent pas. Et s’ils ne votent pas à Paris, ils n’intéressent pas le Maire de Paris.

Peu lui importe aussi de suivre l’exemple de Londres, qui, en taxant lourdement l’entrée des automobiles dans le centre de Londres, a réduit fortement la circulation automobile non en l’asphyxiant comme à Paris, mais en l’accélérant du fait de la baisse du nombre de voitures. Et, au passage, le maire très socialiste de Londres, Ken Livingstone, remplit ses caisses du montant du péage.
Et voilà que maintenant 4 villes majeures d’Europe viennent de prendre une initiative intéressante. En Allemagne, Berlin, Cologne et Hanovre viennent d’interdire leur centre aux automobiles polluantes. En Italie, Milan met en oeuvre une taxe sur les voitures polluantes en centre ville. Voilà des mesures simples, ciblées contre les véhicules pollueurs. Qu’attend le Maire de Paris pour en faire autant?

En fait, il y a 2 réponses. L’une politique, l’autre comportementale.

La réponse politique, c’est que interdire ou taxer les véhicules risquerait de déplaire aux électeurs de M. Delanoë, dont certains sont modestes, et donc possèdent des véhicules polluants. Et clairement M. le Maire préfère polluer que déplaire.

La réponse comportementale, c’est que la seule expérience de Bertrand Delanoë dans le privé, celle qu’il met en avant à tout moment, était dans une agence de publicité. Et que c’est ce qu’on retrouve dans son approche de la politique. Peu importe que la pollution baisse ou non, pourvu que le message le fasse croire aux électeurs.
La « bataille » du Maire contre la pollution semble donc bel et bien en panne. Mais pas n’importe où, à Fieu. Vous connaissez, bien entendu, la panne à Fieu.

La sale farce des FARC

janvier 3, 2008 on 2:03 | In Incongruités, Insolite, International | 2 Comments

Les FARC sont un groupe terroriste colombien qui cumule les pratiques les plus antipathiques. La capture et la détention de centaines d’otages (Wikipedia en signale 1600), la participation à la culture et/ou au trafic de drogue, l’exécution de ceux de leurs membres qui veulent les quitter, l’enrôlement massif des mineurs. Bref, un catalogue d’horreurs.

Les FARC ont promis avant Noël de libérer 3 otages, 2 femmes et un enfant. Une impressionnante armada internationale s’est réunie, avec familles des otages, avions, hélicoptères, diplomates, pour mener à bien l’exfiltration, soutenue par le président vénézuélien Chavez, qui, comme les FARC, se réclame de la « révolution bolivarienne », du nom du leader révolutionnaire (on dirait aujourd’hui terroriste) Simon Bolivar.
Résultat: rien. Pas de libération. Juste un communiqué qui en attribue la faute au Président colombien, Alvaro Uribe.

Là où cela devient intéressant, c’est que les familles d’otages et tous ceux qui souhaitaient ces libérations tombent à bras raccourcis sur le malheureux Président. Comme si c’était sa faute. Comme si entre les terroristes qui affirment que l’armée colombienne est intervenue, et le Président qui dit que c’est faux, il était évident que ce sont les terroristes qui disent la vérité et ont raison.
C’est tout juste comme si les terroristes étaient des gens fréquentables, alors que le Président démocratiquement élu n’est qu’un vulgaire politicien. Ca revient à dire que, si la seconde guerre mondiale a été déclenchée par les Français et les Anglais, qui n’ont pas su accepter toutes les demandes d’Hitler.

Si 2008 se caractérise par un tel syndrome de Stockholm, et une telle lâcheté, souvent associée au honteux compromis de Munich, alors il fallait vraiment rejoindre le FONACON, Front d’Opposition à la Nouvelle Année, Comité d’Organisation National, et rester en 2007. Eux, au moins, savent ce qu’est une farce!
Les FARC Le FONACON

Les voeux de JusMurmurandi

janvier 2, 2008 on 12:30 | In France | 1 Comment

Pour 2008, JusMurmurandi souhaite

- que les politiciens racontent beaucoup d’âneries, pour que JusMururmurandi puisse décerner beaucoup de bonnets

- que la situation mondiale soit diverse, imprévisible, saugrenue, pour que JusMurmurandi puisse en souligner les incongruités

- que tous ceux qui nous commandent, nous gouvernent, nous influencent, nous entraînent, se prennent terriblement au sérieux, pour que JusMurmurandi puisse se moquer d’eux, les rappeler à la mesure, et jeter de temps en temps une boule puante.

- que nos lecteurs soient de plus en plus nombreux, avec moult commentaires amusés, offensés, contradictoires, polémiques et paradoxaux, ingénieux, cultivés, spirituels, drôles, pour que JusMurmurandi puisse débattre jusqu’à tomber de sa chaise de rire

Alors, cher lecteur, si tout ceci se matérialise, est-ce que ce ne sera pas le vrai bonheur ?

Meilleurs voeux pour 2008!

Les aventuriers perdus de l’arche des Zozos

décembre 31, 2007 on 4:26 | In Best of, France, Insolite, International | Commentaires fermés

JusMurmurandi souhaite revenir sur le dernier épisode de l’aventure des membres de l’arche des Zozos.

Après le jugement rendu par la justice tchadienne, le transfèrement des condamnés est immédiatement assuré vers l’hexagone.

Petite note de sémantique, transfèrement est effectivement le terme correct en langue française pour un tel rapatriement.

Bref, deux choses ont frappé JusMurmurandi.

D’une part, le déchaînement du choeur des vierges sur la situation dramatique des rapatriés, savamment orchestré par les média en mal de sensationnel.

Le GO des Zozos serait dans un état critique, comment se fier à un jugement rendu dans un pays qui est une dictature, c’est un scandale, bref entre les membres des familles ou leurs défenseurs, tout est bon pour dramatiser la situation. La surenchère est même de mise entre certains membres des familles. Et qui de réclamer ci ou ça pour les uns et les autres.

En revanche, pas un mot sur les 103 enfants qui n’auraient jamais dû quitter leur famille. Les vraies victimes, la presse s’en désintéresse avec une ostentation aveuglante.

Mieux encore, le fait que le transfèrement ait eu lieu sitôt le jugement rendu a vraiment impressionné JusMurmurandi ne suscite pas le moindre mot.

Le quartier VIP de Fresnes, avec visite des membres des familles dès le lendemain du retour, cela ne vaut-il pas un petit merci, un tout petit merci ?
Car il faut réellement être sot ou malhonnête pour penser que Paris et N’Djamena ne se sont pas mis d’accord pour un rapatriement aussi prompt.

Mais là, point de merci, pas de commission d’enquête pour savoir quelles ont été les contreparties. Rien.

Tout est normal.

Demandez donc à Bertrand Cantat qui a dû croupir de longs mois dans les prisons lithuaniennes ce qu’il en pense. Et qui plus est Vilnius, cela ne doit-il pas être mieux que les travaux forcés au Tchad ??…

Non décidément, lorsque Nicolas Sarkozy, indubitablement monté au front en coulisses auprès du président Deby pour assurer la libération de nos compatriotes, ne monte pas tout autant au front pour afficher le fruit de son action, personne ne s’y intéresse.

Il n’y a pas un chat pour saluer l’efficacité des tractations qui ont permis le retour en France des Zozos.

Pour JusMurmurandi, ceux qui ne font pas montre de la plus petite reconnaissance, ou même gratitude, à l’égard de l’Etat pour un transfèrement aussi rapide ne méritent pas non plus la moindre marque d’attention de leurs compatriotes.

Pourquoi Sarko part en vacances en jet privé

décembre 31, 2007 on 12:52 | In Economie, France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

JusMurmurandi a trouvé la réponse dans un excellent article du International Herald Tribune: pour décoller du Bourget, ce qui lui permet d’éviter l’aéroport de Roissy.
http://www.iht.com/articles/2007/12/28/business/wbairport.php

En fait, l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle est le 2e pire aéroport d’Europe, mais si près de la première place qu’un peu d’efforts lui permettra sans aucun doute de décrocher la distinction d’être premier d’un palmarès, même si c’est celui de la nullité.

Comme JusMurmurandi a souvent dénoncé ici-même les lamentables conditions que cet aéroport, censé être le point d’entrée et la première vitrine de la France pour des millions de visiteurs, auxquelles sont soumis les usagers qui l’empruntent, il est toujours agréable de constater qu’il ne s’agit pas d’une illusion, d’une aberration, ou d’une suite de coincidences. Le journal le confirme, AdP (Aéroports de Paris) inflige une véritable punition aux usagers qui s’y risquent.
Tout récemment, JusMurmurandi titrait un de ses articles  » de très bonnes fêtes de la part d’Air France » http://www.jusmurmurandi.com/?p=767 lors de la grève qui a cloué au sol des milliers de visiteurs tentant de partir en vacances.

Mais avec Aéroports de Paris, pas besoin de grève pour vous faire votre fête!

Vacances, ou vacance?

décembre 31, 2007 on 6:43 | In Best of, France | 2 Comments

Les vacances de Nicolas Sarkozy irritent. Trop de jet de luxe, de palace de luxe, de poule de luxe.

Bref, c’est trop!

Mais ce qui interpelle JusMurmurandi, c’est cette réaction d’un blogueur à un article sur ce thème sur le site payant du Monde, sous forme d’une adresse au Président: Je crois qu’il y a dans ce pays des gens qui attendent que vous vous mettiez au travail et que vous justifiez l’argent qu’ils vous donnent si généreusement pour être leur président.

Tout le monde n’est pas obligé d’aimer Nicolas Sarkozy. Mais là, ce n’est plus de l’amour, c’est de la rage. Parce que déjà, en 7 mois, il a fait plus et surtout initié plus de changements que ses prédécesseurs en 7 ans. Les syndicats en ont le tournis. Le PS est aux fraises. Les Verts, -quels Verts?- n’ont plus de porte parole, ce qui tombe bien puisqu’ils n’ont plus d’électeurs pour boire leurs paroles (boisson sans calories ni énergie). Sans compter que le chomage baisse malgré la morosité de la conjoncture.
Alors si tout ceci, comme le suggère le blogueur (blagueur?) du Monde, est le produit de l’inertie, et que Nicolas Sarkozy se mette vraiment à travailler, alors ses opposants et adversaires doivent se dire comme les Romains qui entouraient le village d’Astérix en voyant le petit Gaulois charger avec son compère Obélix:  » nos aïeux, qu’est-ce qu’on va prendre comme raclée! »
Car, en fait de vacances, accessoirement, NS va voir le Président Moubarak pour parler de l’Union Méditerranéenne, et, comme toujours, signer moult contrats. Il parle au Président du Soudan. Il contrôle le rapatriement du Tchad des condamnés de l’Arche de Zoë. Il participe à l’effort international pour sortir 3 otages des griffes des FARC de Colombie.

Par comparaison, c’étaient ses prédécesseurs qui étaient en vacance. JusMurmurandi l’écrit sans « s ». Car la vacance du pouvoir alors qu’un Président est censé présider, c’est si singulier que cela s’écrit au singulier.

Ceci n’est pas sans précédent, même si ce précédent présidentiel n’est pas le précédent Président. Car avant Sarkozy un Président avait l’oeil à tout, impulsait tout, faisait travailler son Premier Ministre au lieu de se reposer sur lui. Et, accessoirement, donnait le tournis à ses adversaires.

Bref, lui aussi monopolisait l’attention, et lui aussi fut accusé d’hyper-présidentialisme. Sauf que personne ne saurait les confondre vu ce qui les sépare. JusMurmurandi veut parler de la différence entre celle que les Français appelaient avec une certaine tendresse Tante Yvonne, et Carla Bruni, dont le nom rime avec une certaine envie.

Des clnnes sans eau, du Palais Ryal à Vendme

décembre 30, 2007 on 8:26 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France | Commentaires fermés

L’émotion de l’architecte Daniel Buren quant à l’état de son oeuvre « les deux plateaux », plus communément connues sous le nom de colonnes de Buren a retenu l’attention de JusMurmurandi.

Commandées par le ministre de la culture en fonction en 1986, Jack Lang, elles suscitèrent des émotions, voire des polémiques, diverses et variées, certains acceptant bien le mélange de style entre la cour du Palais Royal, classique, et l’art moderne représenté par les dites colonnes, d’autres moins, les baptisant vespasiennes pour canidés en mal de trottoir.

Cette oeuvre est d’une plus grande complexité que ne le laisse à penser une visite sommaire, car il y a une fontaine qui fait courir de l’eau le long des colonnes, enfin faisait, cette fontaine ayant rendu l’âme depuis huit ans. L’électricité a également commencé à répondre aux abonnés absents depuis plusieurs années.
Et cette complexité explique que les pouvoirs publics toussent depuis apparemment cinq ans devant le coût de la rénovation, qui s’élèverait à plus de trois millions d’Euro.

L’artiste en serait presque à demander la destruction de son oeuvre si celle-ci n’était pas remise en état. Mais pour cela point de devis, pour l’instant. Car JuMurmurandi imagine qu’il faudrait aussi payer pour leur éventuelle destruction, une fois encore avec les deniers de l’Etat.

A cet égard, JusMurmurandi voudrait rappeler qu’à l’image d’autres chefs d’oeuvre de l’ère mitterrandienne, la durée ne figurait pas au premier plan du cahier des charges de ces créations; particulièrement spectaculaire à cet égard fut l’opéra Bastille dont les plaques de marbre commencèrent à se détacher quelques années après son ouverture.

Et Pierre Bergé à l’époque d’entonner le refrain repris par Buren aujourd’hui, à savoir que l’Etat ne sait entretenir ses biens artistiques. Ce à quoi JusMurmurandi répondra que puisque cela est connu, la simplicité d’entretien n’aurait elle pas du faire partie du cahier des charges initial ?
Car dans le domaine des colonnes, il en est une à Paris dont on n’entend jamais parler quant à sont entretien, et elles a plus de deux cents ans. La colonne Vendôme, coulée avec le bronze des canons utilisés par Napoléon à Austerlitz. Est-ce une preuve que l’on construisait plus solidement par le passé ? JusMurmurandi laisse le soin à ses lecteurs de répondre à cette question.

Quant à la vraie réponse à la problématique de l’entretien des colonnes, pourquoi M. Buren ne s’adresse-t-il pas, depuis cinq ans qu’il toque à la porte du ministère de la culture, au ménestrel de la Ville de Paris, toujours prêt à dépenser dans le spectaculaire, rarement dans l’utile ou le nécessaire, bref à Bertrand Delanoë ?

les Deux Plateaux (colonnes de Buren) et la colonne Vendôme

Grève de la faim ou grève de la fin?

décembre 30, 2007 on 6:42 | In France | Commentaires fermés

Eric Breteau, le leader de l’Arche de Zoë fait une grève de la faim depuis 22 jours. Son ex-femme dit qu’il est dans un état critique, comme en témoigne le fait qu’il est perfusé(?). Elle indique qu’il ne mettra fin à cette grève que quand « la vérité sera rétablie ». Pour qu’elle soit rétablie, il faudrait d’abord qu’elle ait été établie, ce qui est loin d’être…établi.

Voilà des gens qui s’apprêtaient, s’ils n’avaient été arrêtés, à transférer en France 103 enfants sur des bases totalement erronées, car, pour leur très grande majorité, ni soudanais, ni orphelins. Donc, loin de redonner une chance à des enfants sans perspectives, ils allaient les déraciner et les transplanter comme de simples végétaux de jardinerie.

Ils ont eu droit à un procès. Ils lui dénient toute valeur. S’ils en ont accepté la sentence pour pouvoir être transférés en France, ils ne veulent pas que s’applique l’accord qu’ils ont donné. Le devoir d’ingérence qu’ils se sont inventé leur donne apparamment tous les droits. Comme ceux de leur génération, ils sont les enfants des consoles et des jeux vidéo. Mais là, quand on perd, il n’y a pas de bouton « reset » pour recommencer une autre partie. Ils n’ont pas de recours juridique, ils se mettent en grève de la faim.
Fort heureusement pour eux, la grève de la faim n’a que faire du droit, de la logique, de l’équité et de toutes ces valeurs dépassées à l’époque du tout-media.

JusMurmurandi voudrait rappeler ici le cas de Jean Lassalle, député (Modem) des Pyrennées qui fit une spectaculaire grève de la faim en pleine Assemblée Nationale, transformée par ses soins en annexe d’hôpital, ou encore en loft de télé-réalité et en Cour des Miracles, le tout pour obtenir qu’une entreprise japonaise, qui voulait investir et créer des emplois ne déplace pas son usine de 40 km pour faciliter sa croissance.

Si tout le monde se met à faire une grève de la faim pour obtenir que « sa » vérite soit « reconnue », JusMurmurandi se demande comment Ségolène Royal n’a pas fait de grève de la faim pour obtenir qu’elle soit proclamée Présidente. Mais elle peut toujours prendre Eric Breteau comme conseiller. Comme cela, elle pourra appeler sa prochaine campagne l’Arche de Ségo ».

Kouchner, coupable de l’Arche de Zoë ?

décembre 29, 2007 on 7:17 | In C'est ça, Paris?, Elections municipales 2008, France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Bernard Kouchner, bien avant de devenir la vedette de l’ouverture sarkozyenne, s’est rendu célèbre en inventant, puis en imposant le « devoir d’ingérence ». Quoique ses motivations aient été indiscutablement généreuses et nobles, on ne peut que frémir devant les conséquences. Dont l’une est justement l’aventure lamentable de « l’Arche de Zoë ».

Ce qui a le plus frappé JusMurmurandi dans cette aventure, c’est d’entendre la mère d’un des condamnés déclarer, la voix entrecoupée de sanglots, que « tout ceci était un terrible malentendu. Jamais ils n’ont voulu enlever d’enfants ».

Soit. Admettons. Mais est-ce que la bonne foi suffit pour tout justifier ? Il s’agissait quand même de déplacer 103 enfants de plusieurs milliers de kilomètres. De les faire changer de continent, de culture, de langue. Ce n’est pas rien. Alors tout ça sur un malentendu ? C’est JusMurmurandi qui a l’impression d’avoir mal entendu.
Les condamnés se défendent en disant qu’ils ont été trompés par des intermédiaires malhonnêtes. Soit. Admettons encore. Mais déplacer 103 enfants sur la foi de seuls intermédiaires ? C’est totalement insuffisant.

C’est là que la devise de Bernard Kouchner trouve ses limites. S’il y a devoir d’ingérence, qui en est le juge ? Un autre Etat ? Une ONG ? Un individu ? N’importe qui ? Dans quel but ? Humanitaire uniquement ? Ou écologique aussi ? Ou moral ? Et sur quels critères ? Et jusqu’où aller ?
Car, in fine, un catholique engagé qui s’opposerait par la force, voire la violence, à des avortements, plaiderait de bonne foi qu’il est de son devoir de s’ingérer et de sauver des foetus qui sont autant de vies, sans parler des âmes des mères. Là aussi, devoir d’ingérence, Dr Kouchner?

Pour autant, on ne peut pas non plus laisser faire n’importe quoi sans réagir. Ou alors c’est Srebrenica ou le Rwanda. Le massacre sous les yeux de la communauté internationale consentante par inertie.
Parlant de devoir d’ingérence plutôt que de laisser-faire, JusMurmurandi trouve que Bertrand Delanoë, grand ami dudit Kouchner, a manqué à son devoir d’ingérence en ne faisant rien pendant 6 ans, après l’avoir dénoncée à cor et à cri du temps de son prédécesseur Jean Tibéri, à la RIVP (Régie Imobilière de la Ville de Paris) qui attribue certains appartements magnifiques à des prix qui le sont beaucoup moins dans des conditions qui sentent la faveur.

Sauf que, comme il a la tutelle de la RIVP, ce n’est pas à son devoir d’ingérence qu’il a manqué. C’est à son devoir tout court.

Exquise discrétion, quand tu nous tiens

décembre 29, 2007 on 11:57 | In Best of, France, Insolite | 7 Comments

JusMurmurandi est mort de rire.

On sait que les socialistes ne sont jamais avares de critiques en ce qui concerne le Président de la République, son action, ses déplacements, ses vacances. Bref son existence même dérange le PS.

JusMurmurandi ne peut que leur offrir toute sa compassion dans ce moment qui risque d’être très long et qui sera assurément très difficile à passer.

Mais là où JusMurmurandi est pris d’un fou rire irrépressible, c’est quand il entend le Président de la région Ile de France qui, bombant le torse, déclare que Nicolas Sarkozy doit « un minimum d’explications » sur son voyage « ostentatoire » en Egypte.

Que M. Huchon ne goûte pas de la façon dont le Président prenne ses congés, soit.

Mais lorsque l’on été, comme M. Huchon, condamné par le tribunal correctionnel pour prise illégale d’intérêts à six mois de prison avec sursis et à un an de privation des droits civiques et civils en première instance, un tel palmarès devrait plutôt enjoindre un individu sain de corps et d’esprit à faire ce genre de déclaration avec…. une exquise discrétion.

Jean-Paul Huchon

Attentat meurtrier au Fanatistan

décembre 28, 2007 on 1:26 | In France, International | Commentaires fermés

Le Pakistan et l’Inde sont deux pays dessinés par une sanglante partition de ce qui fut l’Empire britannique en 1947. Le sang venait avant tout de la séparation entre les musulmans, majoritaires au Pakistan, et les hindous, majoritaires en Inde.

Depuis, le Pakistan, entre-temps lui même amputé du Bangladesh, vit une guerre entre musulmans extrémistes, dont des talibans et des réseaux d’Al-Quaeda, et musulmans modérés, dont les militaires dirigés par le général Musharraf.

Pendant ce temps, l’Inde hindoue a porté pacifiquement au pouvoir un Président musulman et un Premier Ministre sikh , le tout avec la bénédiction de la femme qui incarne le vrai pouvoir, Sonia Gandhi, née catholique.

On pourrait ainsi penser que tout oppose ces 2 pays, par ailleurs toujours séparés par une vive tension et de nombreux incidents de frontière. Pourtant, il y a des ressemblances dont on se passerait bien.
Sonia Gandhi, veuve de Rajiv Gandhi, Premier Ministre de l’Inde, assassiné, lui même fils d’Indira Gandhi, elle-même Premier Ministre, assassinée.

Comme au Pakistan, Benazir Bhutto, Premier Ministre, assassinée, soeur de Murtaza Bhutto, tué par la police, fille de Zulfiqar Ali Bhutto, Premier Ministre, pendu par les militaires.

Il est des fois où l’Histoire est une vallée de larmes. Dans le sous-continent indien ce sont des larmes de sang.

JusMurmurandi s’incline devant la mémoire de Benazir Bhutto

Au travail, Nicolas!

décembre 27, 2007 on 10:38 | In France, Incongruités, International | Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy énerve. Son activisme irrite. Sa façon de se mettre en avant froisse. Sa passion pour l’oeil des télévisions lasse. Notamment, quand il a sorti les infirmières bugares de leur prison libyenne, il a été vertement critiqué.

Nicolas Sarkozy offense les Africains. Son discours de Dakar, leur imputant une large part de responsabilité dans leurs déboires, est mal passé. Sa politique restrictive en matière d’immigration déçoit. Son refus de toute repentance pour le passé colonialiste aussi. Il n’a pas avec le continent africain et ses dirigeants la relation privilégiée d’un Giscard, qui y allait chasser, d’un Mitterrand, ou d’un Chirac fin connaisseur de leurs civilisations anciennes.

Avec tout cela, il y a 6 Français condamnés aux travaux forcés au Tchad dans l’équipée de l’Arche de Zoë. 6 Français que tous préfèreraient voir en France que dans un bagne tchadien.

JusMurmurandi entend déjà ceux-là mêmes qui trouvent que Sarkozy en fait trop, et que Sarkozy ne comprend rien à l’Afrique , exiger que ce même Sarkozy fasse face à ses responsabilités et rapatrie dare-dare les 6 Français.

A ces exigeants critiques, JusMurmurandi pose une simple question. Ont-ils vraiment envie que NS charge Giscard ou Chirac, nantis de leur prestige d’ex-Président, et si appréciés en Afrique, de sortir les condamnés de leur cul de basse-fosse ?

Car, parodiant Charlie Brown, se mettre en avant dès qu’on fait quelque chose n’est peut-être pas très bien. Mais c’est tellement mieux que ne rien faire avec une exquise discrétion.

Quand Le Monde microphotographie et magnifie la LCR

décembre 27, 2007 on 10:18 | In France, Incongruités, Insolite | Commentaires fermés

Grand article dans Le Monde sur le rajeunissement des effectifs de la LCR, emmenés par Olivier Besancenot.

L’article, fondé sur une étude approfondie d’une doctorante de Sciences Po, détaille l’évolution sociologique et démographique des militants, et constate que la LCR, plus populaire, de Besancenot n’est plus celle, plus « haut de gamme », d’Alain Krivine.

Tout ceci serait très intéressant, notamment compte tenu du nouveau statut d’Olivier Besancenot comme leader de la gauche en terme de popularité à égalité avec Ségolène Royal, s’il n’y avait un hic.

Le hic, c’est que les militants recensés par l’étude doctorale base de l’article, il y en a 2900.

Oui, vous avez bien lu, 2900. Pour toute la France.

Donc, quand l’étude dit: « Le phénomène s’est doublé d’un recul de la part du secteur public : les salariés du privé représentent 41,5 % des effectifs, contre 32 % en 2002. » et que l’article sous-titre qu’il s’agit d’un « tournant employé », on parle en tout et pour tout de 275 personnes de plus!

Quand à la phrase de l’étude: «  » C’est un changement de taille pour cette organisation, qui recrutait jusqu’ici (…) dans les couches moyennes et supérieures de la population active » JusMurmurandi ne voit pas d’objection à ce qu’elle soit mathématiquement exacte. Mais politiquement pertinente ?  Avec 2900 personnes ?

Pour être honnête, JusMurmurandi ne veut pas critiquer un travail de doctorat au demeurant intéressant. Il faut dire, en outre, que l’auteur de l’étude s’appelle Florence Joshua.

Et que ce nom, de même racine que celui de Josué, est celui d’un grand prophète biblique. C’est donc peut-être dans l’avenir que la prophétie de Joshua se réalisera. Encore que Besancenot aurait peut-être des divergences idéologiques avec cette approche d’inspiration biblique, les trotskystes ne se singularisant pas souvent par l’intensité de leur foi chrétienne.
Ce qui est plus curieux, c’est la résonnance nationale que Le Monde donne à ce micro-phénomène. S’agit-il de donner dès aujourd’hui une image délibérément grossie de la LCR, et si oui pourquoi? Pour enfoncer encore plus le PS?

Ou bien le quotidien de référence a-t-il oublié ce que son titre signifie? Car il semble à JusMurmurandi qu’il y a en ce 27 décembre d’autres choses plus intéressantes à raconter dans le monde que les 2900 militants LCR du Monde. Et n’est-ce pas illustration de l’indigence éditoriale du quotidien que de « piocher » des thèses de doctorants pour composer sa une ?

Que dira le quotidien qui se prétend encore de référence si les 2900 militants de LCR, ravis de cet article qui leur accorde un statut éminent, décident de s’abonner tous ensemble au Monde? Que c’est un « changement de taille » pour la diffusion du quotidien? Un « tournant populaire »? Cela ferait un excellent sujet de thèse pour doctorant de Sciences Po.

Vous reprendrez bien un petit otage?

décembre 27, 2007 on 9:53 | In International | Commentaires fermés

Commençons par dire que le sort fait à Ingrid Betancourt, qui vient de passer (on ne peut vraiment écrire le mot usuel de « célébrer ») son sixième anniversaire en captivité est tragique. Evitons de dire, comme beaucoup de moralisateurs à bon marché, qu’il est intolérable, parce que 6 ans de captivité, c’est une forme de tolérance des FARC et de leur ignoble business.

Parce qu’Ingrid Betancourt ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Des otages, les FARC en ont des centaines. Et il y en a des milliers d’autres qui sont elevés aux quatre coins de la Bolivie, du Nigéria, du Mexique, d’Irak et de très nombreux autres pays encore. Enchaînés, ligotés, enfermés, mal traités. Qui ne se souvient des otages français au Liban, que ce soient Carton et Fontaine, Kaufman et Seurat, ou moins tragiquement, de Florence Aubenas en Irak, ou d’Allan Johnston en Palestine? Et pour chacun de ces « otages-vedettes », combien d’ »otages-casse-croute » ?

Parce que les otages sont une forme florissante de business international. Une forme de commerce mondialisé reconnu et institutionalisé. Alors, bien sûr, la théorie veut qu’il ne faille surtout jamais négocier ni payer, parce que cela ne fait que mettre en danger les vies de tous les prochains otages, puisque c’est un marché lucratif. C’est la politique israélienne. Moyennant quoi le soldat israelien Gilad Shalit, pourtant lui aussi citoyen français comme Ingrid Betancourt, est prisonner et son sort ne soulève pas autant d’indignation.

Et quand Nicolas Sarkozy a sorti les infirmières bulgares de Libye, les contreparties ont bel et bien existé, telle la spectaculaire visite de Khadafi à Paris, alors même qu’elles étaient totalement innocentes et que tout le monde le savait. Fallait-il pour autant ne rien faire et les laisser pourrir là-bas ?

Face à ce problème où toutes les solutions sont mauvaises, JusMurmurandi ne peut que s’incliner devant le sort des victimes.

Ingrid Betancourt, prisonnière

Florence Aubenas, libérée

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